IKINOPANORAMA FILMS SUR LA DROGUE

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Gilac
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JE PROPOSE UN NOUVEAU FORUM DE FILMS SUR LA DROGUE.
Je sais que ça et là  il y a déjà  pas mal de petits posts à  ce sujet.
Mais sur un topic dédié ce sera plus simple et plus évident.
Il serait sympa que ceux qui proposent un film, fassent l'effort de chercher l'affiche dans google images (et pourquoi pas quelques images du film en plus) afin d'en faire profiter tout le monde.

"Tu peux t'abstenir des souffrances du monde, Tu es libre de le faire et cela répond à  ta nature: mais cette abstention est peut-être précisément la seule souffrance que tu puisses éviter"  Franz Kafka

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Gilac
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Dernière modification par Gilac (03 avril 2010 à  00:19)


"Tu peux t'abstenir des souffrances du monde, Tu es libre de le faire et cela répond à  ta nature: mais cette abstention est peut-être précisément la seule souffrance que tu puisses éviter"  Franz Kafka

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Gilac
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Hollywood Parano : la drogue et le cinéma US (I) mai 11 2010

http://lesensdesimages.blogvie.com/2010 … nema-us-i/
(quelques extraits de narcofilms en cliquant sur le lien)

Au tournant des années 2000 le cinéma hollywoodien semble avoir trouvé dans la drogue une source d´inspiration nouvelle. D´une part en redoublant de scénarii évoquant le trafic de stupéfiants avec Blow, Traffic, Les Infiltrés… Mais surtout en filmant la descente aux enfers de personnages en plein bad trip : Drugstore Cowboy, Rush, Pulp Fiction, Las Vegas Parano, Another Day in Paradise, Requiem For a Dream… Mais le phénomène est-il si nouveau ? Petit flash… back.

La drogue, si elle est très tôt évoquée dans le cinéma américain, demeure longtemps un sujet tabou. C´est D.W. Griffith qui immortalise la figure du Chinois fumeur d´opium dans Le Lys brisé (1919), personnage archétypal que l´on retrouvera dans quelques productions mineures à  venir : Les Nuits de Chinatown (W. Wellman, 1929), The Man Who Came Back (R. Walsh, 1931), Charlie Chan in Shangaï (J. Tinling, 1935)… Mais les autres drogues (marijuana, cocaïne, héroïne) demeurent quasi-inexistantes dans les films de la période. A titre d´exceptions citons ces deux productions pré-code : le mélodrame Une Allumette pour trois de M. Leroy (1932) qui évoque la déchéance d´une femme, jouée par Ann Dvorak, qui sombre dans l´alcool et la drogue (cocaïne) ; et le film d´horreur Masques de cire de M. Curtiz (1933) qui traite, à  travers le profil d´un personnage secondaire, de l´addiction aux stupéfiants. Anecdote qui a son importance, lorsqu´un remake de ce même film sera réalisé vingt ans plus tard par André De Toth, le personnage du junkie en question sera remplacé par un alcoolique.

Et pour cause, car entretemps est mis en place, en 1934, le Code Hays qui, parmi les nombreux interdits qu´il énonce, évoque « les trafics de drogues ». C´est la raison pour laquelle aucun film hollywoodien de la période classique ne porte sur la drogue, même si quelques légères allusions peuvent à  l´occasion être glissées par-ci par-là . Songeons par exemple à  ce gag inséré par Chaplin dans Les Temps modernes (1936) dans lequel Charlot, alors qu´il est en prison, avale et inhale accidentellement de la cocaïne dissimulée par un détenu dans une salière et devient littéralement possédé. Mais le plus souvent les références aux stupéfiants demeurent lointaines et servent au mieux d´ingrédient exotique à  quelques films policiers de série B évoquant les trafics de bandes organisées, à  l´instar d´Opium (R. Stevenson, 1948), de La Brigade des stupéfiants (L. Benedek, 1949) ou encore des Flics ne pleurent pas (J. Pevney, 1950).

