Jamais cru pouvoir avoir un enfant sous métha.Déprime de mes 30's

Comme le dit Pierre, les expériences sont légions sur le site.

Plus de dix ans sans contraceptions avec ma femme, un utérus cloisonné en forme de coeur, impossibilité médicale d'avoir un enfant. Une non envie d'en avoir un proche du choc anaphylactique et pourtant, un jour les règles douloureuses de ma compagne se sont arrêtées et un enfant est resté.

Les chirurgiens et gynécologues parlent de miracles de la vie et que les miracles ne s'expliquent pas. Alors quand c'est le moment, que l'on soit sous méthadone ou sous son homme, les choses se font en temps et en heure et toujours with God has a sick sens of joke.

Alors laisses ton coeur désirer et laisses le reste au one man show.

Bien à  toi

salut wastedreamor

c'est marrant je voulais déjà  te répondre sur un autre post hier (celui de la 1e injection, j'ai pas eu le temps...) je peux te dire que dans la vie tout n'est pas perdu j'en suis la preuve mais répondre à  celui-ci me semble plus utile. 

Alors, je suis enceinte de 5 mois révolus et à  80 mg de méthadone, je pensais que puisque j'avais un TSO avoir un enfant n'était pas pour moi. En couple avec mon ami depuis pff la nuit des temps nan je blague 14 ans, j'étais déjà  tombée enceinte 2 fois à  21 et 23 ans et ai fait 2 IVG médicamenteux donc pas le droit au 3e puis 10 ans après, je me suis retrouvée enceinte donc janvier 2015. Je pense que c'était ma dernière chance, peut-être pas, mais c'est comme ça que je ressentais les choses.
Au début de grossesse je me suis posée beaucoup de questions sur le syndrôme de manque et a présent je suis prête à  y faire face s'il y a car j'ai compris que en 2015 la médecine traitait très bien cela. Juste bien préparer les choses en amont. Voila ce que j'ai fait : suivi par un CSAPA, une sage femme libérale addicto (à  mon avis essentiel), une obstétricienne, un généraliste compréhensif et bien informé sur les addictions.  J'ai choisi une maternité un peu plus loin pour accoucher mais mieux équipée et personnel mieux formé face aux futures mamans mettant naissance sous TSO.

Puis que dire de plus à  part que pour la 1e fois de ma vie je ne me détruis plus mais je construis et fais attention à  ma santé pour que ma puce soit au mieux.

J'ai tellement de  choses à  te dire que le post ferait 3 pages alors tout d'abord je te conseille de lire 27 jours en néonat de shaolin (si tu l'as pas déjà  lu )

https://www.psychoactif.org/forum/t5739 … .html#divx

Pis vl'a mon témoignage,

https://www.psychoactif.org/forum/t1344 … .html#divx

ma puce c'est la + belle chose qui me soit arrivée, elle est en train de changer ma vie. Je pensais pas l'aimer aussi fort alors que j'en suis qu'à  5 mois de grossesse et avoir l'instinct maternel, ben si !

ALORS A BAS LES PREJUGES !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Dernière modification par 'Nrockandrolls (29 mai 2015 à  09:30)

Merci pour vos réponses nombreuses,
Je ne manquerais pas de lire ce que je peux du forum, je suis nouvele et j'en capte encore les subtilités.
Llanath ta réponse me réconforte énormément, oui, je sens que je suis encore capable de proter un enfant(j ai 34ans bien que pas épaisse), je suis pleine d'amour(c'est comme ca j ai sorti deux chats des poubelles tunisiennes pour les ramener en fraude à  Paris où ils sont tjs, en bons clandos sous la couette, je veux pas m'auréoler d'or, mais j'ai bon coeur, je donne ma hemise facilement, les gens me doivents des sommes enormes et je sors à  peine du RSA) , dc je ressens un trop plein d'amour, que j'arrive à  distribuer à  pas grand monde vu que la came m a beausoup isolée.

