Future prescriptions d'anxiolytiques.

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nokkloom
Psycho junior
Inscrit le 27 May 2015
358 messages
Ma psychologue m'a proposé de voir un psychiatre par rapport à  mes crises d'angoisse, et à  mon angoisse généralisée, pour qu'il puisse me prescrire des anxiolytiques.

J'ai dit à  ma psy : "Je trouve quand même ça malsain de soigner la manifestation du souci que le souci en lui-même. C'est frustrant, aussi. Mais je suis d'accord pour voir le psychiatre."

Elle m'a dit d'accord. Je pense que j'aurais aimé qu'elle me dise qu'on va parler de ce que j'en pense avant de caler le rdv.

Je suis contente d'avoir ce putain de rdv. Y a 2ans, quand j'ai vu un psychiatre pour mes troubles du comportement alimentaires, la seule raison pour laquelle j'ai accepté de commencer une thérapie avec lui, c'est parce que je savais qu'en tant que médecin, il pouvait me délivrer des médocs. Puis je l'ai pas trouvé bien futé, j'aimais pas sa façon de travailler, alors j'ai arrêté.

Honnêtement, je me fiche de soigner mes crises d'angoisse ou pas. C'est cool si j'en fais plus, c'est surtout cool si je suis plus constamment dans un climat d'angoisse, à  longueur de journée.

Je pense que je ne suis heureuse d'aller voir ce psychiatre que parce qu'il me prescrira des médicaments, et donc, probablement, de pouvoir me victimiser indirectement, auprès des autres ou auprès de moi-même, et de vivre des expériences nouvelles. Probablement là -dedans des expériences qui mèneront à  des sentiments négatifs, et je sais pas si c'est un besoin d'attention par la victimisation, une curiosité de l'expérience comme j'en ai énormément, ou autre chose. Ce qui est sûr, c'est que ça ne s'arrête pas au simple "oh ouais cool des anxios".

Vers mes 14/15/16 ans (j'en ai 18) je volais les anxios de ma mère, et chez les gens chez qui j'allais, comme ça, juste histoire de. Après analyse & réflexion, je pense que ça vient du fait que j'ai vu ma mère bouffer médoc sur médoc pendant sa chimiothérapie, et la curiosité & l'innocences enfantines (et bien des raisons plus complexes) ont fait que j'ai voulu voir ce que c'était. Quand elle est morte, je me suis réservé sa boîte de lexomil et ses atarax.
Je gardais tout dans une petite boîte, au début je faisais une collection, un peu fascinée, puis petit à  petit je les mangeais par moitié. Et j'ai commencé à  en voler.
Ca fait longtemps que j'en ai pas pris.


Voilà  pour le contexte.

Je sais qu'on n'est pas sur un forum de thérapeute, et que mes questions vont probablement plus relever de l'analyse que du pur & dur vécu avec la drogue, mais je pense avoir besoin d'en parler, ou  de voir l'avis de gens que je connais pas.

J'ai pas besoin de demander si quelqu'un a déjà  ressenti ou vécu cette situation exacte. C'est pas vraiment le sujet.

Je parle, plus globalement, et plus profondément peut-être aussi, de cette victimisation par la consommation de drogues. J'ai besoin de discuter à  ce propos, j'ai pas de question exacte, je voudrais simplement plein d'avis différents et des discussions riches.

Dernière modification par nokkloom (02 février 2016 à  22:03)


Ne pas s'éterniser dans la même merde, car même si la merde est une bonne école, on en connaît qu'elle a engloutis pour toujours. | Bukowski.

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Las Vegas PaRano femme
PsychoHead
Inscrit le 19 Sep 2010
1147 messages
Salut et bienvenue sur le forum!

Alors, concernant ton soucis, je ne te serais pas d'une très grande aide, car effectivement je ne suis pas psychologue et même si tu nous a décrit un résumé de ton histoire, il est difficile de faire, pour moi, une analyse!