Ce silence hollywoodien autour des ravages de la drogues est d´autant plus assourdissant que nombreuses sont les affaires de stupéfiants qui défrayèrent la chronique people durant les années fastes d´Hollywood – du moins si l´on en croit Kenneth Anger qui se plait à  relever tous les scandales qui éclaboussèrent la petite colonie des stars dans son ouvrage culte Hollywood Babylon paru en 1959. Il cite notamment parmi les accros de la dope, Barbara La Marr, remarquée dans Les Trois mousquetaires aux côtés de Douglas Fairbanks, morte d´une overdose en 1926 à  l´âge de 26 ans. Mais aussi Alma Rubens, croisée dans L´Américain de Griffith, morte en 1931 à  l´âge de 33 ans. Ou encore l´ex-Bathing Beauties de Mack Sennett, Juanita Hansen, elle aussi accro à  l´héroïne. La célèbre Mabel Normand, qui tourna aux côtés de Fatty Arbuckle et de Charlie Chaplin, vit aussi sa carrière ruinée lorsque les tabloïds dévoilèrent son addiction à  la cocaïne à  l´occasion de l´enquête menée sur l´assassinat du réalisateur Williams Desmond Taylor en 1922. Normand mourra en 1930, à  37 ans, des suites de complications liées à  la drogue. Mais l´affaire qui fit sans doute le plus grand bruit concerna l´acteur Wallace Reid, l´une des plus grandes stars des années dix (un habitué notamment des superproductions de Griffith) qui mourut des suites de son addiction à  la morphine en 1923 à  l´âge de trente ans. On pourrait aussi citer le cas plus tardif de Robert Mitchum arrêté en 1948 en possession de marijuana. Bref, tout comme l´alcool et le sexe, la drogue faisait partie intégrante des soirées « orgiaques » de la jet set hollywoodienne de l´âge d´or. Mais déjà  que le monde du cinéma avait mauvaise réputation aux yeux de l´Amérique profonde, les studios n´allaient pas en plus mettre de l´huile sur le feu et montrer sur grands écrans les vices et excès de leurs stars délurées. Donc, exit la drogue dans les films des majors.

Pour autant le sujet ne fut pas totalement banni des écrans. Car parallèlement aux films des grands studios (qui assuraient environ 80% de la production) a toujours existé une production indépendante, marginale, dont les films étaient diffusés dans de petites salles et qui n´était pas contraints de respecter le Code Hays. Or la drogue fut un des grands thèmes des exploitation movies, ces films à  petit budgets plus ou moins « éducatifs » qui, sous prétexte de prévention, se spécialisaient dans les histoires sensationnalistes. En fait, si l´on en croit Alan Betrock, auteur du I Was A Teenage Juvenile Delinquent Rock´n´Roll Horror Party Movie Book (1986) il existerait des films sur la drogue dès les années dix, aux titres d´ailleurs fort éloquents de The Accursed Drug (1913), Slave of Morphine (1913) ou encore The Devil´s Needle (1916). En 1923 sort par ailleurs Human Wreckage, film coproduit par – et dans lequel joue – Dorothy Davenport qui n´est autre que la veuve de Wallace Reid mort la même année de son addiction à  la morphine. Ce film avait bien sûr pour vocation, comme l´essentiel des films de drugsploitation, de dénoncer les dangers de la drogue et fut à  ce titre soutenu à  la fois par William Hays et par le département anti-drogue de la police de Los Angeles. Il semble malheureusement qu´aucun de ces films n´ait survécu.

Au cours des années trente, un cinéaste reprend le flambeau de la drugsploitation en ce faisant le spécialiste du genre : il s´agit de Dwain Esper que beaucoup considèrent comme un cinéaste encore plus mauvais qu´Ed Wood (au regard notamment des faux raccords, des bavardages soporifiques et de la naïveté qui caractérisent son œuvre). Ce dernier est l´auteur principalement de Narcotic (1933), de Marihuana (1935) et du célébrissime Reefer Madness (1936) aussi connu sous le titre de Tell Your Children.

Narcotic (1933) retrace, d´après « une histoire vraie », la déchéance d´un médecin réputé qui expérimenta d´abord l´opium avant de sombrer dans l´addiction totale aux drogues dures. Parmi les scènes étonnantes, Esper nous gratifie d´une injection d´héroïne filmée en gros plan (67 ans avant Requiem for a Dream !) lors d´une drug party où les convives fument du cannabis, sniffent de la coke et fricotent sans pudeur. Même si la réalisation n´est pas très maîtrisée (c´est peu de le dire : ombres et micros dans le champ, montage incohérent…), le film vaut le détour pour son atmosphère glauque et ses quelques scènes décoiffantes pour l´époque.

