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- naolael
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- Inscrit le 05 Sep 2019
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Je m’inscris aujourd’hui sur ce site et je poste mon premier message. Je me présente, une femme de 42 ans, mère de deux enfants (13 et 2 ans) de pères différents.
J’avais jusqu’a la naissance de mon petit il y a 2 ans une consommation de cocaine festive et irrégulière, une vie plutôt stable malgré mon côté fetarde. Depuis la naissance de mon fils, j’ai consommé, en sniff, de plus en plus. J’ai été débordée par les tâches domestiques, le travail, et le fait que mon compagnon travaille beaucoup, me laissant souvent seule avec mes enfants le soir. De plus en plus j’ai eu besoin de la coke pour “tenir le coup”, pour me sentir capable de travailler, et surtout de gérer les soirées avec mes enfants, faire à manger, faire la lessive, un petit sniff par ci, un petit sniff par la, histoire de venir à bout de mes journées. Depuis ce printemps, c’est devenu presque quotidien, je me ruine en coke, je me ruine la santé, je me ruine tout court. Mon compagnon était au courant de mes soirées festives mais il sait pas que je consomme autant maintenant, et il ne supporterait pas de l’apprendre, car la drogue lui fait très peur et je pense qu’il me quitterait s’il l’apprenait.
Je suis suivie par un psy mais je n’arrive quand même pas à arrêter. J’ai contacté le centre d’addictologie de ma ville il y a quelques jours, rv le 23 septembre.
Je ne croyais pas que je pourrais devenir addict comme ça, je suis une fille intelligente et pas si destroy et j’aime mes enfants et ma famille.
Je crois que je ne supporte plus la pression du quotidien et que la coke m’apporte l’illusion que je peux tenir.
Je suis désespérée de cette situation, je ne me reconnais pas.
Par dessus la coke il y a aussi bien sûr les anxiolytiques et les somnifères (je suis déjà une assez mauvaise dormeuse), dont j’abuse aussi depuis mai.
Je recherche ici un peu de réconfort et peut-être des conseils, je voudrais m’en sortir.
Merci d’avance pour vos réponses !
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S'il t'aime vraiment il devrait considérer ce problème comme ce qu'il est, à savoir un problème qui n'est pas de ta faute, que tu n'as pas voulu.
On ne quitte pas quelqu'un parce qu'il est "malade", ou en difficulté.
S'il te quittait vraiment pour ça, excuse moi mais c'est que ce n'est pas ton "âme soeur ".
S'il bosse beaucoup, c'est que de l'argent rentre, non ?
Alors pourquoi ne pas te faire aider par une femme de ménage, ou une nounou?
Et si l'argent manque, il y a des dispositifs de la CAF pour employer une aide sans que ça ne te coûte trop cher.
En tout cas essaie de ne pas culpabiliser, quand on est en paix avec soi-même, qu'on est bienveillant envers soi-même, on dort plus facilement, et mieux.
Je t'envoie plein de courage, pas évident d'être maman d'un bébé quand on travaille.
Pas moyen de prendre une dispo jusqu'à ce que ton petit rentre à l'école ?
A kiss makes my whole day, anal makes my hole weak
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- naolael
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Merci pour ta réponse!
C’est compliqué cette histoire de confiance: mon mec est super pour plein de raisons mais il est lui-même assez torturé sur les questions d’addictions (alcool, clopes), et il est en déni de ses problèmes psy à lui donc pour lui je suis souvent “la faible”, “la névrosée”, je pense que je pourrais lui en parler mais ça créerait tellement de remous que je ne suis pas sure que j’aie les épaules pour ça en ce moment.
Concernant l’argent, on vit en Suisse mais on est des faux riches, lui a un gros salaire moi un petit, on paie un loyer et des frais de garde monstreux, donc nounou pas possible.
J’attends beaucoup de ce rendez-Vous au centre d’addictologie, d’ici là je vais essayer de prendre du temps pour moi, et surtout essayer de me calmer niveau consommation...
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- Initiativedharman
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Je comprends ton désespoir qui est amplifié par ta vie de famille. Mais je vois que tu es lucide sur ta situation. Tu sens que tu as dépassé tes limites, que ça devient très problématique, que ça a des incidences sur ta santé et ton couple. Tu n'es pas dans le déni. Tu as pris rendez-vous avec un addictologue ! Et c'est dans pas longtemps !
Que du positif ! T'as fait déjà un sacré bout de chemin, peut-être le plus dur.
Le médecin saura t'écouter sans te juger et t'orienter, t'accompagner pour arrêter la coke. T'as compris que la coke n'était qu'illusion c'est un grand pas. Tiens bon, t'es pas toute seule, il y a plein de gens dans les CSAPA qui sont là pour t'aider. Courage !
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Une vie de famille, des enfants en bas âge, un travail...la charge mentale souvent doublée par des journées a tiroirs (travail, maison, enfants) est très lourde pour les femmes. En tout cas c est souvent a ces dernières qu échouent ces monceaux d obligations.
Tiens bon! Ton rdv approche. Tu n es pas faible par ce que tu as voulu tenir le coup a tout prix pour ta famille. Tu n es coupable de rien. Au contraire, tu es forte de lucidité, tu évites le déni, tu te rends compte que tu n en peux plus .
Tu n as pas des grands parents, de la famille qui pourrait t aider, prendre un peu tes enfants ? Au delà du problème de la c, tu as besoin de respirer, de prendre du temps pour toi et de te ressourcer. Si tu avais moins de poids sur les épaules, tu aurais peut être moins la nécessité de devoir tenir.
