Est-ce normal ?

Publié par ,
2943 vues, 3 réponses
avatar
Kinozore homme
Nouveau Psycho
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 15 Jun 2017
88 messages
Bonjour,

Ça fait maintenant déjà 11 mois que je consomme du lorazépam (temesta) 2,5mg
que je prends de manière instable.
Sur l'ordonnance il est marqué à chaque fois : 1 le matin, 1 le midi, et 1 le soir.

Mon centre de médico-psychologie est tellement long pour les rdv sachant que j'ai du voir mon infirmière deux trois fois avant de pouvoir avoir un rdv avec un pro... Mon généraliste me voit toute les 3 semaines....

Sauf qu'avec l'habitude, le temps qui passe et la dépendance qui s'est bien installé je me sens obligé d'en prendre par deux le matin quand je me réveil de mauvaise humeur
ou par exemple deux le soir mais vraiment juuuuste avant d'aller dormir.               
J'ai remarqué qu'au réveil je me sentais motivé.

Cette molécule me réveille, me donne de l'énergie, me rend lucide.
Si j'en prends 2 par exemple 1h avant d'aller dormir je vais pas vouloir aller dormir je vais préférer m'occuper l'esprit et profiter du fait que je me sente moi même.

j'en prends un parfois l'après midi aussi. Après en avoir prit deux le matin, ou deux le soir et que je me réveil bien.

Car quand je me réveille de bonne humeur, j'ai plus tendance à en prendre un seul mais je serais plus susceptible dans prendre un autre l'après midi et deux le soir.

J'ai donc une consommation qui va varie entre 4 et 5 cachets par jour. Ce qui fait du 12,5 - 10 mg par jour.

Le truc c'est que j'ai comparé avec d'autres molécules comme le prazépam, le diazépam, et l'alprazolam et je me rends compte que ma dose journalière est assez élevé... Le sevrage me fait peur sur la durée, je suis quelqu'un d'impatient... et ma méthode préféré pour toute autre addiction c'est l'bon vieux cold turkey (pour le cannabis je peux faire sa quand ça empiète trop sur ma vie)

Les autres molécules n'ont rien avoir avec le témesta en terme d'effet. Au contraire ils me font tout l'inverse : je deviens une loque, je me sens très très fatigué, et le réveil et vraiment très compliqué.
L'humeur n'est plus présente du tout là...
Le Témesta ne m'a jamais fait sa... du moins concernant l'effet de somnolence.

Je souhaite commencer un sevrage progressif et je vois un psychiatre ou addictologue le 31 janvier, je sais pas vraiment mais je souhaite effectuer un sevrage uniquement sur du témesta, si il faut couper le cachet au milimètre je le ferais, et déjà pouvoir passer sur du 1mg serait une victoire pour moi...

Mais je veux arrêter de dépendre de ce produit car quand l'effet de manque arrive, c'est tout mon psychisme qu'est altéré et c'est déprimant. Mon humeur redescend à pique, j'ai beaucoup de mal à me concentrer et à me sentir moi même. Je me sens complètement indifférent et même parfois bizarre au yeux des autres, donc je veux éviter a tout prix les conversations ou le fait de voir quelqu'un en tête à tête, c'est la paranooooïa, je veux m'isoler, et surtout je me sens fatigué, je dors mal je me réveil souvent la nuit sans compter les cauchemars que j'ai déjà pu faire...

C'est pire que l'héro ce truc j'vous jure jamais de la vie j'aurai du commencer c'est plus une béquille a l'heure d'aujourd'hui mais un cactus que je tiens fermement pour continuer à vivre et à assumer mes responsabilités.

Le plus gros effet constaté lors de manque c'est une dépersonnalisation, j'arrive plus a m'exprimer correctement, il m'arrive de bégayer ou d'avoir des distorsions mentales. J'me mets des pression terrible pour des choses bête et ma confiance en moi est réduite à néant.

