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Les situations de confinement tel que ce que nous vivons depuis plus d’un mois déséquilibrent, de manière souvent brutale, les rituels de vie et les relations sociales. Or, les consommations de substances addictives dépendent de l’équilibre dynamique permanent qui existe entre un sujet et son environnement.
Beaucoup se demandent donc quel sera l’impact du confinement sur les consommations d’alcool, de tabac, ou d’autres drogues, dans la population française en générale, mais aussi chez les sujets les plus vulnérables, qui ont, ou ont déjà eu, des problèmes d’addiction, ou sont sujets à des troubles psychiatriques.
Ce qui se passe en ce moment avec le Covid-19 est inédit et n’a bien évidemment pas pu être étudié antérieurement. Mais des situations passées de « confinement » peuvent servir de modèle, ou au moins donner matière à penser, face à cette situation sans précédent.
C’est par exemple le cas de l’histoire des soldats américains au cours de la guerre du Vietnam.
Des soldats sous influences
Au cours de la guerre du Vietnam, Lee Nelken Robins, professeure américaine de sciences sociales et d’épidémiologie psychiatrique à l’Université de Washington, a publié plusieurs études très importantes sur les consommations de drogues des soldats américains pendant et après leur mobilisation.
On savait déjà à l’époque que les usages de drogues étaient très répandus chez les GIs au Vietnam. La plupart du temps, les soldats ne combattaient pas, et ils étaient cantonnés (« confinés » ?) dans leurs baraquements, avec peu d’occupations. Lee N. Robins a interviewé 965 vétérans de la guerre du Vietnam et a constaté que la plupart d’entre eux rapportaient avoir consommé au moins une substance psychoactive pendant la guerre.
Il faut savoir qu’à l’époque, l’armée américaine fournissait aux soldats tabac, alcool (en guise de récompense) et amphétamines (pour augmenter la puissance de combat et réduire les besoins en sommeil). Les soldats se tournaient aussi vers d’autres substances comme le cannabis, facilement accessible et peu cher, prisé pour ses propriétés euphorisantes et anxiolytiques.
L’usage du cannabis atteignant des proportions problématiques, l’armée finit par adopter une politique très restrictive vis-à-vis de cette substance, en punissant les soldats qui en sont détenteurs. Cela a cependant eu une conséquence que l’administration américaine n’avait pas prévue : une partie des soldats se tourna alors vers l’héroïne, inodore donc moins facile à détecter, tout aussi accessible au Vietnam, et de surcroît bon marché.
Le film Platoon du réalisateur Oliver Stone, qui a servi au Vietnam, montre notamment la prise de stupéfiants par les jeunes soldats américains déployés.
Ce phénomène s’accentue à la fin de l’été 1970 du fait de l’ouverture du trafic de drogues en provenance du « Triangle d’Or » (région située entre le Laos, La Birmanie, et la Thaïlande, qui est l’une des principales zones mondiales de production d’opium), facilitant encore l’accès à l’héroïne. Résultat : 79 % des soldats ayant consommé des drogues au Vietnam avaient testé l’héroïne.
C’est dans ce contexte qu’un rapport alarmant sur l’usage d’héroïne dans le monde, The World Heroin Problem, est publié.
La guerre contre la drogue
En 1971, le Président des États-Unis Richard Nixon déclare ainsi la « War on Drugs » (guerre contre les drogues). La drogue est à présent « l’ennemi public numéro 1 » (sic).
Des mesures drastiques sont prises afin de ne pas faire revenir sur le territoire américain des soldats qu’on dit « addicts » et « toxicomanes », d’où l’opération « Golden Flow » (Flux doré), mise en place à partir de la mi-juillet 1971 : chaque soldat américain quittant le sol du Vietnam pour rentrer au pays doit avoir un test urinaire. Si le test est positif à l’héroïne, le soldat doit rester au Vietnam pendant une semaine pour une cure de désintoxication. Si le test est négatif, il peut rentrer chez lui. On redoute en effet de voir cet usage d’héroïne se poursuivre de retour aux États-Unis.
Or, la qualité de l’héroïne n’est pas du tout la même aux USA, tout comme son prix (cinquante fois supérieur), ce qui fait craindre un usage par voie intraveineuse. La réintégration potentiellement difficile des vétérans inquiète également : ces vétérans pourraient, selon certains, représenter une menace pour la société. Il faut dire qu’à l’époque, on pensait qu’il était quasi-impossible de se sortir d’une dépendance à l’héroïne, une fois qu’on avait mis les pieds dedans.