Le mélodrame Marihuana (1936) évoque lui la descente en enfer d´une jeune fille de bonne famille. Après avoir gouté un joint lors d´une soirée étudiante organisée par un dealer, elle succombe à  l´appel du sexe et tombe enceinte. Son petit copain devient alors dealer pour subvenir aux besoins de sa future épouse et se fait tuer par la police. La jeune fille, dorénavant seule, accouche à  l´étranger sur les conseils du méchant dealer italien et abandonne son enfant avant de devenir elle-même dealeuse de poudre et accro. Elle mourra d´une OD et, accessoirement, de tristesse après avoir revu sa fille. Comme à  son habitude Dwain Esper agrémente son message préventif et moraliste de quelques scènes très osées pour l´époque, comme ce bain de minuit qui lui permet de montrer un groupe de nymphettes excitées par les vapeurs de marijuana batifolant complètement nues, ou cette autre scène de shoote où l´on voit l´héroïne remonter sa jupe pour se faire un fix dans la cuisse.

Reefer Madness (1936) n´a pas été à  proprement parlé réalisé par Esper puisque le cinéaste n´a fait que racheter les droits d´un film éducatif anti-drogue produit par un groupe religieux et intitulé Tell Your Children, avant de le remonter et de le renommer de façon à  en faire un produit plus racoleur qu´il distribua ensuite via le circuit des exploitation movies. Il n´en reste pas moins que c´est « son » œuvre la plus connue. Le film sera d´ailleurs distribué durant toutes les décennies 30 et 40 sous divers titres tels que The Burning Question, Dope Addict, Doped Youth ou encore Love Madness.

Reefer Madness nous prévient donc contre les dangers de la marijuana qui guettent « nos » enfants et nous démontre, à  partir de quelques scènes spectaculaires, les ravages de la terrible herbe sur les comportements. Sous son influence les jeunes gens les plus paisibles deviennent de dangereux punk complètement hystériques (et moi qui croyait que la beuh endormait) et même des criminels irresponsables. Bref, on l´aura compris, le propos relève d´une diabolisation à  outrance des drogues douces qui témoigne d´une véritable paranoïa anti-drogue complètement irrationnelle.

Parmi les films encore visibles aujourd´hui il faut aussi citer Cocaïne Friends (1935) disponible lui aussi sur le Net et qui évoque – oh surprise ! – la déchéance de jeunes gens qui ont le malheur de gouter innocemment à  la coke et qui en deviennent aussitôt et irrémédiablement accro. One Way Ticket To Hell (1955), pourtant sorti vingt ans plus tard, fonctionne encore sur le même registre pathétique, alarmiste et sensationnaliste, en nous exposant la déchéance d´une jeune-fille-qui-sombre-dans-la-drogue selon le parcours « classique » qui mène nécessairement de la marihuana à  l´héroïne. Le récit se termine par un carton qui vient nous rappeler combien la drogue devient de jour en jour une réelle menace pour la jeunesse américaine.

Mais l´heure n´est plus aux discours lénifiants et moralisateurs, la Beat Generation prône l´évasion et la liberté, mais surtout Hollywood sort enfin de sa réserve suite au coup de force d´Otto Preminger qui réalise et impose L´Homme au bras d´or en 1955 contre l´avis des majors. Dans ce film, Franck Sinatra incarne un héroïnomane sevré qui tente de recommencer sa vie sur de bonnes bases après une cure de désintoxication, mais qui replonge fatalement dans la drogue. L´Homme au bras d´or est d´autant plus étonnant pour un film mainstream qu´il n´épargne rien au spectateur, ni les crises de manque, ni la préparation de la drogue, ni les fix. Enfreignant allègrement le Code, il sort donc sans visa mais trouve pourtant des salles pour le diffuser et rencontre même un vif succès, obligeant les studios à  assouplir le code de censure, première brèche avant la disparition totale de celui-ci en 1968. Dès lors, les films évoquant, de près ou de loin, la dope vont se multiplier : citons notamment Une Poignée de neige (F. Zinneman, 1957), mais aussi La Soif du Mal (O. Welles, 1958) ou Doux oiseaux de jeunesse (R. Brooks, 1962)…

