Et si on légalisait la MDMA ? :)

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Recklinghausen homme
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Ce débat apparemment impossible affleure depuis quelques mois face à  une interdiction jugée contre-productive.

Tout le monde sait bien, au fond, que la question du cannabis est réglée. Le mouvement vers sa légalisation est enclenché et plus rien ne semble pouvoir l’arrêter. Un par un, les États américains autorisent le cannabis. L’Uruguay en expérimente la vente libre. En Italie, un projet de loi est sur la table. L’Allemagne réfléchit. La France finira par s’y mettre.

Le dossier du cannabis refermé, quelle sera la nouvelle frontière? S'il y en a une, quelle sera la prochaine drogue sur la liste? Et si c’était la MDMA? Depuis sa prohibition en 1985, qui avait fait l’objet d’un vif débat médical aux Etats-Unis, la question de la légalisation de la MDMA est absolument taboue. Mais l’impossible débat affleure depuis quelques mois.

Un shop d’ecstasy (cachets de MDMA) a ouvert à  Amsterdam en mai pour porter le débat sur la légalisation sur la place publique. La drogue était factice mais le buzz mondial. L’activiste américain Emanuel Sferios a récolté plus de 50.000 dollars sur Indiegogo pour financer un documentaire sur la légalisation, MDMA The Movie. Un éminent urgentiste néo-zélandais a appelé publiquement en juin à  légaliser la substance, terrorisé de voir débarquer dans son service des jeunes ayant consommé des substituts plus dangereux.

«Aucune bonne raison de criminaliser l’usage de la MDMA»

Un pharmacien australien a publié en juin un article dans le Journal of Law and Medicine réclamant aussi une légalisation. Joshua Donelly estime que l’interdiction de la MDMA est contre-productive et même irrationnelle:


«L’évaluation des risques liés aux drogues est le moyen le plus rationnel pour déterminer le statut légal d’une substance. Les éléments dont nous disposons suggèrent que, comparé aux autres drogues, la MDMA présente un niveau faible de risques pour la plupart des usagers et cause des dégâts négligeables à  la société. Il n’y aucune bonne raison de criminaliser l’usage de la MDMA


Le pharmacien reprend la proposition du très respecté professeur de médecine David Penington, qui plaidait, dans un rapport publié en 2012, pour un marché régulé du cannabis et de la MDMA en Australie, pays où l’usage des deux drogues est très développé.

Penington propose de permettre à  chaque Australien de plus de 16 ans d’acheter en pharmacie du cannabis et de l’ecstasy. Les consommateurs devraient signer un registre national des usagers et les pharmaciens seraient en mesure de les conseiller sur le bon usage des produits.

Pour le grand public, la MDMA reste connue sous le nom d’ecstasy. La drogue renvoie dans l’imaginaire collectif à  ces reportages de M6 à  Ibiza dans les années 90 où des sirènes de pompiers fendaient la nuit pour tenter de sauver des touristes agonisants, déshydratés par la substance. Ou à  ce débat surréaliste sur la scène techno dans «Ça se discute en 1995», alors que les rave parties effrayent la France. Une drogue mortifère.


L’ecstasy, «ringardisée» au tournant des années 2000, fait un come-back inattendu depuis plusieurs années, remarketée sous l’étiquette de «MDMA», jugée plus pure. En France, les «paras de MD» (parachute: cristaux de MDMA roulés dans un papier cigarette) ont remplacé les «taz» (autre nom des pilules) mais rien ne change vraiment.

D’après l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), la proportion de consommateurs de MDMA a triplé en quatre ans, atteignant son niveau maximal depuis une décennie. Les 18-25 ans sont de loin les plus concernés.

Les saisies impressionnantes de drogue réalisées lors du dernier festival de Dour, en Belgique, permettent de dresser un intéressant état des lieux des drogues festives en 2015: 2,7 kg de cannabis, 1.308 pilules d’ecstasy, 136 g de MDMA, 335 g de speed, 83,6 g de cocaïne et 690 timbres de LSD.

«C’est trop souvent la mort qu’elle sème»

La MDMA, redevenue presque banale dans la jeunesse, reste pourtant sous le radar médiatique et ne fait l’objet d’aucun débat sérieux en France. En dehors d’une couverture des Inrocks il y a deux ans, l’ecstasy reste cantonné, comme dans les années 1990, aux reportages du dimanche soir sur M6. Et forcément, ça ne permet pas de poser les bonnes questions.

Le 18 octobre, «Enquête Exclusive» diffusait un reportage alarmiste sur le sujet, rempli d’ambulances, de dealers et de caméras cachés. La MDMA y était présenté comme une «nouvelle drogue», alors que M6 y a ressorti tous ses vieux poncifs sur l'ecstasy. «La MDMA est souvent présentée comme la drogue de l'amour. Mais c’est trop souvent la mort qu’elle sème», lançait Bernard de la Villardière en intro.


Les effets à  long terme de la MDMA sur le cerveau restent un éternel sujet de débat dans la communauté scientifique.

