Inquietude sur le sevrage

Désolé, mais vu les doses que tu t'envoyais et depuis le temps, ça va pas passer comme une lettre à la poste...Le sevrage de codéine peut durer vraiment longtemps comparé à un sevrage d'héroine par exemple...Physiquement, ça ira de mieux en mieux, mais ça peut bien durer 15 jours, voire un mois et je ne te parle même pas du plus difficile, le sevrage psychologique...Consulte un toubib c'est la meilleure solution pour toi...Tu ne t'en sortiras pas seule, avis perso ...Tu vas droit dans le mur, d'autant que ça n'est pas TA décision, mais une décision qu'on te force à prendre...Avis d'un vieux briscard de la codéine...

Slt Mascarpone. Je ne sais pas si tu liras ce message mais j'ai suivi les conseils d'un vieux briscard . Rdv au CSAPA aujourd'hui mais pas facile de faire ça dans le secret ( je sais ce que tu en pense mais je fais ce que je peux avec ce que je suis) Sevrage physique toujours difficile mais plus supportable après 12 j de sevrage sec mais la dépression refait surface, comme dans ma jeunesse avant tous ces beaux substituts. Elle fait partie de moi et je sais que je ne m'en déferai pas mais serais-je capable de vivre avec. En tout cas merci.

Absolument.

Et moi j'ai envie de te dire que sans soutien ce sera nettement plus difficile.
Le mieux je pense serait d'en parler à la personne qui partage ta vie, et peut-être lui proposer de venir avec toi au CSAPA pour que le personnel lui explique la problématique, parce que bien souvent en tant qu'usagers nous avons du mal à exprimer nos émotions, donc un petit coup de pouce ne serait pas du luxe, AMHA.
Amicalement,

comme dit le proverbe "les cordonniers sont les plus mal chaussées"... dans ton cas, avoir un mari médecin n'est pas une aide, au contraire... car justement, si il est du genre tolérance zéro et est bien renseigné sur la codé, cela se retournerait en effet contre toi...
meme en l'entendant d'un autre spécialiste tu penses qu'il resterais sur cette facon de penser? parfois, entre confrères, ca passe mieux...

je suis comme toi. autant mon compagnon sait que je prenais des codo et que la du coup je n'en ai quasi plus (il est meme venu avec voir la remplacante du Dr et a attendu devant, histoire d'etre présent quand meme quoi...) mais je ne lui ferais surement pas un roman détaillé de tout ca! je ne saurait sans doute pas me faire comprendre comme j'en aurais besoin, et le moindre mot maladroit me fermerait comme une huitre (nous qui sommes deja fragilisé en ce moment...)
et puis, comme beaucoup ici je pense, prendre le risque de voir une ombre passé devant ses yeux un instant nous clou sur place, une ombre du genre incompréhension/tristesse/déception/pitié/dégout/colère ou que s'ai je encore...
il n'y aurait peut etre rien de tout cela mais perso je prendrais pas le risque, on souffre assez pour ne pas avoir à subir cela en plus...

en tout cas courage à toi
tes vacances dureront combien de temps?
a bientot

Partidzero : merci. En fait ça fait 12 jours et j'ai souffert chaque seconde (je connais les moindres recoins de mon squelette), diarrhées, frissons incessants, insomnie et tout ce qui va avec. Aujourd'hui toujours pareil mais en supportable. Ce que je ne gère pas c'est l'extrême fatigue chronique, la descente psychologique et les jambes sans repos qui m'empêchent de dormi et qui sont insupportables. Mais je ne veux décourager personne et puis, je prenais 3 boîte de codoliprane par jour depuis un bail donc comme me disait Mascarpone. Avec ce que je m'enfilais, faut pas rêver. Le médecin m'a dit que ces douleurs vont perdurer encore un certain temps mais combien ? Nous sommes tous différents. En tous cas, c'est PAD avec on ibuprofène et son doliprane que ça va me soulager, d'autant qu'il me déconseille de prendre de grande dose (et il a raison) mais moi, ce que je veux, c'est aller moins mal. L'idéal c'est peut être ceux qui suffisamment de codo pour faire un sevrage en douceur, le tps de voir un pro. En tous cas à chacun SA solution, comme il le peut. Courage à tous mais la route va être apparemment très longue !!!
Flowers : je pars vendredi pour soûlent 10 jours qui me semblent déjà interminables. Si je peux, j'écourterai peut être. Courage à toi. L'heure du repas est déjà là et tu dois et je dois m'occuper de ma marmaille adorée ?