Mais les résultats que publie Lee Robins vont à l’encontre de ces présupposés, et ils sont particulièrement sulfureux à l’époque : sur les 495 soldats qu’elle a suivis et qui étaient positifs à l’héroïne au départ du Vietnam, 20 % rapportaient avoir été dépendants à l’héroïne pendant la guerre. Pourtant, la plupart d’entre eux avaient complètement arrêté l’usage de drogues à leur retour, et n’avaient pas repris un an plus tard.
Lee Robins a découvert que parmi les facteurs de risque de maintien de la dépendance figuraient la consommation lourde de plusieurs substances au Vietnam et, surtout, un usage de drogue préexistant avant la guerre.
Comment se fait-il que la grande majorité des soldats soient parvenus, après le retour, à se passer d’héroïne, sans aide médicale, même après avoir été dépendants ? L’explication se trouve au sein même des raisons qui poussaient les soldats à utiliser des substances psychoactives.
Les drogues pour supporter l’ennui
Outre le fait que les drogues étaient peu chères et facilement accessibles, elles aidaient surtout à supporter la violence et la brutalité de la guerre, qui, de plus, se déroulait dans un climat hostile : pays inconnu, jungle inhospitalière peuplée de sangsues et de moustiques porteurs de paludisme… Le tout dans un environnement social restreint, sans famille ni loisirs.
Les drogues aidaient les soldats à gérer l’anxiété, l’angoisse, la peur, elles leur redonnaient du courage lorsque la situation était trop insupportable, et les aidaient à poursuivre le combat. Elles aidaient aussi à tuer le temps.
Un tiers des vétérans interrogés par Lee Robins rapportent qu’il n’y avait « pas grand-chose à faire du tout, les tâches étaient ennuyeuses à mourir », et que « les 9/10? de la guerre consistent à attendre que le 1/10? restant ait lieu ». Or, l’ennui donne du temps pour réfléchir, ruminer et se remémorer des souvenirs souvent très traumatiques.
Les drogues ont également pu aider au processus de socialisation au sein de troupes qui étaient sans cesse réorganisées. La particularité, durant la guerre du Vietnam, était que quand un soldat partait à la guerre, il connaissait sa DEROS (Date Eligible for return from Overseas), c’est-à-dire la date exacte de son retour. Cela avait été mis en place pour éviter de voir apparaître des effondrements psychiques, phénomène bien connu après un an de guerre.
Cependant, les va-et-vient des soldats entraînaient de façon régulière la perte d’une certaine forme de sécurité et de cohésion. Les nouvelles recrues (les FNG, pour « Fucking New Guys ») avaient de fait beaucoup de difficultés à s’intégrer dans leur troupe. Les drogues, consommées le plus souvent en groupe, ont pu être une façon de s’intégrer plus facilement.
Il existe d’autres raisons pouvant expliquer l’usage de drogues par les soldats américains : leur jeune âge, en moyenne 19 ans, la sensation d’un manque d’objectif stratégique ou politique pendant la guerre, rendant celle-ci absurde, etc. Cependant, tout cela renvoie finalement à un seul et même élément : le contexte, et son importance dans l’usage de drogue.
Quels parallèles avec le confinement actuel ?
Si on revient justement au contexte actuel de pandémie de Covid-19, à l’heure où la moitié de la population mondiale est confinée, on constate certaines similitudes avec celui de la guerre du Vietnam, toutes proportions gardées évidemment…
Se côtoient en ce moment dans notre quotidien non seulement la peur de la maladie, les interrogations et les attentes concernant l’émergence d’un traitement, mais aussi les incertitudes sur les retombées économiques et les résurgences de craintes concernant une pénurie alimentaire (que nous n’avions plus connues en France depuis la Deuxième Guerre mondiale). Tout cela agrémenté d’un flot ininterrompu d’informations anxiogènes se déversant chaque jour via la télévision ou Internet.
Le confinement en lui-même, qui peut être vécu différemment selon les individus, réunit certaines caractéristiques retrouvées en temps de guerre : étirement du temps à l’infini, perte des repères temporels, rupture avec le quotidien, sensation de perte de liberté voire d’emprisonnement. On voit poindre aussi la sensation de solitude et d’isolement, et l’ennui, dont on avait presque oublié la possibilité d’existence.
