sevrage subutex avec codeine

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Opiomane homme
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Gribouille a écrit

bonjour à  tous,
je vois que ça discute pas mal depuis mon dernier post, tous les coms sont très instructifs. Me voilà  à  mon 38ème jour et... soyons franc, c'est pas encore ça (en même temps 8mg à  0 j'imagine bien que j'allais pas passer un séjour à  Disneyland) ...

J'ai continué chaque jours à  retourner dans cette salle, et toujours le même résultat, mais ces foutus symptômes d'anxiété reviennent, encore et encore, je dors mieux même si c'est pas ça, mais hier soir, j'ai carrément eu des impatiences dans les jambes qui sont revenu au moment du coucher ... gros coup au moral, car j'ai pas compris le pourquoi d'un retour physique de manque.

Je dois repartir en Allemagne après demain et je suis en plein doute car comment reprendre mon poste où j'ai de grosses responsabilités dans un état d'anxiété pareil ...
il y a une salle là  bas, mais je n'aurais pas autant de liberté d'y aller... et les effets rebonds d'anxiété peuvent être extrêmement violents...

le chef psychiatre du centre d'addicto de la ville où je suis qui me connait depuis 17ans me recommande carrément sans me forcer à  quoique ce soit de me remettre non plus à  8mg mais à  1 puis faire ça en douceur sur un an 0,04 puis 0,02mg puis stop en douceur ...
je culpabilise beaucoup à  écrire ce message, car le stress en plus de repartir toujours en état de manque là  haut n'arrange rien ...

je suis perdu, et revenir en arrière après tous ces jours à  en chier me fait vraiment flipper. Ici en France c'était plus "facile" à  gérer (famille, sport, soutiens de potes) mais là  haut à  Berlin, j'ai que mon boulot.

Connaissez vous sur le forum des gens qui ont réussi à  stopper le subutex lentement à  de très petites doses, qui ont réussi à  stopper et qui n'ont pas connu ce que je vis ???

Salut Gribouille,

Perso je suis en phase descendante de sub. J'en prenais 1 mg/j il y a 6 mois et la j'en suis a 0.4/j. Oui, six mois pour descendre de seulement 0.6mg/jour, c'est lent, mais je n'ai senti quasiment pas d'effets de manque.
Mon conseil est le suivant: si tu es vraiment mal, au point de ne pas pouvoir fonctionner au taf, remets toi sur un dosage minimum qui fonctionne pour toi. Apres 30 jours d'abstinance je suis sur qu'un (voir 2) cachet de 0.4 fera l'affaire. Apres, comme conseille ton toubib, descends en douceur jusqu'a 0.2, 0.1, etc. Prends le temps qu'il te faut, il n'y a pas course.
Je comprends le sentiment d'echec de revenir en arriere, mais dit toi bien que passer de 8mg a 0.4mg c'est deja un ENORME succes!

Dernière modification par Opiomane (26 janvier 2016 à  19:13)

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majama femme
Adhérent PsychoACTIF
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Yep Gribouille ,

C'est surement pas facile comme décision mais le plus important c'est que psychiquement tu te sentes bien..
Après comme le dit Opiomane c'est déjà  Enorme passer de 8 à  0.4 ..
Essai de retourner à  ton taff sans en prendre... Parfois l'état de stress peut-être du à  la peur de pas surmonter ce qui t'attends la bas et finalement peut-être plus de peurs que de mal ...
Pis si vraiment tu tiens pas le coup bien tu reprends ton Sub et tu te dis que c'est juste reporté de quelques mois..
Courage !

Peu importe le flacon pourvu qu'on aie l'ivresse..

