Boire tous les jours...

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Callie.C femme
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Bonsoir à tous.

J étais venue sur ce forum a la base pour un 'problème ' de consommation de coke...
J'ai déménagé et donc plus les mêmes fréquentations.
Sauf que depuis 2mois je suis dans un nouvel environnement qui est basé sur une conso d'alcool journalière.
A tel point que je me rends compte et j'en suis consciente mais je n'arrive pas à me freiner.
Personne pour me dire stop. Personne pour me dire que je vais trop loin et personne pour me tirer les oreilles.

D ailleurs c'est peut être ça le soucis.
Personne pour être là pour prendre soin de moi  (chose que toute seule je ne vais pas faire)

Des conseils ? Des histoires identiques ?

Merci d'avance on sait jamais.salut

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Callie.C femme
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Surtout ma question

Psy ?
Médicaments ?
Qu'est ce que vous avez fait pour réussir à arrêter?

Sachant que c'est vraiment l'endroit où je vis qui fait que...

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mikykeupon homme
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Salut,

Tu dit avoir changé d'environnement depuis 2 mois.

J'imagine que tes activités aussi ont changé ?
Peut-être te manque t-il quelque chose d'avant ton départ ?

Aussi pour arrêter la coke, comment t'y es tu pris ?
T'es tu fait suivre médicalement?

Bien à toi,
Miky

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Anonyme1756
Invité
Bonjour Callie,

J'ai envie d'essayer de répondre à ta question, même si je ne sais pas trop si cela va pouvoir t'aider.

Personnellement je connais bien cet effet d'entraînement "alcoolique". Il m'arrivait de redouter certains amis que je savais grands buveurs ou certains contextes avec tentation d'alcool à tous les repas, sachant que je serais tentée d'accompagner le grand buveur ou de consommer à tous les repas, apéritif compris, etc., et finalement d'excéder ce que je considérais raisonnable, avec des regrets le lendemain ou à l'issue d'une semaine de vacances par exemple.

Il semble que pour certains, certaines en l'occurence, ce soit évident de limiter leur consommation à ce que leur corps est capable d'encaisser, mais pour d'autres qui avec le recul ont une approche raisonnable, mais une personnalité de bon vivant qui n'aime pas se refuser les petits plaisirs qui se présentent, apprécient l'atmosphère de convivialité, etc., se soit difficile de se contrôler, c'est-à-dire de se limiter lorsque le contexte est propice à la débauche.

Il semble donc qu'il y ait des personnes plus perméables à leur environnement que d'autres. Pour les femmes cela signifie en particulier le risque de subir l'effet d'entraînement masculin, sachant que les hommes de toute façon peuvent tolérer et supporter des quantités plus importantes, mais quand on est ensemble et que l'on consomme ce n'est pas évident de se distinguer en se limitant -parce que l'on est une femme- quand les hommes ne le feront pas avec moins de conséquences indésirables.

A ce problème je n'ai jamais trouvé de solution passive. Selon mon expérience la solution, active, consiste, dans un premier temps à s'extraire et s'isoler un temps de cet environnement pour réapprendre des habitudes différentes, et même radicalement différentes comme s'abstenir totalement de consommer, puis dans un second temps se réintroduire dans le milieu qui offre tant de tentations tout en étant bien décidé d'y résister, de ne pas y céder du tout.

Je dis ne pas y céder du tout car il est beaucoup plus facile de s'en tenir à ne pas consommer d'alcool que de se retenir après le premier verre quand les personnes autour continuent d'enchaîner.

A mon sens cela suppose beaucoup de détermination qui ne s'acquiert qu'avec la volonté et la conviction que c'est cela qui est bon pour soi. J'ai suffisamment vécu de l'intérieur les effets insidieux de l'alcool qu'en ce moment je conserve cette détermination (le week-end de Pâques fut un bon test). Je suis certaine que c'est beaucoup plus difficile de se dire NON ou STOP quand on n'a qu'une vision théorique des effets de l'alcool. Mais quand tu te rends compte à quarante ans que tu peux, par exemple, retrouver ta musculature de 20 ans ou presque, alors que depuis l'âge de 30 ans tu croyais le vieillissement et l'affaiblissement inéluctable, c'est beaucoup plus concret et encourageant.

Aussi, si effectivement tu es d'un tempérament à te laisser facilement entraîner tu risques de perdre le contrôle et de transformer une perte de contrôle "environnementale" en une habitude acquise que tu te seras appropriée avec le temps et qui perdurera au-delà et en-dehors du contexte initial, donc il y a danger, et ensuite, si l'on s'intéresse à comment garder le contrôle, je pense qu'il ne suffit pas vaguement de s'inquiéter et d'avoir conscience des risques pour se gonfler de motivation, il faut être déterminé à ne pas les prendre ces risques, à conserver ou à recouvrer sa bonne santé.