Des risques à ne pas négliger
Pour faire face à cette nouvelle routine, et aux émotions ou sensations que cette situation peut engendrer, nous mettons en place des stratégies d’adaptation diverses et variées.
Si, comme les GIs américains, certains vivent le confinement comme un moment d’ennui et de vacuité, le risque est (toutes proportions gardées), qu’ils recourent plus fréquemment et de manière plus importante aux substances habituellement consommées. En outre, l’augmentation des usages pourra être encore plus importante si l’environnement social résiduel constitue un facteur supplémentaire poussant à la consommation : conjoint fumeur, culture de l’apéro (devenu apéro-vidéo…), etc.
Pour les confinés français, la fin du Covid-19 sera un peu comme le retour aux États-Unis pour les soldats américains : le moment où on retrouve les bonnes habitudes et où les mauvaises s’effacent. Mais il ne faut pas oublier que si le retour à la normale s’est effectué correctement pour la grande majorité des vétérans, certains, les plus vulnérables, les plus traumatisés, les plus isolés, sont restés sur le carreau.
Si nous sommes réellement « en guerre » contre le SARS-CoV-2, le déconfinement sera une période où il faudra vraisemblablement s’occuper des traumatisés qu’aura produits le conflit, et de leurs possibles usages de substances.
source ici: https://theconversation.com/confinement … tterbutton
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Les drogues aidaient les soldats à gérer l’anxiété, l’angoisse, la peur, elles leur redonnaient du courage lorsque la situation était trop insupportable, et les aidaient à poursuivre le combat. Elles aidaient aussi à tuer le temps.
Il me semble qu'on puisse se retrouver là-dedans. Alors ouais, pendant le confinement il n'est pas question de buter du Viet ou d'éviter de marcher sur des mines anti-personnelles, mais le motif de l'utilisation de drogues reste le même, toute proportion gardée, comme le souligne l'auteure.
speedy76 a écrit
le confinement se fait dans notre contexte de vie quotidien
Justement je suis pas trop d'accord là-dessus^^ A mon avis, le confinement, c'est pas un contexte de vie quotidienne du tout, tout est chamboulé pour beaucoup de personnes, mais plus une "parenthèse" comme tu le dis bien
Pour ce qui est de l'après confinement, alors là, aucune idée... L'avenir nous le dira >:]
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Agartha a écrit
speedy76 a écrit
le confinement se fait dans notre contexte de vie quotidien
Justement je suis pas trop d'accord là-dessus^^ A mon avis, le confinement, c'est pas un contexte de vie quotidienne du tout, tout est chamboulé pour beaucoup de personnes, mais plus une "parenthèse" comme tu le dis bien
Je voulais dire que dans la majeure partie des cas, on est dans notre logement classique, notre cuisine, notre chambre ,etc
bien sûr que le reste est chamboulé, mais tu n'es pas à l'autre bout de la planète...!
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bloodistory a écrit
Conneries.
Comment peux t on, décemment, comparer la guerre du Vietnam, (et le retour des survivants accrocs ou pas), avec la situation de confinement lié au COVID ?
Vraiment grave.
Avant de jouer à l'offusquer il serait bon de lire et de comprendre ce qu'on commente. L'article ne compare pas la situation du COVID 19 comme étant aussi traumatisante et dangereuse que la guerre !!! T'as pas du lire c'est pas possible....
En effet, la comparaison ne porte pas sur la gravité des évènement mais sur la thématique de l'addiction dans 2 contexte de confinement: Les GI qui était cantonné est n'avait rien à faire et donc trompaient l'ennuie et le déracinement de leur routine de vie avec l'usage de drogue et le confinement ojd avec la population cantonné avec rien à faire qui trompe l'ennuie et la césure dans leur routine de vie.
De même une comparaison entre situations anxiogènes qui poussent à consommer (pas anxiogène au même niveau on est d'accord)
Egalement une comparaison avec le fait qu'une fois la "parenthèse" passé, la plupart retourne à leur vie sans pour autant continuer le shéma de consommation/dépendance. Ce qui peut aussi se passer dans le cas présent avec le COVID 19
Fin franchement relis l'article et essaye de bien comprendre ou est la comparaison car la ça vole vraiment en rase motte ce genre de réflexion.