La MDMA pose d’indéniables problèmes pour la santé publique mais c’est une drogue relativement peu meurtrière en comparaison des autres (et en premier lieu, des drogues qui ont, elles, le droit à  un reportage sur Capital, l’alcool et la cigarette). D’après les derniers chiffres disponibles, en 2012, la MDMA a tué entre 6 et 10 personnes en France (contre 50.000 pour l’alcool). La hausse de la consommation ces dernières années a sans aucun doute fait augmenter ces chiffres.

Les risques liés à  l’ecstasy n'en sont pas moins nombreux: pendant la prise, hyperthermie, déshydratation et syndrome sérotoninergique; à  court terme, dépressions et insomnies; à  moyen terme, troubles de la concentration et de la mémoire; et à  long terme, sans doute des problèmes neurologiques.

Les effets à  long terme de la MDMA sur le cerveau restent un éternel sujet de débat dans la communauté scientifique. Des chercheurs portugais avaient avancé un risque de vieillissement précoce du cerveau, mais l’usage de la substance est encore trop récent pour voir apparaître une éventuelle épidémie d’Alzheimer chez les raveurs des années 1990. Il faudra attendre que cette génération vieillisse pour avoir une vision plus claire.

Moins dangereux que l'équitation ?

Le problème est que les adeptes de la MDMA n’ont pas tout à  fait le même rapport coûts / avantages que Bernard de la Villardière. La décharge d’amour est violente et les risques apparaissent assez faibles (ou lointains) en regard. La drogue est d’autant plus banalisée que les risques de dépendance à  l’ecstasy sont jugés faibles, contrairement à  la cocaïne, par exemple. Le cas de cet homme qui a pris 40.000 pilules d’ecstasy dans sa jeunesse, récemment rapporté par le New York Magazine, relève davantage du cabinet de curiosités que de l’ordinaire des consultations en addictologie.

En plaçant implicitement la MDMA du côté des «drogues douces» –une catégorie sans justification scientifique mais qui trace les lignes du débat sur la légalisation–, les deux chercheurs australiens qui prônent une vente encadrée du produit suivent la logique de l’étude (controversée) du psychiatre anglais David Nutt, publiée en 2010 dans la prestigieuse revue The Lancet. L’ecstasy y apparaissait en 17e position sur 20 des drogues les plus dangereuses pour l’usager et la société, loin derrière l’alcool et le tabac.



Ce spécialiste des drogues, troll de talent, est aussi connu pour avoir publié en 2009 un article dans le Journal of Psychopharmacology montrant que la pratique de l’équitation (qu’il appelle «the equasy») est plus dangereuse que l’ecstasy, causant en Grande-Bretagne 10 morts par an et plus de 100 accidents de la route.


«Pourquoi la société tolère –voire encourage– certaines formes de comportements potentiellement dangereux et pas d’autres comme la consommation de drogues? Il y a beaucoup d’activités comme le base jump, l’escalade, le saut à  l’élastique, le deltaplane, la moto qui comportent des risques égal ou supérieurs à  plusieurs drogues illicites», se demande le chercheur britannique.

Contre la tentation de la légalisation

Deux scientifiques néo-zélandais mettent en garde contre cette tentation de la légalisation. Un discours qui parlera plus aux usagers qu'un lancement de Bernard de la Villardière  wink


«Le décompte des admissions aux urgences est une méthode très imparfaite pour juger de la dangerosité d’une drogue comme la MDMA puisque les principaux risques liés à  la substance sont la mort des cellules du cerveau et des changements de comportement associés. Ces effets ne menacent généralement pas la vie des usagers et ne les incitent pas à  chercher de l’aide médicale.»

En Nouvelle-Zélande et en Australie, le débat a donc vraiment lieu. Dans ces deux pays, le mot «drogue» n’est pas automatiquement associé à  la prohibition du produit. La Nouvelle-Zélande a légalisé en 2013 certaines drogues de synthèse jugées à  «risque faible», dont des cannabinoïdes. Une commission étudie les effets de chaque nouvelle molécule et publie une liste de drogues autorisées. Certains scientifiques néo-zélandais demandent à  faire réexaminer par ce biais le cas de la MDMA.

La France campe sur une position conservatrice sur ce sujet. Toute substance chimique récréative EST une drogue DONC elle est illégale. Pourtant, le paysage des drogues a considérablement changé depuis une dizaine d’années et amènera sans doute un jour à  réviser cette grille de lecture.

Les designer drugs, ces molécules retravaillées en laboratoire pour contourner la loi et vendues légalement sur Internet, ont bouleversé le paysage de la drogue, «uberisé» comme n’importe quel autre marché par l'arrivée du web. En 2010, 41 nouvelles drogues sont apparues sur le marché. En 2014, ce sont pas moins de 101 nouvelles substances qui sont venues se rajouter à  l’offre.



Source: rapport 2015 de l’European Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction (EMCDDA).

