Tentative de sevrage

Publié par ,
2444 vues, 8 réponses
Eikla femme
Nouveau membre
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 30 Sep 2018
4 messages
Bonsoir, comme je l'ai mis dans un post de présentation, je suis une femme de 30 ans, mariée 2 enfants, maman au foyer pour le moment.

J'ai fait du sport intensif pendant pas mal d'années jusqu'à ce qu'on me trouve de l'arthrose il y environ 5 ans, suite à des analyses à cause de douleurs.

Suite à ces douleurs j'ai eu des prescriptions de paracétamol codéiné, au début je les prenais correctement, mais j'en suis venue à les prendre à heures fixes et plus forcément a cause de mes douleurs articulaires. J'ai arrêté totalement pour ma seconde grossesse, j'ai recommencé un traitement de paracétamol seul et ensuite paracétamol codéiné.

Ça fait donc environ 2 ans que je prends 6-8 comprimés par jour, j'ai fait une analyse de sang l'an dernier il n'y avait rien de spécial niveau foie et rein.
J'ai fait 2 tentatives de sevrage avec des paliers, que j'ai foiré ?

Aujourd'hui j'en ai marre d'aller chercher mes prescriptions, avec ces pharmaciens qui me regardent de travers, j'aimerais retrouver ma vie sans médocs, sans penser si j'en ai encore etc, je me sens enfermée là dedans.


J'ai envie de tenter un sevrage brutal, pensez vous que c'est faisable sans trop morfler vu que j'en prends depuis un moment?
Y a t-il des compléments alimentaires que je puisse prendre pour limiter un peu les symptômes?

En tout cas merci pour vos réponses?

Hors ligne

 

avatar
Nimlo homme
Je suis un poisson
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 12 Apr 2018
78 messages
Je pense que faire un arrêt brutal est envisageable si tu veut vraimment arrêter la codeine !

Si tu ne tiens pas il y a une méthode plus douce : aller voir un addictologue et lui demander de l'aide et lui demander comment arreter doucement ton addiction !

N'étant pas un professionel je ne peut pas te donner de meilleur conseils mais surtout force et courage super

drogue-peace

Bien à vous

Hors ligne

 

avatar
Agartha homme
Modérateur
France
champi vert18champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 27 Oct 2016
2066 messages
Blogs
Salut Eikla et bienvenue ici,


Tu prends 6-8 comprimés de paracétamol codéiné, mais lesquels? Des 500/30?


Tu peux expliquer ton servage avec des paliers? Tu t'y étais prise comment? Il faut se dire qu'un sevrage dégressif (si c'est bien ce dont tu parles quand tu dis sevrage "avec des paliers"), ça doit vraiment être dégressif. On peut par exemple préconiser 10% de baisse du produit par semaine par rapport au précédent dosage.

Si on met ça pour tes doses;

on dira 8x30mg de codé/jour, soit 240mg par exemple

première semaine: 216mg
deuxième semaine: 216/10= 21.6. Puis 216-21.6 =~ 195 mg
troisième semaine: 195/10 = 19.5. Puis 195-19.5 =~ 175.5 mg

etc etc...

si t'y es allée trop vite avec ton sevrage dégressif (comme pas mal de monde), ça me paraît pas invraisemblable que ça ait loupé. (Pas besoin de se culpabiliser par rapport à ça wink )

Aujourd'hui j'en ai marre d'aller chercher mes prescriptions, avec ces pharmaciens qui me regardent de travers, j'aimerais retrouver ma vie sans médocs, sans penser si j'en ai encore etc, je me sens enfermée là dedans.

C'est compréhensible. Ca arrive à tout le monde de se sentir enfermé à un moment ou à un autre, pour une raison x ou y, t'es clairement pas la seule vis-à-vis de ça^^

J'ai envie de tenter un sevrage brutal, pensez vous que c'est faisable sans trop morfler vu que j'en prends depuis un moment?

Alors c'est pas pour te faire peur, et je prétends pas savoir comment ton corps va réagir à un potentiel sevrage brutal, mais, dans la très grande majorité des cas (j'ai lu 95%, mais sans sources à l'appui, j'te dirais de pas prendre ce nombre pour argent comptant, c'est juste indicatif), un sevrage brutal amène à des douleurs, désagréments physiques/mental en tout genre, mal-être et surtout, rechute.