Il me semble que tu es tout à  fait consciente de ton comportement, et du pourquoi du comment !

Il est clair que le triste épisode où tu as vu ta maman ingéré bcp de cachets pr sa chimio, et également sa mort, à  son importance dans ton comportement actuel.

Concernant ta psy, elle va certainement continuer ton suivi en parallèle de tes prescriptions, l'un va aider l'autre!
Car effectivement, te donner des anxiolytiques sans traiter psychologiquement l'origine du trouble ça n'a pas de sens.

Tu as été honnête sur ce forum, mais es tu autant honnête avec ta psy ?
Car le mensonge, ou plutôt les non-dits ne l'aideront pas dans l'analyse qu'elle aura de toi!

Je te cite : "pouvoir me victimiser indirectement, auprès des autres ou auprès de moi-même, et de vivre des expériences nouvelles."

Te victimiser, parfois (selon les personnes) ça peut faire du bien, mais à  petite dose! Car il ne faut pas entrer dans ce cercle vicieux (facile à  dire j'en conviens). En as tu parlé à  ta psy ?

Tu parles d'expériences nouvelles. Que veux tu dire par là  ?

Je ne pense pas avoir été d'une grande aide, mais tu auras très probablement d'autres réponses plus pertinentes !

Au plaisir de te lire !

Prends soin de toi!

À très bientôt

Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autres...

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
Qu appelles tu " me victimiser avec la conso de drogues ?"
Tu veux attirer l attention sur toi grâce à  l usage de benzo ?  Ou te faire du mal volontairement afin qu on s occupe de toi ?
Ou bien être victime te donnerait une identité ?'

l angoisse est le vertige de la liberté

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menez luc'h homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 11 Nov 2015
139 messages
perso, mon médecin ma dirigé vers un psychiatre car il avait senti qu'il y avait un problème.changement de benzo,le rivrotril devenant interdit il ma passé au valium.le souci,il n'a pas saisi que j'étais alcolo,ou plutot je lui ais caché.s'en ais suivi une consommation creshendo de valium,c'était déjà  pas mal avec le rivo,et une conso d'alcool qui a monté en flèche.en quelques années j'ai touché le fond du trou,j'étais déjà  dedans avant.je te donne juste mon expérience,fais en ce que tu veux,fais gaffe avec ces anxios,on a l'impession que ça aide mais ça peut emmener bien bas.

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Bonjour,
Tu apportes toi même la réponse (ta signature)

Ne pas s'éterniser dans la même merde, car même si la merde est une bonne école, on en connaît qu'elle a engloutis pour toujours. | Bukowski. -

Je te conseille d'être honnête avec ton (ta)  psychiatre, ce n'est pas lui qui doit être aidé c'est toi. Si tu cherches à  t'engloutir, l'expérience prouve qu'on y arrive pas mal avec les BZD. Donc laisse une chance au dialogue et aux méthodes non médicamenteuses (psychothérapie, sophrologie, méditation etc..)
Amicalement


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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nokkloom
Psycho junior
Inscrit le 27 May 2015
358 messages
@Las Vegas Parano : Salut à  toi. :)

Oui j'en suis consciente. C'est pour ça que ça me pose problème, d'ailleurs. À la limite, si je me voilais la face ou que, plus simplement, je m'en rendais juste pas compte, j'aurais accepté de voir le psychiatre, j'aurais bouffé mes anxios avec, certes, une petite frustration, mais frustration inexpliquée donc effacée, et j'aurais pas eu de souci avec le principe. Là , le fait est effectivement que je m'en rends compte.

Oui, bien-sûr que je vais continuer les RDV avec la psy. Je suis dans un CMP en fait, donc je prends les rdv un peu "librement". Là  j'ai pas encore repris rdv avec elle, mais elle m'a appelée aujourd'hui pour me dire que le rdv avec le psychiatre était calé.

