Ola, je passe comme à mon habitude faire un petit
TR dès que je consomme :) Les horaires peuvent être erronées sachant que la
MDMA perturbe énormément mes repères dans le temps et l'espace. A titre indicatif, je mesure 1m53 pour 48kg à ma dernière pesée. Les doses ne sont certainement pas exactes au mg près, ça pourrait être 10mg de plus ou de moins.
Trip Report n°3 : Approximativement ~210mg MDMA en tout, répartis en deux prises ( 80mg + 130mg ) _ 9/06/1819h : On arrive en teuf avec les copains après avoir galéré à trouver le spot. On gare la voiture, on monte la tente, je fais un peu de repérage sur le site pendant qu'il fait encore jour mais c'est le même que l'an dernier, ou j'avais pris mon domino violet qui m'avait fait confondre une énorme antenne s'élevant dans le ciel au fond du champ, pour une fusée. L'agencement de la teuf était différent. J'essaye de me mettre à l'aise et de "prendre la température" de la teuf. J'avoue que j'étais pas à 100% dans le mood, j'avais un sentiment un peu bizarre, j'étais légèrement en appréhension, comme d'hab quand je tape des prods. Un léger sentiment de malaise dont j'essaye de faire abstraction.
23h : Il fait nuit, je suis à la tente. Ma pote me passe un premier
para après que je lui ai demandé de m'en faire un "vraiment petit", pour juger du produit. Elle m'assure que c'est de la
MDMA, qu'elle est pas trop forte et que je me stresse la tête pour rien. Je vais devant le son pour me mettre dans le mood et taper mon
para sans trop y réfléchir, avec un ami pour m'accompagner. Je m'amuse, danse, me balade un peu et même si j'ai toujours ce sentiment de "c'est peut être le dernier
para parce que je vais peut être claquer", je finis par oublier mes angoisses. Je gère l'inquiétude mieux que d'habitude, peut être parce que je commence à me sentir à l'aise, parce que la drogue vient d'une amie proche qui a été ma "maman teuf" et sur qui je peux compter en cas de soucis.
01h00 : Malgré une légère sensation de légèreté et d'euphorie, les effets ne sont pas transcendants. Mon amie me refile un
para, plus gros cette fois ci ( d'après elle un petit 130mg à vue de nez ). Je le tape, je continue à divaguer un peu dans la teuf, je croise un type avec qui je sympathise et qui devient un peu trop proche à mon goût et me colle mais il est bien chéper à la D lui aussi et j'ai pas envie de le froisser dans son trip donc je me laisse un peu aller tout en le reprenant à plusieurs reprises en mode "oh, hé, molo mon pote".
1h30 : On va à la tente ensemble rejoindre mes potes, il me masse le dos, la j'avoue c'est quand même extraordinaire comme sensation. Je me rends compte que je suis en train de me laisser masser le dos par un inconnu devant mes potes et je me dis que tiens, ça commence peut être à faire son effet. A peine 5 minutes plus tard, je commence à avoir ces sensations typiques de quand je tape de la D ou des
tazs ; sensation d'inspirer / expirer plus profondément, plus fort. Légère fébrilité, tremblements, frissons. J'ai la nausée, et il faut savoir que j'ai la phobie de vomir. Je panique un peu dans ma tête à l'idée de partir en vrille mais je gère mon angoisse facilement et je prends le taureau par les cornes. Je secoue mon ami que je venais de rencontrer en lui disant "faut qu'on aille au son je monte la, si je reste plantée là assise je vais vriller". Je savais aussi qu'en m'occupant je ne penserai pas à la nausée, et j'avais raison, c'est passé. Le léger côté amorphe et peace and love de mon ami m’agace parce qu'il fallait absolument qu'on aille devant le son, il fallait que je bouge, que je me stimule. Le fait de rester là à rien faire me faisait trop focaliser sur ma montée et sur les sensations que j'avais. Je commençais à m'agiter un peu, alors il finit par me suivre ( je n'aime pas être livrée à moi même pendant mes montées, je préfère que quelqu'un garde un oeil sur moi "au cas où", ça me rassure ). Une fois devant le son, tout va beaucoup mieux.