Mais aussi subversives soient-elles, ces œuvres n´en sont pas encore à  célébrer les vertus libertaires et psychédéliques des psychotropes. Pour cela il faudra attendre les années hippies et les drugsploitation films des sixties…

A Suivre…

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LLoigor homme
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Très bonne idée Gilac wink

Le top serai qu'on évite quand même les "classique" du genre : las vegas parano , trainspotting , requiem for a dream et consort (non pas qu'il soit bon ou culte mais c'est que c'est quasiment certain qu'on les a tous vu) , mais plutôt d'orienté vers des films un peu moins connu du grand public (d'ailleurs le premier gilac je le connaissais pas)

Allez en vrac , parce que j'en ai vu tellement :

SPUN

http://uppix.net/f/d/1/28531ac006748eb79593f03bc73fftt.jpg

Spun est un film indépendant américain réalisé en 2002 par Jonas à…kerlund et écrit par Creighton Vero  et Will de los Santos.

Synopsis : Alors qu'il se rend chez son dealer  Spider Mike, Ross fait la connaissance de son fournisseur The Cook. Il entame alors un voyage psychédélique de trois jours qui va l'emmener au coeur de tous les vices. Une plongée vertigineuse dans l'univers parallèle de la drogue où tout peut arriver.

C'est surtout d'actualité avec les ravages de la méthamphet , avec un Mickey Rourke prodigieux en fabricant de méth wink (on voit d'ailleurs a peu près comment on fait)

Le trailer du film :

Dernière modification par LLoigor (12 mai 2010 à  09:57)


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LLoigor homme
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THE BASKETBALL DIARIES

Connu , mais je trouve encore des gens qui ne l'ont pas vu et il mérite le coup d'oeil , les débuts de di caprio ou l'ont voyais déjà  sont énorme talent.

http://uppix.net/a/b/2/04c40cefb6d7d8a8747b40d979726tt.jpg

Synopsis : Quatre copains dissipés d'une école catholique de New York ont une passion en commun : le basket. Lorsque Bobby meurt d'une leucémie, Jim et ses copains sont confrontés à  la dure réalité de la vie qui leur apparaît de plus en plus absurde. Jim se confie à  son journal intime, mais l'écriture ne l'empêche pas de se droguer. Sa mère finit par le mettre à  la porte. Il continue d'écrire, mais les pensées qu'il consigne dans son journal prennent une tournure surréaliste, témoignant au quotidien de sa descente aux enfers.

Un petit extrait :

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HUMAN TRAFFIC

Bon assez connu mais pas autant que les classiques et dans un tout autre angle wink

http://membres.multimania.fr/flaverflav/jaquettes3/Human%20Traffic%20-%20front.jpg

Synopsis : Cardiff, les annèes 90, l'univers du clubbing, l'espace d'un weekend cinq amis affrontent leur démons personnels au travers des relations qui les unissent. Jip se considère sexuellement paranoïaque et redoute d'être impuissant. Lulu, la meilleure amie de Jip, n'a pas de chance dans ses rencontres amoureuses. Nina déteste son travail dans un fast-food et son mec Koop, qui rêve d'être un disc jockey hip-hop renommé, souffre de jalousie maladive. Le cinquième est Moff, dont la famille n'apprécie guère son comportement. Jip est le narrateur de l'histoire sous la forme d'une voix-off. L'histoire commence un vendredi après-midi avec les préparations pour le clubbing du weekend...

Human Traffic est un ovni cinématographique, écrit et réalisé par Justin Kerrigan qui est né à  Cardiff au pays de Galles, là  où se déroule le film. Human Traffic est le seul film qu'il ait réalisé. A noter qu'il joue dans le film le rôle de Ziggy Marlon, un jeune complètement déjanté et défoncé. Human Traffic est un regard au ton très juste sur une réalité, un monde dans lequel évolue la jeunesse des sociétés modernes. .