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Dr Red homme
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Inscrit le 25 Jan 2016
7 messages
Salut gribouille, salut à  tous!

je suis tout nouveau sur le forum, mais j'y viens régulièrement puiser des infos qui m'ont souvent aidé...

je n'ai malheureusement pas de solution miracle pour toi ou les autres qui tentent l'expérience amère du sevrage de bupré ou de méthadone, mais éventuellement des axes de réflexion...

apparemment et aux dires de beaucoup de monde, (arrêtez moi si je me trompe) on en chierait quand même nettement moins longtemps à  l'arrêt de l'opiacé avec des molécules à  demi-vie courtes qu'avec des molécules à  demi-vie longue...

apparemment (arrêtez moi encore si je me trompe) on considère qu'une molécule met au moins 5 demi-vies avant d'être totalement éliminée de l'organisme, la 2ème demi-vie durant environ 2 fois moins longtemps que la première (etc...) et ayant une concentration environ 2 fois moins élevée (etc etc de la même façon pour les demi-vies suivantes...) sauf que pour la buprénorphine, la première demi-vie est annoncée entre 2 et 5 heures alors que son effet pharmacologique, lui, est dit durer plus de 24h à  cause de sa forte fixation aux récepteurs et à  sa lente dissociation dans l'organisme, effet qui rallonge (à  mon sens) considérablement la durée de vie totale du machin dans l'organisme, et plus encore si la consommation dure depuis longtemps... (vous me suivez?)

ensuite se pose un autre problème, comme c'est un antagoniste des opiacés classiques, on ne peut envisager un transfert de molécule sans attendre d'être suffisamment en manque sinon on va le provoquer, et là  c'est l'enfer assuré, + un risque d'over-dose... (pareil arrêtez moi si je me trompe)

donc il faut que la concentration de bupré dans l'organisme soit suffisamment basse pour envisager un transfert de molécule, et de plus la bupré est bien plus puissante (à  dosage équivalent) que pas mal des autres opiacés (cf tableau d'équivalences opioïdes) (je me répète mais n'hésitez pas à  me corriger)

donc aussi un transfert vers une molécule à  vie plus courte entrainerait un besoin de prendre plusieurs prises par jour...

donc question: est-ce que ça se fait de transférer de la bupré vers la métha? (pour ensuite pouvoir réduire plus facilement la métha jusqu'à  arriver à  un dosage où un autre transfert devient possible vers une autre molécule à  vie plus courte et moins puissante? tout l'inverse de ce que les centres addicto proposent, je sais...) mais qui finirait par rendre l'élimination totale du produit nettement plus courte et donc de souffrir beaucoup moins longtemps à  l'arrêt total...?

autre chose (que vous savez sans doute), les réductions de doses pour des molécules à  vie longue ne peut pas se faire de jour en jour, mais doivent se faire par palier (le pourcentage de diminution variant d'un individu à  l'autre en raison de sa durée de consommation et de sa constitution) et maintenir la diminution jusqu'à  stabilisation de l'état général au nouveau palier, ce qui permet de calculer à  peu près combien de temps il faut pour arriver à  une "fenêtre de normalité" avant la diminution suivante, du même pourcentage si on n'a pas trop souffert.

et parallèlement, il faut développer des stratégies pour supporter les diminutions, dont certaines peuvent être du sport, mais si on ne fait que ça on devient accro à  sa propre endorphine, d'autres existent aussi en non-chimique, il s'agit par exemple de méditation, d'utilisation de certaines huiles essentielles pour se relaxer ou combattre des effets de manque, ou surtout de NUTRITION.

en effet en étant sous opis on ne mange quasiment plus et on néglige ses apports nutritionnels, alors que de refaire des réserves en vitamines et minéraux bien ciblés est un atout de poids pour affronter un sevrage...

donc mon principal et certainement seul conseil vraiment valable serait de ne pas négliger l'aspect nutritionnel, pour refaire des réserves qui permettront à  ton corps de savoir où puiser des substances quand il viendra à  en manquer.

donc je t'invite à  te renseigner (ainsi que les autres qui sont dans la même démarche) sur le rôle et le fonctionnement des différents neurotransmetteurs du cerveau, ainsi que sur la façon de les nourrir par une alimentation plus équilibrée et ciblée.