Il existe des dizaines et des dizaines de drogues vendues comme des substituts à  la MDMA, certaines interdites comme la méphédrone, d’autres encore parfaitement légales. Il en va maintenant de la drogue comme du dopage dans le sport: pour que les substances soient interdites, il faut encore que les pouvoirs publics aient eu le temps de les identifier. La science va toujours plus vite.

Il est très facile d’acheter en ligne du 6-APB (aussi appelé Benzo Fury), une drogue aux propriétés proches de la MDMA qui reste, aux dernières nouvelles, autorisée en France. Pour se renseigner sur le 6-APB, comme pour toutes les designers drugs, les seules sources sont les sites amateurs spécialisés sur les drogues, qui ne peuvent spéculer sur les risques qu’au doigt mouillé, en se fondant sur la seule science de la rue.

De la forêt cambodgienne aux clubs londoniens

Dans un marché où il existe des centaines de substances disponibles, la prohibition de la MDMA a un effet pervers: elle favorise l’émergence de drogues bien pires.


En 2008, dans la forêt cambodgienne, des agents de l'Office des Nations unies contre la drogue réalisent un coup de force exceptionnel en détruisant 18 fabriques illégales d'huile de safrole, un des précurseurs préférés des fabriquants d’ecstasy. 33 tonnes d’huile sont détruites. 260 millions de pilules d'ecstasy potentielles s'évaporent d'un coup du marché.

Cette saisie va causer une chute spectaculaire de l’offre d’ecstasy dans le monde, qui atteindra son niveau le plus bas en 2009. La qualité moyenne de la drogue va également s'effondrer. Une nouvelle drogue, aux propriétés proches de la MDMA, va en profiter: la méphédrone.

Les articles racontant cette pénurie d'ecstasy, publiés sur les sites du Guardian ou du Daily Telegraph en 2009, vont être envahis de Google Ads proposant de la méphédrone (et même de la livrer en scooter en quelques heures), raconte le journaliste Mike Power dans son livre Drugs 2.0.

La méphédrone va connaître en quelques mois un succès fulgurant en Angleterre. Personne n’a alors la moindre idée des effets à  moyen et long terme que peut induire cette drogue, qui se révélera plus dangereuse et plus addictive que la MDMA. Le gouvernement anglais interdira la substance à  la mi-2010, après que plusieurs dizaines de personnes en soient supposément mortes.

Cinq ans après, l'Angleterre subit une autre conséquence inattendue de cette guerre contre l’huile de safrole. Le pays est actuellement frappé par une vague de pilules d’ecstasy particulièrement dangereuses, les Superman rouges, vendus comme de la MDMA mais composées en fait de PMA ou de PMMA. Avec le même processus de production, en remplaçant le safrole par de l’huile d’anis, les trafiquants obtiennent non pas de la MDMA mais ces deux substituts.

Problème: la substance est dix fois plus forte que la MDMA et elle monte beaucoup plus doucement, ce qui peut inciter les utilisateurs à  en reprendre, croyant que leur pilule d'ecstasy ne fait pas effet. La PMA et la PMMA ont tué 29 personnes en 2014 outre-Manche.

La MDMA se retrouve au centre du jeu

C’est toute la complexité du dossier MDMA. La drogue est incontestablement dangereuse. Mais l’arrivée de toutes ces nouvelles drogues de synthèse, qui pour une large part essayent de copier ses effets, la renvoie étrangement au rang de drogue presque «safe», de bon élève au milieu de toutes ces copies douteuses.

Légaliser la MDMA serait une politique du moins pire, explique à  Slate Mike Power:


«Le marché en pleine croissance des nouvelles drogues de synthèse montre à  quel point la prohibition des drogues est une erreur. Cela rend la prise de drogue, une activité déjà  risquée, encore plus dangereuse. Une vente régulée de la MDMA et du cannabis arrêterait d'un coup une bonne partie de ce marché puisque ce sont les substances les plus recherchées, et celles que la plupart des designer drugs tentent de copier.»

Le réalisateur de MDMA The Movie tente une approche plus tactique pour faire avancer son combat pour la légalisation. Selon Emanuel Sferios, la question de la MDMA doit déjà  être reconsidérée pour ses vertus médicales supposées:


«Les dernières études américaines utilisant la drogue pour traiter le stress post-traumatique (PTSD) ont montré d'impressionnants résultats, avec 83% des personnes traitées qui ne rentraient plus dans les critères diagnostiques du PTSD après deux mois de traitement», explique-t-il à  Slate.

Emmanuel Sferios prévoit que la susbtance sera autorisée à  usage thérapeutique en 2021. L'exemple du cannabis montre que le discours uniquement médical est assez efficace pour faire changer les mentalités :


«Entre le moment où on a commencé à  parler sérieusement de légalisation pour l'herbe, dans les années 90, et le moment où on l'a vraiment fait, depuis deux ou trois ans, il s'est passé une éternité, analyse Arnaud Aubron, auteur de Drogues Store. La grosse différence entre les premiers mouvements pour la légalisation et ce qu'ont fait récemment les Américains, c'est qu'ils ont été super malins en introduisant le débat par le versant médical.»

