Bonsoir Flytothemoon,
Un petit message en guise d'encouragement.
Je suis en arrêt d'
alcool ou abstinence partielle depuis 6 mois maintenant, et même si je n'avais pas du tout les mêmes habitudes de consommation que toi, j'ai arrêté suite à une prise de conscience, et je peux comprendre que tu sois incapable d'imaginer la vie sans boire.
Je suis arrivée à arrêter en commençant par une abstinence totale pendant plusieurs semaines, ce qui m'a déjà contrainte à modifier toute mes habitudes, et par derrière cette expérience m'a permis d'envisager de boire à certaines occasions seulement et en quantité limitée.
Je me suis pas mal intéressée aux effets de l'
alcool depuis, aux dégâts à LT surtout. Si j'appréciais le côté stimulant, désinhibant et euphorisant de l'
alcool, j'avais moins conscience de son côté anti-dépresseur et anxiolytique (mais dépresseur à LT). Je le voyais comme une sorte de récompense de fin de journée qui va permettre de mieux apprécier la soirée ou la sortie, ou de déstresser quand on est stressé, énervé ou autre, qui en plus garantissait un bon endormissement et une bonne nuit.
Rapidement je me suis rendue compte que la disparition -plus ou moins rapide- des effets indésirables réversibles de la consommation prolongée l'
alcool était quelque chose de franchement appréciable au quotidien, 24h sur 24. Cela a toujours un effet dissuasif sur moi : je n'ai pas envie de perdre cela en reprenant une consommation régulière.
Je n'ai pas trop eu de difficultés au début et rapidement j'ai eu une assez bonne forme psychique qui faisait que les
cravings ne duraient que quelques secondes. Je me suis autorisée l'
alcool qu'à quelques sorties ; en général j'avais un bon moral et n'étais pas spécialement motivée par l'
alcool, mais il y a eu aussi un soir de déprime après que des tonnes de problèmes me soient tombés dessus, où mon attente était vraiment de profiter des effets sympas de l'
alcool, et effectivement cela a marché comme espéré, et je n'ai pas eu envie de recommencer juste après.
Là je suis déprimée depuis quelques jours, je me rends compte que mon humeur est assez basse (un signe en particulier c'est que je suis beaucoup moins réceptive à la musique). J'ai davantage d'idées d'
alcool qui me reviennent le soir; ce ne sont pas vraiment des
cravings, mais plutôt une sorte de souvenir furtif que dans de telles circonstances autrefois j'aurais pris un petit verre de vin (ou plusieurs) pour me remonter le moral. Mais plus de potion magique, et je réalise que je dois donc affronter ce passage un peu pénible dans son intégralité le temps que cela durera. C'est aussi cela vivre sans
alcool... En même temps ce n'est pas pire que cela.
Pour revenir à toi, tu me sembles bien motivé puisque tu es venu poster un message et chercher des conseils, et c'est je pense essentiel pour arrêter. Longtemps j'ai voulu juste diminuer, réduire, etc., je le faisais de temps en temps avec des petits breaks, mais c'est très dur à tenir dans la durée car on conserve ses habitudes et du coup on se soumet sans cesse à la tentation et au devoir de contrôler la quantité sans agir sur le nombre d'occasions.
La motivation est essentielle pour mettre fin à ces occasions de prise d'
alcool. Dans ton cas c'est exclusivement en soirées du week-end, donc ça veut dire, du moins dans un premier temps, ne pas boire du tout à ces occasions-là si tu ne veux pas déraper, et ce type de changement demande beaucoup de motivation.
A côté de cela tes amis sont au courant, ta famille est au courant, etc., donc si ce sont vraiment des "amis" ou s'il y a des amis proches parmi eux, si tu décides de t'abstenir pour reprendre le contrôle tu peux aussi leur en parler, pour qu'ils comprennent ta démarche, que c'est important pour toi de résister, t'encouragent et te soutiennent pendant ces soirées-là. Tu peux aussi chercher du soutien dans ta famille, auprès de tes parents...
Bravo pour ta lucidité et bonne chance pour la suite,
ILE