C'est sur la jeunesse anglaise qui consomme des exta en soirée dans les club techno, c'est plus une comédie mais y a pas des passage a mourir de rire comme l'explication de la saga star wars par 2 type défoncés a la beuh wink

Scène culte : koop le DJ


Scène culte : Star wars est un film sur la drogue


Si vous voulez le matter en entier en streaming bonne qualitée , et vous marrer un peu , il y a est ici divisé en 5 partie :
Le film est en streaming ici :
partie01 :
partie02 :
partie03 :
partie04 :
partie05 :

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HALF NELSON

http://uppix.net/a/6/b/5ed98933ae6045515891f9b9b5ae9tt.jpg

Synopsis : Brillant professeur dans un lycée de Brooklyn, Dan Dunne enseigne avec passion à  des adolescents en difficulté.
Cependant dans sa vie privée, Dan est au bord du gouffre, il s'enfonce chaque jour un peu plus dans le désespoir et la drogue. Un jour après les cours, Drey l'une de ses jeunes élèves surprend son professeur en train de fumer du crack.
En dépit de leur différence d'âge et de situation, leurs destins se croisent à  un moment crucial de leur existence, où tout peut encore basculer d'un côté comme de l'autre.

Une nomination aux oscar , plusieurs prix du jury dans divers festival , on ne peu pas dire que c'est un film "sur la drogue" , mais elle y occupe une part importante de la trame , c'est un film a voir wink

Extrait :

Dernière modification par LLoigor (12 mai 2010 à  09:56)


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Gilac
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SUITE DE "HOLLYWOOD PARANO"

En cliquant sur le lien on accède à  des extraits, voire des films complets


http://lesensdesimages.blogvie.com/2010 … ema-us-ii/

Hollywood Parano : la drogue et le cinéma US (II) mai 12 2010


Jusqu´alors, durant les années 1910-1950´s, les films relevant de la veine drugsploitation avaient valeur d´avertissement. Tous diabolisaient les drogues qu´elles soient « douces » comme la marijuana ou « dures » comme la cocaïne ou l´héroïne. Mais quand arrivent les années soixante, le message va quelque peu changer…

C´est un fait, le mouvement hippie a mis la drogue à  la mode, la marijuana mais aussi et surtout le LSD, puissant « acide » hallucinogène interdit en 1966 sur le sol américain mais très prisé par les amateurs de voyages psychédéliques. C´est l´époque du « summer of love » et du « sexe, drogue et rock´n´roll » et plusieurs chansons pop s´en font l´écho. Ne citons pour exemple que les titres on ne peut plus explicites Lucy in the Sky with Diamonds des Beatles et White Rabbit des Jefferson Airplane sortis simultanément en 1967.

Aussi rien d´étonnant à  ce que les nouveaux drugsploitation movies portent essentiellement sur le LSD – la drogue à  la mode – comme en témoigne les titres suivants (cliquez pour accéder aux bandes-annonces) : Hallucination Generation (1966), The Love-Ins (1967), The Trip (1967), Psych-Out (1968), Alice in Acidland (1968) ou The Acid Eaters (1968). La plupart s´inscrivent encore, peu ou prou, dans un registre de prévention, mais par leur philosophie libertaire et leur esthétique psychédélique beaucoup trahissent une fascination réelle pour les psychotropes.

The Trip (1967) est à  ce titre tout à  fait emblématique. Réalisé par le maître du cinéma d´exploitation, Roger Corman, il évoque une expérience sous acide filmée comme un « voyage » hallucinatoire qui permet à  Corman d´expérimenter toute une palette d´effets visuels inventifs et audacieux : montage rapide avec images subliminales (évoquant des clips psychédéliques), effets kaléidoscopiques divers, panoramique à  360° qui suit le trajet d´un joint passant de main en main, etc. Pour l´anecdote, toute l´équipe du film expérimenta, paraît-il, le produit afin de témoigner plus fidèlement de ses effets. Au final, The Trip fonctionne comme une véritable invitation au voyage et à  la contemplation, ce qui ne manqua pas de créer la polémique puisqu´on lui reprocha de ne pas prendre clairement position contre le LSD. Il n´en fut pas moins un succès.

Même constat pour Psych-Out (1968) produit par Corman l´année suivante. Filmé en décors réels au cœur même de Haight-Ashbury (le quartier hippie de San Francisco d´où parti le mouvement) Psych-Out s´apparente à  une célébration du mode de vie hippie. Richard Rush, le réalisateur, évoque bien à  l´occasion quelques bad trip – lorsqu´un personnage sous acide voit ses amis comme des zombies ou lorsqu´un autre croit se battre contre des chevaliers médiévaux ! – l´ensemble n´en reste pas moins complaisant envers les drogues et le mode de vie hippie. Ici encore, divers effets psychédéliques contribuent à  renforcer la fascination en vogue à  l´époque pour les trip sous acide.