je suis moi même en sevrage de benzo après avoir réussi mon sevrage opiacé (mais je n'avais que 9 mois de conso chronique derrière moi), et cet aspect nutritionnel (entre autres) me permet d'avoir une vie à  peu près normale au lieu d'être dans des angoisses terribles comme il était prévu que je le vive à  la base.

je ne sais pas si j'ai le droit, mais je te mets un lien, qui est une base qui m'a permis de sortir de l'enfer récemment, et d’entamer mon processus de sevrage aux benzos sereinement:

http://soutienbenzo.forumgratuit.org/t1 … mpent#3601

je te souhaite bien du courage et de la réussite dans ton épreuve, en espérant que ça puisse te/vous aider.

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
A Dr Red,
C'est vrai que le sevrage est moins long avec l'heroine qu'avec la Methadone par exemple (demi vie courte vs demi vie longue) mais le pb des produits à  demi vie courte est que le manque vient trop rapidement et donc que la baisse des doses est plus difficile et que le produit est plus accrocheur.
C'est pourquoi on utilise pour la substitution et le sevrage des produits à  demi vie longue, methadone et subutex ou valium pour les BZD.
C'est du moins l'avis actuel des experts. Peut etre ce "dogme" sera t il mis en doute par d'autres techniques de sevrage mais en ce moment c'est la norme. Pour ma part j'ai constaté que le sevrage d'heroine n'est pas très facile même avec une motivation. Le sevrage de Methadone est plus long mais plus facile quand l'usager est motivé et prend le temps necessaire, parce qu'il n'y a pas les "montagnes russes" de l'héroine.

Pour l'efficacité de la méditation et du nutritionnel OK mais le problème est de savoir quel produit utiliser et s'ils sont réellement efficaces. Pour le savoir il faut faire des expérimentations très rigoureuses, qui notamment éliminent l'effet placebo. Beaucoup de médicaments considérés par la médecine officielle (ses experts, ses professeurs etc..) par le passé comme efficaces se sont révélés inutiles voire dangereux. Je ne crois pas que le fait de ne pas être médecin ou scientifique rende les personnes plus performantes.
Par exemple pour la descente et la depression post Xta (mdma), clairement liée à  un "déficit sérotoninergique, la prise de tryptophane (precurseur de la serotonine) est préconisée mais en réalité personne ne sait si elle est efficace voire dangereuse. Donc pour ceux qui décident pour eux de suivre cette voie OK mais en tant que médecin, pharmacien, soignant  ou apporteur de conseil dans un forum  on ne peut pas "prescrire" des produits dont on ne connait réellement pas l'efficacité.
C'est du moins mon avis.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (26 janvier 2016 à  22:54)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
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4222 messages
Peut être hors sujet, mais si je puis me permettre, par expérience et en ce qui concerne le sevrage de l'héro, je n'ai vraiment rien trouvé de plus efficace que l'opium à  doses dégressives. Selon moi, c'est limite la panacée pour ce faire et il n'y a rien de mieux, à  condition, bien sûr, d'établir un programme rigoureux de doses dégressives (car on peut aussi salement s'accrocher à  l'opium si on ne fait pas gaffe). Mais vraiment, je ne comprend pas que ce type de sevrage ne puisse pas être tenté de façon officielle... Sans doute, que les labos n'auraient rien à  y gagner, l'opium étant un produit connu depuis des millénaires et ayant maintes fois fait ses preuves.....

Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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Dr Red homme
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Inscrit le 25 Jan 2016
7 messages
Merci Prescripteur pour ta réponse, tout d'abord je tiens à  préciser que je ne suis ni médecin, ni scientifique, juste quelqu'un de lambda qui s'est gentiment laissé piéger par la morphine et qui au final s'en est extirpé avec pas mal de difficultés pour une autre dépendance, celle au valium (j'ai décrit en présentation les grandes lignes de mon histoire et de la "méthode" que j'ai suivi, que je ne conseillerais à  personne aux vues des risques qu'elle peut présenter, en plus d'avoir échoué).