Le combat culturel s'engage

Comme pour le cannabis, c'est un combat culturel qui s'engage pour les prochaines années. L'appréhension par la société de la dangerosité d'une drogue relève plus d'un construit social que d'une science objective. La MDMA, et plus largement les drogues synthétiques, vont-elles retourner dans les ruelles sombres ou gagner progressivement une forme de tolérance dans la société?


L'ecstasy a déjà  gagné une partie de la bataille culturelle

Depuis les années 90, la donne a changé. La MDMA s’est gentrifiée, délaissant en partie les champs des rave parties pour les clubs branchés des centre-villes. Les nouvelles pilules d’ecstasy qui arrivent sur le marché, aux couleurs de Facebook, Instagram ou UPS sont assez jolies pour remplir des Tumblr entiers d’ecstasyporn. Les cristaux de MDMA sont moins esthétiques, mais pour 25 euros, on peut s’acheter un bonnet «MDMA Paris» au design soigné.

Sur le web, des vidéos de David Guetta ou Ricardo Villalobos supposément défoncés font rire la terre entière. Aux Etats-Unis, les références à  la «Molly» (le nom de l’ecstasy locale) se multiplient dans les textes des rappeurs. MTV a lancé une télé-réalité dédiée, «I’m Hooked on Molly». Madonna elle-même y avait fait référence sur scène en 2012.

Les infos concernant la MDMA sont devenues une actu comme une autre pour les sites spécialisés en musiques électroniques. Trax, Mixmag, Thump ou Deep House Amsterdam publient quasi quotidiennement des articles sur le sujet. L'ecstasy devient un clikbait comme un autre.

Bref, la MDMA est rentrée dans la culture pop, banalisée et rendue presque cool. Dans le camp d'en face, celui d'une nécessaire mise en garde, le discours n'est porté que par «Enquête exclusive». L'ecstasy a déjà  gagné une partie de la bataille culturelle.


Source : 
http://www.slate.fr/story/108845/legali … ique-monte



Reckling.
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Merci pour l'article. Pierre
 
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Egzoset
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Salutations Recklinghausen,

Recklinghausen a écrit

Tout le monde sait bien, au fond, que la question du cannabis est réglée.

De toute évidence nous ne parlons pas de la même planète.  Qui vivra verra.

Recklinghausen a écrit

Le mouvement vers sa légalisation est enclenché et plus rien ne semble pouvoir l’arrêter.  ...  La France finira par s’y mettre.

M'ouains.  Une belle occasion de commencer a cependant déjà  été perdue Noà«l dernier, lorsque sur le sol de la république Française une de ses ministres a cru bon interdire les e-Cigs au CBD, faites de chanvre si j'ai bonne mémoire...  Faute d'ignorance coupable, très vraisemblablement, ou sinon ce "serviteur" de l'État aura clairement démontré à  la face du monde son incompétence crasse et alors le temps me semble venu de l'éjecter sans plus attendre, euh...  Je dis ça à  vue de nez outre-Atlantique, comme ça!...  À tout hasard, juste histoire de voir si on "cause" le même langage.

salut

Recklinghausen a écrit

Ce débat apparemment impossible affleure depuis quelques mois face à  une interdiction jugée contre-productive.

Impossible pour toi seulement à  cause de l'à -priori signalé précédemment.  Enlevons le chantage émotif faisant appel aux enfants de Victoria, pour commencer, puis un autre encore plus tenace qui se greffe sur les gens à  peu près les plus vulnérables qui soit:  l'usager "médical".  Sachant quel euphémisme cynique cela peut cacher, par-dessus le marché (ex.:  la création de salles pour les FUMEURs hospitalisés Québécois, voir les auditions sur le projet de loi #44)!

...

J'ignore de quoi il en retourne pour les autres substances, sauf peut-être le LSD à  propos duquel on aurait tort d'appliquer le même acharnement qu'avec le cannabis, pour autant qu'il soit de qualité à  mon avis.  Donc à  la défense de ce dernier j'oserais faire remarquer aux bien-pensants drapés de morale qu'on n'attend pas davantage d'applications médicales d'une cigarette et/ou d'une verre d'alcool qui eux causent des dommages à  coup sûr, statistiques à  l'appui.  Qui demande la facture anyway!??

drapeau-blanc

En tout cas si on résonne ainsi pour le cannabis il faudra éventuellement se demander ensuite ce qui pourra se transposer qui fera plus de bien que de mal dans les situations où ça peut servir.  Car l'industrie de la prohibition a toujours été ruineuse et ceux qui en paient le coût ne semblent jamais lui suffire, il en faut toujours plus pour justifier qu'on laisse ainsi les tentacules de cette pieuvre nous pourrir la vie à  chaque détour.

Faudra savoir les arrêter avant qu'ils en fassent une religion protégée par la charte...  Ça se passe entre la pieuvre et nous, on n'aura jamais trop d'alliés parce que beaucoup de bonnes gens succombent au discours lancinant des sirènes:  aimer la haine, haïr l'amour!...  Par besoin de se "droà¿er" pour perdre ses propres repères moraux de vue.

hmm

Recklinghausen a écrit

Le dossier du cannabis refermé, quelle sera la nouvelle frontière?

