Salut à tout les psychonautes
Première fois que je parle de mon expérience au
LSD, depuis que ça c'est passé il y'a 3 ans. J'avais alors 20 ans. Et j'étais une personne assez manipulable et naïve.
Set&Setting :
Un grand groupe de teufeurs était parti de la gare de Lyon pour aller dans un endroit, au milieu de la forêt, en IDF.
J'étais venu seul, et j'avais 2-3 "connaissances" de soirées dub, qui y allaient aussi. Celui avec lequel je m'entendais le mieux me propose de retrouver un de ses amis là bas, afin d'essayer un goutte de
LSD. J'accepte sans me poser de questions.
Tout se passe bien jusqu'à notre arrivée devant le mur de son. Il était autour de 22h30.
Direct en arrivant, une autre de mes connaissances me propose un
taz en échange de ma "coiffe Rammus" (je jouais beaucoup à LoL à l'époque). Je sais pas ce qui m'as pris mais j'ai fait l'échange.
Après avoir passé 45 minutes devant le mur de son, je ne ressentais rien du tout. Celui avec qui je devais essayer le
LSD m'as dit qu'il a trouvé son pote, mais qu'il n'avais que des toncs, apparemment dosé très fortement.
On a fait un achat groupé et j'ai fini avec un tonc et demi dans ma main.
Étant débutant et con, je ne demande a personne comment prendre mon demi tonc, hop je l'avale direct.
30 minutes plus tard je trouve que je ne ressentais mais alors vraiment rien.
Depuis que j'étais arrivé, seul un
joint m'avait permis de me relaxer un peu.
Il me reste donc un tonc entier, et là je le pose sur ma langue pendant 5 minutes avant de l'avaler. (J'avais compris qu'il fallait faire ainsi)
Commence alors le trip auquel je ne m'attendais, mais alors pas du tout.
Effets & sensations :
Je devais être devant le mur de son, quand mon trip a débuté. La musique s'imprégnait dans les muscles de mes jambes et me faisais carrément sautiller sur place, alors que je tapais du pied. Les visages autour de moi commencent a s'etirer, un peu comme le tableau "Le Cri" (d'Edvard Munch), et les yeux des gens se renfonçaient dans leurs orbites, devenant noirs, sans lumière.
Celui a qui j'avais refilé la coiffe Rammus s'est approché de moi, on s'est fait une accolade amicale, j'avais l'impression que c'était un geste plein de sincérité, et puis j'ai recommencé a me focaliser sur le son.
La suite de mon trip se compose de plusieurs "trous noirs" et de plusieurs moments de "reprise de conscience", jusqu'à la redescente.
1ere période "reprise de conscience" :
Je me "réveille" et je me rend compte que je parlais à un gars, que je ne connaissais pas du tout, et qui me souriait. On avait dû conclure un accord sur quelquechose, dont je ne savais absolument pas la nature, parce qu'il m'as dit de le suivre jusqu'à sa voiture. Mon instinct de survie (je crois?) m'as secoué en retenant mon corps et je lui ai dis "Vas-y, je te rejoins, je dois respirer une minute ou deux, je suis un peu foncedé" et il m'as cru.
Une fois qu'il eu le dos tournée, je suis allé dans la direction opposée, vers le mur de son. Je croise 2 gamines qui me donnent l'impression d'avoir à peine 15 ans. Je leur parle en leur demandant ce qu'elles font là, et elles me répondent qu'elles cherchent de quoi proder. Je les quittes et là trou noir.
2eme période "reprise de conscience" :
Je doit être allongé parce que je regarde le ciel, et j'ai l'impression d'être sous un dôme IMMENSE, dont des reliefs se dessinent comme la "bulle bouclier" dans Halo 3 (celle qui quand on l'active, se pose au sol et quand on est a l'intérieur, nous protége des tirs ennemis).
Un dôme vert. Et je me crois vraiment dans le jeu Halo. Meme la musique des caissons me font penser à Halo. (celle qui s'active en mode "action / fuite" (pour les connaisseurs) ).
Je me lève, et là j'ai l'impression de voir un barnum, sous lequel se trouve deux corps avec la couverture de survie dorée par dessus eux. Je me suis dit que c'était peut être moi la dessous, et que j'étais sûrement mort.
Étrangement, je ne paniquais pas. J'étais juste objectif et neutre.
A nouveau un trou noir.
Dernière période "reprise de conscience" :
Là, quand je me "réveille" a nouveau, je me sens vraiment mal. Je veux que le trip cesse, et j'ai comme la désagréable impression que je vais rester perché toute ma vie.
Je suis assis sur la terre, et j'ai l'impression d'avoir mangé de la terre. Je regarde ma main qui grattait la terre même, et j'ai cette extrêmement désagréable sensation d'être observé par tout ceux qui sont a cette putain de teuf.
Je me lève, enfin j'essaye, et je me rends compte que je n'y arrive pas. Mon cerveau m'apporte alors cette explication "pour te lever, il faut que tu refasses tout le trajet a l'envers"
Je le fais, et putain ça marche. Mais je marche a reculons, avec mes mouvements de bras et de pieds qui bougent comme si on m'avait mis en mode "rewind" (bouton marche arrière sur les lecteurs cassettes").
Pendant que je continue à être "rewindé" j'ai l'impression de savoir où je vais et d'avoir déjà en tête ça qu'il va se passer.
Et ben ca ne rate pas, je tourne en rond sur moi-même, je m'assied a nouveau, je me lève (encore) et je m'éloigne des gens, près d'un arbre pour aller vomir. Une seule fois.
Je pisse un coup, et ça va un peu mieux.
C'est a partir de là que commence ma "redescente"
Redescente :
Je me pose le dos contre un autre arbre, en périphérie de la teuf. C'est le matin (il doit être 9h) . J'ai des sensations de "défonce intense" qui viennent, "rebondissent" sur ma reprise de conscience et mon envie de pas continuer le trip, et qui repartent.
Ça revient, ça "rebondit" et ça repart, pendant une bonne quarantaine de minutes.
Et dans les moments où la sensation de "défonce" repart, je me sens l'âme d'un écrivain et d'un rappeur, à la Eminem, avec la sensation d'avoir de l'encre noir sur le bout de la langue et le bout des doigts. Mais ceci n'est pas désagréable parce que je créé des phrases dans ma tête, qui sont (pour moi) frappantes de lyrisme et d'images.
Vers 10h30 c'est la fin de mon état secondaire, et le reste de mon retour chez moi s'est fait calmement, mais avec une très grosse fatigue.
J'ai dormi toute la journée jusqu'au lendemain matin.
J'ai eu une remontée d'acide 4 mois plus tard, alors que je tondais la pelouse, au soleil. J'ai eu de la chance, j'aurais pu etre en train de conduire ou autre. ça a duré 4 minutes.
Conclusion :
Une expérience vraiment trop forte, et le fait de n'avoir personne vers qui me tourner durant mon trip a beaucoup joué sur le fait que je me sentais pas bien durant une majeure partie de celui-ci.
Seul point positif : depuis cette expérience, je ne touche plus aux drogues dures.
Juste
champis et
beuh, et ça fait l'affaire
Merci d'avoir pris le temps de lire ce
TR assez confus, même pour moi.