[ Venlafaxine ]

Venlafaxine et maux de tête

Bonjour Miss,

J'espère que ton traitement se stabilise. Avec les AD, il faut être patient.

Maintenant, c'est vrai que toi comme moi nous ne le prenons pas pour une dépression pour laquelle il faut de très longues semaines avant que ça bouge enfin.

Pour mes angoisses, il a  agit en quelques jours à peine et j'ai ensuite augmenté la dose graduellement en passant de 37,5 à 150 aujourd'hui en 2 mois. Tu peux être rassurée car même moi je ne prends pas la dose maxi et je t'assure que je travaille et que je fonctionne bien, mieux qu'avec mes angoisses, c'est sur.

Pour toi, je pense que ton médecin va aussi voir comment il réagit et adapter le dosage.

Pour les effets secondaires, il faut être patient mais normalement, à part la bouche sèche 8/10 jours devraient être suffisants.

Tu sais, j'ai pris cet AD dans le cadre d'un sevrage de la codéine dont j'étais devenue dépendante à cause de mes angoisses. Un jour j'ai eu le courage de réduire ma consommation, puis j'ai consulté en addicto pour terminer mon sevrage dégressif. Ca fait 2 mois que je ne prends plus de codéine et l'AD m'a beaucoup aidé car il a emporté avec mes angoisses mon envie de codéine.

Maintenant, pendant mon sevrage j'ai souffert d'un truc pénible, un syndrome des jambes sans repos ou impatiences nocturnes. C'est un truc hyper pénible car il cause de l'insomnie puisque tu as des décharges électriques (non douloureuses) ou des tiraillements dans les jambes qui te donnent une folle envie de gigoter. Il faut se lever pour que cela s'arrête.

Si je te parles de ça, c'est parce que c'est un trouble neurologique à l'origine un peu confuse (sans doute le sevrage, une prédisposition familiale et une anémie chronique). Je prends un médicament appelé le Lyrica (prégabaline) qui est une sorte de couteau suisse servant à plein de choses dont les douleurs neuropathiques.

Mon addicto m'a dit qu'il servait parfois de myorelaxant pour les personnes souffrant de maladies chroniques douloureuses car il a un effet de détente. Il peut être un complément à des antidouleurs, notamment pour une détente nocturne. Loin de moi l'idée de te dire que tu pourrais le prendre car tes douleurs n'ont peut être aucune origine neurologique mais plutôt musculaires ou squelettique.

Perso, il ne m'a fait dormir qu'au début, ensuite, il a seulement arrêté mes impatiences et me détend. Comme je fais de l'insomnie depuis que je ne prends plus de codéine, il m'aide à bien vivre ce manque de sommeil, à rester zen en regardant la télé en pleine nuit jusqu'à ce que la télécommande me tombe des mains ou qu'elle s'éteigne toute seule !

Coucou tout le monde

Mon traitement ce passe bien, je suis à 75mg depuis lundi, un peu moins de fatigue mais toujours présente quand même, mon médecin m’a déjà parler d’augmenter à 100/150mg mais pour le moment je stagne à 75mg je le revois début mars pour faire le point sur tout sa .. Plus trop de céphalée, insomnie toujours mais bon j’avais déjà l’habitude donc pas de soucis ^^
Pour la bouche sèche sa va je suis pas trop embêter là dessus, c’est sur tout la fatigue, un vrai légume ^^ mais au fil des jours sa commence à aller mieux. Niveau angoisse à voir pour le moment je suis à une semaine de traitement tout pile depuis ce midi :)

Merci de prendre des nouvelles, vous êtes vraiment gentil de m’avoir soutenu et aider .. Rien que pour sa (ce sentir écouter) je me sent bien !

En effet comme MushRocks cela m’interesse Car depuis 5 ans maintenant je suis sous anti douleur (codéine également) car mon neurotransmetteur est dérégler depuis mon accident de voiture et donc je persois plus là douleurs que d’autres en faite .. Bref du coup comme toi au début du sevrage quand je prend pas de codéine parce que j’en ai pas besoin j’ai pas mal et beh mes jambes devienne exsiter du bulbe c’est un truc de fou, je céde pas bien évidemment mais c’est pénible .. Je bouge du coup jusqu’à ce que sa passe mais sa peu durée longtemps Alors je pense qu’il ma aussi prescrit cette AD pour essayer de diminuer ma conso de codéine (j’en prend 6/j depuis quelques mois, avant j’etais a 8 voir 10/j ..), mais je peux aussi ne pas en prendre de la journée si je n’ai pas mal .. A par mes jambes je ne ressent pas d’autre manque

Wonderland,

Non je les prend le midi (c’est le médecin et la pharmacie qui m’ont dit dit de le prendre le matin mais comme j’en me lève pas toujours le matin j’ai décider de prendre le midi en contre parti ..)

Pour l’augmentation oui du coup je pense que sa ce fera car je ressent pas encore vraiment de coup de boost mal grès que j’essaye quand même de faire des efforts je suis tellement fatigué que c’est hyper dur !! Le début du traitement me met vraiment k-o, c’est ouf !! Du coup je pense que dans un mois si pas d’amelioration soit il va me changer de traitement soit il va augmenter à 100mg.

Oui j’arrive enfin à m’en passer quand pas de douleur c’est top j’y croyais pas après temps d’année .. Oui quand je voit que d’autre galère vraiment je m’en dit que les jambes c’est pas plus mal comme seule symptôme de manque.

Pour ton cachet je dirais que non vaut mieux pas en reprendre car visiblement vue l’écart entre la prise et le vomissement il a commencer à agir d’un coup donc attend plutôt la prochaine prise je pense si possible .. (désolé du retard du message)

Pour répondre à MushRock, je prenais 24 codoliprane par jour, ce qui représente 480mg de codéine.