Hélas c'est déjà  un débat mal foutu lorsqu'on se lance en juxtaposant cannabis et "droà¿e".

Désolé Reckling, en ce qui me concerne le besoin de classer pour multiplier les jugements ça vient de l'autre camp dont je tiens absolument à  me distancer en n'ouvrant pas la porte à  leur tactiques prohibitionnistes.

Bonne journée, a.l.p.!  drogue-peace

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Recklinghausen homme
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Salut Egzoset,

Bien vu... L'article n'est pas de moi mais... D'un journaliste qui vient de " l'autre côté  " !
( y'a le lien mais c'est toujours plus sympa de pouvoir lire directement un article plutôt que d'être obligatoirement redirigé sur un autre site... Enfin, c'est juste un avis personnel ).

Mon point de vue à  moi...

Une libéralisation totale de l'ensemble des substances psychoactives !

Les consommateurs seront protégés ( tout d'abord pénalement et il est plus facile de choper dans une boutique que dans une cage d'escaliers ), la qualité des produits sera bien meilleure et les prix seront en baisse !
Et ces deux derniers motifs permettront au consommateur d'avoir les moyens financier pour avoir accès aux loisirs tout en consommant !

Ainsi que des salles de consommation dans chaque ville  offrant la totalité des outils de Réduction des Risques, hormis le produit, aux personnes désirant pratiquer une injection !!

Car il n'y a pas que les produits qui devraient être dépénalisés...
Il me semble que les individus ont également le droit de choisir leur mode de consommation des produits qu'ils consomment !!

Et bien évidemment, il devrait y avoir une amélioration de la " prise en charge "  des personnes qui désirent vivre autrement.

Le pire ?
C'est que mon illusion et ma " permissivité " permettraient à  la société de faire des économies par rapport à  la gestion actuelle...

Ceci dit, je pense que pour arriver à  une interdiction de la prohibition, il faudra surement en passer par l'autorisation une à  une, des substances interdites actuellement.

@ +


Reckling.

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Egzoset
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Re-salut RecklingHausen,

Recklinghausen a écrit

L'article n'est pas de moi mais...  D'un journaliste qui vient de "l'autre côté"!

Ah, voilà  qui explique ma réaction allergique!...  Ce n'est pas méchant, l'affaire c'est qu'on se lasse parfois de toujours devoir gratter au même endroit:  ça finit par irriter je suppose.  Bref ça rappelle le conditionnement des chiens de Pavlov, sauf que je ne mords pas!  wink

Recklinghausen a écrit

...c'est toujours plus sympa de pouvoir lire directement un article...

Oh, moi j'avoue préférer avoir une idée de ce dans quoi je m'embarque avant de cliquer.  Bien sûr qu'on apprécie les références bien faites mais franchement je n'ai plus l'énergie d'y passer des heures juste pour réaliser en fin de compte que je n'aurais pas voulu lire un quelconque article.  Avec des médias complaisants qui salivent en faisant mousser la confusion tandis que les politiciens en profitent, euh...  Bin on s'attend plus à  grand chose à  force d'usure.

Recklinghausen a écrit

Mon point de vue à  moi...  ...libéralisation totale...

Disons que de mon côté ça n'aurait pas fait le moindre bien si des policiers enragés m'étaient tombés dessus plus jeune, simplement parce que j'expérimentais avec le LSD, whatever.  En fait qu'on me détrompe au besoin mais ils ne sont même pas compétents pour intervenir et pourtant on trouve normal de leur confier non seulement un rôle de cette nature mais au surcroît ils y vont sur-armés, etc.

Évidemment on n'en est pas à  une aberration près et un mensonge de prohibitionniste ça s'évanouit encore plus vite qu'un écran de fumée...  Ou qu'un vent de mini-PET, qui sait!

Recklinghausen a écrit

Les consommateurs seront protégés...

Bah, les voteurs ont zéro sympathie pour les "droà¿és" et les politiciens qui le savent bien ne s'en cachent même plus tellement ils ne peuvent s'empêcher de baver devant les caméras, sinon cafouiller...  Faut donc leur jaser de taxe$$$ à  ces gens-là , on peut crever mais y'aiment ça dès qu'on leur promet le beurre et l'argent du beurre...  Surtout s'ils bénéficient de la mêlée pendant que les conséquences iront à  d'autres.

Moi je n'ai plus les dents pour mordre à  l'hameçon de la protection, j'ai encore des histoires de Santé Canada en tête...  Comme recommander à  une mère de faire fumer son jeune garçon de 6 ans - au nom des enfants de Harper, ou de Victoria vu qu'on s'y tromperait!...  Ou poster en vrac 38000+ enveloppes clairement marquée "Marijuana", etc., etc.  M'ouains, méchante protection.  Mais allez donc deviner pour qui!!

Recklinghausen a écrit

...le droit de choisir leur mode de consommation...

