Mon expérience avec la morphine

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sken homme
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Bonjour à  tous,

Je me suis dit qu'un petit retour d'expérience sur l'utilisation médical de la morphine pourrait peut-être en intéresser certains. Alors c'est parti...

Le sujet : H, 35 ans
Le produit : Actiskenan (per os), morphine médicale à  libération immédiate
La pathologie : maladie inflammatoire chronique des intestins (Crohn) avec sténose iléale et douleurs+++ invalidantes

La posologie : 10mg à  la demande en cas de douleurs en début de consommation, puis 2 ans plus tard consommation journalière en place à  3*10mg jour, jusqu'à  un maximum de 200 à  240mg jour 4 ans plus tard (si douleurs trop intenses, pas d'hésitation pour utiliser le produits pour ce qu'il est -un analgésique- , et donc de passer à  1/2g voire plus par jour).

Le contexte social : inséré socialement, qui travaille (responsable comptable et informatique) et a des hobbies comme tout le monde. En couple pendant le traitement avec une non usagère de narcotiques qui comprend et approuve le traitement.

Le contexte psy : anxiété moyenne depuis ma jeunesse, se sent un peu à  part, n'aime pas cette société humaine qu'il trouve injuste, violente et spéciste. Séparation difficile suite trahison il y a 1 an, dérapage de la conso de morphine à  ce moment (+60mg pour dépasser l'accoutumance). Sous anti-dépresseurs depuis mais cherche encore le bon (idées suicidaires sous Cymbalta).

Maintenant que le contexte est plus ou moins posé, et donc que vous commencez à  me connaitre un peu, le plus important : mon vécu du produit.

A savoir avant de commencer, les médecins donnent souvent deux informations fausses à  leurs patients (par prudence et pour rassurer le patient je pense...) :
- "la morphine ne cause pas de dépendance sur un tableau de douleurs, chroniques ou non"...FAUX ! Mais ça on ne le sait vraiment que quand on a expérimenté le produit.
- "il n'y a pas d'accoutumance avec la morphine utilisée dans un cadre médical"...FAUX ! Et je l'ai même vu écrit sur la notice du produit...quelle bande ! Ne pas confondre l'accoutumance, le fait que le corps s'habitue au produit et que l'augmentation des doses soit régulièrement nécessaire pour ressentir l'effet initial, et la dépendance, qu'elle soit physique ou psychique, qui est le fait de ne pouvoir arrêter le produit sans manifestations désagréables voire dangereuses (nausées, fatigue, spasmes musculaires, déprime, anxiété et j'en passe).

Mon vécu donc...
A la première prise, et au bout d'une petite heure le temps que le produit fasse son effet, quel soulagement ! Et même plus, je dirais quel bonheur ! (je pense que les usagers réguliers ou non comprennent immédiatement ces quelques derniers mots ;-) le dernier étant le plus important).
Je n'avais plus mal, mais ce n'était pour moi pas le plus important. J'étais profondément bien. En peu de temps, et grâce à  une gélule, je venais de passer dans ma tête du gars qui est trop conscient du côté noir de ce monde, à  celui qui en est totalement ignorant. J'étais Heureux, et je l'étais vraiment, pour la première fois de ma vie.

Vous comprenez le danger ?

D'ailleurs, une question intéressante à  se poser, dans ce contexte de société qui laisse de moins en moins de place aux libertés individuelles...

Pourquoi est-ce que je considère qu'il y a danger ?

NB : le post n'est pas fini, je le mettrai à  jour quand je pourrai, tant le fond que la forme.

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C'est exactement mon vécue dans le ressentie de la 1ère gélule. Amarnath
 
Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (pierre)
 
je comprend tellement .. devenir ignorant..

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SheepskinTearaway homme
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C'est drôle, nous sommes pareils. Aujourd'hui, sous Subutex. Et aujourd'hui, envie d'un putain de taquet de mort fine...