Ca peut justement être évité par un sevrage progressif. Bien sûr, ça prend du temps...
Tu as mis des années à développer ton addiction, ça serait trop simple si ton corps pouvait se passer d'une telle molécule en 2 jours :p (mais ça serait cool)

moi je pense que tu vas morfler si tu fais un sevrage brute comme ça, est-ce que ça te paraîtrait envisageable de consulter un CSAPA par exemple et de prendre contact avec un addictologue? Ce sont des personnes formées aux addictions, et ceux qui pourront te fournir les meilleures réponses possibles selon moi

Y a t-il des compléments alimentaires que je puisse prendre pour limiter un peu les symptômes?

j'en ai aucune idée, j'ai jamais pris d'opi donc je me suis jamais trop intéressé à de potentiels compléments alimentaires


Bonne soirée


lost inside the black hole
dropping down the edge
fade away in shadow
is this where it ends?

Hors ligne

 

avatar
Shaolin femme
Modératrice à la retraite
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 20 Sep 2009
3454 messages
Que tu décides de faire un sevrage brutal ou un sevrage dégressif, il serait vraiment préférable que tu sois suivie par un csapa.
Ils ne te donneront pas de traitement de substitution ou tout autre médoc sans ton accord, sois tranquille!
Par contre, ça te fera du bien de parler avec des gens plus compréhensifs que les pharmaciens qui te regardent de travers... Et de poser les choses, en fonction de toi, de ta vie de famille...

Un sevrage brutal, faut bien peser le pour et le contre. Pour être maman comme toi (et je n'en ai qu'une!), j'ai très vite abandonnée l'idée du sevrage brutal, car rien que mes trop grosses diminutions avaient des répercutions sur ma vie de famille.
A moins que ton homme soit ok pour gérer si besoin pendant cette période? Pourquoi pas...
Mais les sevrages brutaux entraînent bien souvent des rechutes toutes aussi brutales.

Je suis d'accord avec Agartha, tu ne vas pas te défaire comme ça d'une molécule que tu consommes depuis tant d'années.
Tu as tout à fait le droit de vouloir essayer, mais si c'est le cas, ne le fais pas seule, c'est dangereux.

Tu as déjà rencontré un addicto pour tes consommations?

Faut rien regretter... Revendique tes conneries, elles sont à  toi. Et surtout, vis à  fond! On vieillit bien trop vite. La sagesse, ça sera pour quand on sera dans le trou.        Jacques Brel

Hors ligne

 

Eikla femme
Nouveau membre
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 30 Sep 2018
4 messages
Alors je n'ai jamais rencontré d'addictologues mais je m'étais renseigné l'an dernier, il y a un centre pas loin de chez moi.
Je sais que ce sont des personnes formées mais j'éprouve un espèce de sentiment de honte par rapport à parler de ça, rien qu'imaginer la scène (oui c'est mal lol) ça me fait stresser...mais vous avez raison, je vais les contacter dès la semaine prochaine

Agartha effectivement j'y suis allée trop vite si je me souviens bien j'avais réduit de moitié en 2-3j et arrêté totalement en un peu plus qu'une semaine, avec le recul ça paraît super rapide oui

Les comprimés que je prends c'est 400mg paracétamol/30 codéine.

J'avais fait un sevrage brutal quand j'attendais mon fils et mon mari n'a pas été compréhensif du tout, c'était dur physiquement et mentalement ("c'est bien fait" il m'avait dit haha) du coup je compte pas sur lui là...

Hors ligne

 

avatar
Shaolin femme
Modératrice à la retraite
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 20 Sep 2009
3454 messages
Bah dis lui bien à ton homme que tu aurais pu faire une fausse couche en arrêtant brutalement comme ça!! Et que ton fils a dû bien douillé lui aussi, autant que toi.
Attention, je ne dis surtout pas ça pour te culpabiliser, au contraire, tu n'as vraiment pas été aidée ni épaulée sur ce coup là! (médecin, conjoint)
Je ne sais pas comment tu as fais pour arrêter comme ça, en étant enceinte en plus. Ma pauvre, vous avez dû souffrir tous les deux!
Sympa le conjoint...