J'ai été dépendante pendant 10 ans, c'est très long et c'est miraculeux que mon foie n'ait pas été endommagé par le paracétamol accompagnant la codéine.

En fait, je suis devenue dépendante à cause de très puissantes angoisses s'exprimant surtout la nuit. La codéine avait sur moi (comme sur beaucoup de gens) une effet apaisant qui me permettait de tenir ces angoisses sous contrôle.

J'ai commencé à réduire ma consommation toute seule en retirant cachet par cachet et en prenant tout mon temps car la codéine était en vente libre. En fait, entre 24 et 16 cachets, je n'ai jamais ressenti ni manque physique ni envie de prendre plus de cachets. Je pense que c'était la marge dont j'aurai très bien pu me passer, si je peux dire un truc pareil. C'est après que ça a été plus dur.

C'est en consultant en addicto fin juillet 2017 (la codéine n'étant plus en vente libre, je n'avais pas le choix car je n'ai jamais obtenu le médicament sur ordonnance) que la venlafaxyne est arrivée.

L'addicto a diagnostiqué chez moi dès le second rendez vous un trouble anxieux généralisé (TAG). Il s'avère qu'en prenant augmentant les doses de 37,7 à 150 en 2 mois, mes angoisses ont disparu et l'envie de codéine avec.

Je ne sais pas pourquoi cette envie est partie. Est-ce qu'elle était liée aux angoisses ou alors c'est la venlafaxyne qui en est responsable ? 

Un AD n'étant pas un TSO donc j'avoue ne pas savoir et je crois que mon addicto non plus. Ce qui est certain c'est que les 2 sont partis en même temps.

Maintenant que j'ai fini ce sevrage dégressif, l'envie n'est toujours pas revenue et j'avoue que cela continue à m'étonner. Comme il faut du temps pour soigner un TAG, je vais prendre l'AD encore plusieurs mois, voire une année (ou même plus selon mon addicto).

En conclusion, pour moi, cet AD a été une vrai bénédiction en faisant disparaitre angoisses et envie de gober toujours plus de cachous de codéine.

Ah oui j’ai oubliais aussi, sachant que quand la codéine était encore en vente libre je pouvais gober jusqu’à 1 boîte entière en 24h de codoliprane ..

Ta conso devient ingérable comment ? Tu en prend jusqu’à combien/j ?

Dernière modification par Miss_C (02 mars 2018 à  15:04)

Bonjour Miss,

Selon mon addicto, cet AD serait plus efficace sur les angoisses que sur la dépression.

Bien sur, avec ce genre de médocs, la réaction va différer pour chacun.

Pour mes angoisses, il a agit très vite mais partiellement au début jusqu'à ce que je sois à 150 mg où là tout a disparu, me laissant cette impression étrange d'être libérée de la gadoue dans laquelle je pataugeais depuis  bien longtemps.

Je ne souffre pas de dépression mais dans le cadre de mon sevrage de la codéine, j'ai quand même eu une perte de motivation importante, notamment pour le travail, comme si toute mon énergie était dévorée par l'effort que je faisais.

En fait, je pense que ce manque d'envie était plus compliqué que cela et pour lui, les choses ont été plus longues à commencer à se régler que pour les angoisses. Ce n'est qu'il y a quelques semaines que j'ai enfin retrouvé l'envie de travailler. Je fais un métier que j'aime beaucoup et j'étais désolée de plus avoir envie et de devoir me forcer.

J'espère que pour toi cette motivation reviendra un peu plus vite mais l'essentiel au final c'est son retour.

Je reviens sur le tard mais j'ai lu dans un post que quelqu'un parlait de la peur de la mort et ça m'a touchée.

J'ai appris par mon psychiatre que chez les grands anxieux, que ce soit un trouble anxieux généralisé ou toute autre anxiété débordante, il y a souvent deux grandes peurs caractéristiques. Les patients développent généralement l'une ou l'autre, parmi tous les autres sujets d'anxiété:

- la peur de la mort: parce que les grosses crises d'angoisses peuvent donner l'impression qu'on fait une crise cardiaque, un AVC ou autre (oppression du coeur, douleurs dans les bras, souvent le gauche, malaises...). C'est parfois si intense que certains pensent qu'ils vont mourir et développent une angoisse supplémentaires à ce sujet,

- la peur de la folie: c'était la mienne. Cette peur s'explique par l'ampleur que prennent les angoisses et leur intensité. On comprends leur démesure mais on ne sait pas que les angoisses peuvent constituer un trouble psychique, alors on se dit peu à peu qu'on perd l'esprit car bien sur sans prise en charge, l'anxiété ne cesse de s'aggraver et la peur de la "folie" aussi, jusqu'à devenir une fausse évidence.

Pour ceux qui ressentent l'une de ces deux peurs, dites vous que c'est votre anxiété débordante qui en est à l'origine et lorsque votre voix intérieure vous suggère que vous allez mourir ou perdre l' esprit rapidement, c'est le bon moment pour reprendre la main et vous dire que cette peur vient de votre anxiété démesurée. Ce n'est pas la réalité, juste une déformation par un esprit troublé par les angoisses.

C'est ce qu'on apprend à la base quand on fait une TCC et ça marche car même si vous ne dépassez pas votre peur d'un coup, vous pouvez au moins savoir que votre pensée est une distorsion du réel qui va passer un jour, lorsque vous aurez enfin pu affronter en face cette angoisse et lui claquer le bec. En attendant, relativiser ses peurs, c'est déjà un grand pas.

Courage à tous les anxieux !