Je sais plus ou j'en suis

Coucou tout le monde !

Encore un topic ou je me plains aha, mais ça me fait du bien, y'a quasiment qu'ici que je me sens compris et que je peux parler en toute liberté.

Comme beaucoup j'essaie de gérer au mieux l'après 12 Juillet. Enfin au mieux, c'est un grand mot. J'alterne, avec ce que je trouve / ce qui me tombe sous la main. Quelques prescriptions de Tramadol, de la codéine quand ma mère ou des potes en ont, des benzo, antidep'ou Oxycodone dernièrement, bref ce que je trouve quand je fouille chez moi ou ailleurs. Parce que oui, je ressens de l'excitation a la simple idée d'aller chez des gens chez qui je n'ai pas encore discrètement analysé et fouillé l'armoire à pharmacie. Voilà, cette situation me fait devenir une bonne merde.

Alors oui, comme je l'avais déja dit j'avais entamé avant l'arrété un sevrage dégressif qui se passait bien, je me gérais bien. Stabilité, motivation, et surtout disponibilité du prod. Enfin voilà, la mise sous ordo est venue contrecarrer tout ça.
Du coup dans la même optique je me suis dit "go CSAPA". Le premier que j'ai fait, infirmière et psy adorables, mais addicto incompétent et pas franchement compréhensif. Ca m'a pas mal bloqué, refus de TSO et du moindre traitement "on est pas si mal uniquement pour de la codéine ololz"

Dernièrement j'ai poussé la porte d'un autre CSAPA, plus vieux, et bien réputé. J'ai eu mon premier rdv, une CJC avec un éducateur, vraiment sympa et dynamique. Pas culpabilisant et très à l'écoute, on a même pas parlé de drogue pendant la première demi-heure, il me posait des questions sur ma vie, ce que j'aime, ce que je fais, etc, pour en venir au produit. Enfin bon, le souci reste le même, entre les RDV qui sont supers espacés parce qu'ils ont pas mal de patients, je dois survivre. Jusque là c'était jouable, j'avais quelques réserves de Lyrica, Xan', Codo et Oxynorm mais là j'ai tout finit, j'ai plus rien depuis Dimanche soir, dernière prise de 15mg d'oxy. Et bordel, j'en ai jamais autant chié, avant mes épisodes depressifs post codeine se limitait au soir, sur les horaires de mes prises d'avant, mais depuis hier j'passe mes journées dans le coltard, j'ai un taf avec de la clientèle ou j'peux pas faire la gueule donc pas facile, retour des idées noires, très noires, perte de motivation, envie de me démonter la gueule à n'importe quoi, j'suis pas loin de tomber le Sky que j'ai dans mon placard alors que j'aime pas l'alcool. La beuh m'apporte un brin de réconfort psychologique, mais c'est loin d'être suffisant.

En plus, je vis chez mes parents encore (j'ai que 20 ans waaah), et ils savent pour l'herbe, ils se doutent pour la codé mais ne savent pas pour l'addiction. Ils pensent que je suis dans le cas des jeunes leaneux qu'ils ont vus à la télé "gnagna les boites de tussipax avec l'alcool ça rends con mais c'est ta vie". J'peux même pas leur dire que c'est pas comme ça, pas dans ce cadre, et pas pour ça que je consomme. Mais bon, j'suis pas assez proche d'eux, et ils connaissent pas suffisament tout ça pour comprendre, j'me ferais juste jeter.
En plus j'me vois pas leur dire "ah mais la codéine pas spécialement, c'est les opia/opioides en général tkkkkt"

En soit, je suis pas dans un cadre facile là, je sais plus vraiment quoi foutre, j'suis retourné dans un état complètement dépressif, mes journées sont longues et se ressemblent et je rentre chez moi la boule au ventre parce que "putain j'ai rien à prendre ce soir"et que tout le monde m'emmerde quand je suis dans ces états là. j'attends tellement mon rdv avec le médecin du CSAPA, j'aimerais JUSTE qu'on puisse me permettre de passer mes journées et soirées dans le calme, et qu'on m'aide enfin à diminuer cette addiction dans le calme plutot que dans une tempête émotionnelle constante.

Voilà, j'ai rien à demander en soit, j'avais juste hyper-besoin d'écrire un peu. Je vous fais des bisous, je sais que je suis pas le seul à souffrir de tout ça.