C´est le constat qu´on peut encore faire au sujet d´un film comme Alice in Acidland (1968) qui, pourtant, s´inscrit clairement dans une démarche de condamnation de la drogue en épousant le récit classique du drugsploitation movie des 50´s (une jeune fille qui sombre peu à  peu dans la dope et dont le trip se conclue à  l´asile). Il n´en reste pas moins que la longue scène finale trahit le discours initial, essentiellement par ses qualités esthétiques et hypnotiques (maquillage psyché, corps érotiques, couleurs chaudes saturées, surimpressions stroboscopiques, musique planante) qui s´inscrit totalement dans l´imagerie hip de ces années 67-68.

On ne dira jamais assez combien le Nouvel Hollywood doit au cinéma d´exploitation. La preuve en est avec Easy Rider (D. Hopper, 1969) le film qui révolutionna l´industrie hollywoodienne en recyclant les thèmes des films de Corman (en l´occurrence The Trip et Wild Angels). Est-il d´ailleurs besoin de rappeler que c´est sur le plateau de The Trip que Dennis Hopper, Peter Fonda et Jack Nicholson (crédité comme scénariste) ont pour la première fois été réunis. Aussi peut-on avancer sans grand risque que c´est Easy Rider, produit par la Colombia, qui connecta Hollywood avec la drogue.

Cette histoire de deux hippies toujours défoncés (à  la marijuana, à  la coke et aux acides) sillonnant le sud des États-Unis en moto est un hymne à  la liberté et au voyage dans tous les sens du terme. D´autant plus que le récit ne porte jamais un regard accusateur sur la consommation de stupéfiants, il aurait même plutôt tendance à  montrer du doigt les gens straight, normaux et intolérants. Alors bien sûr il y a cette scène extraordinaire de bad trip dans le cimetière de la Nouvelle Orléans (au cours de laquelle les acteurs ne font pas « semblant ») mais elle n´enlève rien au discours libertaire du film.


Cette perception « fun » de la drogue, si on la retrouve occasionnellement dans quelques films hollywoodiens de la fin des sixties – dans Macadam Cowboy (J. Schlesinger, 1969), Bob & Carol & Ted & Alice (P. Mazurky, 1969) ou Zabriskie Point (M. Antonioni, 1970) – va très vite être remise en cause avec la fin de la décennie. C´est Arthur Penn qui le premier va montrer les pièges des drogues « dures » dans son film crépusculaire entérinant la fin de l´utopie hippie intitulé Alice´s Restaurant (1969). Il faut dire que l´année 1969 symbolise à  la fois l´apogée du mouvement « peace and love » avec le festival de Woodstock mais aussi sa terrible déchéance avec l´affaire Manson. « Dream is over » chantait Lennon et les films à  venir, toujours plus sinistres, allaient en témoigner avec une déconcertante acuité.

S´il est un film qui concrétise parfaitement ce revirement de point de vue sur les drogues dans le cinéma – mais aussi dans  la société – c´est bien Panique à  Needle Park (1971) de Jerry Schatzberg qui nous plonge à  la manière du « cinéma-vérité » dans le quotidien sordide d´un couple de junkies en perdition - offrant au passage à  Al Pacino son premier grand rôle au cinéma et l´un de ses plus mémorables.

Au moins deux autres films, côté indépendant, ont pareillement révélé à  la même époque – de façon on ne peut plus crue et glauque – les conséquences des excès liés à  l´insouciance des sixties (et plus précisément au sein de la Factory de Warhol) : Trash de Paul Morissey (1970) et le documentaire Ciao ! Manhattan (Palmer, Weisman, 1972) qui retrace la fin pathétique de l´égérie de Warhol Edie Sedgwick morte d´une OD en 1971 à  l´âge de 28 ans.

