Bonjour à tous.
Je voulais vous faire part de mon expérience lysergique.
Femme de 50kg pour 1m60
Âgée aujourd’hui de 27 ans j’ai commencer les substances
psychotropes à 16 ans. En commençant par
Freebase de C, exta,
speed (Soirées belges).
Et j’ai demandé aux « grands », il y a quelque chose de plus fort qui existe? Ils m’annoncent le
LSD.
À partir de là, j’ai développé une passion pour la substance, sans la connaître elle m’attirait. J’ai fini par en trouver à 22 ans, après 5 ans de documentation.
La première fois j’ai fais l’erreur de prendre un carton entier de
LSD je pense(les 60’s c’est fini) : j’ai paniqué, pleuré, me suis vu transformé en quelque chose de laide et dégoulinante de pus (véridique). Bref le bad. Ça commençais bien, mais c’était de ma faute.
J’ai réitéré l’expérience une petite dizaine de fois en fractionnant les doses de cartons commandés sur le Net.
Très bons délires, j’ai découvert le potentiel.
Et j’en arrive un jour d’ennui seule chez moi, à vouloir me faire un petit quart pour sourire un peu en ce jour triste (ça parait bête de faire ça dans ce contexte mais ça ne m’a pas porté préjudice), je prends le quart en accompagnant mon café vers 10h.
Les premiers effets ont été rapides, étant une grande fumeuse il me faut 4/5 clopes et cafés pour ouvrir les yeux et là, pas envie de fumer ni de boire plus de café, je commençais à être bien.
Vers midi je décide de rentrer le chien laissé dans la cour car je ne serais plus apte à croiser un voisin.
Les premiers effets ont été un grand boost d’énergie, euphorique.
J’ai commencé le trip en dansant et l’ai terminé de la même manière.
Moi qui pensait que ce dosage était gérable, que j’aurais même pu aller bosser ou faire les courses dans l’aprem. Mon cul !
Le produit montait, montait, je l’encaissais avec le sourire car il n’y avait rien de désagréable mais bien intense. Et vers 13h, je suis rentré dedans complètement.
C’est comme ci j’entrouvrais une porte pour regarder un vide noir bordé de reliefs roses, et que quelqu’un me poussait dedans. Va falloir trouver une autre sortie car la porte est condamnée et tenter voyager à travers le vide donc.
Je plonge dans la musique (Saga Chapter One de Nu et du Nicola cruz) je m’allonge dans le lit et me tortille de plaisir, une sensation comparable à un soulagement d’étirement avec un léger orgasme à chaque mouvement.
Quand je m’allonge et ferme mes yeux, je sens que ces derniers tremblent. Alors je les ouvre, oui c’est mieux.
J’alternais entre la danse et le repos, car le corps le demandait.
Envie de prendre des notes des idées qui me passent par la tête et me paraissent uniques, mystiques, fantastiques. Tout ce qui venait de moi était beau, je me suis flatté involontairement(j’en suis plus très sûre) l’ego pendant des heures en me regardant danser ou en lisant mes mots. Ça m’a fait du bien.
Les hallus habituelles étaient présentes. Ce qui m’a semblait étrange, c’était ma façon de danser.
Je m’explique je suis une pile d’énergie et j’ai trouvé dans la techno le tempo idéal pour me défouler, j’ai appris à apprécier en vieillissant un bpm plus sage, mais j’ai toujours gardé une danse énergique.
Mais cette fois, c’était une danse qui me faisait du bien aux membres car je m’étirais en dansant. Un peu dans un style tantrique et sensuel. Je suis quelqu’un de très prude et n’aime pas jouer de ma sensualité féminine pour plaire. Ma façon de me démarquer est de me comporter comme quelqu’un avec des couilles.
Bref ce n’etais pas Ma manière de danser.
Mais là je me séduisait moi-même, me faisant des regards aguicheurs.
Je me suis mise à pleurer de joie en réalisant que si j’étais si belle et si forte, ce n’est pas pour mon égo mais parce que c’est les conditions optimales pour procréer.
Vous comprenez dans mes termes qu’il y a un monde entre ma future maternité et moi. Pas prête mais alors du tout. Ça m’a paru étrange de pleurer de joie en réalisant quelle jolie mère je serais.
Et heureusement que les bébés ne se font pas aussi facilement, parce que si je devais éprouver le besoin d’être mère à chaque trip, et l’executer ?! Bref.
Ça m’a bien fait rire après coup.
Ça s’est tranquillement terminé vers 19h. Avec quelques légères façons de raisonner à la Lalane qui persistaient. J’ai réussi à m’endormir paisiblement vers 23h.
Le lendemain par contre j’étais vide, aucune émotion, ni négative, ni positive. Un peu inquiète tout de même. J’ai réussi à récupérer un peu de mon Moi en me souvenant du rêve que j’avais fais la nuit.
Je voyais la peau de mon visage totalement couverte de peaux sèches que je devais retirer.
J’ai vu ensuite un homme aux yeux bleus azur sans pupille, comme s’il était atteint par la cataracte, me demandant si je voulais finir comme lui.
Ça m’a soulagé de m’être souvenu subitement du rêve, ça m’a redonné un peu d’énergie.
Et le surlendemain c’était l’inverse. Pas mal d’émotions positives. Ça m’a clairement activé des secteurs car j’étais dans une période de solitude pesante. Et j’ai réussi à avoir le sourire et à être énergique malgré tout.
J’en conclus que si les 25ug ont tapé si nettement, c’est parce que j’étais seule. J’ai vraiment l’impression qu’en faisant des trips en étant accompagné rend le délire moins introspectif (logique) Attention je conseille pas de le faire seul.
Par contre avec l’amoureux ou l’amoureuse, ça réveille la libido d’une frigide. Je parle en connaissance de causes. Ça désinhibe et laisse sortir le démon qui dort. C’est comme ça que je le perçois de ce côté-ci.
Pour l’amour de cette substance, je suis toujours aussi enthousiaste que lorsque j’avais 16 ans et que je cherchais à la connaître. Aujourd’hui je la connais, je la respecte, elle me respecte.
Elle m’a aidé à m’améliorer, je commence à lâcher mon téléphone pour réapprendre à retrouver un champ de vision normal, humain.
Le premier (et dernier à ce jour) bad m’a permis de me regarder à nouveau dans un miroir en me disant: tu vois tu ne ressemble pas au monstre que tu t’es imaginé alors tranquille.
J’ai cerné un maximum ce qu’est l’égo pour pouvoir le faire taire quand c’est nécessaire.
Mais méfiance, je ne pense pas que cette substance est bénéfique pour tous. Les accidents attestent du danger.
Par contre je souhaite de plus en plus fortement pouvoir arrêter une polytoxicophilie que j’ai toujours utilisé pour me divertir avec maîtrise et sérieux (je peux passer des mois sans rien consommé à part le
bédo, et je n’ai jamais enchaîné les week-ends de défonce).
Mais j’aimerais vraiment pouvoir m’en passer définitivement. Et le
1p-LSD me parait une bonne alternative. Pareil avec modération.
Merci de m’avoir lu. Au plaisir de vous lire.