J'ai été honnête dans la mesure où je lui ai dit que ça m'embêtait, dans le principe, de soigner le symptôme et pas la cause. J'ai tenté, de cette façon, de lui donner une piste pour qu'elle comprenne à  quel point c'est un souci pour moi. Mais je sais pas, j'ai l'habitude de fonctionner comme ça avec les gens, mais je me dis que je devrais peut-être lui dire les choses plus clairement. Elle est pas devin après tout.

Pour le principe de victimisation, j'en ai plus ou moins parlé à  ma psy, parce que je lui ai expliqué que j'étais toujours assez fausse avec les gens, toujours dans le demande d'attention subtile et dans l'anticipation (99% du temps correcte) de leur réaction, et donc de la suite des choses. Mais j'ai pas eu le temps de lui dire que j'avais peur de me victimiser sans vraiment en être sûre aussi. Le rdv s'est arrêté à  ce moment à  peu près.

Pour les expériences nouvelles... Ben c'est le concept exact. Se créer des expériences, se créer des souvenirs etc. Mais dans tous les cas, dans la mesure où j'anticipe, encore une fois, les choses ne sont pas "naturelles", donc ça perd probablement un peu son sens. Bref, c'est provoquer des situations avec les anticipations des conséquences. Pour vivre des choses nouvelles, et je pense que, vu que ma mère est morte un peu "du jour au lendemain", et comme j'étais jeune je m'y attendais pas (je voulais pas m'y attendre), j'ai assimilé le fait que les choses peuvent s'arrêter très vite, très vite nous glisser entre les doigts.

@bighorsse  : C'est un peu un mélange de tout. Dans tous les cas, la finalité correspond à  ta dernière hypothèse : être victime donne une identité, car être victime donne un "plus" un peu différent, qui est symbolique.
Ca serait (je parle au conditionnel car l'idée de "victimisation à  travers l'usage de benzo" est aussi une hypothèse que j'émets ; je n'en suis pas vraiment sûre, vu que c'est généralement un processus inconscient, je me dis que je peux pas être exactement sûre) le fait que consommer des benzo donne quelque chose de mystérieux, donc symboliquement quelque chose d'intéressant, de plus ou moins fascinant : quelqu'un qui consomme des benzo, il y a forcément quelque chose derrière ça ! Il y a forcément un mal-être, un truc qui traduit une certaine sensibilité (ce qui est relativement charmant), une certaine fragilité qui peut être attendrissante ; bref, c'est un argument pour plaire ! Donc pour attirer l'attention.

@prescripteur : Je serai honnête avec elle. À mon prochain rdv, je lui parlerai plus clairement que ça. Mais tu vois, je me rends compte que, comme d'habitude, j'ai réagi sur la dépense avec elle, comme je réagis avec tout le monde, je lui ai donné des pistes subtiles pour voir si elle allait capter. J'ai lancé un test. Je fais toujours ça avec les gens. Et tu vois, je m'en rends même pas compte. Bref, je ne sais pas si je cherche à  m'engloutir. Je sais pas si c'est un processus d'auto-destruction (parce que je sais que je suis pas mal là -dedans avec les TCA, l'usage de drogue & conduites à  risques du genre etc.), mais je ne pense pas. Pour le coup, je sais vraiment pas pourquoi je suis autant charmée à  l'idée d'avoir ce type de prescription.
Et tu vois, de te lire, ça m'angoisse. Je pense que j'ai peur de guérir. Parce que ça m'angoisse de penser à  des solutions. Mais pour en revenir au sujet principal, j'y ai pensé aujourd'hui, pendant une espèce de "pic d'angoisse", eh ben je pense vraiment que ça me ferait du bien. Après je suis très axée sur la spiritualité et les méthodes douces & compréhensives dans tous les cas ; puis mon entourage est pareil. De toute façon je vais discuter avec mon psychiatre pour lui parler de ça aussi.

Ne pas s'éterniser dans la même merde, car même si la merde est une bonne école, on en connaît qu'elle a engloutis pour toujours. | Bukowski.

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