Effectivement, un sevrage demande pour ne pas trop souffrir une grande rigueur en plus de la motivation, et j'ai eu la chance de tomber sur une médecin addictologue qui m'a écouté et laissé appliquer ma "méthode", qui ne peut absolument pas s'appliquer comme modèle, car j'ai lâché la dépendance opiacée pour une autre aux benzos qui n'est pas jolie non plus à  vivre quand on essaie de diminuer les doses "à  l'aveugle" en plus de fragiliser le système nerveux, ce qui empêche de consommer n'importe quel psychotrope sans prendre de risques certains pour sa santé physique comme mentale.

Donc je ne conseillerais à  personne de faire pareil.

Ma façon de procéder à  été de changer régulièrement de molécule le temps de laver mon organisme de la morphine, en ayant une rigueur toute particulière pour ne pas développer d'autre dépendance opioïde durant le processus (je tenais et je tiens toujours un cahier dans lequel je note tout, y compris les ressentis, de jour en jour) méthode que je considère avoir été UN ECHEC car au final j'ai accroché au valium, ce qui n'est pas mieux, je ne me doutais pas de ce que ça impliquerait par la suite...

J'ai utilisé le tableau d'équivalences opioïdes (pour savoir à  peu près quelle dose je devais prendre à  chaque changement en la diminuant), ainsi que ce que j'ai découvert des demi vies des molécules (pour savoir combien de prises par jour je devais prendre en fonction de la molécule et combien de temps maximum je pouvais rester sur cette molécule pour ne pas accrocher) et aussi ce qu'on appelle la "tolérance croisée" pour diminuer la dose d'opiacés d'au moins 25% à  chaque changement (j'avais tout le long du tercian et du valium pour m'aider, c'est pourquoi je ne considère pas cette méthode comme bonne ou facilement applicable sans risques réels, cela va de soi, il s'agit uniquement de ma façon de procéder, que je répète, je ne considère pas comme une réussite)

Et je suis d'accord avec Prescripteur sur le fait que de ne pas être médecin ou scientifique de formation est une difficulté de plus pour le sevrage quel qu'il soit.

C'est quand j'ai réussi à  arrêter les opiacés que j'ai découvert les effets du sevrage aux benzos, ça faisait déjà  quelques mois que j'en chiais et pour ne rien arranger je me nourrissais très peu et très mal.

Alors j'ai entrepris de nouvelles recherches pour sortir de ce nouvel enfer et c'est là  que j'en ai appris plus sur les neurotransmetteurs et comment mieux me nourrir pour favoriser la production naturelle de ceux qui me faisaient défaut, vu le temps que j'avais passé à  ne rien ingurgiter d'autre que du liquide et du sucré. J'ai découvert par exemple que je consommais certains aliments "détoxifiants" qui me créaient des sensations de manque, et que j'avais de grosses carences en vitamines et minéraux genre le magnésium. J'ai donc entrepris de rééquilibrer mon alimentation pour fournir à  mon corps d'autres réserves que les produits chimiques seuls. Et là  en quelques jours ça a porté ses fruits, j'ai retrouvé une autonomie, de la mémoire, de la créativité et mon système immunitaire (en partie).

Je ne parle pas de compléments alimentaires (qui souvent ne correspondent pas à  nos réels besoins parce que mal dosés), mais de vrais aliments riches effectivement en tryptophanes ou vitamines ou minéraux, et je fais de l'exercice physique modérément pour ne pas m’épuiser tous les jours, je m'occupe le corps et l'esprit pour ne pas tourner en rond et re-provoquer des angoisses, je réamorce mes pompes naturelles.