Pour le csapa, ne t'inquiète pas, ce n'est pas là bas (normalement) qu'on te jettera la pierre par rapport à tes consos.
Et il n'y a pas de honte à avoir wink

Faut rien regretter... Revendique tes conneries, elles sont à  toi. Et surtout, vis à  fond! On vieillit bien trop vite. La sagesse, ça sera pour quand on sera dans le trou.        Jacques Brel

Hors ligne

 

Eikla femme
Nouveau membre
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 30 Sep 2018
4 messages
Et oui malheureusement j'ai appris tous ces risques qu'après
On s'est bien pris la tête à l'époque hmm du coup j'ai pas vraiment envie de lui en parler une nouvelle fois.. mais bon c'est comme ça, j'ai préféré poster ici en étant presque sûre que personne ne sera dans le jugement

Ok pour le csapa on verra bien wink

Hors ligne

 

avatar
prescripteur homme
Modérateur
champi vert85champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 22 Feb 2008
12197 messages
Blogs
Oui le sevrage brutal est douloureux et, en plus, souvent inefficace (sur le moment, ou plus tard  par un effet de craving qui encourage la reprise).
Donc essaie de baisser par exemple d'un comprimé toutes les 3 semaines. Et l'aide d'un CSAPA va te booster. Ils ont l'habitude de traiter les dépendances et les addictions, donc n'aie pas peur d'un jugement négatif.

Il y a un psychowiki sur le sujet

https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … u_tramadol


Mais aussi ce qui me parait important est d'etre suivie sur le plan rhumatologique pour etre en compétence de calmer les douleurs si elles reviennent à un moment ou à un autre par des moyens autres que les opiacés.
Attention aussi aux anti-inflammatoires qui ont des effets secondaires et qui ne doivent pas être pris de façon non régulée.
Je pense surtout à de la physiotherapie, exercice physique contrôlé  ou autres. Par exemple  la marche est un des meilleurs moyens de traiter l'arthrose du genou.

Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

Hors ligne

 

avatar
Lilas24 femme
Bavarde
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 31 Jul 2017
344 messages
Bonjour,

Comme d'autres, je te conseille le suivi en CSAPA. Personnellement, j'ai fait un sevrage dégressif, d'autres font un TSO (traitement substitutif), quant à l'arrêt brutal, si tu travailles et que tu as une vie de famille, il vaut mieux oublier.

Je ne vais pas te dire qu'un sevrage dégressif c'est ultra facile comme on peut lire ça et là mais avec un CSPA c'est parfaitement gérable si tu veux vraiment arrêter et que tu ne souffres pas trop du craving, c'est à dire la folle envie de prendre plus de codéine pour retrouver ses effets.

De ce que tu décris, tu parais être sur une accoutumance liée à une longue prise plus que sur un détournement avec recherche d'effets autres (plaisir, sommeil cotonneux....). Je pense que tu pourrais parfaitement suivre un sevrage dégressif dans lequel la patience et la régularité sont les maitres mots. On retire un peu, on attend une quinzaine de jours, même si au début il n'y a pas de manque physique. Dès que le manque physique pointe son nez, on fait le dos rond si c'est un peu fort (ça a été mon cas, d'énormes impatiences, une tension physique et nerveuse, de l'insomnie) et on se fait éventuellement aider par son addicto pour passer ces caps. Il se peut qu'à un moment donné certaines manifestations soient durables, c'est que le cerveau met du temps à lâcher prise mais bien suivie, tu vas gérer ça, tu verras.

Si tu le peux, tente donc d'aller en addicto qui saura te proposer une solution adaptée à ta consommation et à ta personnalité. Bon courage.

Hors ligne

 


Remonter


Pour répondre à cette discussion, vous devez vous inscrire

Sujets similaires dans les forums, psychowiki et QuizzZ

logo Psychoactif
[ Forum ] Expériences - Trip report, Tentative de cold extraction
par BondedByTrash, dernier post 19 novembre 2022 par CaptainCrox'
  1
logo Psychoactif
[ Forum ] Arrêt & Sevrage - Durée sevrage codéine/Tramadol? Incidence d’une conso pendant le sevrage?
par gimmeice, dernier post 22 juillet 2022 par gimmeice
  4
logo Psychoactif   [ PsychoWIKI ] PAWS, le syndrome prolongé de sevrage

Pied de page des forums