Surtout, ne compte pas sur les autres pour te dire stop. Il faut que le stop vienne du fond de toi-même. Ne crois pas non plus que tu ne peux pas te fondre dans ton nouvel environnement si tu ne partages pas tout avec lui. C'est une illusion totale. Il est parfaitement possible de partager plein de choses avec son entourage sans partager sa consommation pour autant. Tu as été capable de rejeter la cc et d'autres choses, tu es capable de rejeter l'alcool.
 

gmx89 femme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 03 Apr 2018
1 message
Bonjour Callie, tu dis que tu n'as personne pourte ''tirer les oreilles''... mais tu puex toujours choisir... choisir de changer l' environnement , changer habitude... si tu veux ..tu peux t'arreter de cosommer de l'alcool. Mon pere etait alcoolique, la seule chose qui l'a aidé était l'hypnose

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 10 Mar 2009
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Bon, je vais y aller de mon histoire,

Je tiens d'avance à m'excuser si je me répète, mais depuis le temps que je suis ici j'ai pas mal de fois raconté mon parcours avec l'alcool.

Pour commencer je trouve que commencer à se poser des questions au boue de seulement 2 mois de consommation quotidienne est un signe que tu veux changer.

C'est un premier très bon point à mettre du coté de tes compétences d'autoanalyse wink

Ne pas savoir dire non a été mon objectif durant des années, je voulais tombé dans la soirée et ne pas avoir de souvenir au réveil. Cela signifiait pour moi une bonne soirée mur
Le résultat en fin de soirée fût généralement à patienter dans les salles d'attentes des urgences, ou attendre de me réveiller suite à des bastons qui avaient pour unique but de me foutre en l'air encore plus fort que pouvait le faire les drogues.
Sans compter les innombrables comparutions dans divers tribunaux pour violence, voie de fait, vol...

Bien-sûr tous mes ami.e.s de l'époque m'encourageaient dans ce sens car je mettaient l'ambiance et qu'au moins personne ne venait nous chercher des ennuis punk1

Jusqu'au jour où j'ai voulu tester des chose dans la vie insérer et donc diminuer mes consommations par la même occasion afin d'être en état d'effectuer les tâches demandés. A ce moment les contacts avec mes ami.e.s se faisaient de plus en plus rare jusqu'à aujourd'hui où je n'en voie plus personne. Juste quelques rares contact via fesse_de_boucs avec les très rares personnes qui n'ont pas changé de regard sur moi.

Je ne leur en veux pas, j'ai endossé le costume de l'animateur-complètement-défoncé-qui-n’a-peur-de-rien des soirées et donc je ne leur ai pas offert le temps d'apprendre à me connaître réellement.

Ce qui m'a aidé c'est une personne qui un moment donné à cru en moi et m'a pousser à faire des choses que je n'aurais jamais imaginé faire.
Et petit à petit mon besoin d'être constamment dans un état totalement ivre c'est estompé.

Il y a aussi le soutien de mes proches dans la lutte que je mène au sein de PsychoACTIF que j'ai co-créer avec des ami.e.s et qui m'a permis d'avoir une autre vision des drogues, d'apprendre à les consommer, à en gérer les effets.
A force j'ai voulu moi aussi participer à l'éducation dont j'ai eu droit en arrivant ici.
Puis, petit à petit cela m'a ouvert les portes de l'emploi dans le domaine qui me fait me lever chaque matin et qui m'a permis de sortir de ma solitude/dépression.
Puis tout c'est enchaîné très vite et j'ai pu passer et obtenir un diplôme universitaire alors que j'ai vécu à la rue et que mon vocabulaire était quelque peu fleuri fume_une_joint

Aujourd'hui je vie dans la même ville qu'à l'époque et je revoie de temps en temps mes ami.e.s de la grande époque mais je n'ai pas envie d'être ivre car j'ai des projets en cours à réaliser.
Il m'arrive même de consommer de façon plus régulière qu'auparavant mais de manières plus adapté aux objectifs que je me suis fixé et ma vie sociale est nettement plus riche que durant toute ma vie auparavant.

C'est un long parcours de remise en question régulièrement.
Le plus dur est d'oublié tout ce que l'on a appris pour voir le monde avec nos yeux et moins souffrir de la misère humaine.

Par contre il m'arrive de bien aimé me prendre une bonne cuite, mais elles sont de plus en plus rares car elles sont plus difficile à récupérer et mes goûts changent et je supporte de moins en moins de bière.
Reputation de ce post
 
Super message d'espoir,//pps

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