Dernière modification par AnonLect (23 avril 2020 à 21:45)
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guygeorges a écrit
LOL, Faut se calmer un peu déja, je parlais pas à toi qui avait laissé un commentaire constructif contrairement à certains qui semblait s'offusquer d'osé une comparaison sans contredire les éléments comparés !
Quant à ta tirade je connais l'histoire du parc à rat et les réflexes pavloviens et les experiences que tu as citées tu crois quoi ? Mais tu crois justement que tout les consommateurs reste chez eux en permanence à conso ? Non, ils sortent, voit des gens, vont au resto, au ciné, au travail, en séjour, en vacance, vivent avec leur copine etc.... Et justement, une grande cage avec sortie possible et moult congénère à voir et plein d'activité à faire n'a rien à voir avec la situation actuelle, comparable à une petite cage ou l'on est enfermé à tourner en rond.
Qui te dit que les gens ne consommait pas avant chez eux mais moins que maintenant et de manière différente ?? L'association conso-lieu est déjà présent chez tout les UD , la majorité consomme déja chez soi non ??
Et ceux qui ne sont pas confinés chez eux ton argument ne marche plus car le stimulus lieu=conso aura disparu
Tu vas pas me dire qu'on a les même conditions de vie en ce moment que d'habitude non ?? Ca n'a vraiment rien à voir franchement, en tant normal y en a beaucoup qui peuvent tout simplement pas consommer autant/ de la même manière rien que de part certains impératifs qui reviennent.
Genre par exemple si t'es parents séparé et qu'on ton gosse passe le confinement chez l'autre ? Tu va pas consommer plus et plus ou moins stopper/fortement ralentir quand ton gosse va revenir vivre avec toi ? C'est qu'un exemple mais il y a énormément de situations différentes !
Ou étudiant confiné dans ta chambre de bonne , tu crois que tu va conso pareil quand tu va pouvoir sortir, aller en cour, avoir des devoir à rendre etc ... ?
Ou alors on se comprend pas et on parle pas de la même chose je sais pas
Donc bon ...
Et pour la 1000e fois c'est pas la guerre qu'on compare au confinement ici
Dernière modification par AnonLect (23 avril 2020 à 23:54)
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guygeorges a écrit
Ouais nan tu comprends pas. Pourtant j'ai bien expliqué. Je vais réessayer le Gé me rend patient :)
Les GI se sont conditionnés à la prise de drogue au Vietnam. Ils n'avaient pour la plupart jamais consommés chez eux, aux US. Donc le retour au Pays leur a permis de profiter du fait qu'ils n'avaient pas fait d'association entre leur lieu de vie et leur consommation.
Pour le confinement, ce n'est pas dutout la même chose. OK les conditions changent, on est d'habitude pas obligé de rester enfermé chez soi. Mais le conditionnement lieu/drogue va se faire dans ton lieu de vie ! Sorti du confinement, tu habitera toujours au même endroit et donc le conditionnement place/drogue sera négatif ! Tu peux toujours arrêter de consommer, mais dans l'intervalle du confinement tu aura renforcé dans ton cerveau à chaque prise le conditionnement ton lieu de vie/ta dope.
C'est plus clair comme ça ?
Oui oui j'ai bien compris, mais je ne suis pas d'accord c'est tout
Si, comme les GIs américains, certains vivent le confinement comme un moment d’ennui et de vacuité, le risque est (toutes proportions gardées), qu’ils recourent plus fréquemment et de manière plus importante aux substances habituellement consommées. En outre, l’augmentation des usages pourra être encore plus importante si l’environnement social résiduel constitue un facteur supplémentaire poussant à la consommation : conjoint fumeur, culture de l’apéro (devenu apéro-vidéo…), etc.
Pour les confinés français, la fin du Covid-19 sera un peu comme le retour aux États-Unis pour les soldats américains : le moment où on retrouve les bonnes habitudes et où les mauvaises s’effacent. Mais il ne faut pas oublier que si le retour à la normale s’est effectué correctement pour la grande majorité des vétérans, certains, les plus vulnérables, les plus traumatisés, les plus isolés, sont restés sur le carreau.
