Yo les psychos, après avoir fait un
TR sur ma première fois au
LSD (120ug), voici le récit de ma première fois en teuf à 220ug
Set/setting :
Avec deux bons potes (T. et J.) adeptes des psychés
En multi son dans la forêt
Pour commencer J. et T. (encore eux) avaient déjà un tonc à 120ug dans leur poche et avaient prévu de le prendre ce soir là . Je n'avais qu'un demi
taz et un peu de
md et avais prévu de m'energiser.
Après reflexion, je me dis qu'etre tazé en compagnie de deux tripés allait sûrement être éprouvant au niveau communication etc...du coup, après une trace de K nous ayant déjà un peu satellisé, on décide de partir en quête de L. On finit par tomber sur une nana, qui vraisemblablement semblait connaître son sujet et me propose un tonc à 220.
J'hesite en me disant que c'est un peu trop, quand T. me sort une évidence : "tu prend la moitié et tu vois". Marché conclut.
Il est 2h30 :
Je prend la moitié de mon tonc en même temps que J. et T. en plus d'un petit
para (histoire d'avoir un léger
candyflip)
3h30 :
Aucun effet visuel, un léger mental mais rien de trippy. Je prend donc l'autre moitié de mon tonc.
4h :
Toujours aucun effet, je commence à rager. J'ai pas envie de retaper la
md...on sait jamais si ça monte... J. et T. sont perchés comme il faut, et décident de partir en quête de
joint. On finit par en trouver et on se pose pour fumer, histoire de relancer le trip de J. et T.
Après fumé ce
joint, en l'espace de 30 secondes, je suis désorienté, tout commence à bouger et à briller. Je propose à J. et T. d'aller devant le son. Et je me retrouve à pas savoir dans quelle direction est le mur. Je titube un peu car le sol ondule.
Devant le son, capuche sur la tete, bandana sur le visage, je me sens comme dans un scaphandre. Le mur crache de la grosse mentalcore et de l'acidcore, je suis gelé mais le son m'entoure et me rechauffe. J'ai l'impression de porter le son dans mes bras et de le protéger comme un bebe. Je le fais se balader, je le bercer. C'est mon bébé kick. Il vient se loger dans mon ventre et je perd la sensation d'avoir un corps, je suis au commandes d'un robot qui ondule au rythme de l'acid. Je regarde autour de moi, les gens passent autour de moi, j'ai l'impression d'etre au centre de quelque chose et en même temps d'etre invisible à leurs yeux depuis mon scaphandre de fringues. J'ancre mes pieds dans le sol toujours en chérissant mon bébé kick, je ferme les yeux. Alors se dessine un rosace de toutes les couleurs, je veux voir ce qu'il y a derriere. D'un coup, un flash noir et la couleur m'envahit. Des explosions de couleur se produisent devant moi, elles éclatent pour diffuser des filaments blancs et violets dans les airs. Les formes, les couleurs et les sons se melangent, les graves sont de couleur vive et de forme angulaires, la 303 m'apparait comme un fil d'arianne, elle m'emmene au travers de ma vision, elle me guide. J'ouvre les yeux, regarde derrière moi et ce qui était avant de grands sapins est à présent semblable à des tuyaux transportant des boules de lumière qui les font grandir. Derrière ces tuyaux s'eleve un gigantesque mur d'eau. Un eau sombre qui véhicule elle aussi des boules de lumiere, rouges, verte, violettes..
5h :
On décide de refumer un
joint. Il fait super froid et rouler est une epreuve. J. effrite, T. tient la feuille et je sors le
tabac. Cette scène pourtant simple et annodine me donne l'impression que nous sommes une usine à nous trois. C'est alors que J. dit "on dirait des dieux". Et c'est vrai, j'ai l'impression que nous sommes 3 dieux postés en haut d'une colline, regardant tout ce qui les entourrent. Le dieu de la feuille, celui du
tabac et celui du
shit. "Consultez les oracles" je pense. J. se met à rire. Bon..je pense à voix haute.