À mon humble avis il y a là  un grave problème trop longtemps sous-estimé, effectivement.  Je m'abstiendrai de commenter en d'autres domaines que celui du cannabis, il reste que dans ce cas bien spécifique j'ai la conviction que l'interférence prohibitionniste cause du dommage en retardant l'émergence d'outils autrement mieux adaptés que le traditionnel joint fumé, lequel représente sûrement la pire solution imaginable pour quiconque désire consommer.

Hélas le coût d'une économie semblable se paie souvent plus tard et avec intérêts, éventuellement.  Cela me paraît d'autant plus regrettable que ça module le profil de consommation, le miens à  tout le moins.  Autrement dit ce serait le mouvement de tempérance lui-même qu'il faut d'abord blâmer pour avoir fait en sorte de maintenir les consommateurs dans des conditions dont on pourrait soupçonner qu'elles favorisent un disfonctionnement, alors qu'on devrait surtout donner sa chance à  l'éducation, aux méthodes saines, etc., il me semble.

Recklinghausen a écrit

...interdiction de la prohibition...

M'ouaip!  Défense d'agir en lâches en abusant des "droà¿és" tout en se sachant avantagé/protégé par la loi et j'en passe.  Ce serait au moins le début d'une belle utopie pour ceux qui gardent espoir que ça se règle sans bousculades.

Bye, a.l.p.!  Reckling.  drogue-peace

Dernière modification par Egzoset (28 octobre 2015 à  02:52)

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Un écrit tellement vrai. Reckling.

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pierre
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On me demande un commentaire de cette article qui fait grand bruit pour un blog et ta réaction ne m'aide pas du tout.
Au contraire je trouve cet article plutôt bien fait et qui pose la question de la légalisation d'une autre drogue que le cannabis pour une fois....

D'autres personnes ont des avis sur la légalisation spécifique du Mdma ? Personnellement pour l'instant je cherche encore à  affiner ma position sur le sujet.

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Recklinghausen homme
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Salut Pierre,

Ma position sur l'article en lui-même :

Je suis tout à  fait en accord avec toi pour entendre le discours : Pour une fois que c'est pas le shit !

Mais qu'en est-il des autres ? Ceux qui consomment d(autres produits ?

Doit-on comprendre : " Diviser pour mieux régner ? "

Evidemment, je suis POUR la dépénalisation de l'usage de la MDMA ( apparemment, en Espagne, cette molécule pourrait servir à  soigner les états dépressifs... Plus rien à  voir avec le récréatif )

Mais en dissociant les stupéfiants, je trouve que la zizanie est semée et qu'il est possible d'imaginer une échelle des produits... Ce qui continuera de mettre au ban de la société les " mauvais " consommateurs...

Ceux qui consomment d'autres produits que le cannabis et/ou l'ecstasy !

Alors que pour moi, il n'y a pas " le bon drogué " qu'il faille opposer " au mauvais drogué " qui ne consommera pas le bon produit et/ou qui ne le consommera pas de la bonne manière !

Mais j'ai toujours tendance au pessimisme wink

Force est de constater qu'aujourd'hui, le sens des opérations est plutôt du côté de la prohibition...
Je devrais n'être que content de cet article... Qui abonde dans le sens de la dépénalisation !!

Et comme dis plus haut, apparemment, pour une dépénalisation de tous les produits psychoactifs, le risque de devoir procéder produit après produits se profile à  l'horizon !

Bref, un bon article puisqu'il va dans le sens de la dépénalisation d'un produit classé stupéfiant mais qui risque de voir les consommateurs d'ecstasy se désolidariser des autres consommateurs et en les mettant responsable de tous leurs malheurs, comme on peut le lire dans moults forums destinés au cannabis.


Reckling.

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babaji
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Bonjour les psychos
Autant la légalisation du cannabis est une évidence quasi admise.....
Je suis beaucoup plus réservé sur celle de la  mdma.
Quand on voit les usagers après quelques années on voit le côté plus dur que la ganja.(perspnne NE meurent  a la beuh)
C est sur que pris de manière raisonnable ca peut passer.
J ai vu trop de personnes sombrer dans la déprime sévère suite a leurs consos(depression a vie, hyper Parano,ils tapaient  debut des 90's) et moi les dernieres prises pourtant raisonnables(o.1 g par para) se sont soldées par des crises d epilepsie.
Quitte à¡ legaliser d autres dopes, il y a un paquet avec moins de conséquences neurologiques qui devraient etre legaliser avant. j' ai ete un gros gobeur d extas et de mdma.au début c est cool et apres on devient déprimé ou plus énervé pour rien.plus les chicos qui se cassent....a force de crisper lrs machoires....20ans plus tard c est moins marrant.
Ce cote de l exta,  ou l   on aime tout   le monde(meme des gens qui NE sont pas Mrs potes)
ne me va pas j aime garder le même libre arbitre dopé ou clean.ce conditionnement au bonheur(factice) ne me plait pas,au moins  a l acide ou au speed on garde son sens critique en etant bien plus high et creatif et je NE
sais pas si mettre a dispo de tout le monde de la MD  est positif pour une société.......
Il me semblerai plus urgent de faciliter l accès a la morphine(qui je pense est
moins neurotoxique que les x,seul bemol, l addiction.... comme le tabac et la gnole.
pour finir , cela concerne les etats qui agissent toujours a des fins d interets et non par altruisme ou rdr
Ciao.
Babaji

Dernière modification par babaji (28 octobre 2015 à  10:42)


La dope fait mieux passer les moments sans argent que l argent les moments sans dope

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Mascarpone homme
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Salut,

Perso je ne vais pas vous étonner en disant que je suis plus que pour arreter de vouloir toujours tout gérer dans la vie des gens.

