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mrpatate a écrit
mrpatate
Globalement les sevrages secs fonctionnent assez mal... de plus selon le degré de dépendance à l alcool un sevrage sec peut mettre en jeux le pronostique vitale...
Donc j aurais tendance à dire que de commencer à reprendre en main sa consommation en diminuant petit à petit chaque jours /semaine etc semble plus réaliste et moins traumatique.
Tu pourrais également consulter un spécialiste pour faire un bilan et mettre en place un plan d action Vis à vis de tes objectifs.
Plein de courage!
Ocram
Dernière modification par Ocram (13 janvier 2020 à 12:18)
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mrpatate a écrit
J'ai somme toute du mal à imaginer comment établir le diagnostique physique de la dépendance
salut
je te réponds avec l'aide de mon expérience en addictologie en tant que soignant
(perso, je n'ai pas de dépendance à l'alcool mais..à autre chose)
voilà ce que j'ai constaté :
- l'alcoolodépendance s'installe progressivement, c'est un continuum qui peut être très variable d'une personne à l'autre
- si tu n'a pas de symptômes de manque dès le matin genre des trémulations des mains ou de tout le corps, des sueurs, des envies impérieuses de boire de l'alcool...c'est plutôt bon signe
- MAIS si tu as du mal à tenir 72h (3 jours consécutifs en gros) sans consommer, c'est que tu es dans les prémisses de la dépendance pharmacologique
- si tu tiens 3 jours mais avec des cravings importants, même topo : prémisses !!
- si tu tiens + de 3 jours, tu fais "mécaniquement" baisser la tolérance et tu réduis les risques de développer une dépendance + tardivement...d'où l'intérêt du "Dry January" au passage...
aller consulter un médecin ADDICTOLOGUE est une bonne idée (je précise en hurlant "addictologue" parce qu'un médecin généraliste lambda, non formé et peu à l'écoute peut tout à fait banaliser ton affaire...et donc enkyster l'idée que ce n'est pas un réel souci...alors que si tu viens sur le forum, c'est quand même que ça te pose question d'après moi)
take care
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psychodi a écrit
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- l'alcoolodépendance s'installe progressivement, c'est un continuum qui peut être très variable d'une personne à l'autre
- si tu n'a pas de symptômes de manque dès le matin genre des trémulations des mains ou de tout le corps, des sueurs, des envies impérieuses de boire de l'alcool...c'est plutôt bon signe
- MAIS si tu as du mal à tenir 72h (3 jours consécutifs en gros) sans consommer, c'est que tu es dans les prémisses de la dépendance pharmacologique
- si tu tiens 3 jours mais avec des cravings importants, même topo : prémisses !!
- si tu tiens + de 3 jours, tu fais "mécaniquement" baisser la tolérance et tu réduis les risques de développer une dépendance + tardivement...d'où l'intérêt du "Dry January" au passage...
psychodi, tu as remarqué ce fonctionnemment aussi pour d'autres substances ?
car j'ai l'impression de me voir dans cette histoire de trois jours avec ma conso d'opiacés...juste le petit manque passé que j'ai trop envie de reconsommer...
bref, désolée de l'intervention, mais merci si on peut m'éclairer.
Je n'ai pas de conseils/expériences pour l'addiction/dépendance à l'alcool (à part que pour moi les opis m'ont enlevé presque toute envie de boire, mais ce n'est sérieusement pas un conseil !!!!)
Cela dit, bon courage à l'auteur du post pour trouver des solutions qui lui conviennent :)
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Dernière modification par TxA3ii (23 janvier 2020 à 00:50)
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oui, la "prise en charge" est "immédiate" dans le sens où...tu as un rendez-vous pour en parler, ce qui est une 1ère étape !!
après, l'arrêt de l'alcool, le changement de regard sur les consommations (et leurs fonctions éventuelles !)...voire la sobriété complète et durable qu'évoque Filousky (j'aime pas bien le mot "abstinence" personnellement)..et bin à ce que j'ai pu constaté autour de moi, c'est un long parcours, qui commence souvent avec un "sevrage" (autre mot que j'ai du mal à digérer, ça fait très infantilisant je trouve) parfois en milieu hospitalier si la dépendance pharmaco le nécessite
parce que oui, on peut faire un DT, ou des crises d'épilepsie à l'arrêt d'une conso quotidienne, quand on arrive au "stade +3"...c'est à dire à l'alcoolodépendance installée (biologiquement parlant)
@cependant : je ne peux pas trop m'avancer au sujet d'autres psychotropes, l'alcool étant quand même assez spécifique (on peut en mourir, d'arrêter brutalement)...alors que pour les autres prod, tu passes un sale quart d'heure mais ça parait moins létal quand même (sauf autre problème de santé associé...les arrêts cardiaques par exemple)
amicalement
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mrpatate a écrit
Merci à tous de nourrir ce post et de vos conseils ...
Quel poison quand même
de rien mrpatate
je ne suis pas d'accord pour dire que l'alcool est "un poison"
si je laisse la boutanche sur la table et que je n'y touche pas...en quoi est-ce un poison ? idem pour la coke, les cookies ou n'importe quoi d'autre truc "addictif"
ça reste une bouteille avec un produit inerte dedans...
par contre, c'est le RAPPORT avec la boutanche qui va être "empoisonnant" (dans les 2 sens du termes)
d'où l'intérêt (de mon point de vue) de s'interroger sur la place qu'on lui accorde et sur la ou les fonctions que cela prend pour soi...les "bonnes raisons de boire" versus "les bonnes raisons de ne plus le faire"...
amicalement
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mrpatate a écrit
Pour ma part, l'éventualité du sevrage en milieu hospitalier m'inquiète énormément ...
je comprends que cela puisse être un peu flippant
mais pourquoi, d'après toi ? qu'est-ce qui t'inquiète là dedans ?
l'hospitalisation, ça peut être un moyen de te permettre un break avec l'alcool de façon "sécurisée" sur le plan physiologique et peut-être aussi de faire un break avec ton contexte de vie habituel...ça peut être très court, de l'ordre de 5 à 10 jours (ça peut paraitre long écrit comme ça...)... histoire de "décrocher" déjà physiquement avec le produit...une fois "lucide" et "sans alcool" (et sans symptômes de manque chiants...)...tu verras peut-être les choses d'une manière différente...
il peut y avoir une sorte de progression, accompagné par un CSAPA par exemple :
- essayer le "sevrage ambulatoire", avec des rendez-vous fréquents au CSAPA s'il permet ce genre d'accompagnement
- passer par la case hôpital si l'ambulatoire, ça galère trop
- faire un "sevrage" de 5 à 10 jours puis le consolider avec un SSR (soins de suite) où les séjours peuvent durer d'avantage
modifier son contexte de vie habituel reste fondamental d'après moi mais bon...j'ai pas la science infuse non plus hein...juste des constats faits à travers ma pratique en addicto et aussi par mes expériences de vie perso avec les prod...
tout mon soutien pour ta démarche
quels qu'en soient les chemins
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