Voila y a dans cette phrase toute la comparaison qui est opéré, et désolé mais ça me semble plutôt pertinent
On parle de recourir plus fréquemment et de manière plus importante, on ne parle pas de ceux qui ne consomment pas la. Il y a exactement marqué "(...) aux substances habituellement consommées"
Et ceux qui consomment consomme plus en ce moment de par l'ennui etc etc... Une fois les conditions revenus à la normal il y a des chances pour que leurs habitudes et rythmes de consos reviennent eux aussi à la normal c'est tout ce qui est dit ! "Le moment ou l'on retrouve les bonnes habitude etc..."
On parle pas de passer de conso à abstinence la, mais juste de revenir à la situation de conso antérieur. Comme les GI qui sont revenu à une conso antérieur , c'est à dire nulle pour le coup, après la fin de la période de "parenthèse".
Quand au conditonnment lieu de vie/drogue , je maintient qu'il existe déja dans la plupart des cas ... Qui ne consomme pas de l'alcool, du tabac ou du canna chez soi ?
Moi ce que je te dit c'est que le conditionnement lieu de vie/conso ok c'est bien mais ça me paraît un facteur mineur par rapport au conditionnement autre comme par exemple le conditionnement "semaine de travail = pas de consos" ou "semaine où je garde mon gosse = pas de conso" ou "semaine d'exam = pas de conso" ou le conditionnement "je travail demain = donc ce soir que 1 joint" etc etc ... J
Je vois pas pourquoi tu place tout sur un conditionnement lieu de vie/ conso qui viendrait en 2 mois rompre tout les autres conditionnements !
Et c'est la le parallèle avec les GI : les conséquences d' une parenthèse dans ces "conditionnement sociaux" ne se poursuivent pas dans la majorité des cas une fois la "parenthèse" terminé et les conditionnements originaux remis en place.
Je penses qu'on est pas d'accord tout simplement
PS :Puis désolé de voir un commentaire :" Les anciens du Vietnam, (encore vivants), et leurs familles vont apprécier.Ceux du Golf et de toutes les guerres contemporaines aussi." et de considérer que la personne n'a pas compris le fond de l'article qui ne compare pas l'horreur des situations mais fait juste un parallèle entre 2 point semblable de ces situation. Et c'est la dessus que tu as réagis.
Tu peux trouver ce parallèle concluant ou non mais voila ce n'est en rien "une insulte à ceux qui se sont battus etc..."
Dernière modification par AnonLect (24 avril 2020 à 02:09)
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guygeorges a écrit
Ah Oui en effet, on n'est pas du tout d'accord sur ces point. Je connais tout ça, mais pour moi ce sont des facteurs comportementaux important certes, voir primordiaux dans certains cas, mais il y a bien d'autres dimension qui font qu'on est accro ou non à une substance et à quel degré et de quelle façon on la consomme etc... La tu parle uniquement de cas d’addiction très importante et très forte non ?
Mais l'article parle surtout de degré de conso ... Et en plus de canna/alccol/tabac... Les trucs les plus communs.
En gros, si qqn qui boit 2 verre de vin le soir car il taff le lendemain et la, il se couche un peu plus tard, il en boit 5. Tu crois que automatiquement après le confinement et les conditions initiales rétablies il ne pourra plus, ou aurra du mal à revenir à ses 2 verres de vins ? Je suis pas sur ...
Bon jsais pas par exemple je suis "accroc" au canna, je fume normalement 1 à 2 oinj le soir seulement.
Ben la je oeux fumer 5 oinj et en journée également, tout simplement parce que j'ai pas grand chose à faire et que j'ai pas besoin d'être OP. Mais une fois le confinement fini je ferais plus ça .
j'appel pas ça vraiment de la volontés, c'est de la composition ....C'est une question d'adapter ces consos à ce qu'on fait quoi je sais pas ^^'
Après bien sur si t'es alcoolique et que ducoup tu augmente ta conso et explose ta tolérance tu aura du mal à revenir à l'état anterieur j'entend bien... Pareil si t'es deja accro aux opis avant le confinement et que tu niques ta tolérance forcément... Et ça aura augmenté en plus le "conditionnement lieu de vie / conso" je comprend bien
Après vu comme ça oui, les GI, qui n'était pas accro à l'héro avant le vietnam, ont décroché facilement en rentrant, ce qui ne sera pas le cas des confinés accro à l'héro avant le confinement et qui ont augmenté leur conso.. et ont renforcé ce comportement
Mais ils faut voir aussi la plupart des consommateurs qui ne sont pas "accro au dernier degré" et pour qui le confinement sera une parenthèse simplement dans leur vie quotidienne.
