Hausse inquiétante du nombre d’overdoses liées aux médicaments à base d’opium en France

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Hausse inquiétante du nombre d’overdoses liées aux médicaments à base d’opium en France

Fentanyl, morphine, tramadol... Quatre personnes meurent chaque semaine des suites d’une overdose de ces antidouleurs pointe l’Agence du médicament.
Par Pascale Santi Publié aujourd’hui à 17h39, mis à jour à 17h59


Plus de morts, plus d’hospitalisations, plus de consommation. Les problèmes liés à la mauvaise utilisation des médicaments antidouleur opioïdes ont fortement augmenté en France ces dernières années. C’est ce que montre un rapport sur l’état des lieux de la consommation publié par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) mercredi 20 février.


Les chiffres sont impressionnants : + 167 % pour le nombre d’hospitalisations liées à la consommation de ce type de médicament qui a presque triplé entre 2000 et 2017, passant de 15 par million d’habitants à 40 par million ; + 146 % pour le nombre de décès entre 2000 et 2015, soit de 1,3 à 3,2 par million. Soit plus de quatre décès par semaine. Un bilan largement sous-estimé en raison de difficulté de collecte des données. Une certitude : ces morts par médicaments constituent désormais la première cause de mortalité par overdose, devant l’héroïne.

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Près de dix millions de Français se sont vu prescrire des antalgiques opioïdes en 2015, indique le rapport de l’ANSM. Un chiffre qui atteignait 12 millions en 2017. Deux molécules se détachent : le tramadol (5,8 millions de personnes ont eu une délivrance en 2017) est le plus consommé, avec une hausse de 68 % en dix ans, en partie du fait de l’interdiction du Di-Antalvic à partir de 2011. Il appartient aux opioïdes dits « faibles ». « Le tramadol est la molécule qui pose le plus de problèmes. On peut s’étonner que ce traitement, qui est le moins bien toléré, soit le plus prescrit », constate le professeur Nicolas Authier, chef du service de pharmacologie et du centre de la douleur du CHU de Clermont-Ferrand, et directeur de l’Observatoire français des médicaments antalgiques (OFMA).

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Parmi les opioïdes dits « forts », une molécule se détache : l’oxycodone, + 738 % de 2006 à 2017. En 2017, un million de Français ont reçu une prescription sécurisée (infalsifiable) d’un antalgique fort (morphine, oxycodone, fentanyl), deux fois plus qu’il y a douze ans, souligne l’OFMA. Faibles ou fortes, ces molécules partagent le même mécanisme d’action sur les récepteurs du cerveau. Le fentanyl est à lui seul 100 fois plus puissant que l’héroïne.


La prise en charge de la douleur s’est améliorée depuis le début des années 2000, mais ces médicaments à base d’opium, utilisés au départ pour atténuer les douleurs cancéreuses, ne sont pas forcément prescrits à bon escient. Il y a par ailleurs trop de prescriptions pour des types de douleurs pour lesquelles ces produits ne sont guère efficaces, comme les migraines, la fibromyalgie, l’arthrose… Or une dépendance peut s’installer très vite, sans que l’on s’en rende compte. Outre la douleur, « ces médicaments agissent aussi sur le psychisme, les émotions, l’anxiété », dit Nicolas Authier.


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Certains en prennent jusqu’à plusieurs dizaines par jour, comme en témoigne le reportage diffusé jeudi 21 février dans l’émission « Envoyé spécial ». On est loin du profil classique de l’usager de drogues : les plus touchées par cette dépendance sont des femmes et nombre d’entre elles deviennent accros à leur insu, note l’addictologue Jean-Michel Delile, président de la Fédération Addiction. Ces chiffres impressionnants restent toutefois loin de ceux des Etats-Unis, où cette addiction aux opioïdes a causé la mort de près de 48 000 personnes pour la seule année 2017 (130 décès par jour).

