Cela fait désormais quelques mois que je parcours ce forum dans le rayon coke.
Ayant découvert la chose il y à un an, j'ai rapidement voulu obtenir des informations, même minimes, sur le produit.
C'est ainsi que j'ai pu par exemple apprendre qu'il est préconisé de faire la poudre la plus fine possible pour un bon tapissage des nasaux, ou encore la notion de basage, etc.
Quoi qu'il en soit, je suis aujourd'hui conscient que ce produit est puissant.
J'ai été managé par un initié au début, le mec gérait le meug en soirée etc.
Je me suis vite défait de son mode de consommation qui consistait à désosser 1 gramme en un enchainement bref de traces épaisses et grossières, pleine de cailloux, 70% du sniff finissant coincé dans ses poils de nez (en même temps avec les stéréotypes que nous sert le cinéma de tels comportements peuvent se comprendre).
A mon sens, quelque chose que l'on paie entre 60 et 100 le gramme (si si dans certains coins de chez moi quelques jeunes loups aiment à sortir la plaque de 100 balles) se doit pourtant d'être abordé avec un minimum de sérieux.
C'est ce qui m'amène à ce sujet de forum. Je n'ai aucune envie de savoir comment vous gérez votre descente, car celle-ci est inévitable nous savons tous que pour l'éviter il nous "suffit" de ne pas acheter ce fout gramme.
Ce que je veux savoir, c'est si vous pensez que cette salope de descente est fonction d'un conditionnement préalable ou si elle juste impossible à analyser?
Désolé d'avance de mon ton didactique, c'est mon premier message, et au vu des réponses parfois etrêmement précises que j'ai pu lire ici, j'ai bon espoir d'entretenir sur ce topic une discussion riche sur ce qui est à mon avis la pierre angulaire de la coke : la foutue descente.
PS °1: nous qui tapons 1 voire 2 g sur une soirée de 18 à 7 h du mat, ça vous arrive jamais de vous demander comment Delarue ou Ardisson faisaient pour paraitre clean à l'antenne?
PS ° 2: message posté après un demi gramme accompagné sur la fin de beaucoup de bourbon et de deux tramadol, car oui j'ai peur de la descente et je préfère me bombarder la tronche plutôt que de la subir
La cocaïne bloque la recapture de certains neurotransmetteurs comme la dopamine, la noradrénaline et la sérotonine. En se fixant sur les transporteurs chargés d'éliminer l'excès de ces neurotransmetteurs de la fente synaptique, la cocaïne empêche ceux-ci d'être recaptés par le neurone émetteur et augmente leur concentration dans la synapse. Ceci amplifie l'effet de la dopamine sur le neurone post-synaptique. Cette hyperactivation induit l'euphorie (dopamine), le sentiment de confiance (sérotonine) et d'énergie (noradrénaline) typiques de la prise de cocaïne. De plus, les neurones à noradrénaline du locus coeruleus[1] projetant leurs axones sur toutes les principales structures "télencéphaliques" et "diencéphaliques"[2] (effet éveillant puissant), on comprend mieux l'effet global de la cocaïne.
Avec la prise chronique de cocaïne, le cerveau s'en remet à cette drogue exogène pour maintenir un niveau élevé de plaisir associé à l'élévation artificielle du taux de dopamine dans les circuits de la récompense. La membrane post-synaptique s'adapte à ce haut taux de dopamine en synthétisant de nouveaux récepteurs. Cette sensibilité accrue provoquera la dépression et le sentiment de manque quand cesse la prise de cocaïne et le retour à la normale du taux de dopamine.
La dépendance à la cocaïne est donc intimement liée à son action sur les neurones du circuit de la récompense.
[1] Noyau sous-cortical du cerveau, situé dans le tronc cérébral. [2] Télencéphale désigne, en neuroanatomie des vertébrés, ce qu'on appelle couramment le cerveau.
En espérant t'avoir éclairé sur cette sensation désagréable mais temporaire, heureusement, une fois un laps de temps suffisant, tout rentre dans l'ordre, sinon, il existe des astuces pour moins ressentir cette fameuse descente et aussi moins longtemps, en faisant une petite recherche sur le forum, tu devrais trouver quelques éléments de réponse.
Bien amicalement.
« La liberté des autres, étend la mienne à l'infini ». Mikhaïl Bakounine
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