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sken homme
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Tu te reconnais ?
Bon alors à  mon tour de me reconnaitre...je cherche tes topics !

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Acid Test homme
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3052 messages
Je suis depuis pas loin d'un an sous morphine à  plusieurs centaines de mg par jour en gros ( orale également ) et il est évident que le discours tenu par le corps médicale à  propos de la morphine , est totalement different de celui tenu sur l'heroine ,alors que celle ci n'est autre qu'une super morphine 2,5 fois plus efficace et avec moins d'effets secondaires !
La morphine est "banalisée " , alors que l'heroine est diabolisée ( à  tors !) !
C'est ce que j'appelle du prosélytisme clairement engagé ou ignorant !
Les deux sont addictives , douleurs ou pas mais si on dit ça au patient ,c'est entre autre pour ne pas lui donner de bonne raison de demander à  ce qu'on lui maintienne son traitement plus longtemps que pour traiter la douleur ; on le fait décrocher de force en gros !
En fait, on essaie de faire croire au patient qu'il n'est pas devenu dépendant , alors qu'il l'est bien évidemment !
Il a peut etre pas la notion du flash mais celle de la dépendance physique, il va vite la découvrir !
Au bout d'une semaine à  10 ( voir 15 peut etre )  jours de traitement on devient dépendant !
C'est le fonctionnement meme de la molécule qui veut ça !
Le coté analgésique est intimement lié au phénomene de tolérance et de dépendance ( jusqu'ici tout du moins !) !
Apres , il est évident que la dépendance au bout d'une semaine , n'a rien à  voir avec celle au bout de plusieurs années et selon les dosages aussi !

Dernière modification par pleasurepulse (01 octobre 2015 à  13:06)

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SheepskinTearaway homme
Banni
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"J'ai l'intention non dissimulée d'épuiser la question afin qu'on nous foute la paix une fois pour toutes avec les soi-disant dangers de la drogue. 

Mon point de vue est nettement anti-social. 

On n'a qu'une raison d'attaquer l'opium. C'est celui du danger que son emploi peut faire courir à  l'ensemble de la société.

Or ce danger est faux.

Nous sommes nés pourris dans le corps et dans l'âme, nous sommes congénitalement inadaptés ; supprimez l'opium, vous ne supprimerez pas le besoin du crime, les cancers du corps et de l'âme, la propension au désespoir, le crétinisme né, la vérole héréditaire, la friabilité des instincts. Vous n'empêcherez pas qu'il y ait des âmes destinées au poison quel qu'il soit, poison de la morphine, poison de la lecture, poison de l'isolement, poison de l'onanisme, poison de coïts répétés, poison de la faiblesse enracinée de l'âme, poison de l'alcool, poison du tabac, poison de l'anti-sociabilité. Il y a des âmes incurables et perdues pour le reste de la société. Supprimez-leur un moyen de folie, elles en inventeront dix mille autres. Elles créeront des moyens plus subtils, plus furieux, des moyens absolument désespérés de l'humanité. 

Laissons se perdre les perdus, nous avons mieux à  occuper notre temps qu'à  tenter une régénération impossible et pour le surplus, inutile, odieuse et nuisible. 

Tant que nous ne serons parvenus à  supprimer aucune des causes du désespoir humain, nous n'aurons pas le droit d'essayer de supprimer les moyens par lesquels l'homme essaie de se décrasser du désespoir.

Car il faudrait d'abord arriver à  supprimer cette impulsion naturelle et cachée, cette pente spécieuse de l'homme qui incline à  trouver un moyen, qui lui donne l'idée de chercher un moyen de sortir de ses maux. 

De plus, les perdus sont perdus par nature, toutes les idées de régénération morale n'y feront rien, il y a un déterminisme inné, il y a une incurabilité indiscutable du suicide, du crime, de l'idiotie, de la folie, il y a un cocuage invincible de l'homme, il y a une friabilité du caractère, il y a un châtrage de l'esprit. 

