Ah tu n'étais peut-être pas en surdose. Je ne peux pas l'affirmer. Je disais juste qu'en doublant ta dose habituelle, qui semblait te satisfaire, tu risquais des désagréments pouvant allant du grattage jusqu'au sang, aux étourdissements et légères difficultés respiratoires jusqu'au coma (hyper rare avec la
codéine). C'était une règle de
RdR, d'autant plus que tu négligeais la codéthyline.
Malheureusement 7 comprimés n'est pas le maximum, c'était juste une dose
safe censée être équivalente à 10 de néo-codion. Si cette dose ne te fait rien après plusieurs jours réguliers de consos dont un jour à 15 de Tussipax (soit 300mg/20 néo), il y a bien accoutumance et je te suggère une pause.
Pour te faire comprendre l'importance de cette accoutumance dans l'addiction aux
opioïdes : Tu semblais penser que 7 Tussipax était le max, mais dis-toi que pour beaucoup d'héroïnomanes et substitués, 500mg de
codéine (soit 25 Tussipax ou 38 néo) ne soulagent pas leur manque. Alors la tolérance peut aller bien plus loin que tu ne sembles le croire. 500mg (ou 400 selon certains, mais en réalité c'est plus en fonction du poids et de l'ethnie) est la limite journalière au-delà de laquelle la
codéine n'est plus métabolisée en
morphine par l'enzyme CYP2D6. C'est-à -dire qu'il y a un effet plafond au-delà duquel augmenter la dose ne sert plus à rien.
Pour prendre mon cas personnel, en un peu plus de 2 ans de conso ultra-irrégulières d'
opioïdes, je suis passé de 90mg de
codéine pour un trip correct (et 145mg pour planer et piquer un peu du nez) à du 400mg pour 3 fois rien en dehors de la montée. Mais après abstinence de deux semaines, 300mg m'ont fait piquer du nez et gueule rouge comme une tomate. Donc la tolérance est traitre. Si tu décides de reprendre par la suite, ne reprends pas tes anciens dosages (d'après tolérance). De plus, la tolérance aux effets dépresseurs respiratoires est plus courte à résorber que celle au plaisir ressenti (à quelques jours d'intervalle, une histoire de récepteurs
opiacés).