Et effectivement je pense aussi que tant qu'on n'est pas à  un dosage suffisamment bas on ne ressentira pas forcément les bienfaits d'une bonne nutrition (surtout pour les opiacés car 1mg de méthadone c'est déjà  beaucoup), tellement l'organisme sera surchargé des apports chimiques quotidiens, je pense que ça doit se faire progressivement, mais dans MON cas (celui des benzos) ça a été déterminant et en quelques jours ça m'a donné la force d’entamer les diminutions, plus fortement que ce que j'avais prévu à  la base, et sans ressentir réellement de manque, alors qu'aux yeux de spécialistes comme le Pr Asthon ou le Dr Reg Peart j'aurais du souffrir nettement plus tout au long du processus.

Après pour les opiacés il me semble important que les gens sachent que 1mg de méthadone comme 1mg de subutex est déjà  une dose très importante si on la compare en terme de puissance à  d'autres opiacés, qui accrocheront tout autant.

Donc effectivement (et surtout pour des usagers de longue date) procéder par des paliers de descente de maximum 10% par rapport à  la dose de base, même en dessous de 1mg, me semble le plus judicieux. Mais pour y arriver il faut apprendre à  le faire pour des dosages si faibles, ce qui ne sera vraiment pas évident pour certains qui ne sont pas "matheux".

En tout cas oui de la rigueur, de la patience, et du courage pour ceux qui essaient de s'en extirper. Et ne suivez pas mon exemple avec les neuroleptiques ou benzos, il n'y a rien de bon là  dedans et ça accroche en plus de détruire, c'est sûr.
Bises à  tous

Courage à  tous

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prescripteur homme
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12147 messages
Merci,
mon propos n'était pas, tu l'as compris, de dévaloriser ceux qui ne sont ni médecins ni scientifiques mais d'expliquer que sachant que  même des "experts" reconnus peuvent se tromper lourdement, il faut beaucoup de prudence vis à  vis des experts de tous poils. Et, j'ai un peu insisté parce que on a l'impression que pour certaines personnes les avis d'experts non médicaux sont acceptés plus facilement, parce que peut etre pas orientés par l'industrie pharmaceutique  ou "gratuits" etc..  C'est pour ça que je disais que ne pas être médecin n'est pas une garantie supplémentaire d'expertise.
On voit souvent des personnes qui discutent point par point les prescriptions et qui par contre suivent dans l'enthousiasme, et sans aucun esprit critique, les "prescriptions" d'un naturopathe qui prêche les lavements à  telle ou telle herbe de la nature.
Je rappelle que dans la nouvelle Médecin basée sur les preuves l'avis d'expert est en dernière position (et je suppose au même niveau que la brève de comptoir).
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Dr Red homme
Nouveau membre
Inscrit le 25 Jan 2016
7 messages
Je suis tout à  fait d'accord, Prescripteur, j'ai d'ailleurs testé le "Gomphrena" quand je voyais mon système immunitaire me lâcher, un extrait de racine de plante d'Amazonie, aux vertus dites immunostimulantes et apaisantes sur le système nerveux. Et même si sur le moment ça m'a fait du bien et que ça a effectivement stimulé mon système immunitaire, ça m'a ensuite (genre 8h après) accentué les effets de manque de benzos, certainement à  cause de son pouvoir détoxifiant et de son action sur le système nerveux, et c'est une plante qui a donc des vertus certes mais aussi certainement un pouvoir addictif non négligeable, et possiblement dangereuse dans certains cas.

Donc je te rejoins tout à  fait ^^, attention à  ne pas faire n'importe quoi en testant tout ce qui passe n'importe comment.

Mon 1er post était légèrement hors sujet aussi, plus porté sur les benzos que les opis, mais je pense l'aspect nutritionnel essentiel pendant le sevrage, si procédé correctement. Il faut arriver à  bien cibler ce dont on a besoin sans faire d'excès, et arriver à  protéger son foie (entre autres). Le chocolat par exemple c'est sympa mais trop aïe aïe aïe...

Et j'ai l'impression qu'à  force de conso il n'y a plus que les prods qui nous nourrissent, ce qu'il me semble doit compliquer les sevrages, d'où mon intervention...