01h-45/2h ( je commence à perdre la notion du temps à partir de là ) :Je suis maintenant en PLEIN dans la montée et ce type me fait des câlins, essaye de me faire des bisous ... Le contact physique me crispe, m'énerve, je n'ai pas le côté "love" et social mais surtout le côté "danser, danser, danser". Je lui dis gentiment que je me sens oppressée et que je veux profiter de ma montée, que j'ai besoin d'espace mais que je veux qu'il reste car j'apprécie sa présence et que j'aimerai qu'il garde un oeil sur moi quelques minutes, et il comprend, et reste à côté de moi à danser. Dans ma tête une petite voix me dit "tout va bien, tu es résistante, profite et lâche prise". C'est ce que je fais. Moi qui ait tendance à vouloir lutter quand les choses deviennent trop éprouvantes, je me laisse totalement contrôler par le produit cette fois ci. A partir de la, tout deviens vraiment extrêmement génial. Je passe facilement une heure, peut-être plus même, à danser sans m'arrêter. La musique est géniale, je la ressens, je la vis, je regarde autour de moi. Les jeux de lumières et les néons éclairent de lueurs bleutées et violettes dans la nuit noire, des visages pâles, figés, crispés, machouillant, des yeux écarquillés, des mâchoires révulsées, une foule dansante et agglutinée, me faisant sur le moment penser à des vagues. Je trouve ça totalement fascinant et me surprend à observer tout ce beau monde avec intérêt et stupéfaction en zappant la musique pendant cinq bonnes minutes. Des gens me sourient, un mec me parle en "langage des signes" parce que la musique est trop forte. Je comprends qu'en gros il veut dire "wouah, t'as des sacrés pupilles ma grosse". Je prends une photo avec mon flash et effectivement, je passais visiblement un très bon moment
C'est clairement la meilleure montée que j'ai jamais eu, car c'est tout simplement la première que j'ai aussi bien vécu, sans me laisser submerger. J'étais assez contente de moi sur le moment, j'avais que du positif à l'esprit. Je pense que la
MDMA était à la fois douce mais néanmoins de très bonne qualité ( pas coupée à la merde ).
A partir de la, je ne saurai plus vous dire les heures, je listerai donc les événements dans l'ordre dans lequel ils sont arrivésAu final, mon ami me laisse et je continue à danser, seule. Je ne me rends pas compte du temps qui passe, je me force à boire car je n'ai pas soif ( avec le recul je me rends compte que je n'ai pas bu assez et que je m'en suis pas rendue compte bien que j'avais ma bouteille d'eau à la main ). Je n'ai pas faim non plus, ni envie de faire pipi ( moi qui suit une pisseuse dans l'âme ). J'ai quand même le bon sens d'enlever mon pull et de me laisser en débardeur ; il m'arrive d'avoir un peu froid mais je n'y prête pas attention et je prends sur moi. Je ressens une gêne dans les jambes et les hanches à force de danser, je sais que c'est de la douleur, mais qu'elle est totalement anesthésiée, que je suis trop à fond pour y prêter attention.
Je crois qu'en réalité j'ai du danser bien plus longtemps que je ne le pense.
Je me dis que je vais peut être faire une pause, et pars me promener dans la teuf. Je rencontre un autre type au hasard, il me sourit, je lui souris. "Heyyyy mon pote !" et les accolades qui suivent comme si je le connaissais depuis 10 ans. On discute, on rigole, on fait connaissance, je lui prends tout naturellement la main ( quelque chose que je n'aurai JAMAIS osé faire en étant normale, sachant que je suis tellement timide que j'ose à peine dire bonjour aux gens ).
Au final je retrouve ma pote qui m'a filé les
paras. Je la remercie un milliard de fois, l'embrasse, l'enlace, lui dit que c'est le meilleur trip que j'ai jamais eu ( et c'est vraiment le cas ), exprime ma joie immense par des "WOAH, WOAAAAAH, WOAAAAAAAAAH", tout en prenant ma tête de chaque côté dans mes mains. J'en revenais pas, c'était incroyable.