Le problème n'étant pas le produit (quel qu'il soit)mais la manière qu'ont les usagers de le gérer ou de s'en servir.

Bien sûr, je mets un bémol sur des produits comme le cyanure ou l'arsenic, qui comme les armes à  feu n'auraient pas beaucoup d'autre d'interet en vente libre que celui de nuire à  autrui....

Mais là  n'est pas du tout la question.

Pour ce qui est des "drogues", toutes les drogues, je suis absolument pour une légalisation totale. Accompagnée bien sûr, d'une prévention sans faille et sans mensonges (y compris sur le plaisir engendré) dès le plus jeune âge.

Aussi, faire une distinction entre drogue dures et douces, entre drogue + ou - meurtrière que d'autre, je trouve ça complètement con et contre productif.

De plus je trouve même cela dangereux parfois, en effet, le produit dépend tellement de l'usage qu'on en fait et de son abus ou non, que dire qu'un produit est plus anodin qu'un autre (et donc, envoyer ce message en légalisant les uns et pas les autres) c'est carrément envoyer certains dans le mur et en stigmatiser d'autres....

Si la MD est bien moins incriminée que l'héroine, par exemple, dans la mort d'usager, elle est par contre, incriminée dans la dépréssion et certains pb neurologiques. Et on pourrait faire toutes les substances, qu'on trouverait toujours des gens pour en souffrir....De plus, en ce qui concerne la MD en particulier, je ne pense pas qu'on ait un recul suffisant pour dire si oui ou non, l'utilisation fréquente au long d'une vie sera responsable au moins en partie, d'une mort prématurée...

Bref, soit on légalise tout, soit on en reste là .

Je ne parle pas là  du cannabis thérapeutique qui est encore un autre sujet à  lui tout seul.

Dernière modification par Mascarpone (28 octobre 2015 à  13:39)


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Egzoset
Banni
Inscrit le 07 Feb 2012
63 messages
Salutations Pierre,

pierre a écrit

On me demande un commentaire de cette article qui fait grand bruit pour un blog et ta réaction ne m'aide pas du tout.

Mes excuses, on peut aussi bien l'effacer ça ne m'importe pas autant qu'à  d'autres.

Ça n'était qu'une intro mais je préfère qu'on en reste là .  Tant pis, j'avais des pistes à  explorer car je suis curieux moi aussi.

Bonne journée, au plaisir!!  drogue-peace

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sud 2 france homme
problème traitement
Inscrit le 14 Oct 2013
2032 messages
perso, je prends oralement (je ne fume, ni ne sniffe, ni n'injecte) de la mdma (sous forme de tazes début 90's, en cristaux depuis 2004) depuis environ 23 ans, et je peux vous assurer que la mdma ne m'a JAMAIS  causé de problèmes particulers, bien au contraire. après il faut savoir que ce n'est pas 1 substance à  prendre tous les weeks ends, meme sur une période pas très longue (2 ou 3 mois tous les we c TROP). Jusqu'à  35 ans j'n prenais plutôt 1 x / mois, et ça va faire 10 ans que j'en prends tous les 2, 3 mois.... jamais de prise à  la maison (quel interêt???). ça na m'a jamais fait déprimer ou rendu parano....Par contre le speed c une tout autre histoire mais là  n'est pas la question. un usage controlé de VRAIE MdMA n'a rien de nocif. Il faut bien s'hydrater, ensuite nourriture saine et vitaminée....et surtout se prévoir de bonnes plages de sommeil après une bonne prise (je peux aller jusqu'à  400mg si la teuf dure longtemps et SURTOUT si le son est bon). quitte à  prendre 1 "complément alimentaire" du genre L-tryptophan (sommeil de bonne qualité et +, sans être 1 benzo ou 1 neuro). Donc la mdma n'est mauvaise, comme quasiment TOUT, qu'en excès et lorsque le prod est altéré......usage controlé no danger....1 protocole serait sur le point de sortir (ou l'est déjà ) pour traiter les syndromes post traumatiques de soldats revenant d'Afgha par la mdma  aux USA.... c'est donc que les effets au moins à  moyen termes ont depuis longtemps été étudiés...Mr Shulgin grand amateur on peut pas dire qu'il soit mort prématurément.....

