Bonjour à tous,
Nouveau
trip report suite à une très bonne soirée ce weekend avec des effets secondaires que je n’avais pas encore eu l’occasion de rencontrer. Attention, en général j’écris des pavés, vous êtes prévenus !
Set & setting
J’ai 29 ans, je suis utilisateur régulier de
MDMA depuis 2 ans et demi à raison de 4 à 5 perches par an. Dernière prise mi-avril pour une soirée début juillet, donc j’étais dans de bonnes conditions pour profiter pleinement de la soirée.
J’avais prévu de gober des
taz « Gold » dorés, achetés sur le
DW, supposément composés à 200mg de
MDMA. Je les ai testés aux réactifs chimiques (Marquis, Mecke, Simon’s, Robadope, 100%
MDMA, pas d’autre produit actif), et en avais déjà mangé la fois d’avant, ça s’était bien passé.
Je vais au
festival avec un groupe d’amis/famille très proches avec qui j’ai fait la majorité de mes soirées de ce type. J’ai aussi prévu de retrouver pas mal de monde là-bas, des anciens potes de promo du sud de la France, des collègues du boulot… En ce qui concerne le
festival, c’est un grand évènement plein air avec 4 scènes et une prog que j’aime bien (pas mal de trance, Dax J en closing). Il fait très chaud (34°C), mais le site est super agréable avec une partie au bord de l’eau et des coins de foret.
Before/entrée sur site
Premier évènement notable, sur le chemin aller du festoch, dans le bus, je me fais pick-pocketer ma grande race et me retrouve sans portable, sans carte de transport et sans carte bleue. Ma faute pour ne pas avoir été vigilant dans un endroit craignos. J’avale mon sum sec en faisant opposition sur ma carte bleue avec le téléphone d’un copain, et la perte de mon portable me posera quelques soucis d’organisation pour retrouver pas mal de gens sur place plus tard dans la soirée.
On se pose dans un endroit ombragé près de l’entrée pour le before. Je règle quelques soucis d’orga pour pouvoir retrouver les autres potes dans la soirée, et j’essaye de faire un travail mental pour mettre derrière moi ces soucis matériels à l’aide de quelques traits de
coke généreusement préparés par mes copains. Je ne bois pas beaucoup, j’avais prévu de me focaliser sur la
MD pour cette soirée pour éviter de me taper des black-out (ce qui m’arrive régulièrement quand je picole trop avec la
MD).
Le
festival commence tôt (~ 18h), on décide de rentrer vers 21h30. A 22h, on est sur le site. J’ai récupéré mon Cashless, je vais acheter des bouteilles d’eau pour le groupe et je gobe ¾ d’un
taz. C’est un peu plus que d’habitude, avec le recul c’était peut-être trop vu l’heure, mais j’ai testé ces
taz, je n’ai pas eu de soucis lors de montées jusqu’à présent et j’ai envie de prendre ma grande perche !
La soirée
On se bouge tous ensemble sur la scène trance. J’attends tranquillement que ça monte en essayant de me mettre dans le son sans trop me focaliser là-dessus. Je me fais une ou deux snifettes de
Poppers en attendant, d’une parce que j’aime bien ça et deux parce que je voulais tester l’info « le popo fait monter la
MD ».
Pas sûr du lien entre A et B, toujours est-il qu’après 40 minutes à danser, décollage, gardez les bras et les jambes à l’intérieur du véhicule jusqu’à l’arrêt complet du train !
Je ressens exactement ce que je voulais : une montée puissante mais clean, très gérable, avec beaucoup d’énergie. La chaleur qui monte, le picotement super agréable qui se développe dans la colonne vertébrale, et une euphorie de malade avec un grand sourire qui se bloque sur la tronche. Euphorie que je partage évidemment avec les copains, les gros câlins & le love. On est toujours sur la scène trance, je ne sais pas quel artiste passe à ce moment-là, mais c’est pas important, je suis aux anges !
Un peu après 23h, on retrouve deux potes (M & C) qui viennent seulement d’arriver sur site et avec qui je passerai une bonne partie de la soirée. Je donne un
taz à M, et ils partent faire un tour du site pour découvrir.
La montée est passée, j’ai un plateau très agréable et clean pendant 1-2h, mais avec les mâchoires déjà coincées, ce qui me confirme que ma dose initiale était probablement bien trop élevée. On a presque retrouvé tout le monde, et je pense que chaque personne dans le groupe est satellisée (à l’exception de C qui ne consommera pas). Je dois redropper un quart dans ce plateau alors qu’on se balade dans le
festival.