Après ça je suis retournée danser encore un peu puis j'ai commencé à fatiguer. J'ai rejoins deux amis et on s'est allongé devant la tente, à la belle étoile. Les jeux de lumières se reflétaient dans la fumée à quelques mètres au dessus de nos têtes, provoquée par des feux de camps,
cigarettes,
joints, pendant qu'une petite mélodie douce, prémices d'un son type hardcore, sortait des caissons au loin. Le ciel était plein d'étoiles. C'était l'extase, le choc, j'avais encore jamais rien vu de tel, je me sentais connectée à la réalité plus que jamais, je ressentais tout à travers chaque CM carré de ma peau, je frissonnais, l'effet love était désormais bien plus présent
J'ai commencé à me blotir contre mon ami en lui tripotant les cheveux et c'était la texture la plus douce que j'ai jamais eu sous les doigts. C'était du velour. Au bout d'un moment quand la redescente se fut vraiment sentir ( en général je sais que je suis bien redescendue quand je retourne faire pipi au bout de plusieurs heures ), je suis partie dans la tente me reposer un peu pendant que mes deux autres amis ont retapé un
taz.
Mon ami avec les cheveux trop doux est revenu après 30 minutes, en pleine montée, et on s'est fait des câlins pendant 30-40 minutes en discutant et en se complimentant, et y avait pas de tension sexuelle, c'était juste de l'amour à l'état pur, innocent, doux, pas gênant ni ambigu. On a dormi ensemble, en cuillère parce que j'avais froid. Je sais pas comment il a fait pour dormir vu comment il était à balle, moi j'étais k.o
Quand je me suis réveillée il faisait jour et chaud. J'avais la tête dans le cul, des douleurs au genoux, aux hanches, dans le bas du dos, et un léger engourdissement de la mâchoire, une sensation de lourdeur aussi, comme si la gravité avait augmenté. Mais vraiment rien de terrible, tout ça découlant surtout de la fatigue. A titre comparatif, les piqûres de moustiques qui recouvraient mes cuisses étaient bien plus gênantes et agaçantes.
On est reparti le dimanche à 15h. J'ai rien mangé à part des petits beurres le soir avant de taper, j'ai pas eu faim du tout. On est mercredi et je commence à peine à ravoir de l'appétit. Je n'ai pas eu de redescente, si ce n'est de la fatigue, ni de baisse de moral flagrante, au contraire, j'étais très heureuse de ma teuf et pleine de bons souvenirs. Malgré le manque d'appétit j'ai mangé léger en me forçant un peu ( sans pour autant me gaver )car je sentais bien que l'estomac avait été secoué. J'ai l'impression d'avoir cependant "zappé" des moments pour n'avoir gardé que les plus marquants. Pas au point d'un black out ; si on me parlait de ces moments je m'en souviendrai certainement. Je pense surtout que je vivais trop le truc à fond, que j'ai pas eu le temps de tout enregistrer. Ce soir j'ai eu une sorte de mini crise d'anxiété, trois fois rien, mais étant donné que ça m'arrive depuis le collège je ne sais pas si c'est lié bien que ça n'arrivait plus trop récemment. Le sentiment de retour à la "vie réelle" est relativement bien passé.
Conclusion : Meilleur trip de ma vie. Je préfère définitivement les
paras au
taz, la montée des
taz ayant tendance à me submerger et à me faire les montagnes russes émotionnelles en arrivant par vagues de plus en plus intenses. La la montée est passée tranquille hormis le petit coup de fébrilité qui n'a duré que très peu de temps et que j'ai géré les doigts dans le nez. La montée du
para a été progressive, en une seule fois. Je n'ai pas eu les jambes coupées/cotonneuses contrairement au
taz. J'ai eu en premier temps le côté stimulant, puis en second temps, quand j'ai un peu commencé à fatiguer et me poser, le côté love et social. Je n'ai eu aucune redescente notable. J'ai pas eu de soucis pour dormir le dimanche soir. Un trip 10/10 sans encombres. Le dosage était parfait, et la qualité parfaite.
J'oublie certainement des trucs et c'est peut être un peu décousu mais je suis crevée et j'ai fais ce
TR sur un coup de tête. J'espère que ça ira :)
Dernière modification par DominoViolet (06 juin 2018 à 05:26)