Ce que j'ai subi gamine était si cruel que je me suis longtemps dit que je ferais naître prsonne dans ce monde pourri. Je voulais pas être responsable de ça, comme mes parents m'ont condamnée, à  8 ans, sans le réaliser, ni d'abord ni pendant et en me faisant des cadeaux au lieu de dire pardon ou je t'aime(ca c est papa stt), maman c'était "tant que tu m'as moi sois heureuse, y a des orphelins). Mais je l'aime mes parents mm si ca fait 4ans que mon pere veut pas me voir.
J'ai meme pas été invitée à  l'enterrement de la grand mere qui m'a élevée cet été, et qui elle ne m'a jamais oublié ( j'ai pas vu mon pere pendant 15 ans, je suis née à  l'etranger, ma mere a fui avec moi à  9ans)

J'ai une famille tentaculaire, j'ai essayé de raccrocher les wagons mais y a rien affaire, je suis définitevement un détail de l'histoire de ma famille, je leur rappellle leur pire "traumatisme social". C'est ce qui compte pour eux, le qu'en-dira-t-ton, les apparences et le fric, tjs. Ce qui a pipé les dés dès le départ, c'était la fortune de mon père. De l'argent a plus savoir qu'en faire, les putes, l'alcool mondain, la violence, la folie qu'il n'a jms admis aussi ( c genetique en plus). Notre famille a volé en éclats. De dix à  23ans, de la faillite de sa boîte à  son retour en scène,  j'ai attendu mon père, majgré tout je l'ai toujours aimé, je ne connaissais l'affection que par lui, il m'a même amené à  Disney World pour mes 9 ans, la seule promesse qu'il ait tenu, ma mère est un ice berg ( elle est allemande). tout ça en ayant appris à  ne jamais parler des coups que j avais pris ou prenais encore par mon beau pere qui s est installé chez moi en 2 semaines à  12 ans.
Pourtant j'étais premiere de ma classe, mais ma mere est "abusive", tout est fait contre elle, et je suis la pire des choses qui lui soit arrivé. Alors un jour je suis devenue tous es noms d'oiseau dont elle me traitait petite ( c'est une grande maniaque mais elle a décrété qu'elle était pas malade).

Je suis partie à  17ans de chez ma mere(pr aller en classe prépa HEC, premier voeu), son mec m av prevenue tu partiras avt moi...
Toutes façons j'y dormais presque plus.

J'ai malheureusement compris après des années à  me faire autant refouler qu'une balle de flipper, que mon salut était dans l'absence de mes toxiques et illustres aïeux.

Alors voilà , papa à  5voitures, tonton 18 dont 3 p Cayenne, tata 4, ses petits cons de fils 3 chacun (genre Aston DB9, mercos, Audi pour la jourmée) tatie vit entre 4 continents c dur a dire, tout ça et y en a pas un qui m'a invitée à  boire un café quand je suis revenue.
J'ai essayé, dix ans, de créer kkchose, je me suis pétée pire que les dents.

La came en IV ca a commencé en les trouvant, avant je menais ma barque ( gde éole, business school aux states, tout ça sans un radis, parce que mon père m'a jms envoyé d'argent). Jai pété les plombs, je voulais des réponses, je dérangeais. On m'a renvoyée en France. Et putain je me suis camée tout mon soul, j'ai tout lâché, je suis devenue escorte girl et je tapais de la coke pr supporter ça.
Puis j'ai vite shooté en rencontrant un mec qui est tjs le mien. Y a des hauts, y a eu bcp de bas, mais au moins lui il ne me laissera pas(il l a fait y a 5 ans je me suis retrouvée sdf (littéralement, à  marcher trois nuits durants pr pas me faire violer. La 4eme nuit j'ai voulu me poser et j'ai eu moins de chance. Apres mes parents m'ont tour à  tour viré de chez eux, depuis j'ai du mal)

J'ai tenté plusieurs fois de me buter, passons, ce qui fait mal, malgré les pseudos amis accumulés d'une vie, et ma pseudo "famille", c'est que je me suis toujours réveillée seule pour séjourner seule sinon la visite de mon mec du moment (le premier se dépéchait de partir pr en retrouver d'autres, je l ai su aorès, il m a en 2ans trompée z-avec près de 200 meufs différentes -via meetic-).
Et là  comme une con avec des fils partout des électrodes et un pronostic vital engagé pdt des jours, y'a tjs peronne. Mes parents appellent. Je suis certaine que si j'étais partie y aurait pas eu plus de mone à  mon enterrement. A 20 ans ca fait mal de réaliser qu'on est si seul.