L'aphasie existe, le tabès dorsalis existe, la méningite syphilitique, le vol, l'usurpation. L'enfer est déjà  de ce monde et il est des hommes qui se sont évadés malheureux de l'enfer, des évadés destinés à  recommencer éternellement leur évasion. Et assez là -dessus.

L'homme est misérable, l'âme est faible, il est des hommes qui se perdront toujours. Peu importent les moyens de la perte ; ça ne regarde pas la société.

Nous avons bien démontré, n'est-ce pas, qu'elle n'y peut rien, elle perd son temps, qu'elle ne s'obstine donc plus à  s'enraciner dans sa stupidité.

Et enfin nuisible.

Pour ceux qui osent regarder la vérité en face, on sait, n'est-ce pas, les résultats de la suppression de l'alcool aux États-Unis :
Une super-production de folie : la bière au régime de l'éther, l'alcool bardé de cocaïne que l'on vend clandestinement, l'ivrognerie multipliée, une espèce d'ivrognerie générale. Bref, la loi du fruit défendu. 

De même, pour l'opium.

L'interdiction qui multiplie la curiosité de la drogue n'a jusqu'ici profité qu'aux souteneurs de la médecine, du journalisme, de la littérature. Il y a des gens qui ont bâti de fécales et industrieuses renommées sur leurs prétendues indignations contre l'inoffensive et infime secte des damnés de la drogue (inoffensive parce que infime et parce que toujours une exception), cette minorité de damnés de l'esprit, de l'âme, de la maladie.

Ah ! que le cordon ombilical de la morale est chez eux bien noué. Depuis leur mère, ils n'ont, n'est-ce pas, jamais péché. Ce sont des apôtres, ce sont les descendants des pasteurs ; on peut seulement se demander où ils puisent leurs indignations, et combien surtout ils ont palpé pour ce faire, et en tout cas qu'est-ce que ça leur a rapporté.

Et d'ailleurs, là  n'est pas la question.

En réalité, cette fureur contre les toxiques et les lois stupides qui s'en suivent :

Est inopérante contre le besoin du toxique, qui, assouvi ou inassouvi, est inné à  l'âme, et l'induirait à  des gestes résolument anti-sociaux, même si le toxique n'existait pas.

Exaspère le besoin social du toxique, et le change en vice secret. 

Nuit à  la véritable maladie, car c'est là  la véritable question, le nœud vital, le point dangereux :

Malheureusement pour la médecine, la maladie existe. 

Toutes les lois, toutes les restrictions, toutes les campagnes contre les stupéfiants n'aboutiront jamais qu'à  enlever à  tous les nécessiteux de la douleur humaine, qui ont sur l'état social d'imprescriptibles droits, le dissolvant de leurs maux, un aliment pour eux plus merveilleux que le pain, et le moyen enfin de repénétrer dans la vie.

Plutôt la peste que la morphine, hurle la médecine officielle, plutôt l'enfer que la vie. Il n'y a que les imbéciles du genre de J.P. Liausu (qui est pour surplus un avorton ignorant) pour prétendre qu'il faille laisser des malades macérer dans leur maladie.

Suicidez-vous, désespérés, et vous, torturés du corps et de l'âme, perdez tout espoir. Il n'y a plus pour vous de soulagement en ce monde. Le monde vit de vos charniers.