En arrivant sur une scène electro/house, sur la plage au bord de l’eau, je suis pas mal éclaté. J’ai la surprise de constater également que mes jambes, contrairement à moi, ont décidé de faire une pause. Galère pour marcher/danser, couplé à des petits troubles visuels qui m’empêchent d’apprécier correctement les distances. Autant dire qu’à ce moment-là, les déplacements dans la pampa avec des lumières directionnelles et des ombres partout sur le sol, c’est pas évident. Je pose mes fesses un moment, incapable d’arquer sans manquer un pas sur deux.
De manière générale, mon état reste très agréable, mais c’est la première fois que je retrouve mes jambes dans cet état. Côté mâchoires, ça ne va pas mieux non plus, je suis serré comme un étau.
Pendant que je suis assis, un mec vient me parler. Je capte que dalle à ce qu’il me dit, et je finis donc par lui expliquer gentiment : « écoute je suis désolé mec, mais je ne comprends rien de ce que tu me racontes ». Ça l’a fait partir. Il se trouve que c’était l’un de mes meilleurs potes de promo, avec qui on s’était organisé pour se capter sur cette date. Heureusement, je suis retombé sur lui quelques minutes plus tard et mon cerveau a fonctionné correctement, ce qui a permis des retrouvailles enjouées et m’a délié les jambes. On a effectivement bien rigolé quand il m’a expliqué qu’il était venu me voir cinq minutes avant.
Vers 2h et des brouettes on se déplace pour aller voir Dax J qui fait un closing de 2h. Mes jambes vont mieux mais je suis toujours un peu fébrile, et M m’aide à me déplacer régulièrement pour que je ne me vautre pas sur des groupes de gens. Je suis toujours sur un plateau très agréable, avec le sourire et des effets visuels qui s’amplifient. Je dois redropper un petit bout dans ces eaux-là avec un copain. L’idée sous-jacente est de prolonger le plateau, mais c’est le premier bout de trop vu ma gueule à cette heure-là.
La fin de soirée se passe plutôt bien. J’ai pris une canette de red bull sur le coup de 2h30 parce que j’étais en manque de sucre et je commençais sérieusement à avoir des tremblements (pas de nourriture depuis 19h, et encore ce n’était pas volumineux). Ça m’a été bénéfique et ça m’a relancé pour une petite heure. Vers 4h par contre, la
descente a commencé à toquer à la porte. Revenu sur la trance, j’ai re-mangé un petit bout de
Taz d’un copain, mais là évidemment ce n’était pas une idée de génie, je n’avais plus de
sérotonine en réserve, il n’a fait qu’accélérer la
descente sans effets bénéfiques notables. J’ai même commencé à avoir de petites hallus, genre flash. Je me stoppais net parce que je voyais une personne juste devant moi, qui disparaissait dans l’instant.
Autour de 5h, on a décollé avec M & C en voiture pour rentrer en ville. 50 minutes plus tard, je me jetais dans mon canapé pour essayer de dormir (vu mon état et la chaleur ambiante de 25°C, j’ai pas passé une nuit terrible).
Descente / conclusions
Pour résumer :
J+1 à J+2 : Classique, fatigue extrême, humeur changeante. La chaleur, notamment la nuit, n’a pas aidé au repos.
J+3 à J+4 (aujourd’hui) : Pas mal de nausées qui s’ajoutent à la fatigue, c’est nouveau ça ! Je remonte la pente et je sens qu’on tient le bon bout, mais c’était pas des journées faciles.
J’ai passé une excellente soirée, avec beaucoup de copains avec qui j’avais très envie de faire la fête et des souvenirs assez clairs malgré la perche. Reste que j’ai manifestement fait un peu trop fort, que ce soit sur la dose de
base, ou sur la quantité de
redrop.
Assez étonné du coupage de jambes vers minuit et des galères visuelles qui vont avec, première expérience pas désagréable d’effets secondaires forts de la
MD mais pas facile à gérer.
Il serait bon que je me discipline un peu vers 4h du mat, où j’ai l’habitude de manger un ou deux quart en espérant que ça reparte Il faudrait que j’accepte le fait que, quand la
descente est là, c’est la fin de la soirée. Je n’ai jamais compris les copains qui arrivent à être à fond pendant 8h / 12h en bouffant des petits bouts en continu, ça doit être une question de setting et de résistance personnelle, parce que moi après 6h, c’est maison, un point c’est tout.
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J’en ai fini pour ce coup-ci. Merci de m’avoir lu et d’avoir toléré le pavé. Des bisous.