Je vais pas m'étaler mais voilà je voulais savoir si c'est normal que cette molécule dont j'me suis bien habitué au bout de 11 mois me fait des effets tel qu'elle me réveille (et non m'endorme), qu'elle me rende lucide, qu'elle me donne confiance en moi ? 

Limite c'est c'est de la coc que j'prends ces cachets alors que c'est censé endormir
(moi ça me va très bien perso car je peux trouver le sommeil avec un tout petit stick avant de dormir mais léger).

Cordialement. Et si quelqu'un est comme moi faite moi signe que je me sente pas seul
en me renseignant je pense que ce sont des effets paradoxes avec l'habitude...

Rien ne se perd / Rien ne se crée
Tout se transforme
----------------------
La pensée crée la réalité

Hors ligne

 

avatar
Mecrupulent homme
Metalized Benzohead
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 28 Oct 2017
316 messages
Blogs
Salut,

Au début de ton post tu dis que le lorazépam te convient plutôt bien, et ensuite que c'est l'enfer et que les effets sont "inversés" ; est-ce que ce changement correspond à, genre, un événement particulier, une nouvelle molécule dans ton TTT etc ? Quand tu dis que ça te donne confiance en mode CC, c'est pitet la déshinibition ? thinking
Après y'a aussi la tolérance, si ça a été très progressif ça peut être juste ça.

Quand tu dis que les autres molécules ne te font pas cet effet positif, tu parles des autres benzos ou tu as d'autres choses en tête ? C'est étrange que si tu parles de benzos le fossé soit si large, après chacun réagit différemment bien sûr je ne mets pas du tout ta parole en doute smile.

Rapport au sevrage, le lorazépam a une demi-vie relativement longue (enfin ses métabolites) donc j'imagine que c'est envisageable de faire un sevrage sans autre molécule, même si souvent on préfère le prazémam ou le diazépam. Par contre le cold turkey je dirais oublie, depuis 11 mois et avec ces doses sur la fin c'est un coup à finir sur le sol en convulsant fache-non-non

Stay safe

Mecru punk1

... mais ce n'est que mon avis, on peut en discuter ! :-)

"Sometimes love, Sometimes sadness of things" Behemoth - As Above So Below

Hors ligne

 

avatar
Kinozore homme
Nouveau Psycho
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 15 Jun 2017
88 messages
Yo, merci pour d'avoir pris le temps de lire mon pavé mdr ;

En fait quand j'ai commencé le traitement comme je disais, c'était une renaissance.

Ayant jamais touché a cette molécule, quand j'ai commencé à en prendre, les effets n'étaient pas comme ceux des autres molécules telles que le diazépam, le prazépam, ou même l'alprazolam.

L'effet du Lorazépam était une sorte d'éveil en moi. Comme si quand j'étais sous cachet, je devenais réellement moi même. Ma vraie personnalité, celle que j'apprécie. Et cela doit venir de la désinhibition en effet car je suis de nature timide, calme et réservé. Les autres BZD ne me désinhibent pas, non ils me font juste dormir avec une sensation de tête dans lgaz violent le matin.

J'suis souvent très indifférent face aux gens que je connais pas que je me dois de côtoyer par le travail ou autre. J'arrive pas à être "dans l'ambiance" et c'est comme si j'étais un peu détaché de la réalité...
En fait c'est assez paradoxal mais ce qui m'angoisse c'est de dépendre de ces cachets pour pouvoir être moi même. Je suis censé être moi même naturellement.

Et je culpabilise énormément sur le fait d'avoir commencé ces cachets car c'est un bien pour un GROS MAL à la fin. Car sans cachets je suis même plus du type réservé ou timide, mais pire qu'avant ! Je suis anti-social, je veux voir personne, je veux m'isoler, et j'ai des pressions de vie vraiment grosse pour très peu.

Sinon oui, je parle bien des autres benzo. Après j'ai pas essayé tous les benzo qui existent non plus. Mais le Lorazépam agit sur mon système comme étant un produit qui me rend lucide, qui me boost, qui me motive.