Tu n es ni faible, ni névrosée. Tu es humaine
Maman wonderwoman ça ne dure qu un temps.
Je t envoie plein de pensées positives.
On est là pour échanger avec toi!
Bisous
Janis
J'ai pour me guérir du jugement des autres, toute la distance qui me sépare de moi-même
A. Artaud
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- RandallFlag
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Le truc c'est que tu es tombée dans le cercle vicieux des stims.
Au début tu en prends par plaisir.
Et part la suite, si tu en prends pour assumer tes obligations (perso ça m'a aidé a tenir des journées de travail double, voir de cravacher pendant des 48h sans dormir), non seulement tu t'epuises physiquement, car les stims ça fatigue le corps.
Mais en plus tu t'epuises moralement.
Et tu finis par ne plus pouvoir assumer la moindre obligation sans prendre une trace.
(Enfin tu crois ne pas pouvoir tenir.)
Alors tu te voile la face en te disant que de toute façon sans ça tu ne pourras pas assumer.
Enfin je dis tu...
Disons que c'est plutôt ce qui s'est passé pour moi fut un temps.
La il faut te faire aider.
Et en parler a ton compagnon.
Seule tu ne vas pas pouvoir t'en sortir d'un claquement de doigt.
Et plus le temps passe, plus ça va être dur mentalement de faire marche arrière.
(Physiquement ça va assez vite par contre.)
Bref il te faut un coup de main.
Et du soutien.
J'espère que ca va s'arranger pour toi.
Cordialement.
Dernière modification par RandallFlag (06 septembre 2019 à 00:11)
Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît.
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- naolael
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Initiativedharman a écrit
naolael
Je comprends ton désespoir qui est amplifié par ta vie de famille. Mais je vois que tu es lucide sur ta situation. Tu sens que tu as dépassé tes limites, que ça devient très problématique, que ça a des incidences sur ta santé et ton couple. Tu n'es pas dans le déni. Tu as pris rendez-vous avec un addictologue ! Et c'est dans pas longtemps !
Que du positif ! T'as fait déjà un sacré bout de chemin, peut-être le plus dur.
Le médecin saura t'écouter sans te juger et t'orienter, t'accompagner pour arrêter la coke. T'as compris que la coke n'était qu'illusion c'est un grand pas. Tiens bon, t'es pas toute seule, il y a plein de gens dans les CSAPA qui sont là pour t'aider. Courage !
Merci pour ta réponse, elle me donne du courage. J’aimerais appeler le centre d’addicto Lundi pour demander un rv plus rapidement.
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- naolael
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janis a écrit
Bonsoir naonael,
Une vie de famille, des enfants en bas âge, un travail...la charge mentale souvent doublée par des journées a tiroirs (travail, maison, enfants) est très lourde pour les femmes. En tout cas c est souvent a ces dernières qu échouent ces monceaux d obligations.
Tiens bon! Ton rdv approche. Tu n es pas faible par ce que tu as voulu tenir le coup a tout prix pour ta famille. Tu n es coupable de rien. Au contraire, tu es forte de lucidité, tu évites le déni, tu te rends compte que tu n en peux plus .
Tu n as pas des grands parents, de la famille qui pourrait t aider, prendre un peu tes enfants ? Au delà du problème de la c, tu as besoin de respirer, de prendre du temps pour toi et de te ressourcer. Si tu avais moins de poids sur les épaules, tu aurais peut être moins la nécessité de devoir tenir.
Tu n es ni faible, ni névrosée. Tu es humaine
Maman wonderwoman ça ne dure qu un temps.
Je t envoie plein de pensées positives.
On est là pour échanger avec toi!
Bisous
Janis
Merci Janis,
Oui je crois que je suis arrivée au bout de ce que je pouvais produire en terme de charge mentale et gestion de la famille.
Hélas on n’a personne pour nous aider. Mes beaux parents sont à l’étranger et mon père n’est pas fiable.
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- naolael
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RandallFlag a écrit
Salut.
Le truc c'est que tu es tombée dans le cercle vicieux des stims.
Au début tu en prends par plaisir.
Et part la suite, si tu en prends pour assumer tes obligations (perso ça m'a aidé a tenir des journées de travail double, voir de cravacher pendant des 48h sans dormir), non seulement tu t'epuises physiquement, car les stims ça fatigue le corps.
Mais en plus tu t'epuises moralement.
Et tu finis par ne plus pouvoir assumer la moindre obligation sans prendre une trace.
(Enfin tu crois ne pas pouvoir tenir.)
Alors tu te voile la face en te disant que de toute façon sans ça tu ne pourras pas assumer.
Enfin je dis tu...
Disons que c'est plutôt ce qui s'est passé pour moi fut un temps.
La il faut te faire aider.
Et en parler a ton compagnon.
Seule tu ne vas pas pouvoir t'en sortir d'un claquement de doigt.
Et plus le temps passe, plus ça va être dur mentalement de faire marche arrière.
(Physiquement ça va assez vite par contre.)
Bref il te faut un coup de main.
Et du soutien.
J'espère que ca va s'arranger pour toi.
Cordialement.
Merci pour ta réponse. Pendant 1 minute je ne comprenais pas ce que tu voulais dire par stims (je suis une novice en un sens) puis bien sûr j’ai compris. La coke c’est comme une forme de dopage pour moi. Plus trop de plaisir, mais juste la peur de ne pas y arriver sans. Chaque « épreuve » quotidienne semble impossible a achever sans l’aide d’un trait.
Comment t’en es-tu sorti si ce n’est pas trop
Indiscret ?
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