J'ai avorté à  24 ans du sérial Lover, en rentrant de chez mon pere qui nous avait chassé, il m a pris mes dernieres economies, m'a larguée, là  je l'ai informé que j'étais enceinte. Il me dit si tu le gardes je te garde. J'ai commencé à  me prostituer enceinte ( il m avait mise dehors alors que 2j plus tôt j av une piaule. Fallait que je trouve de l'argent et supplier un de mes parents qu'il me garde le tps que ça soit fait)J'ai avorté.

J'y pense encore souent. Est-ce que ce gosse m'aurait sauvée?.
Est ce que c'est pur égoisme de transmettre mes gênes, d'infliger ma famille à  un être?
J'en sais rien mais j'ai vraiment besoin d'une raison de vivre, de me lever et de construire kkchose.
Seule je le ferais plus, jj'ai pas assez d importance à  mes yeux pour le vouloir.

Aujourd'hui j'en ai marre, de vivre pour la came, depuis kks années,  je sais bien que pour un enfant je déplacerais des montagnes.

Mon mec me dit que c'est pas le moment ( il a 50 balais, qd alors?), en plus il a l hépatite c et moi j'en suis guérie, il vient de me sortir hier "capote obligatoire"

Le pire c'est qu'il fait rien pour se soigner.

J'ai passé les 5dernières années à  mettre un peu d'ordre dans ma vie. Mais franchement, si je suis au même stade, sansgosse, à  40 balais, je risque de franchement mal le prendre.

Dsl pr la longueur du post, je me sens pas terrible ces temps ci, envie-besoin d'écrire.

ATTENTION, ATTENTION, ce qui suit est purement personnel et n'est aucunement un point de vue que je cherche à  imposer, que chacun respecte l'autre dans ses envies. Pas de jugement.

Pour moi, tout est relatif, avoir un enfant c'est loin d'être de tout repos et ce sont de très nombreux problèmes dans la vie de tout les jours. Les deux premières années c'est le manque de sommeil, l'inquiétude si il n'est pas en bonne santé si l'enfant décède, les gens ne s'en remettent jamais...

L'idée d'avoir un enfant est souvent un désir égoïste car qui peut savoir ce que c'est d'en avoir un avant de l'avoir eu ? Personne. Donc c'est une idée dans la tête, comme on désirerait un objet imaginé être le must des objets, en pensant qu'il apportera un plaisir immense. L'idée de "je vais être papa", est une identification égothique, un sentiment identitaire qui nous donne l'impression d'être important, d'avoir du pouvoir.

Les amis me disaient que d'avoir une fille, pour un papa, c'était génialisime, avec pleins de câlins, une complicité merveilleuse. Oui jusqu'à  l'âge de huit ans pour nous, mais après et depuis, ma fille ne veut pas qu'on la touche du tout, même pas sa mère, c'est interdiction totale. Je ne vous raconte pas la frustration ultime de ne pas avoir le droit d'enlacer un être aimé. Elle ne veut jamais entendre nos conseils et répète souvent que nous ne comprenons vraiment rien à  rien.

Petit enfant = petit soucis et grand enfant = grand soucis. C'est beaucoup de stress d'avoir un gamin et peut de parents osent l'avouer, car la vie est parfois un enfer. Les infanticides existent aussi, avec des mères qui ne ressentent pas d'amour pour leur progéniture et se sentent terriblement coupable. Heureusement que normalement il existe cet amour inconditionnel qui fait tenir bon, car là , je vois ma fille qui entre dans sa quatorzième année et qui nous en fais voir de toutes les couleurs, elle est plus que détestable parfois.

Si je comptabilise le ratio souffrance / plaisir, il y a eu plus de souffrance que de plaisir et pas des moindres !

Je suis désolé mais je trouve que cela s'apparente au mythe du prince charmant. Avoir un enfant ce n'est pas l'ultime réalisation de la vie, en tout cas pas pour moi, par contre il est clair que cela rend moins égoïste à  force de devoir faire preuve d'abnégation permanente.