Pour conclure, sur ta réponse : Hier le Témesta a changé ma vie positivement.
Mais aujourd'hui à cause de l'accoutumance, la tolérance, l'habitude, et la dépendance ben c'est devenu un enfer.
Je désire sincèrement retrouver la vie que j'avais avant et pouvoir soigner mes anxiétés par des voies plus naturelles comme l'homéopathie, la méditation, et les énergies positives. J'aime la vie, la nature, j'suis un peu dans la philosophie de l'animisme, hindouisme, bouddhisme... Mais franchement quand je suis en état de manque plus rien du tout me passionne, ou m'attire....

Mon souhait n'est pas d'en prendre jusqu'à la fin de mes jours... Me dire sa me donne envie de chialer.
Mon souhait c'est de me sevrer progressivement évidemment car oui, le cold turkey n'est pas a envisagé : J'ai déjà essayé honnêtement j'ai tenu 3 jours. Ces 3 jours étaient très très dur. A un point qu'à la fin je bégayais pour parler..... J'avais des distorsions mentales, et même mes mimiques sur mon visage bougeaient tout seul c'est vraiment désagréable de ne plus avoir le contrôle.. Genre comme si la personne en face de moi connaissait savait à quoi je pensais fin la parano aussi....

Bref une pression de fou. Niveau convulsion c'est vrai que j'en ai jamais eu, mais parfois quand j'en prends pas avant de dormir, ben le matin quand je m'étire les jambes elles ont tendance a convulser mais ça reste contrôlable....

J'garde en tête, qu'un jour, je serais délivré de ce vice, de cette drogue.. Et que je retrouverais la vie que j'avais avant.

Mais est-ce que toi aussi t'as cette sensation qu'un benzo te réveille alors qu'à la base c'est censé faire somnoler ? ou d'autres si vous êtes comme moi manifestez vous tongue

Rien ne se perd / Rien ne se crée
Tout se transforme
----------------------
La pensée crée la réalité

Hors ligne

 

avatar
Mecrupulent homme
Metalized Benzohead
France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 28 Oct 2017
316 messages
Blogs
Pas que la benzo stimule au lieu de sédater, mais clairement ne plus être soi-même sans produit, ne plus avoir envie de rien etc, ça oui complètement.

Si j'ai lu ton "pavé" (quand c'est bien écrit ce n'est jamais désagréable à lire smile) et essayé d'y apporter une réponse, c'est parce que justement je pense savoir ce que tu ressens, comme je le disais on a l'air d'être assez pareils au niveau de nos troubles, et ton second message me donne encore plus cette impression :).
Ouais les benzos c'est de la merde au final, mais on continue à en prendre encore et toujours... J'espère aussi en arriver à la non-dépendance un jour mais j'ai arrêté tout le reste à part la fume ces derniers mois donc c'est pas pour tout de suite.

Le problème des benzos c'est que c'est strictement symptomatique, ça n'agit pas sur le fond du problème, qu'il soit traumatique ou lié à un déséquilibre chimique du cerveau (ou les deux enfin bref je fais le malin mais j'en sais rien). Alors les thérapies non-médicamenteuses sont à privilégier, mais il ne faut pas négliger l'intérêt des AD non plus ; là je parle pour moi, la miansérine (que j'étais plus que réticent à prendre, les AD me font peur) m'a vraiment permis de redevenir -à peu près

Kinozore a écrit

réellement moi même. Ma vraie personnalité, celle que j'apprécie.

Alors parles-en à ton doc éventuellement, c'est pas un truc à commencer non plus si on peut éviter y'a quand même une certaine forme de sevrage à la fin apparemment.
Edit : en plus chacun réagit différemment, surtout en ce qui concerne les AD.

Bon courage, compagnon d'infortune salut

Et tiens-nous au jus !

Mecru punk1

Dernière modification par Mecrupulent (17 janvier 2019 à  23:21)


... mais ce n'est que mon avis, on peut en discuter ! :-)

"Sometimes love, Sometimes sadness of things" Behemoth - As Above So Below

Hors ligne

 


Remonter


Pour répondre à cette discussion, vous devez vous inscrire

Pied de page des forums