Pour autant, « il y a un certain nombre de signaux qui nous incitent à être très vigilants. Cette évolution est inquiétante », reconnaît Nathalie Richard, directrice adjointe des médicaments antalgiques et stupéfiants à l’ANSM. L’agence va donc mettre en place plusieurs actions pour favoriser le bon usage, mieux informer les patients, avant, pendant et après le traitement, mais aussi les professionnels de santé : « Une prescription d’antalgique opioïde doit systématiquement s’accompagner d’une information au patient sur le traitement et sur son arrêt, et d’une surveillance de ces risques même lorsqu’il est initialement prescrit dans le respect des conditions de l’autorisation de mise sur le marché », indique l’ANSM.


Dans les faits, c’est loin d’être le cas. Les notices ne sont pas toujours très claires. Les patients ne sont pas toujours informés par les médecins ou pharmaciens d’un risque de dépendance. Les usagers utilisent trop souvent leur pharmacie familiale… Aujourd’hui, les ordonnances des antalgiques dits « faibles » sont renouvelables sans revoir un médecin, la question est posée de revoir cette disposition. De même, l’agence conseille de fournir aux patients de la naloxone, antidote des overdoses aux opioïdes. Pour l’ANSM, il faut mieux identifier les patients à risques et mieux sécuriser ces produits, sans restreindre leur accès. « Ce n’est pas une crise sanitaire, indique Nicolas Authier, il n’est pas question de bannir les opioïdes, il ne faut pas moins prescrire mais mieux prescrire ».

Source : https://www.lemonde.fr/sciences/article … 50684.html

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Recklinghausen homme
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champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
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Salut,

La peur est dans le titre !!!

Quand à la vérité... ?

Comparer l'augmentation des overdoses d'opioides, sans la comparer à l'augmentation des prescriptions sur la même période  , n'est franchement pas sérieux !!!!

Si les prescriptions ont augmenté de plus de 170% pendant cette période, cela signifie qu'il y a une baisse du nombre d'overdose dus aux opioides !!!!!

Comment truquer les chiffres pour réussir à faire accepter un raisonnement... Je reconnais que le procédé n'est pas nouveau wink

" Les notices ne sont pas très claires "... Elles sont mensongères !!!!

En ce qui concerne l'Oxycodone, la notice dit " ce médicament, s'il est mal utilisé , peut entrainer une dépendance physique et psychique.

Plutôt que de regarder du côté des patients ( pardon, des clients ), ne serait-il pas un devoir d'obliger les entreprises à divulguer la vérité ?

Parce que, utilisé dans le cadre prescrit par un médecin , ce médicament entraine une dépendance physique et psychique également !!!

Induire le patient en erreur n'est-il pas le principal problème pour qu'il puisse faire un choix éclairé ?

Ainsi, il faudrait prescrire " mieux " mais pas " moins "... Il va falloir m'expliquer ce que signifie au final cette figure de style ?

Car hormis revoir son médecin tous les 28 jours pour les paliers 1 et 2 ( bravo pour la confiance envers les généralistes super ), je ne lis aucune solution...

Donc, hormis un coût supplémentaire pour la sécurité sociale , pour le traitement des douleurs chroniques, je n'y lis aucune solution.

Je lis même que les médecins de ville manque cruellement de compétence, puisqu'ils prescrivent des opiacés pour rien... Car les patients ne seraient pas soulagés pour nombre de " maladies " !!!

Est à dire que les patients écriraient à l'ansm pour se plaindre de l'incompétence de leur toubib à soulager leurs maux ?
Car cette affirmation, hormis répondre à un dogme, est loin d'être prouvé.

Si ces personnes sont en manque de travail, je leur conseille de se pencher sur ce petit soucis :

https://www.psychoactif.org/forum/t7718 … ilarm#divx

Car si je compare, 52 décès d'overdose sur 18.000 décès, ça fait un petit pourcentage, non ?

Je vais leur faciliter la tâche : 52/18000 = 0,3% ( et j'arrondis au supérieur ).


Décidément, les chiffres...

Ne devraient-ils pas être pris pour ce qu'ils sont ? Juste des chiffres...

Car en faire une démonstration, c'est s'exposer à vite passer du statut de professionnel au statut d'amateur qui n'y connait pas grand chose au final.

Ces personnes travaillent souvent au contact de gens qui ont des difficultés de gestion à un moment de leur vie, et en tirent des conclusions pour la société dans sa globalité...

Pour faire penser qu'ils méritent leur statut de professionnel et le salaire qui va avec ?