Dans la vie c'est toujours la même histoire, on désir ce que l'on n'a pas et on ne veut pas ce que l'on a.

Un maître indien disait souvent : " vous êtes malheureux car vous désirez toujours ce que vous n'avez pas, alors inversez les choses, soyez heureux de ce que vous avez et ne désirez pas ce que vous n'avez pas, c'est cela même le bonheur".

Sur ce, je souhaite bon courage et belle vie à  tout les futurs parents.

Je rejoins complètement Amarnath, il ne fait pas idéaliser le fait d'avoir un enfant comme le graal du bonheur.
Avoir un enfant, c'est vivre pour quelqu'un d'autre, c'est se priver de beaucoup de plaisirs pour que lui puisse avoir tout ce dont il a besoin et n'en soit parfois pas reconnaissant. C'est ingrat d'être parent. On aura beau faire le maximum parfois et même souvent je dirais il n 'aura pas la vie que les parents ont rêvé pour lui.

Juste une nouvelle personne à  naitre dans ce vaste monde, avec sa personnalité propre et certainement pas à  l'image que l'on aurait tant voulu. Essayer de faire au mieux pour que ce petit être se casse pas la gueule comme beaucoup d'entres nous ici  que l'on est eu de super parents  ou pas.

'Nock

Dernière modification par 'Nrockandrolls (30 mai 2015 à  16:56)

Envie de continuer ce fil parce que je ne sais pas où raconter cela sinon... Ni même vraiment envie de dire ça à  quelqu'un d'autre que mon copain qui l'a entendu. Juste mal de le savoir.

De retour de chez ma mère dans le sud, avant qu'elle ne nous mette mon chat mon mec mon ordi et moi dehors...

Elle a trouvé le moyen de me dire (sérieusement, pas dans un contexte de dispute) que si j'avais eu un des deux enfants dont j'ai été enceinte pus tôt (avortement à  24ans, fausse couche à  28) elle me les aurait fait enlever par la DDASS...

Même si ça arrivait maintenant vu que je suis toujours sous métha.

Je précise qu'il y a pire que moi niveau marginalité, j'ai 34ans, des diplômes et toujours ou presque eu un toît. Le gramme de poussette est quand même pas au prix de la coke!

Moi qui était contente de pas avoir touché une pompe depuis un mois  ...

Dernière modification par wastedreamor2 (23 août 2015 à  06:12)

Ce que j'aime ma mère quand je lis des trucs comme ça.....
C'est pas possible de dire des choses pareilles à  son enfant, même adulte.

Faut que tu expliques à  ta chère maman qu'on n'enlève pas un enfant à  sa mère simplement parce qu'elle est sous métha!
Ce serait bien trop facile.

Un mois sans shooteuse, c'est super, il faut que tu continues comme ça.  Et ne laisse surtout pas ta mère ruiner tes efforts avec ses réflexions stupides.
Continue de te stabiliser niveau méthadone, et surtout continue sur ta lancée "zéro craquages".

As tu un suivi psy en csapa?
Perso, ça m'a fait beaucoup de bien, avant, pendant et après la grossesse.

Prends soin de toi.
Amicalement.

Syam a écrit

Effectivement j'ai pensé la même chose. Mais il y a des milieux dans lesquels on est au-dessus des lois et où on peut faire (avec de l'entre-gens) des choses qu'on ne peut pas faire normalement.

Bien suivi par un csapa, avec des analyses régulières négatives, et des soignants qui te soutiennent, la famille seule ne peut pas, même avec des relations, faire ce qu'elle veut. La métha étant un traitement médical prescrit par un doc, on ne peut pas te reprocher de te soigner.
C'est pour ça que je recommande toujours de faire les choses en lien avec une structure de ce type, car ça peut sacrément aider en cas de problème. On accorde beaucoup de crédit à  la parole des médecins, psychiatres, etc..., et c'est une aide précieuse dont il ne faut pas se priver, afin d'éviter bien des désagréments.

Je trouve ça quand même dégueulasse quon puisse enlever des gamins à  des parents toxicomanes qui s'en occupe bien. On enleve pas les enfants aux parents qui boivent un verre ou deux le soir.