Bonjour à tous !
Avant toute chose je tiens à préciser que l'expérience que je vais écrire ici n'est pas (mais alors PAS DU TOUT)
rdr. Et c'est d'ailleurs cette expérience et ce site qui me l'on fait comprendre.
Passons au set and setting :
Sexe : Homme
Age : 20 ans
Poid : 78 Kg
Taille : 1m86
Contexte : Milieu de soirée à Paris avec un vieux pote, prise de drogue non prévue.
Alors commençons par le commencement :
A paris pour mes études, un vieu pote de ma ville natale viens de débarquer pour son stage. Du coup on décide d'aller boire un verre, ce qui se termine souvent par être saoul à 3h du matin, ce qui arriva.
3h30 :
A ce moment, comme nous n'avons plus d'
alcool, nous commençons à nous diriger vers une fin de soirée relativement calme ou chacun rentre chez lui décuver.
A ce moment mon pote (qui n'est pourtant pas du genre) propose d'aller en club. Je le regarde avec un air de défi et je lui propose de chercher un club electro qui passerait de la bonne musique à cette heure.
4h :
Je vous passe les détails mais nous nous retrouvons à l'entrée d'une péniche / club house, le son n'a pas l'air terrible mais on se dit qu'un petit cachetons pourrait nous donner un peu d'énergie.
Nous demandons alors discrètement à des habitués (avant de rentrer) si il y a moyens de trouver des
taz à l'intérieur. On nous répond que c'est peu probable mais que plus haut, à l'entrée du pont, on peut trouver ce genre de choses.
4h30 :
Après avoir demandé à plusieurs personnes, nous finissons par acheter un demi gramme de
MDMA.
Et nous nous posons aux bords de quais peu éclairés pour préparer des traces de la manière la moins discrète et la plus ghetto que j'ai pu voire :
J'ai donc séparé le demi gramme en deux après l'avoir réduit en poudre la plus fine possible, tout cela sur une boite en plastique de la taille de ma main, à la faible lumière d'un vieux lampadaire parisien.
Je
sniff la trace en entière et mon pote (bien plus
rdr que moi) n'en prend que la moitié.
Petit pause pour préciser que je me rend bien compte de l'absurdité de mon geste. Je connaissais les dosages
RDR pour des
taz et j'en avais toujours prit des demi. Mais je ne connaissais pas bien les dosages de ces
taz en
MDMA et dans ma tête mon demi gramme était comme un
taz et donc j'ai trouvé normal de le séparer en deux.
4h45 :
Au bout de quelques minutes, je commence à avoir la bouche et le nez complêtement asséchés, je me sens chaud et assoiffé, et je suis de plus en plus agité (comme une espèce de crise d'angoisse pour ceux qui connaissent).
Je me dis alors que la priorité est de trouver de l'eau : je me dirige donc pour voir le type qui nous a vendu le demi gramme, qui n'en a pas. Puis je redescends vers l'entrée du club et je demande à un vigile si il n'a pas de l'eau.
Il me demande si j'ai prit de la drogue, ce à quoi je répond après avoir hésité un peu. Puis celui-ci me tend une petite bouteille d'eau et me dit "garde-la". (Encore merci à lui).
5h :
Je bois la moitié de a bouteille et je crache de l'eau par le nez car celui-ci me brule. C'est là ou je me rend compte de mon erreur : je me suis rappellé des dosages des
taz en
MDMA et que je venais de sniffer l'équivalent d'un
taz très fort, entier, en une seule trace !
Je commence à paniquer, je prie pour ne pas tomber raide mort. Je tente de garder mon calme pour ne pas effrayer mon pote et je lance un simple "j'y ais ptet été un peu fort" (nottez l'euphémisme).
Comme je connais un peu les crises d'angoisses, je me rassure en me disant que je suis en lieu publique et qu'en cas de problème, je serai vite amené à l'hosto, toussa toussa...
5h25 :
Je commence à me calmer, je respire profondément en marchant lentement. Lorsque soudain...
Je me sens léger, très léger. Je me dis que ce n'était qu'une simple monté un peu dure, oubliant complêtement tous les risques lié à la grosse dose que je venais de prendre.
A ce moment je me mets à marcher le long de la seine, mon pote me suis à me demandant : "Mais on va où là ?"