Il faut dire que la drogue au sens large (alcool, cachets, dope et pilules en tous genres) est responsable d´une véritable hécatombe de stars durant la terrible décennie 1970 : Janis Joplin, Jimi Hendrix, Jim Morrison (The Doors), Alan Wilson (Canned Heat), Gram Parsons (The Byrds), Bill Murcia (New York Dolls), Nick Drake, Danny Whitten (Crazy Horse), Tommy Bolin (Deep Purple), Tim Buckley, Elvis Presley, Keith Moon (The Who), Herbert Gregory (Blood, Sweat & Tears), Ron McKernan (Grateful Dead), Sid Vicious (Sex Pistols)… Sans compter les témoignages qui commencent à  paraître à  la même époque et qui exposent avec lucidité les ravages de la came, notamment L´Herbe Bleue aux USA et Flash en France parus tous deux en 1971, tout comme l´album photos Tulsa de Larry Clark. Même les Rolling Stones semblent tourner leurs vestes avec l´acerbe Sister Morphine paru sur l´album Sticky Fingers (1971).

La naïveté n´est donc plus de mise et les films hollywoodiens à  venir ne pourront plus encourager d´une manière ou d´une autre la consommation de narcotiques. Nombreux sont d´ailleurs ceux qui prendront acte du tournant macabre des années 1970 en situant justement leur action à  cette époque charnière. C´est le cas notamment de Drugstore Cowboy (G. Van Sant, 1989), de Rush (L. F. Zanuk, 1991) ou de Another Day in Paradise (L. Clark, 1998). Ajoutons qu´à  l´exception du délire cosmique et cartoonesque Las Vegas Parano (1998) signé Terry Guilliam, décidément toujours en marge, tous ces films des années 90 optent pour le registre pathétique, et même carrément sordide, pour ne pas dire glauquissime, à  l´image du terrifiant Requiem for a Dream (D. Aronofsky, 2000), sans doute le drugsploitation movie le plus efficace et le plus convaincant jamais réalisé.

Régis Dubois ©lesensdesimages2010

>> lire aussi : Hollywood Parano : la drogue et le cinéma US (première partie)

Dernière modification par Gilac (12 mai 2010 à  19:17)


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Gilac
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NIL by MOUTH (Ne pas avaler). De Gary Oldman, produit par Luc Besson.

NIL BY MOUTH "Ne pas avaler" (dans sa version française) dépeint la vie quotidienne d'une famille british sur fond de drogues, violences, alcool... sans jamais tomber dans le misérabilisme. La restitution d'un quotidien somme toute banal... mais qui vous scotche dans votre fauteuil. Sacrément efficace, la manière dont Oldman nous raconte le vécu du jeune Gary. Le film est, pour une bonne part, auto-biographique.

La famille de Raymond, sa femme Val et son beau-frère Billy vivent dans une cité d'un quartier ouvrier de Londres. Raymond, père d'une petite demi-soeur de Billy, est  ivre la plupart du temps et devient parfois violent, y compris avec sa femme enceinte.
Billy est accro à  l'héroïne et taxe un peu de dope à  Raymond qui deale. Inacceptable pour celui-ci qui l'expulse du domicile familial. Billy commence à  se démerder comme il peut pour survivre et assurer sa came tout en tentant de maintenir les liens avec sa mère et sa soeur...

Le film est basé sur l'expérience personnelle de Gary Oldman : la jeunesse qu'il a passé dans une banlieue du Sud-Est de Londres. La sœur de Oldman, Laila Morse (plus connue pour interpréter le rôle de Mo Harris dans EastEnders) joue Janet, la mère de Valérie. Sa mère figure également au casting : elle chante à  la fin du film, doublée par une autre actrice à  l'écran (Edna Doré).
Gary Oldman  filme des tranches de vies. Tout dans ce film est cru: le contexte social, les caractères (surtout Ray Winstone en bête féroce), les ravages de l'alcool et des drogues, les rapports familiaux et sociaux. Des scènes grandioses. Un réalisme et une authenticité jamais atteintes dans un film sur les drogues.   Gary Oldman connaît très bien son sujet. Pas de clichés. Pas de pathos ni de moralisme. Du pur réalisme british.
Un des meilleurs films sur la drogue, selon votre serviteur.

trailer:

Le film compte parmi les fictions affichant le plus de fois le mot "fuck", avec 522 occurrences [2].
La bande originale a été composée par Eric Clapton, sans avoir jamais été commercialisée.
Gary Oldman fut le Dracula de Coppola, le Sid Vicous de "Sid & Nancy", le flic sadique dans "Léon"... sans parler de ses rôles toujours forts dans
des films  comme  "True Romance" de tarentino, "State of Grâce" avec Sean Penn...