Et vous, fous lucides, tabétiques, cancéreux, méningitiques chroniques, vous êtes des incompris. Il y a un point en vous que nul médecin ne comprendra jamais, et c'est ce point pour moi qui vous sauve et vous rend augustes, purs, merveilleux : vous êtes hors la vie, vous êtes au-dessus de la vie, vous avez des maux que l'homme ordinaire ne connaît pas, vous dépassez le niveau normal et c'est de quoi les hommes vous tiennent rigueur ; vous empoisonnez leur quiétude, vous êtes des dissolvants de leur stabilité. Vous avez d'irrépressibles douleurs dont l'essence est d'être inadaptable à  aucun état connu, inajustable dans les mots. Vous avez des douleurs répétées et fuyantes, des douleurs insolubles, des douleurs hors de la pensée, des douleurs qui ne sont ni dans le corps ni dans l'âme, mais qui tiennent de tous les deux. Et moi, je participe à  vos maux, et je vous le demande : qui oserait nous mesurer le calmant ? Au nom de quelle clarté supérieure, âme à  nous-mêmes, nous qui sommes à  la racine même de la connaissance et de la clarté. Et cela, de par nos instances, de par notre insistance à  souffrir. Nous que la douleur a fait voyager dans notre âme à  la recherche d'une place de calme où s'accrocher, à  la recherche de la stabilité dans le mal comme les autres dans le bien. Nous ne sommes pas fous, nous sommes de merveilleux médecins, nous connaissons le dosage de l'âme,  de la sensibilité, de la moelle, de la pensée. Il faut nous laisser la paix, il faut laisser la paix aux malades, nous ne demandons rien aux hommes, nous ne leur demandons que le soulagement de nos maux. Nous avons bien évalué notre vie, nous savons ce qu'elle comporte de restrictions en face des autres, et surtout en face de nous-mêmes. Nous savons à  quel avachissement consenti, à  quel renoncement de nous-même, à  quelles paralysies de subtilités notre mal chaque jour nous oblige. Nous ne nous suicidons pas tout de suite. En attendant qu'on nous foute la paix."


           Antonin Artaud. 

Je n'aurais jamais dit mieux.

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Syam homme
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Pleasure a probablement raison, je vois ça ainsi : certains médecins sont réellement ignorants, d'autres savent très bien mais ils pensent (peut-être avec raison dans X% des cas mais ptetre pas beaucoup) qu'en disant aux gens que dans le cadre médical cela n'a pas les effets d'une drogue, les utilisateurs auront moins tendance à  lier mentalement le bonheur au produit et donc à  d'autant moins développer une dépendance psychologique. Parce que c'est bien ça le plus gros problème : la dépendance psychologique. Lorsqu'elle n'est pas là  la dépendance physique semble être résolue assez facilement. quels sont les mécanismes de la dépendance psychologique? Bien mal connus en fait mais elle implique qu'on fait le lien avec le produit. Par exemple on sait que les modes de consommation où la montée est la plus rapide sont les plus rapidement addictifs (à  effet/dose biodisponible égale) et que cela est probablement du au fait que le cerveau au stade "instinctif" fait bien plus fortement et rapidement le lien avec la consommation. De fait, il existe bien des utilisateurs qui pensent que ce n'est pas une drogue, qui effectuent un sevrage sans grosse difficulté à  la fin du traitement. Est-ce que la croyance joue? Savoir si c'est une approche erronée ou une manière efficace de diminuer les chances de développer une dépendance, la question est ouverte. Je me dis que si j'étais à  la place du médecin, j'aurais du mal à  décider d'une approche et que selon le type d'individu, le mensonge, même si je ne l'aime pas dans l'absolu, pourrait me sembler pertinent dans quelques cas (des études ont-elles été faites qui prouvent que cette approche diminue les risques? L'approche a sans doute des effets négatifs bref...)

Bien entendu tout ceci est un problème que si le danger de la dépendance est réel. J'envisage très sérieusement aussi qu'il soit faux ou du moins négligeable comparé aux bénéfices et que ce "danger" soit juste un monstre imaginaire... Rendu réel par la prohibition. Un peu comme si on annonçait aux gens une attaque extraterrestre sur Los Angeles et que du coup, tout le monde sortant les armes pour tirer sur n'importe quoi de bizarre, on se retrouvait à  la fin avec un tas de morts qui vient démontrer que l'attaque extraterrestre est réelle... CQFD.

NB : superbe le texte d'A.A.

