[ Gérer sa consommation ]

Est-il illusoir de vouloir gérer ma consommation de cannabis ?

Bonjour,

Je viens de m'inscrire. J'ai 39 ans.

J'ai fumé des clopes de 17 à 24 ans, puis de 30 à 35. J'ai arrêté 4/5 mois il y a un an... et j'ai re-arrêté depuis une semaine. Je vappe du 100% glycerine sans nicotine.

Fumeur de cannabis depuis 17 ans. J'ai arrêté d'en fumer 4/5 mois il y a un an. Je le vappais avec une magic flying box. J'ai re-arrêté depuis une semaine.

Buveur d'alcool quand je fais un sevrage au tabac (pas de substitut tabagique, convaincu par Allen Carr). Je repicole depuis une semaine.


Je me considère comme un fumeur de joint. Mes amis, très souvent fumeurs eux-mêmes, me voient comme ça également. J'ai toujours consommé le cannabis avec du tabac. Quand j'ai arrêté de fumer du tabac entre 25 et 30 ans, j'étais encore dépendant à la nicotine car je fumais quotidiennement 2 joints avec tabac le soir uniquement. Mais zero clopes pendant des années.

C'est seulement l'année dernière que j'ai vraiment réussi à arrêter la nicotine pendant 4/5 mois. Après 3 semaines de sevrage complet (où j'avais pas mal picolé), j'avais repris le cannabis mais en le vappant avec une Magic flying box.


C'est différent pour tout le monde, mais dans mon esprit, les choses sont comme ceci :

- Le cannabis : j'aime l'effet High, j'aime l'effet Sédatif qui te calme après une journée stressante, j'aime l'effet scotchant qui me fait prendre du plaisir pendant des heures quand je fais des exercices purement techniques avec mon instrument de musique
- Le tabac : c'est mal, ça ne sert à rien, c'est dégueu, c'est dangereux : A bannir
- L'alcool : J'aime la montée. Mais j'aime pas la descente (ou alors en mode sieste). Je crois que c'est pire que le cannabis en terme de dangerosité car une fois accro, ça a l'air compliqué d'en revenir. Je pense que j'ai une certaine facilité à être accro (à une meuf, à une activité, à un peu tout en fait. Dès que je pratique quelque chose, je le pratique avec excès).


Cette semaine, me suis encore servi de l'alcool pour me sevrer au tabac (et surtout, je crois, à la nicotine qu'il contient). Mais je me méfie beaucoup de l'alcool. Je préfère refumer des petards que devenir accro à l'alcool.

L'année dernière, quand j'ai repris mes habitudes de fumeur de joints, je m'étais dit "bon je picole trop ça va mal finir, autant reprendre juste petit bédo le soir, ce sera plus sain". 3 semaines après je fumais 10 joints par jour.

Autre aspect qui m'a fait replonger dans la fumée, quand je vappe de la weed, j'ai pas mal d'aphtes, de boutons dans le nez. Parfois, j'ai l'impression que ça me grille le bout de l'interieur du nez. Il n'y a pas de possibilité de limiter la chaleur de la chambre sur le magic flying box... j'ai tendance à abuser. Et à pas assez nettoyer la MFB.


Voila pour l'aspect "prod". Sur l'aspect psychologique :

Mon grand père maternel est mort d'un cancer à 55 ans (au foi je crois, un truc comme ça). Il ne fumait pas, buvait peu à ma connaissance.
Ma mère est morte d'un cancer au cerveau à 65 ans. Elle ne fumait pas et avait une vie très très saine. Sport. Légumes glyphosatés. (Pour moi son cancer vient de cette connerie de conseil de faire manger 7 fruits et legumes aux pesticides par jour aux gens.)

Cela ne me motive pas des masses à tout arrêter et mener une vie de nonne. Même si j'arrête tout il y a des chances que je fasse un cancer comme les autres de toute façons. Je peux pas trop tabler sur une fin de vie à 95 piges.

Ma mère est morte il y a trois ans et j'ai eu deux enfants depuis. Et ça, ça change tout car j'aimerai bien voir comment ça va pousser. :-)


Du coup, je suis dans une logique de prévention des risques.

Quand on a fumé 22 ans comme moi, "limiter les risques" c'est "arrêter de fumer", j'en suis convaincu. J'aimerai me limiter à un joint semaine, mais je sais très bien que j'en suis incapable.

Par contre pendant 5 mois, l'année dernière, j'avais de la bonne beuh, et je ne la fumais pas. Je ne m'en pensais pas capable et pourtant... ça allait. Vaper me suffit. Même si j'en avais envie et que j'ai fini par craquer une fois puis deux puis retour à la case départ. Je crois que c'est la nicotine qui me fait péter les plombs.

Dès que je refume cannabis + tabac nicotiné : C'est Trainspotting. Ca me défonce litteralement. Gros trip. Et j'aime bien cet enorme high de canna quand je reprends après des semaines d'arrêt. Malheureusement.

Ensuite, le lendemain, je ne suis plus le même. La nicotine m'appele. "Allez, t'as fumé hier une demi clope, dans ton stick; tu peux bien refumer un petit stick aujourd'hui. Tu re-arrêteras demain".

L'année dernière je faisais ce genre de planning :
- Lundi : Rien
- Mardi : Vapping de beuh
- Mercredi : 50cl de vin blanc
- Jeudi : Rien
- Vendredi : Vapping de beuh
- Samedi : Soirée avec mes potes fumeurs où je ne fais que boire (et eux essaient de me faire tomber)
- Dimanche : Vapping de beuh

Ca c'est le genre de programme que je pense être capable de "tenir". Je l'ai fait pendant des semaines, je dois pouvoir le faire sur toute une vie, non ?

Voila si tu t'es tapé tout ce pavé, ton avis m'intéresse. Penses-tu qu'une telle consommation est tenable. Est-ce que vous avez des conseils ?


Ah oui, pour info, voici ce qu'il s'est passé pendant ma semaine de sevrage :
Dimanche soir : Derniers Spliffs
Lundi : Taf sans problème ; 4/5 bieres le soir, dodo à 21h bourré
Mardi : Taf sans problème ; Rien => Grosse crise d'angoisse (je vais echouer, je vais mourir et laisser mes gosses sans père ; ma femme qui m'a trouvé irritable et desagréable cette semaine en a rien à foutre elle prefere que je crève, elle ne me soutient pas, evidemment que je suis irritable elle est con ou quoi". Je n'ai pas craqué et ma compagne (qui n'est pas con, mais qui n'a jamais été dépendante à quoi que ce soit) s'est aperçu à 3h du matin que je ne dormais pas et que ça n'allait pas. Elle m'a reconforté et calmé, j'ai pu m'endormir.
Mercredi : Taf sans problème ; Une bouteille de blanc tout seul entre 20h et minuit
Jeudi soir : Taf sans problème ; Rien (mais alors qu'est ce que je tapote sur mon clavier et qu'est-ce que je n'ai pas sommeil !)


Est-ce que tout ça semble illusoir ? Je sais bien que je me mens à moi-même mais je ne sais pas vraiment quand... Vous avez l'impression que je suis sur la bonne voie en me lisant où que je me mens à moi-même avant de recraquer comme à chaque fois. (je vous ai epargné plusieurs arrêt ; j'ai fait 4 sevrage nicotinique en 2018 ! 3jrs, 4jrs, et je craque)


Questions subsidiaires.
Est-ce que le CBD pourrait m'aider ? Ca m'aiderait à dormir ?
Est-ce que vous avez testé le greengo ? Cela me permettrai peut être de fumer un joint unique en fin de semaine ?

Merci à tous !