Le seul conseil valable est de se procurer un kit de Nalscue lorsqu'une personne consomme un paliers 3.

Ben, il suffisait de consulter le forum pour s'apercevoir d'où vient cette idée ...

PsychoACTIF conseille depuis longtemps de se munir d'un antidote à un produit consommé ( lorsqu'il existe ) smiley-gen013

Et a fortiori, de se procurer un kit de Naloxone lorsqu'un opiacé " puissant " est consommé.

Je passe sur les usagers qui " tapent dans la pharmacie familiale " car stigmatiser les parents/la famille d'usager me parait inutile, en plus d'être inefficace.

Est-on en droit de s'interroger sur l'utilité d'une telle institution consultative, en se basant sur le contenu partagé de leurs diffèrentes conclusions  ?


@ +


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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RandallFlag homme
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champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
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1899 messages
0,3% reck ça donne un décès sur 300 qui est dû a une OD.
C'est pas négligeable quand même.

Ceci dit (ayant vu le reportage qui fait tant parler) le problème ne vient pas de la molécule en elle même, mais du manque de communication (voulu)des labos et de la limite de compétence des médecins prescripteurs.

Pour finir, non ce n'est pas vraiment normal d'être obligé d'avoir besoin de la Naloxone a portée de main pour un traitement anti douleur.
Il faut surtout casser les pattes a ce système pharméconomique qui s'engraisse sur les opioïdes, et laisser la part belle aux autres solutions existantes. (Mais qui rapportent beaucoup moins)

Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît.

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Recklinghausen homme
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champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 09 Mar 2015
6185 messages
Salut,

Je profite pour rebondir...

À partir du moment où une surconsommation d'un médicament peut entrainer un décès de l'usager, il me paraît évident d'avoir l'antidote connue à disposition.

J'ai des crises très importante par moment, ce qui entraîne des pics douloureux qui me rendrait " fou " ( je sais, ça veut rien dire mais je ne trouve pas le vocabulaire approprié ), j'enfile les cachets comme des smarties " pour que ça passe ".

Je suis déjà monté à plus de 150 mg en une prise ( oui, je confirme que c'est galère à récupèrer puisque je suis à 90 mg/jour ), enfin les uns après les autres par intervalle de 5 mn pour être exact... Pour arrêter la souffrance qui devenait insupportable.

Depuis, j'ai mon kit à proximité et j'ai " expliqué " à ma femme quand et comment l'utiliser... Au cas où !!

L'arrêt de la souffrance ne rime pas forcément avec le décès de la personne wink

Je ne souhaite absolument pas mourrir... Juste ne plus avoir mal ( moins mal pour être précis ).

Et je ne voulais pas faire un " hors sujet " pour rappeler que cet organisme s'est farouchement opposé à toute évolution de la législation sur le cannabis ( qui ouvrirait d'autres débouchés que le recours systématique aux antalgiques " fort " ).

Par contre, lorsque je me base sur un rapport auquel à participer Mr Authier, je m'aperçois que...

Les hospitalisations pour surdoses ont augmenté de 140%, pendant que la prescription d'Oxycodone a bondi de... 1120% !!!

Le constat " dramatique " est plutôt encourageant si on s'en réfère à la totalité de cette recherche, particulièrement en lisant la conclusion.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30051548

Est-il question de démagogie ? JE pense que cette question est légitime !!!

Quand à l'évocation d'un reportage, je ne suis pas informé et j'espère que les personnes nommées " expertes " ne se basent pas dessus pour définir le contenu de ce rapport officiel.

Ce sont néanmoins des personnes qui pratiquent des recherches scientifiques et sociologiques.
Par contre, en comparant les résultats de cette étude avec son résumé... Je m'interroge sur la conclusion qui vient de nous être partagée.

Je ne reviendrai pas sur le fonctionnement de la sécurité sociale et du lobbying pharmaceutique qui l'accompagne... C'est un fonctionnement dont je ne maîtrise ni les tenants, ni les aboutissants.
Mais nos anciens ont décidé d'une privatisation de la santé avec une mutualisation des risques, il est normal que les labos fassent pression afin de " placer " leurs médicaments.

@ +


Reck.

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