Bonjour à tous,
J'écris car j'ai besoin de parler mais je ne sais pas à qui...
Depuis quelques mois je fume de l'
opium quotidiennement mais à petit dose.
Depuis le début du confinement, je fume beaucoup plus, tout au long de la journée. J'ai aussi fini mon
héroïne, que je ne consommais qu'occasionnellement et que j'ai commencé à prendre tous les jours avec l'
opium depuis le début du conf. J'ai déjà racheté 3 fois je crois, presque 500€ de produits, super, moi qui aurait pu économiser avec le confinement, vu qu'on ne fait rien. Je prends aussi des benzos lorsque je n'ai plus de prods (broma,
etizolam,
valium, clona...).
J'en viens aux faits ; je supporte très bien le confinement lorsque j'ai des produits ; les journées sont brumeuses et cool, je suis motivée à faire des choses et presque heureuse... Mais dès que je les finis, le temps de recevoir ma commande suivante, les journées sont loooooongues...... Et je suis en plein dedans. Je supporte mal le fait de ne rien faire, même si j'ai quelques occupations (visios potes, souplesse, écriture, lecture, broderie...), disons que la motivation n'y est plus trop. Les mêmes occupations me font moins vibrer.
Je dis à tout le monde que je vis bien ce confinement (que je vis seule (avec mon chat) chez moi dans mon studio), ce qui est vrai, mais uniquement lorsque j'ai de quoi consommer, ça je ne leur en parle pas, pour ne pas qu'ils aient peur. Le reste du temps, quand ça va moins bien, je n'en parle pas trop, pour n'inquiéter personne. Ma mère est fière de moi, d'arriver à trouver les ressources pour assurer un tel confinement seule... mais elle ne sait pas. Et je m'en veux. Pas de ne pas lui en parler (ce que je ne compte pas faire du tout), mais de sentir que ce qui la rend fière est en fait faux. Car vivre le conf si je n'avais pas de prods serait juste horrible.
Ils me sauvent de l'ennui mais me fond sombrer de plus en plus, car à chaque fois, les temps d'abstinence sont de plus en plus durs. Je n'ai pas de manque physique, mais tout de même une sorte de manque psychique.
Le confinement m'amène à consommer beaucoup plus car nous n'avons rien à faire...
Tout cela n'a pas trop de début ni de fin... Avez-vous également le ressenti d'avoir besoin de consommer durant ce confinement ? Comment gérer la culpabilité / la tristesse de dire (surtout aux êtres chers) que tout va bien, alors que si ça va, c'est "grâce" aux produits ?
J'espère vous lire, me sentir moins seule....
Love love take careee
Dernière modification par Groschacha (23 avril 2020 à 17:08)