[ Loprazolam (Havlane) ]

Mélange et tristesse, sans angoisses mais avec un sentiment d'urgence

Je prends 1 Valium le matin avec deux antidépresseurs et un anxiolitiques qui n'est pas un BZD. Ça me fait rien (enfin, je ne ressens rien).
Il n'y a pas un médicament qui efface la tristesse ? Sinon, ça ne me dérange pas de me shooter au Valium, du moment que je ne suis plus triste ni apeuré.
Pour l'instant, je m'en tiens à l'ordonnance

Le seul truc qui m'aide vraiment, c'est le cannabis. Mais que quand je commence j'arrive plus à m'arrêter, j'ai eu des accès de paranoïa donc adieu beuh

Sinon, je ne sais pas pourquoi je raconte ça.

Tu as totalement raison.
J'ai passé octobre et novembre en clinique psy. Ce qui m'a le plus aidé a été la relaxation. (je vois un psy spécialiste en TCC demain).
J'ai beaucoup apprécié faire 10-15 minutes de yoga le matin.
Mais tu sais le pire ? Je n'arrive pas à me lever 15 minutes avant. Impossible, et pourtant, j'ai 3 réveils.
J'ai des centres d'intérêt (maquette, broderie) mais en ce  moment je n'ai envie de rien. Bon, on est en février, et avec novembre, ce sont pour moi les pires mois de l'année.

De toutes façons, j'ai besoin de medication. Mais quand j'arrive à concilier les médicaments, la relaxation et la pensée positive, je vais bien.

Seulement, en ce moment, je n'y arrive pas. Je vais bombarder mon psy de questions demain, pour qu'il me mette sur la voie de la paix.

En attendant, j'ai pris un havlane et un Valium. Et là, je voudrais dormir.

Salut,

J’ai lu ton post et je compatis à ton mal être.

Tu dis avoir fais un séjour de 2 mois en clinique psy en octobre et novembre avec pour traitement 2 antidépresseurs, le valium et un autre anxiolytique qui n’est pas une benzo. Atarax peut être ?

Aujourd’hui nous sommes en février et tu n’es pas au top de ta forme.

N’es tu pas suivi par le psy depuis ton hospitalisation ?

As tu remarqué un changement positif depuis la prise de tes antidépresseurs ?

Si ce n’est pas le cas, peut être faudrait il te rapprocher du médecin qui t’a prescript ces médicaments et faire un point avec lui.

Peut être que ces 2 antidépresseurs ne te conviennent pas, il faut généralement attendre 3/4 semaines pour avoir des effets positifs avec un ad et là cela va faire 4 mois, de plus le valium sedate énormément donc peut être que tu ne le supportes pas aussi.

Je pense vraiment que tu devrais en parler avec ton psy lors de ton prochain rendez vous et lui dire que tu es complètement sans force et aucune envie malgré la prise de tes médicaments qui au vue de tes dires n’ont pas l’air de t’aider pour l’instant, parfois la recherche du bon antidépresseur peut prendre du temps car chacun réagit différemment aux molécules.

Certaines personnes vont tomber sur le bon du premier coup et pour d’autres il faudra en essayer plusieurs.

Bon courage

Bonjour,

Désolé, je me répond à moi même : pourquoi ne prescrit-on pas de la methadone ou du sub aux dépressifs ?

Le Subutex a chez certains un effet dépressogène et, comme la Méthadone, est limité aux TSO (donc ceux qui prennent des opiacés). Le médecin qui en prescrirait pour la dépression serait donc lourdement condamné en cas d'accident.

Il faut savoir que la dépression est connue de l'homme depuis longtemps et qu'on a cherché à la combattre depuis longtemps.  Mais on n'a rien trouvé d'extraordinaire. Les AD sont efficaces chez certains mais loin de l'être chez tous les dépressifs. Et les autres médicaments sont encore moins efficaces. Certains témoignages laissent penser que certains dissociatifs (Ketamine, champis) pourraient être efficaces mais les recherches sont en cours et pour le moment il n'y a pas de protocole accepté.

Par contre certains médicaments sont dépressogènes, notamment les BZD, parfois prescrits par confusion entre anxiété et dépression.

ça c'est pour la prise en charge médicamenteuse qui n'est donc pas miraculeuse. Mais depuis longtemps des philosophes, des psychologues, des médecins  ou même de "simples citoyens"  se sont penchés sur le problème et ont proposé des solutions non médicamenteuses. Lire la littérature philosophique sur le bonheur (Propos sur le Bonheur d'Alain par exemple) ou le désespoir (Kierkegaard dont le nom veut deja dire "cimetière") etc..

Ces solutions qu'elles représentent une thérapie officielle ou qu'elles relèvent de la philosophie de vie demandent du temps et de l'investissement et ne sont npas "immédiates" comme les médicaments mais elles seules sont efficaces à long terme.

Sais tu pourquoi tu es anxieuse, dépressive ? Est ce des éléments de vie antérieurs etc.. (je ne te demande pas de répondre ici). Et as tu réfléchi à ce que tu pourrais mettre en place, même a minima, pour aller dans le bons sens ?

Quand l'abbé Pierre a commencé son mouvement (les chiffonniers d'Emmaus) il a été confronté à un SDF dans une grande détresse qui lui demandiat de l'aide. Il lui a dit "je ne peux pas t'aider mais toi que peux tu faire pour m'aider ?". Et cet homme est devenu son premier compagnon. Il a dit plus tard "S'il m'avait donné de l'argent, un toit ou du travail j'aurais quand même cherché à me suicider mais ce dont j'avais besoin et qu'il m'a donné c'est une raison de vivre".

Amicalement

https://fr.wikipedia.org/wiki/Emma%C3%BCs_France

https://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnon_d%27Emma%C3%BCs

Histoire
Le premier compagnon d'Emmaüs est Georges Legay. Désespéré et au bord du suicide, il rencontre l'abbé Pierre qui le convainc de renoncer à mettre fin à ses jours en lui tenant le discours suivant : « Je ne peux rien te donner, je n'ai rien. Mais toi qui as tout perdu, tu peux m'aider à aider les autres. » Cette rencontre entre l'abbé Pierre et Georges marque l'acte fondateur du mouvement Emmaüs.

Dernière modification par prescripteur (19 février 2019 à  14:10)

Nico0 a écrit

Bon bé prescripteur a tout dit  ......

J pense que tout le monde est ok ???

On peut aller ce coucher lol

Est-ce que quelqu'un qui ressent en permanence un boule de peur d'une dizaine de centimètres de diamètre dans le ventre pourrais comprendre ce que vis ?

J'ai l'impression que si je déménageais à Nice (ou dans n'importe quelle ville où il y a du soleil et la mer), tout irait mieux.
Mais le pire, c'est que la peur reviendrait. Et que à part augmenter mon traitement (validé par 2 psy, dont 1 spécialiste en TCC), il ne me resterait rien.

Je ne veux pas paraître en train de geindre ou de gémir sur mon sort, simplement pour expliquer à ceux qui n'ont pas compris mes post ce que je ressens.

Je suis un drogué, mais un drogué légal. Et je prends conscience petit à petit que ça risque de durer un bon moment.