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Dernière modification par Johan Liebert (13 mars 2020 à 19:07)
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prescripteur a écrit
Bonjour, c'est une question de poids
selon https://www.chu-toulouse.fr/IMG/pdf/12_ … ii_v6.pdf, par exemple 0,2 mg de buprenorphine = 6 mg de Morphine donc à poids égal la Buprenorphine est en effet 30 fois plus puissante que la Morphine.
Mais la Buprenorphine n'est pas réputée très efficace sur la douleur donc à nombre de comprimé égal il n'y a pas tant de différence. Je rappelle que pour la douleur le Temgesic (buprenorphine) est dosé à 0,2 mg et que le Subutex est de la buprenorphine Haut Dosage. Donc en theorie 8 mg de subutex devrait équivaloir à 240 mg de Morphine mais est en fait beaucoup moins efficace contre la douleur. Le Subutex est un agoniste-antagoniste et n'a pas le même impact sur les différents recepteurs aux opioides que la Morphine.
nb= Ne PAS prendre cette équivalence au pied de la lettre, le Subutex a un effet plafond, pas la morphine !
Amicalement
"Compte tenu de son profil d'innocuité et d'efficacité supérieur, la buprénorphine peut désormais être considérée comme un traitement de première intention pour le traitement d'un large éventail d'affections douloureuses chroniques."
Je prends ma source d'ici.
Le plafond tel que le m'a expliqué un addictologue lors de ma cure est qu'au dessus d'une posologie de 16mg/jour (la dose à laquelle je suis) l'accumulation des effets thérapeutiques était tellement moindre qu'il préférait directement me mettre sous Méthadone que d'augmenter inutilement le dosage et perdre son temps.
Dernière modification par Johan Liebert (13 mars 2020 à 20:58)
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Cette revue de la littérature écrite par une équipe américaine s’attache à évaluer l’efficacité antalgique de 5 formulations galéniques différentes de buprénorphine (intraveineuse, sublinguale seule ou associée avec de la naloxone, orodispersible et transdermale) dans les douleurs chroniques.
Les auteurs justifient le rationnel scientifique de l’étude par le bénéfice qu’on peut attendre de la buprénorphine du fait de ses caractéristiques pharmacologiques réduisant le risque d’overdose, dans le contexte actuel de pic de décès et intoxications liés aux opioïdes prescrits dans les pays développés. La buprénorphine pourrait alors être une alternative thérapeutique plus sûre pour les patients douloureux chroniques souffrant en parallèle d’un trouble lié à l’usage d’opioïde. De plus, les auteurs avancent aussi l’intérêt de cette molécule pour le traitement des douleurs chroniques de patients développant une tolérance ou une hyperalgésie aux opioïdes lors d’un traitement au long cours.
Différentes galéniques de buprénorphine étant commercialisées, les auteurs ont évalué le potentiel antalgique de chacune afin d’aider les praticiens dans la prescription de ce traitement alternatif.
L’analyse systématique des principaux moteurs de recherche de données bibliographiques (jusqu’à fin juin 2017) a retrouvé, après sélection, 25 études cliniques randomisées, et contrôlées contre placébo ou antalgique opioïde autre que la buprénorphine. Sur ces 25 études retenues, 14 montraient un bénéfice antalgique supérieur de la buprénorphine versus bras contrôle. Une étude sur les 6 évaluant la voie sublinguale et intraveineuse, ainsi que l’unique étude retenue portant sur l’association buprénorphine/naloxone, retrouvait un bénéfice significatif. C’était aussi le cas de 2 études sur les 3 évaluant la buprénorphine orodispersible, et de 10 études sur les 15 portant sur la galénique transdermale. Seules 3 des 14 études positives avaient un opioïde conventionnel comme comparateur, ce qui relativise les résultats. La tolérance était variable, avec comme effet indésirable principal des nausées, particulièrement chez les sujets naïfs des opioïdes lors de la phase de titration.
En conclusion, cette revue de littérature montre une efficacité non négligeable de la buprénorphine dans la douleur chronique, avec une efficacité supérieure de la galénique transdermale, actuellement non commercialisée en France. Cette indisponibilité ne doit pas être un frein à la prescription des autres formes disponibles qui peuvent être pertinentes dans certains contextes particuliers : comorbidités addictives ou rotation des opioïdes en cas d’hyperalgésie ou d’accoutumance.
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (14 mars 2020 à 08:39)
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