Mais oui pour moi c'est social avant tout et pas chimique la dépendance justement. C'est pas ici où on dit "la dépendance c'est la rencontre d'une personne avec un produit dans un certain contexte ?"
Cf par exemple expérience du parc à rat.
Bon je crois qu'on peut débattre infiniment alors ... Merci pour l'échange et au plaisir :)
PS : oui je crois qu'en fait tu parles des personnes dépendantes alors que moi non. D'accord avec tes principes dans le cadre d'une dépendance forte déjà installé. J'avais plutôt l'impression que l'article parlait de la hausse de conso générale de monsieur et madame tout le monde en fait; enfin de tout les amateurs de psychotrope, dont les personnes dépendantes ne sont pas forcément la majorité il me semble.
Dernière modification par AnonLect (24 avril 2020 à 02:50)
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AnonLect a écrit
J'avais plutôt l'impression que l'article parlait de la hausse de conso générale de monsieur et madame tout le monde en fait; enfin de tout les amateurs de psychotrope, dont les personnes dépendantes ne sont pas forcément la majorité il me semble.
Pareil.^^'
Merci d'avoir gardé ces échanges constructifs en tout cas !
ps: j'ai supprimé le rouge sur le cinquième post, je le trouvais pas très fair^^ j'espère que la personne qui l'a mise m'en voudra pas
Dernière modification par Agartha (24 avril 2020 à 06:38)
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AnonLect a écrit
bloodistory a écrit
Conneries.
Comment peux t on, décemment, comparer la guerre du Vietnam, (et le retour des survivants accrocs ou pas), avec la situation de confinement lié au COVID ?
Vraiment grave.Avant de jouer à l'offusquer il serait bon de lire et de comprendre ce qu'on commente. L'article ne compare pas la situation du COVID 19 comme étant aussi traumatisante et dangereuse que la guerre !!! T'as pas du lire c'est pas possible....
En effet, la comparaison ne porte pas sur la gravité des évènement mais sur la thématique de l'addiction dans 2 contexte de confinement: Les GI qui était cantonné est n'avait rien à faire et donc trompaient l'ennuie et le déracinement de leur routine de vie avec l'usage de drogue et le confinement ojd avec la population cantonné avec rien à faire qui trompe l'ennuie et la césure dans leur routine de vie.
De même une comparaison entre situations anxiogènes qui poussent à consommer (pas anxiogène au même niveau on est d'accord)
Egalement une comparaison avec le fait qu'une fois la "parenthèse" passé, la plupart retourne à leur vie sans pour autant continuer le shéma de consommation/dépendance. Ce qui peut aussi se passer dans le cas présent avec le COVID 19
Fin franchement relis l'article et essaye de bien comprendre ou est la comparaison car la ça vole vraiment en rase motte ce genre de réflexion.
J'ai parfaitement lu l'article.
Je ne suis pas d'accord avec cette journaliste, ni avec toi.
Cette comparaison n'a pas de sens.
As-tu fait l'Indo ou le Vietnam (version US ) ?
Peut être ton service militaire ?
As-tu travaillé avec des vétérans pour affirmer de telles choses ?
Ils sont très peu, à avoir décroché "proprement", une fois de retour chez eux.
Et je les comprends.
Pour certains, ils ont substitué et se sont alcoolisé sévèrement.
Des humains en état de stress post-trauma, chronique.
Pendant des années.
Sans rémission
Pas tous, heureusement. Mais un nombre certain.
Comment soutenir que les soldats, la-bas, se défonçaient à l'héro par ennui ?
"Une fois la "parenthèse" passée, la plupart seraient retournés à la vie sans consommer selon le schéma consommation/dépendance."
Ca veut dire quoi ?
As-t elle assuré le suivi de vétérans cette nana ?
Tout d'abord, comment peut-on utiliser le terme de parenthèse pour parler d'un conflit majeur, ayant duré environ 30 ans, et ayant fait, tous êtres humains confondus, civils, militaires, et toutes nationalités confondues pas loin de 3 millions de victimes ?