5h30 :
On retourne devant le son. Cette fois, c'est la hardstyle du matin. La musique sonne heroique, elle m'evoque la bravoure, la fierté et l'aventure. Je regarde T. en train de kiffer le son. Je vois alors en lui une sorte de pirate fier de braver les oceans, sa capuche sur la tete, il ressemble à un moussaillon. Les yeux fermés et la bouche en coeur, on dirait qu'il sifflote l'air que jouent les synthés. Un air puissant, un Air de balade orgueilleuse. Parfois, j'oublie ou son mes mains, je perd mon corps tout entier tout en sachant où il est.. Je reprend le son dans mes bras. C'est devenu mon tresor. Je suis un petit pirate au milieu d'un flot de personnes et je dois protéger mon tresor. Je me sens onduler d'une manière joyeuse. Mes pieds ancrés dans la terre, je suis indestructible, mon corps est un bateau bravant les mers. Seul le haut de mon corps bouge. J'ai l'impression de marcher comme Popeye, une marche déterminée et heureuse.
6h15 :
On va refumer un
joint sur notre colline des dieux. On reprend tous la même place, la même position. Nous sommes un tout, un trio et nous ne faisons qu'un. Je me mets à regarder les arbres qui commencent à dessiner leur contour avec l'arrivee du jour. Plus je regarde, plus je m'enfonce dans la masse de branches et de feuilles. Je fini par voir un village dans les arbres. Une sorte de village de bûches et de liannes. Un village miniature que seul moi peut voir, habritant de minuscules personnages. En essayant de m'enfoncer encore plus, une image, comme une photo vient se dessiner devant moi. Il faut que je me concentre, si je bouge, si je dévie le regard elle s'efface. C'est comme un puzzle que je dois assembler au fur et mesure que les pièces apparaissent..À force de perseverance, les yeux grand ouverts, je peux alors voir un paysage magnifique, une cité de pierre taillées au milieu d'un océan bleu ciel et en arrière plan, une sorte de visage de personne âgée qui me regarde. Je peux voir plus loin que l'horizon, je rêve les yeux ouvert, mon corps et mon esprit ne sont plus dans la foret. J. me dit "tu phase"...tout disparait. Le monde dans lequel j'étais est toujours la derrière ce que je vois réellement. Plusieurs fois, je me suis replongé dans ce monde derrière les arbres, les questions et les réponses fusent encore. J'essaie de définir tout un tas de choses, des questions sociales, des questions sur moi meme, je tire des conclusions de ce que je dis, de comment je suis avec les gens, pourquoi sont ils comme ils sont..bref des pensées qui fusent à une vitesse phenomenales. Le tout sur un fond de couleurs degoulinantes qui se transforment en motifs rouge, vert, bleu qui tourbillonnent et qui s'ajoute au décors de la free. C'est comme si j'avais de lunettes de couleur ou un caleidoscope sur le nez.
Après avoir retaté le son pendant 1h environ, on décide d'aller se poser dans la tente de potes. J. et T. dorment. Pour moi impossible. Il y a trop de choses à regarder pour que je dorme. Je pose mon regard sur un endroit et cette endroit dévient une scène totalement imaginée n'ayant rien a voir avec la scène reelle. Des gens autour d'un feu devenaient des trappeurs ou des indiens. Les personnes qui dansent devant le mur deviennent des robots se balançant totalement synchro avec eux mêmes et la musique. Le mur de son devient un totem que tout le monde prie...bref la forêt n'etait plus la forêt mais une sorte de cirque géant habritant une population mystique diverse et compacte à la fois.
Sur le chemin du retour, vers 14h, après une trace de C, les effets sont moins presents, on n'a plus à fumer. J. et T. ont détripé, pourtant j'ai encore une persistance bien présente. Les feuilles d'arbres continuent de former des motifs rosaces, spirales ou encore cubes.
De retour chez moi à 18h, je vise le plumard direct,, roule un
joint, le fume...et la, me voilà reparti aux commandes de mon robot protecteur. Je m'enroule dans ma couette, de la mental dans les oreilles et je fixe le mur face à moi. Un poster trippy de Jimi Hendrix commence à m'envoyer de la lumière violette dans les yeux. Les formes bougent, tout semble couler et rayonner de spirales multicolores. Il y a à nouveau ce filtre bleu et rouge devant mes yeux. En fixant le mur dans l'obscurite, je peux à nouveau rêver les yeux ouverts. D'un coup, flash noir, et le plafond s'ouvre comme si il avait fondu, laissant apparaître mon jeu de lumières les yeux ouverts...
Durant tout le trio je n'ai pas ressenti la
md prise au debut. Sans doute le
para trop petit ou le L trop puissant ^^
Encore une fois un voyage acidulé en compagnie de J. et T.
Magnifique trip pour ma part donc. En revanche, je ne conseille pas aux personnes voulant essayer le
LSD de prendre leur premier trip teuf, ça peut faire flipper si on sait pas à quoi s'attendre