Bises

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2027 messages
Salut Dr Red,
Sur l'aspect alimentaire, c'est en effet un point clé. mais j'avoue ne pas avoir les connaissances pour te répondre. En revanche, ce qui est sûr, c'est que les benzos, même à  dosage bas, ont un effet néfaste sur la santé à  long terme. Pertes de mémoire, micro lésions du système cérébral. Alors qu'une substitution opiacée ne porte pas préjudice à  ta santé, si ça reste dans des dosages bas et sans "mésusage".
Sur l'aspect décro, Mas, je veux bien te croire sans problème. Mais l'opium reste inaccessible pour la plupart. Il est loin le temps du laudanum de Baudelaire ou Artaud. Sur l'aspect demi-vie contre "simple vie", j'en sais rien. Dans un sevrage, au final, tu te retrouves toujours avec un organisme dépendant d'une substance dont tu es privé. Et c'est coton...

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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Dr Red homme
Nouveau membre
Inscrit le 25 Jan 2016
7 messages
Hello Caïn, oui je sais que les benzos c'est pas bon du tout, mais maintenant que le transfert a été fait je doute de pouvoir revenir en arrière, je risquerais apparemment un syndrome prolongé de sevrage si je faisais ça... donc le but pour moi est de m'en débarrasser le plus vite et sereinement possible...
Aussi pour les benzos apparemment le sevrage avec des molécules à  demi vie plus courte est dit impossible, et donc je dois faire avec et réduire suffisamment doucement mais sûrement... ça ne devrait pas être trop long vu que j'en consomme depuis 4 à  5 mois, et que je suis à  un peu plus de 10 mg/jour de valium. J'essaie de diminuer de 10% tous les 8-9 jours pour le moment, j'ai mis plus d'un mois pour me re-stabiliser après une diminution beaucoup trop rapide, aussi parce que je négligeais ma nutrition, mais ça fait une semaine que j'ai diminué d'un peu plus de 10% et ça va ça se passe bien alors je compte en faire une nouvelle dans 2 jours.

J'ai lu aussi qu'une étude russe portait sur la vitamine b3 ou nicotinamide qui permettrait d’accélérer le sevrage aux benzos, je vois mon addicto demain pour lui en parler...

En tout cas merci quand même

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Gribouille homme
Survivant
Inscrit le 14 Nov 2012
14 messages
j'ai pas tout compris des derniers posts, mais j'en apprends de bonnes que je ne connaissais pas (demi vie longues/courtes).
Je reviens cependant sur mon dernier commentaire donner des news et y faire une analyse.
C'est le cœur lourd que j'écris ce soir, il fallu d'une étincelle pour, ce soir, comprendre et encaisser les conséquences d'une nouvelle rechute.

La pression de reprendre mon taf + des complications perso ont eu raison de mon sevrage brutal. J'ai du prendre la difficile décision de ravaler ma fierté pour repartir en traitement en accord avec le service d'addicto.

Je pense chaque mots de mes posts précédent, les journées de sport ont été révélatrices de beaucoup de choses positives, je pensais vraiment (ou naïvement) que j'allais l'emporter sur le sevrage et que j'allais rentrer en pleine forme en Allemagne où je me trouve ce soir mais ... j'étais dans l'erreur, je me suis trompé, j'ai été peu être trop enthousiaste.

Avec le recul ... je n'ai pas de réels regrets, car j'ai pris (je pense) une sage décision, celle d'arrêter de souffrir pour rien.
J'aurais peu être pu y arriver ... vraiment ... (rester plus longtemps, famille, amis, sport ..etc) mais le temps à  joué contre moi, car ce soir je peux le dire...

je n'aurais jamais pu reprendre et affronter en face mes responsabilités dans un état de syndrome de sevrage prolongé, c'était pas possible, j'aurais du prendre plus de temps.
Non seulement j'ai manqué de préparation à  ce niveau mais je rajoute à  ça un évènement grave imprévu qui m'est tombé sur l'coin de la gueule et qui a été le déclencheur de la reprise du traitement, et me voilà  en train d 'avouer et d'assumer une rechute après 40j de sevrage.