http://nsm03.casimages.com/img/2010/05/12//100512081512936026018390.jpg

Dernière modification par Gilac (12 mai 2010 à  20:37)


"Tu peux t'abstenir des souffrances du monde, Tu es libre de le faire et cela répond à  ta nature: mais cette abstention est peut-être précisément la seule souffrance que tu puisses éviter"  Franz Kafka

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Gilac
RIP
Inscrit le 07 Mar 2008
585 messages

Sans doute rien à  voir avec les drogues.... mais l'affiche est trop trashement chouette pour ne pas en faire profiter les petits enfants



http://nsm03.casimages.com/img/2010/05/12//100512081510936026018389.jpg

Dernière modification par Gilac (12 mai 2010 à  20:36)


"Tu peux t'abstenir des souffrances du monde, Tu es libre de le faire et cela répond à  ta nature: mais cette abstention est peut-être précisément la seule souffrance que tu puisses éviter"  Franz Kafka

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Mad Professor
Tableau B
Inscrit le 19 Apr 2010
832 messages
^ Sauf erreur, Nil by Mouth a été produit par Luc Besson (d'ailleurs on peut apercevoir son nom sur la jaquette au-dessus si on a 30/10e à  chaque œil ou un microscope électronique).

La marge, c'est ce qui tient la page (Jean-Luc Godard)

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Mad Professor
Tableau B
Inscrit le 19 Apr 2010
832 messages
Ah mais Planet Terror est un très bon film de zombies, Monsieur Gilac je ne vous permets pas tonguelol

La marge, c'est ce qui tient la page (Jean-Luc Godard)

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Alraun
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14 messages
De sympathiques films sur la drogue, avec de belles affiches chez Nanarland (tout un programme !)


http://www.nanarland.com/glossaire-defi … tation.htm

l

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Alraun
Nouveau membre
Inscrit le 02 Feb 2010
14 messages
Le bug !  L'Url de Nanarland ne s'est pas affichée correctement ! la revoilà 


http://www.nanarland.com/glossaire-defi … ation.html

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Scantloz homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 19 Sep 2016
65 messages
La drogue, c'est les drogués, leurs vécus et leurs expériences, la recherche de tel ou tel plaisir ou la fuite de la douleur, ou l'exploration intérieure, et ce sont les à  cotés, la productions, les trafics, la politique.
Pour la cocaïne le pays important à  l'origine est la Colombie, la Colombie  c'est la guerre civile entre les FARC, les milices paramilitaires et le gouvernement, le trafic et la transformation de la coca, qui sert de manne financière. La culture et la préparation initiale sont faites à  l'intérieur de la jungle par des petits agriculteurs qui n'ont souvent pas d'autres ressources, ils sont "protégés" par les FARC qui leur achètent la marchandise. L'armée cherche à  détruire ces petits laboratoires clandestins qui ne sont que des cabanes avec un matériel rudimentaire.
Le reporter Roméo Langlois a obtenu  le prix Albert Londres pour son reportage lors d'une expédition de l'armée, le commando a été attaqué, des soldats  blessés ou tués, Langlois a été capturé par les FARC et détenu un peu plus d'un mois, il raconte sa détention dans le livre "Jungle Blues", en fait il n'était pas réellement un otage car les FARC avaient déjà  à  ce moment décidé d'arrêter cette stratégie, d'autre part Langlois connaissait bien les FARC et leurs motivations, ils les avaient souvent rencontré. Mais il s'agissait de tirer un bénéfice politique de sa libération (Hollande va être élu), et de s'en servir comme une tribune, sans prendre de risque (éviter une intervention de l'armée qui en aurait profité pour imputer la mort du captif aux FARC), il faut donc organiser une libération médiatique avec des reporters qui diffusent le message voulu sans que le gouvernement ne puisse interférer.
Le film qui a obtenu le prix montre, vers la mn 4, la prise et l'incendie d'un petit laboratoire de campagne, ensuite lors de la deuxième opération, ce sont surtout des scènes de combat.
Pour l'heure un accord a été conclu entre les FARC et le gouvernement pour mettre fin à  cette guerre interminable :

http://www.lemonde.fr/ameriques/article … _3222.html


Le film "A balles réelles" :

Dernière modification par Scantloz (19 février 2017 à  09:17)

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