Dernière modification par Syam (01 octobre 2015 à  22:37)


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Acid Test homme
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Sauf qu'en décidant de mentir comme ça aux patients et vu l'ignorance et les idées préconçues du milieu médicale au sujet des opiacés , ça ammene des dérives où l'on n'écoute plus le patient et où l'on ne prend plus en compte ce qu'il ressent vraiment ; parfois à  raison mais aussi à  souvent à  tors !
Car de toute façon, eneffet ces patients n'ont aucune idée de ce qu'est un flash , ni le manque au début en tout cas , alors vu que c'est par orale la plupart du temps et qu'il n'y a pas vraiment de montée, de toute façon il ne vont pas chercher la défonce mais quand on leur réduit trop rapidment les doses , ils dérouillent et ne peuvent meme pas vraiment se défendre vu qu'ils n'y connaissent rien à  ces produits en générale , à  moins d'etre usager ou ex usager !

Dernière modification par pleasurepulse (01 octobre 2015 à  22:59)

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Syam homme
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Le plus souvent à  tort oui, c'est bien mon avis aussi! J'essayais de comprendre, pas de justifier wink

Dernière modification par Syam (01 octobre 2015 à  23:12)


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sken homme
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Il n'y a rien qui justifie qu'un médecin mente à  son patient.

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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Selon toi Sken. Pourtant sur certains sujets, les professionnels sont d'avis qu'il faut savoir mentir. Sans prétendre répondre à  cette question, pour ma part je suis indigné dans l'immense majorité des cas, mais dans de rares cas par mon travail j'ai constaté que la chose se défendait. Je pourrais parler d'Alzheimer. Lorsqu'une personne n'est plus capable de traiter l'information, à  quoi bon la faire paniquer? Difficile de comprendre ça si on ne connait pas un patient en phase avancée, peut-être ne te figures-tu pas vraiment ce que cela peut représenter. Aussi lorsque la douleur est extrême c'est similaire. Une personne dont la douleur aigüe est telle qu'elle ne peut rien faire du tout -même plus réfléchir- sans fentanyl ou autre antalgique du plus haut niveau à  haute dose, je ne vois pas du tout à  quoi rime de l'inquiéter en lui disant "vous savez vous risquez de devenir dépendante". Pour moi c'est vraiment compliquer les choses inutilement, ajouter des angoisses là  où elles ne servent à  rien. Ceci dit tant que l'info a une utilité pour la personne, je suis d'accord avec toi. Et j'admets aussi qu'il est infiniment dangereux de se croire en mesure d'en juger à  la place de l'autre donc... Et puis tout simplement, il y a tellement d'abus de pouvoir dans la façon de donner l'information de la part des médecins que je suis plus dans l'absolu enclin à  prendre ton parti, j'ai entendu des histoires horribles de médecins qui se permettent d'ordonner aux proches de mentir à  des patients en fin de vie à  leur raconter qu'ils vont guérir etc. Beurk, quelle honte, quel manque de courage et quelle ingérence indigne sad

Dernière modification par Syam (02 octobre 2015 à  19:53)

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1000% d'accord !!! Zigg

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Acid Test homme
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Je ne suis pas tout à  fair d'accord avec toi Syam, ça dépend des gens !
Pour certains, le problème est le coté psychologique , pour d'autres c'est l'addiction physiologique et pour une autre partie des gens, l'addiction est à  tous les niveaux !
Et ça peut évoluer dans le temps en fonction des situations vécues !

