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Dernière modification par reskaper (09 septembre 2009 à 17:18)
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Grossesse et traitement de substitution
Barbara Broers, Jean-Alain Dubois
Actuellement, en Suisse, environ une personne toxicodépendante sur 3 est parent
(ce qui représente plus de 12'000 enfants). Les risques de complications médicales
de la grossesse (surtout: mort in utero, pré- et dysmaturité) chez une femme toxicodépendante
sont en lien avec la quantité de soins prénataux reçus, les complications
médicales et obstétricales de la mère et l´usage de multiples substances psychoactives.
Le tableau résume les risques des différentes substances psycho-actives
lors de la grossesse, de la période péri-natale et à moyen terme. Il est difficile de
chiffrer de façon absolue les risques de chaque substance psycho-active (et des
produits de coupage...) car la consommation de plusieurs substances (tabac, alcool,
héroïne etc) est fréquente. Aussi, les enfants nés de parents toxico-dépendants
peuvent cumuler d´autres facteurs ayant une influence négative sur leur
développement (situation sociale, séparations et déménagements fréquents,
dépression chez un parent).
Le traitement de maintenance (méthadone) chez la femme enceinte avec une
dépendance aux opiacés permet de diminuer la mortalité infantile et maternelle et
les problèmes de dys- et prématurité, par une diminution des prises de substances
illicites (avec des états d´intoxication et sevrage répétées) et par un meilleur suivi
médical de la grossesse. L´augmentation du volume circulant lors de la grossesse
implique un besoin physiologique accru de méthadone (10 à 20%). Un sevrage
d´opiacés peut se faire éventuellement, de façon très lente, lors du 2me trimestre,
mais le risque de rechute et les conséquences pour le foetus doivent être pesés
contre le problème de sevrage d´opiacés du nouveau-né à la naissance.
Idéalement, la préparation à l´accouchement devrait inclure (si possible avec le père)
une visite à la maternité ou la salle d´accouchement, un contact avec les sagesfemmes,
une visite à l´unité où sera l´enfant après sa naissance, une explication sur
le syndrome de sevrage et son traitement éventuel, une discussion sur l´allaitement,
une visite de l´infirmière à domicile (pour l´évaluation des ressources), et le choix
d´un pédiatre. L´allaitement pourrait permettre un sevrage naturel du bébé, mais les
recommandations de l´association américaine de pédiatres proposent un seuil de 30
mg de méthadone par jour au moment de l´accouchement. Toutefois, il n´y a pas de
base scientifique pour cette recommandation, peu de méthadone passe dans le lait
(pic 2 à 4 heures après la prise de méthadone). Les nouveaux-nés présentant un
syndrome de sevrage d´opiacés (dans 60 à 80% des cas) peuvent avoir des
difficultés à téter et à avaler. Les autres symptômes de sevrage sont: tremblements,
hyperthermie, sudations, tachypnée, hypertonicité, irritabilité, éternuements,
diarrhée, vomissements et des cris stridents. Ils surviennent après 1 à 3 jours en cas
de dépendance à l´héroïne ou la buprénorphine, souvent un peu plus tard avec la
méthadone.
La législation autour de la dénonciation d´une naissance d´un enfant né de parent
toxico-dépendant est différente selon les cantons. Une démarche préventive auprès
des instances de protection de jeunesse (appui éducatif) peut être encouragée. En
tout cas la fonction parentale doit être soutenue pour éviter la répétition des liens
lien suisse
http://www.ssam.ch/SSAM/sites/default/f … 906_fr.pdf
Dernière modification par reskaper (09 septembre 2009 à 17:36)
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Dans le cadre de la grossesse, on conseille que les mères toxicomanes entrent en cure de maintenance de méthadone durant toute leur grossesse, le sevrage risquant d'entraîner une rechute dans la toxicomanie, dangereuse pour le foetus par le risque d'abus de drogue, d'alcool et de médicaments.
La méthadone n'entraîne pas de complications particulières durant la grossesse ou l'accouchement. Vu l'augmentation du volume sanguin et les changements métaboliques spécifiques à la grossesse, il est extrêmement important d'augmenter les doses de méthadone chez la femme enceinte. Si cliniquement on doit envisager un sevrage de la méthadone au cours de la grossesse (par exemple, le désir absolu de la patiente) il est déconseillé d'entreprendre le sevrage avant la 14ème semaine et après la 32ème semaine de grossesse. Le sevrage devrait être effectué si possible en milieu hospitalier et devrait se faire en diminuant la dose de 5 mg au maximum toutes les une à deux semaines.
Le sevrage néo-natal chez le nourrisson exposé à la méthadone se caractérise par : stress respiratoire, symptômes neuro-végétatifs (baillements, éternuements, fièvre), symptômes d'hyper-irritabilité du système nerveux central (cris, pleurs, crampes) et symptômes de dysfonction gastro-intestinale (vomissements, diarrhée). Les médicaments de choix sont : élixir parégorique (3 à 4 gouttes par kg), phénobarbital (Luminal), diazepam (Valium).
source
http://abusdesubstances.hug-ge.ch/subst … adone.html
voilà j espère que tous cela t aidera
amitié
Dernière modification par reskaper (09 septembre 2009 à 17:42)
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