Je lui répond simplement "t'inquiète". Je suis en mode automatique, mes jambes marchent sans que je n'y fasse attention, je sens cet endroit famillier très différent de d'habitude : il est plus coloré, l'atmosphère y est plus légère et ressemble plus à un grand terrain de jeu.
6h :
Nous arrivons non loin de chez mon pote qui propose de se poser chez lui. On s'installe alors et on met de la musique. Tout et n'importe quoi, tous nous paraît beau et motivant. J'apprécie écouter de la musique "normale" en étant défoncé (genre chanson française, musique du monde), ça me paraît à la fois famillier et nouveau, comme revivre une nouvelle fois la découverte d'un musique qu'on adore.
7h :
On se décider à sortir pour voir le lever du soleil dans un grand parc proche de chez lui.
Le parc est en contrebas de la rue, il faut passer sous un pont, puis on accède à une allée fleurie toute en longueur sur quelques centaines de mêtres.
Mais en passant sous le pont nous nous arrêtons, des sans-abris étaient en train de dormir, le long des murs. Nous décidons alors d'avance discrètement pour ne pas les réveiller, jusqu'à ce que nous nous rendions compte...
Que ce n'était que des rochers. Des décorations sous un pont pourtant bien éclairé.
Je me suis rendu compte que j'avais des hallucinations sous
MDMA : je ne pensais pas que c'était possible, enfin pas à ce point !
7h30 :
Nous arrivons au milieu du parc où une passerelle passe au dessu d'une grande étendue d'herbe.
Mon pote était tellement défoncé qu'il pensait réellement être au dessus de l'eau, il croyait que cette étendue d'herbe était un lac.
Nous commençons alors à nous dire que tous les problèmes ne sont pas si grave, que tout peut se régler et que le plus important est de kiffer sa vie, si courte puisse-t-elle être. Enfin tout ce qu'on dit dans cette situation quoi ^^
8h :
Nous nous mettons sur le retours, le trip est moins hallucinatoire, plus lucide, juste euphorique.
J'admire les plantes du parc fleuri, je les sens, elle sentent vachement bon.
Puis nous arrivons dans un amphithéatre ou un jardinier est en train de souffler les feuilles mortes au sol. Nous l'observons un long moment, explosés de rire en imaginant que nous sommes un publique d'un pièce tragique et que cet homme est l'unique acteur et que son seul rôle est de souffler des feuilles mortes.
8h30 :
Avant de rentrer, je suis pris d'une idée : je dis à mon pote que la dernière fois que j'ai eut une
descente un peut dure, un ami m'avait conseillé de manger des bananes.
Du coup on s'est rendu au supermarché (encore complêtment défoncés), nous avons acheté du PQ et un régime de bananes (et là je vous laisse deviner l'air ahuri de la caissière).
9h :
Nous arrivons chez mon pote, la
descente commence à se faire sentir quand nous nous posons.
En fait elle arrive très vite, ce qui est normal vu le mode de prise.
Du coup on se met à écouter de la musique posée.
Puis je sens une énorme fatigue, envie de rien, juste de dormir. Même pas envie de reprendre de la
MD (pas étonnant).
9h30 :
Je tente de dormir, en vain, je me retourne, je parle avec mon pote.
Cette impression d'avoir besoin de someil mais de ne pas pouvoir, le cerveau encore agité, nerveux.
11h :
J'arrive enfin à m'endormir.
...
Au bout de ce qui me semble un éternité je me réveille, durement. Je me dis que j'ai dû dormir plusieurs heures. En réalité mon pote me dit qu'il n'est que midi... Dur.
FIN
Voilà pour ce
TR un peu long mais pour une expérience qui m'aura apprit beaucoup. Pour moi cela reste un bon souvenir, mais que je ne compte pas retenter (du moins pas à ce genre de dose et pas en fin de soirée, bourré et fatigué car la semaine à été dure).
Aujourd'hui je sépare mes expériences drogues des soirées alcoolisées pour ce genre de raisons. L'
alcool ça rend pas
RDR du tout !! Et surtout la
descente est toujours
beaucoup plus dure avec une gueule de bois. Et enfin l'
alcool est rarement un bon mélange avec les drogues : au mieux ça les rend moins intéressantes (je pense aux
champis) et au pire ça les rend plus dangereuses.
Enjoy.