Franchement ça m'fait mal à  la tronche de l'écrire, mais je retiens ceci...
la prochaine fois ... je saurais !!! je saurais comment faire et ne pas faire, voilà  pourquoi ce soir je ne suis pas rempli de remords et pourquoi je ne culpabilise pas non plus à  m'en taper la tête dans les murs.
Cette expérience je ne suis pas prêt de l'oublier. C'est la vie, je ne le prends pas comme une défaite, mais comme une leçon pour la prochaine fois, même après 40j et 40nuits à  tenir, je ne peux pas m'en vouloir d'avoir au moins, essayer la manière forte.
Cette manière dont je ne veux plus entendre parler car, extrêmement violente et dure à  gérer sur tous les plans.

L'autre aspect positif, c'est que je ne suis pas reparti à  8mg, mais à  2, ce qui est pour moi un pas de géant non négligeable car je n'arrivais plus à  descendre plus bas depuis des années.

Avoir connu de tels symptômes de manques pendants ces 40j ont eus le mérite de me faire relativiser sur la douleurs liée au sevrage car je sais maintenant que ce n'est pas quelques frissons qui vont me faire augmenter mon dosage bien au contraire et qu'avec le recul, ce n'est rien comparé à  ce que je viens de vivre les 5 dernières semaines ... je préfère milles fois avoir quelques frissons et dormir moins bien en sachant que c'est parce que je baisse mon dosage, que de savoir qu'il y a bien pire, que je l'ai vécu, que c'est interminable et surtout ... qu'on peut l'éviter en gardant le même esprit combattif, les mêmes réflexe de sport tout en baissant progressivement les doses évitant ainsi des souffrances inutiles, violentes et interminables et une rechute presque inévitable.
Voilà , je sais pas si je me fais comprendre, mais nous le savons tous, on apprends toujours plus de nos échecs que de nos réussites non ???
perso j'ai mieux appris sur moi ces 5 dernières semaines que ces 10 dernières années.

Donc, ça fait chier ok, mais aucun regret.
Sevrage brutal à  éviter, à  fuir même, la raison prime sur ma folie, et j'ai été fou dans cette aventure, trop pressé, trop présomptueux, bref, trop brutal  ...

Cordialement

J'entends partout à  chaque fois : "ouais moi la vie ne pas fait de cadeaux blablabla" bah moi j'le vois autrement, j'dirais plutôt que : "c'est moi qui n'est pas fait de cadeaux à  ma putain de vie"...

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prescripteur homme
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Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Bravo pour ta decision courageuse et ta préparation pour un sevrage en douceur, après stabilisation.
Amicalement
Reputation de ce post
 
merci prescripteur

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Dr Red homme
Nouveau membre
Inscrit le 25 Jan 2016
7 messages
Oui, et bravo aussi pour ce que tu as été capable d'encaisser, ça devait être l'enfer...

(Et désolé pour les longs posts un peu fouillis ou hors sujet :s...)

Vas y doucement, mais surement. Garde aussi à  l'esprit que même 0.4 de sub c'est fort en puissance, que pour ne pas trop souffrir il faudra y aller tout doucement, quitte à  limer un bout de cachet à  chaque diminution, re-stabiliser et ainsi de suite jusqu'à  ne plus en prendre qu'une miette avant d'arrêter. Tu en souffriras nettement moins quand tu retenteras d'arrêter. Avoir un cahier pour y écrire ton programme et tes ressentis de jour en jour peut aussi t'aider pour savoir combien tu arrives à  diminuer à  chaque palier et combien de jours ça te prend chaque fois pour te re-stabiliser.

Bon courage à  toi, tu vas y arriver j'en suis sûr ^^ il fallait une sacrée détermination pour tenir 40 jours!

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