Il y a des moments où j'aurais pu me passer du produit si la dépendance physique avait pu disparaitre du jour au lendemain !
Combien d'années j'ai passé à  essayer d'arreter la metha et où je ne faisais pas le moindre extra !
Si j'avais pu me débarrasser de cette dépendance physique du jour au lendemain, je me serais débarrassé de ma dépendance , au moins pour un bon lapse de temps !
Quand j'ai finalement arreté la methadone, je suis resté 1 an et demi sans rien toucher du tout à  part du cannabis ( rien de rien !!) et ça ne me manquait pas puisque j'avais un gramme de bonne dope à  portée de main , auquel je ne touchais pas et j'en était plutot satisfait !
Il a suffit d'une histoire de séparation qui s'est mal passé , avec une nana que j'aimais vraiment et de recroiser cette personne à  un moment ( qui m'a prise pour un con, faut le dire !) et d'etre en contact avec elle pendant quelques mois , pour que je fasse une dépression et que je me retrouve à  etre de nouveau attiré vers la dope !
Mais j'aurais aussi  bien pu continuer des années sans en reprendre si il n'y avait pas eu cette histoire; ça ne me travaillait absolument plus du tout !!!
Je ne dis pas que je n'aurais pas pu vivre à  nouveau une séparation difficile , ou autre chose dans ma vie qui aurait pu me fragiliser vis à  vis de ça mais j'aurais aussi pu avoir la chance de tomber sur une nana super qui ne me pourrisse pas la vie gratuitement comme ça s'est passé et avoir une relation agréable qui au contraire me renforce !
C'est la vie mais tout ça pour dire que ça dépend des gens et des situations !
C'est justement pour ça que je ne veux plus toucher à  la metha, ça été pour moi un cauchemar !
Autant il y a semble t'il des gens qui arrivent à  baisser la metha rapidement mais moi il m'a fallu plus de 2 ou 3 ans , juste pour passer de 60 à  0 , avec une rechute d'un an à  petite dose, avant de l'arreter completement ( je partais de 120 ) !
Et pourtant je ne faisais aucun écart et je faisais tout pour descendre les palliers des que mon corps le supportait !
Le fait aussi de trainer une dépendance physique pendant des mois ou des années , peut aussi redonner envie de se défoncer , quitte à  etre dépendant, au moins ressentir du plaisir !!
Ce que j'ai aussi vécu sous metha à  certains moments !

Il se trouvve que j'ai été plus que polytoxicomane pendant des années et mine de rien, j'ai réussi à  arreter toutes les autres drogues dures , car ma santé en dépendait !
Ça m'a demandé un effort important car toute ma vie a changé !
Si je suis plus heureux maintenant ?
Non , certainement pas  !
Ces drogues me manquent depuis 10 ans mais je n'y ai pas retouché !
Et j'ai essayé de les remplacer par ce que j'aime le plus, faire de la musique !
Sauf que la vie est ainsi faite , qu'elle peut te reprendre du jour au lendemain ce qu'elle t'a donné et ça fait plusieurs années que je ne peux pkus faire de musique tranquilement à  cause d'un local pas adapté et des voisins !
C'est la seule et unique chose que j'ai à quoi me raccrocher , alors j'essaie de survivre en attendant que la situaition évolue mais ça fait bientot 15 ans que j'ai une vie de merde par rapport à  la vie que j'ai essayé de me construire !
Difficile de tenir aussi longtemps et pourtant je suis plutot sage !
Je suis sous morphine depuis un an, j'aurais pu me shooter avec , je ne l'ai meme ps fait une fois ( j'ai fait deux ou trois shoots de dope en 5 ans , qui était dégueulasse d'ailleurs ; merci les fils de putes de dealers du 93 qui n'y connaissent que dalle !) !
J'avoue que je prefere largement la dope à  la morphine ( j'ai shooté deux ou trois fois du moscontin 100 il y a plus de 20 ans mais je ne suis pas fan de la réaction histaminique !)!

Par contre , vu que je ne suis pas vraiment bien avec la morphine, j'avoue que si je trouvais un vrai plan de dope à  Paris ( pas des trucs à  15-20% gavés de cafeine ) , je repasserais tant que possible à  la dope qui est de tout ces produits, celui qui me permet de vivre le mieux meme si ce n'est pas parfait et que je prefererais ne pas etre dépendant évidemment !!

Dernière modification par pleasurepulse (26 octobre 2015 à  10:36)

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