@ Anonyme 95
"Lidéal c'est peut être ceux qui suffisamment de codo pour faire un sevrage en douceur, le tps de voir un pro. En tous cas à chacun SA solution"

A95, c'est aussi TA solution, TON IDÉAL !
Pourquoi  aurions-nous le droit de partir en vacances avec notre traitement de confort, ne pas être en chien, ne pas souffrir en vain, prendre du plaisir en famille, profiter de nos AMOURS, être bien et pas en chien. Ne pas se rajouter des risques, du stress, de la FATIGUE car avec des enfants en bas âge, nous nous devons, nous parents d'être alertes, disponibles et disposés. Profiter pleinement de nos congés bien mérités sous prétexte que certains médecins n'entravent que dalle ou font semblant par crainte de se faire taper sur les doigts Par la Sécu ou que sais-je, de véritables couards certains quand je vous lis...(cf. notamment le post d'Iron Gentle, et la réaction de la "droguiste" qui avait une trouille bleue de ne pas se faire rembourser par la Sécu, un tiroir caisse à la place du coeur !).
D'autant, que je trouve ça injuste, tu as tout fait pour trouver une SOLUTION, te sevrer intelligemment sans enquiquiner personne, et le Doc du CSAPA à la connerie de te laisser partir en vacs avec de l'Ibuprofène ??''. C'est bien un addictologue que tu as vu en consultation ! N'importe Nawak.
Pour ma part, hier je suis allée voir mon médecin traitant qui m'a soufflé dans les bronches car pour lui me sevrer aussi rapidement aurait pu être mortel, crise d'épilepsie etc... M'a fait un dessin presque. Il refuse que je diminue aussi rapidement, j'ai suivi les conseils de Syam puis de Reck et pour l'instant ça va...Au début je l'avais encore une fois fait à l'arrache... c'était l'horreur car mes précédents sevrage m'ont bousillée. Une vraie loque au commencement.
Donc, (je me permets de le préciser afin que tu puisses t'apercevoir qu'un VRAI médecin COMPÉTENT, pour la santé de son patient continuera à lui prescrire son traitement. Il me dit qu'il faut compter minimum un mois par année de consommation, donc sur 10 ans de conso, mon sevrage devrait durer minimun 10 mois, et un médicament à chaque fois, le sevrage des BENZO se faisant en dernier... Si tout se passe bien dans 2 ans je ne prendra plus aucun médoc.
Désolée je ne suis pas très précise mais c'est seulement pour que tu saches que les conseils que Syam, Reck et les fofos nous ont prodigués ont été corroborés par un médecin GÉNÉRALISTE, 35 ans de métier à son compteur. (Je l'adore même si il m'a prescrit il y a 10 ans du D. codeiné sans m'avertir des dangers, bref c'est fait).

il m'a bien fait comprendre que c'était ce qu'on leur apprenait à la fac...donc ça signifie que toute la profession est censé connaître les dangers liés à un sevrage sec, et de ce fait proposer aux patients un protocole de soins cohérent et humains. Ben non, moi c'est grâce à PA que je n'ai pas fait de la MERDE, car g de gros pbs de santé, et le sevrage sec aurait pu me tuer si je n'avais pas eu la chance de tomber sur cette plateforme et de poster.
Donc comme je ne tiens pas à ce qu'on me décerne une médaille pour mon stoïcisme, ça j'ai déjà donné et j'en garde les stigmates et les séquelles, je compte bien le faire en douceur, en prenant soin de moi, et donc des autres.
Tous nous avons le droit et le devoir de bénéficier d'un suivi médicalisé digne de nous.
Tout ça Anonyme 95 pour te CRIER de ne pas partir en vacs sans ton traitement de confort, limite je te supplie.? Pense aux dégâts sur ton physique, mental, pense à toi, à tes petits biboux adorés. Tu mérites d'être bien, d'être traité avec douceur et compassion.
Bisoux, je suis de tout coeur avec toi, avec vous, les codeinés cassés par cet arrêté.
Tatami
PS : je ne détaille pas le traitement que mon Doc m'a prescrit, veux pas faire bisquer ?
Désolée pour le texte au km pourtant ce n'est pas dans mes habitudes mais sincèrement je vis vos mal être par procuration et ça me chagrine, me fait énormément de peine.

Tatami : un grand merci pour toutes ces paroles réconfortantes. Malgré tout, je ne peux annuler mes vacances ( essayer de les écourter) et après 12 jours de sevrage secs les douleurs sont tellement plus supportables que les 9 premiers jours, je me dis que le plus dur (physiquement bien sûr ) est derrière moi. Impossible d'en parler à mon mari et compliqué d'expliquer pas avec détails. Le psy du CSAPA,  quoique très gentil,  a été très clair : il ne me prescrira rien a un premier rdv. SOS médecins : difficile car toute ma rue de zone rurale viendrait s'enquérir de ce qui ne va pas, et en parlerait, en passant, à mon petit mari. Mais, à mon retour, suivi dès que possible ppur m'aider.
Dans tous les cas un grand merci pour tes mots. Entre nous, si je pouvais, je les prendrai ces petits cachetons miraculeux mais, chut, cela reste entre nous.