Pourquoi ne pas aller faire un tour sur la front line d'un conflit armé ?
Histoire de prendre la T° ?
Ensuite, comment oser comparer le niveau d'anxiété, voire d'angoisse, généré par un conflit armé pour des sujets en première ligne et, l'anxiété générée par le Covid chez des sujets confinés chez eux, bien planqués et à l'abri de presque tout ?
Un peu de sérieux.
Cette journaliste se fait le relai d'une propagande gouvernementale US et macronienne qui déclare : "#Nous sommes en guerre".
Te sens-tu en guerre, toi ?
Heureux de te décevoir, mais nous ne sommes pas en guerre.
Essaie d'en parler avec de jeunes soldats ayant fait le Kosovo, l'Afgha, l'Irak... Ou avec des vieux ayant fait l'Indo, l'Algérie voire la WW2.
Ils t'expliqueront.
Ou pas.
Trop de pudeur.
Trop de trauma.
Je ne me sens pas du tout en guerre, moi.
Et l'ennui n'a jamais été le facteur étiologique recensé, number one, à l'origine des conduites addictives chroniques.
Récurrentes ou pas.
Désolé mais ça ne suffit pas comme "argument".
Il est bon de comparer les choses et les situations comparables. Et d'éviter les analogies qui ne valent rien.
Quant au vol en rase motte, j'adore. C'est le meilleur moyen de passer sous les radars.
Bonne journée, je vais m'en rouler un.
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bloodistory a écrit
Bon allez merci d'avoir développé et désolé pour le champis rouge, j'avoue que ça m'a agacé de voir un commentaire d'une phrase sans explications et semblant affirmer comme principe que la comparaison n'était pas possible sans dire en quoi elle n'était pas pertinente.
Après d'accord avec toi, on est pas en guerre et la situation et ses conséquences sur l'apparition de traumas, PTSD etc... n'est pas du tout la même en effet. Et ses conséquences à long terme sur les confinés ne sera en aucun cas comparable à celles des vétérans traumatisés du Vietnam.
Juste pour moi c'est pas la guerre et toutes ses conséquences sur la psyché qui sont comparées, mais juste un parallèle qui est fait entre 2 aspect restreint et limités qui peuvent paraître comparable.
Bref allez déso, je respecte ton point de vue.
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bloodistory a écrit
Essaie d'en parler avec de jeunes soldats ayant fait le Kosovo, l'Afgha, l'Irak... Ou avec des vieux ayant fait l'Indo, l'Algérie voire la WW2.
Ils t'expliqueront.
Ou pas.
Trop de pudeur.
Trop de trauma.
Je ne me sens pas du tout en guerre, moi.
Je plussoie.
J'ai été au Kosovo de juin 1998 à janvier 1999.
Je ne me sens pas en guerre et il n'y a aucune comparaison, ni pour mon grand père qui s'est tapé l'Algérie et qui a vécu son enfance en guerre et après guerre. (il est né en 1938)
La situation actuelle est plutôt comparable à des mecs qui gardent un site de l'armée vide pendant un mois, ou à des gars en sous marin (sauf qu'on peut voir le jour, aller promener son chien et aller acheter son pain).
Ou comme un gars en prison mais qui peut sortir le jour et doit rentrer en taule le soir.
Bon c'est pas folichon on va pas se mentir, mais c'est pas comparable à un état de guerre.
Comme (dixit mon grand père) la recession idem a 1945 annoncée par les médias.
Ça sent la connerie, bien sûr ça va être dur, et nos vies vont être chamboulées économiquement parlant, et certains vont rester sur le carreau niveau emploi.
Mais on est loin de villes détruites à 75% et tout à reconstruire à la force des bras.
Pour la drogue je sais pas...
Je me suis toujours drogué.
Et sur moi le confinement a un impact positif, je consomme moins.
J'ai eu le temps de retapisser deux chambres, changer les compteurs électriques de la maison, m'occuper de mes gosses, leur faire découvrir pagnol et les vieux films de mon enfance.
Donc je n'ai pas eu de répercussions négative sur ma vie, au contraire j'ai pu faire ce que je n'ai jamais fait en 10 ans. (boulot oblige)
Donc entre mon vécu passé et mon vécu actuel, dur dur d'adhérer à l'article.
Désolé....
Dernière modification par RandallFlag (24 avril 2020 à 22:27)
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