Dernière modification par sud 2 france (29 octobre 2015 à  03:50)

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Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (pierre)

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Sacha homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 24 Apr 2012
125 messages
Salut tout le monde,

Souvent j’imagine une société où toutes les drogues seraient légales, mais quel serait le contexte pour vendre ces produits ? Pharmacie ? Magasin spécialisé en drogue (bien sûr on vendrait le tabac, l’alcool dans ces magasins) ? En ventre « libre » ?

Donc comment encadrer la vente de ces produits. Déjà  pour moi en France, il y a un gros malaise quand on parle de drogue. Ça me fait toujours rire d’expliquer où je bosse (CSAPA) à  une nouvelle personne, la plupart du temps j’ai le droit à  la fameuse remarque : « vous travaillez avec des drogués et des alcooliques ? Oui oui c’est ça avec des drogués... » Enfin bref.

Cette parenthèse pour dire qu’il manque un dialogue global autour des différentes drogues en France. Pourquoi ne pas mettre sur le même pied d’égalité le tabac, l’alcool ? Pourquoi vendre de l’alcool en supermarché et pas du tabac ? Je connais partiellement la réponse à  base de lobbying and co mais comment avoir un débat constructif sur des nouvelles substances alors que déjà  l’organisation actuelle est complétement dysfonctionnante ?

Pour moi, l’alcool ne devrait pas être vendu en supermarché, des établissements spécifiques de vente de drogues devraient être créés. De plus, des établissements de consommation pourraient se développer (piquerie, bar, fumoir) mais il devrait respecter le cadre d’une consommation unique de produit (fumoir à  canna, bar à  l’alcool, opiumerie, etc). 

Schéma :

/forum/uploads/images/1446/1446212347.png



Toujours de mon point de vue, la grosse difficulté va être de travailler sur les pensées permissives. « J’ai accès à  de la C, alors pourquoi je n’essayerais pas ? » Alors que dans notre système actuel, on doit braver l’interdit pour consommer et trouver un dealer (ok aujourd’hui c’est assez facile). Je suis d’accord avec vous sur le fait que la prohibition n’est pas une bonne politique en terme de drogue, mais comment organiser une société autour de ces substances ?

Je ne suis pas pour le libéralisme et l’autogestion complète. Pour moi, si toutes les drogues sont disponibles sans régulations, on va droit dans le mur. Mais à  contrario, à  tout interdire, on ne dialogue plus, le débat devient stérile et les décisions prisent rapidement sont souvent bancales.

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Recklinghausen homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 09 Mar 2015
6185 messages
Salut,

Tout d'abord, ou as-tu lu dans ce thread que les " dépénalisationnistes " seraient pour une dérégulation totale ?

Avec marketing sur Le Cheval Fougueux, excellent produit vanillé à  base d'un savant mélange héroine/cocaine pour le speedball de votre vie ?

Il n'en est évidemment pas question !

Le but n'est pas d'inciter la population à  consommer tous les produits psychoactifs existant sur la planète roll

Le but principal étant qu'un consommateur de produits psychotropes ne puisse plus avoir de problèmes JUDICIAIRES pour une simple CONSOMMATION ( évidemment, cela induit l'achat, la détention, le transport, voir "  la vente pour sa consommation personnelle ).

De ton point de vue, il faudrait y avoir des lieux de consommations ?

Autant je peux te suivre sur la dissociation des lieux de vente par produit ( le magasin à  opiacés, à  stimulant, à  cannabis, à  plantes enthéogenes, ... ).

Mais je ne suis pas enthousiasme à  l'idée de voir apparaitre dans ces lieux; une espace consommateur !!

Mais si tu y vas par là , le plus simple serait une commande sur internet sur un site " approuvé " par l'Etat ( qui pourra contrôler les produits comme tout commerce ), avec un point relai sécurisé ou tu irais récupérer ta commande à  l'aide d'une reconnaissance vocale, digitale, ( que sais je encore ) pour être certain de la sureté de la transaction !
Pas besoin de faire le tour de la ville pour faire ses courses wink

Accès formellement interdit au mineurs bien évidemment !

Dans le même moment, il sera utile de faire de l'éducation en amont ( pour qu'une fois adulte, la personne soit libre de son choix ), de la Réduction des Risques ( les UD ont également le droit de vivre vieux ) et un investissement pour accompagner " l'après-toxicomanie " pour les personnes ayant le désir de stopper leur consommation...
Avec simplement une partie de l'argent généré par cette dépénalisation de l'usage !

Y'en a simplement ras le bol de voir des gens en prison ( en tout cas, de mon point de vue ) car ils ont décidé de consommer des produits que les législateurs ont décidé de classer stupéfiant... Alors qu'ils n'ont fait de mal à  personne.

Reckling.

PS : Y'a pas " mes " RC dans ton tableau fume_une_joint

Dernière modification par Recklinghausen (31 octobre 2015 à  13:03)


L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages
Perso, je suis pour une LEGALISATION au même titre qu'alcool et tabac.

La dépénalisation même si c'est un 1er pas ne me suffit pas du tout.
Dépénaliser ne règle qu'une petite partie de la question.

Bien sûr, légalisation ne veut pas forcément dire achat en supermarché.....roll

Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
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