Accroc a trop de dogue

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DORI2626 homme
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Bonjour;

je consomme du cannabis tout les jours et je suis tombé dans plusieurs drogue auparavant comme cocaïne héro etc.

et la plupart du temps quand je prend de la codéine, c'est surtout un cocktail de médicament (Xanax méthadone/skenan etc.).

Mais le soucie c'est qu'avant je consommais chaque semaine de l'XTC & cocaïne (et quand j'avais l'occasion les mushroom) et je sens que je vais vouloir reconsommer

quelle est intervalle de la prise de chaque drogue cités doit-elle effectué par rapport a tout ces drogue car je suis dépressif et a atteint de trouble mentaux pour vous donner le réel contexte.

Auparavant je taper de la C et l'héro tout les jours pendant des mois et parfois sa m'arrivais de gober 2-3 XTC dans la journée quand je sniffais pas;

mais du coup je bois juste de Lean (avec Xanax et pleins de médocs et je fume.
Je sirote et fume tout les jours

donc ma question est : est-ce que je me permettre de faire sa tout les jours ou pas, est rester sur la Lean&Weed car je veux trop reprendre de l'exta mais si j'en reprend je me connais je vais vouloir en reprendre ainsi que la cocaïne et les champignon etc


car ce que j'aime avec la Lean c'est que je peut en consommer quand je veut de même pour la weed mais les champignon (tolérance ?) faut attendre ainsi que  l'XTC (tolérance ?) aussi et la cocaïne s'est dur de s'en passer quand t'es a fond de dedans donc dites moi les amis est-ce que je devrais rajoute les champi et l c dans ma conso ainsi que les taz ou plutôt m'en éloigner ou surtout ha mon combo Lean weeD.

Et si vous pouviez me dire de combien de temps, espacer mes consommation par rapport a chaque drogue.

et encore je suis désolé on dirait un brouillon c'est  par qu'il fallait que j'en parle car  sa me cassais la tète et la prométhazine me faisait somnoler a la fois donc je lutte pour finir te poste

donc s'il vous plait soyez indulgent et pas remarque provocateur&autre

que du respect et je vous souhaite le bonheure a vous tous merci d'avance.

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Akaion homme
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Hello

Comme toi j'ai un trouble de personnalité qui rend notre cerveau plus ennclint à tomber dans les dépendances. Nous avons un terrain addictogène. J'ai commencé par le cannabis, j'ai suivi sur les benzodiazépines, la MDMA et ses taz, la , etc. bref j'ai testé beaucoup de drogues comme toi voire même la plupart des "classiques". Aujourd'hui c'est contre l'IV de la 3-mmc que je me bats. Je me reconnais dans ton texte.

Tout ce que je peux te dire c'est bats-toi. Met en place un circuit de médecin généraliste, addictologue, psychiatre et psychologue, c'est déjà un pas énorme, ils se complètent tous. Cela va beaucoup t'aider d'être entouré de professionnels. Surtout n'hésite pas à tout leur dire, être 100% honnête envers eux. Tu verras qu'avec un psychologue adapté, tu pourras expliquer le pourquoi de tout cela. Avec l'addictologue tu auras un suivi de tes consommations et des conseils, ne néglige en aucun cas l'hygiène et fais des prises de sang régulières et ceci peu importe ce que tu consommes et comment.

Ne cherche pas à remplacer une addiction par une autre. Je tente de le faire avec la 4F-mph pour couper le craving de la 3-mmc mais c'est une solution de fortune. Pareil pour tes champi. Mais un addictologue saura te guider vers un arrêt ou un ralentissement de tes consommations dans un premier temps. Tu ne pourras pas arrêter du jour au lendemain, mais espacer les doses c'est possible. Et c'est cela qu'il faut commencer dans un premier temps. Espace tes consommations, fixe toi des objectifs à ta portée, et entouré des bons professionnels de santé tu verras que tu progresseras. Personne ne peut faire le boulot à notre place mais si on se prend en main on peut aller loin. Essaie d'avoir une consommation intelligente et veux dire par là qu'il faut laisser le temps à son corps de récupérer. Pour les ecstasy tu dois laisser à ton corps le temps de refaire ses réserves de sérotonine.

Tu dois prendre contact avec un addictologue par le biais d'un généraliste, et un psychiatre peut t'aider à te sentir mieux par le biais d'une médication. Cela ne fonctionne pas systématiquement mais cela vaut le coup d'essayer ne serait-ce pour gérer les troubles du comportement qui emmènent à la consommation. Quant au psychologue il a un rôle essentiel, c'est d'arriver à comprendre le fonctionnement de ton esprit pour mieux déconstruire le mécanisme de l'addiction qui est ancré.

Allier les troubles de personnalité à la consommation de drogues c'est très compliqué car les relations sont présenités et multiformes. Évite autant que tu peux les opioïdes et opiacés ainsi que tout ce qui touche à la sérotonine comme l'XTC, car tu ne laisses pas à ton cerveau le temps de récupérer. On préconise six semaines habituellement entre deux prises. Prends-les par moitié surtout s'ils sont forts (pas toujours facile de le savoir au début) et attends de voir le résultat et la deuxième moitié plus tard. Au niveau de ton cerveau, un demi-taz est largement suffisant pour déclencher une "tempête de sérotonine", tu apprécieras peut être même mieux..

Évite également de consommer des perturbateurs psychédéliques tels le LSD ou les champignons hallucinogènes sans avoir un neuroleptique à proximité. Nous sommes plus à risques que les troubles mentaux soient accentués par la prise ne serait-ce de cannabis, le THC d'après certaines études joue dans le développement des pathologies sous-jacentes à la dépression grave avec ou sans symptôme psychotique. Et j'espère que tu as une ALD (affection longue durée) pour prendre en charge les rendez-vous et le 100% sécurité sociale sur ordonnances bizones.

Courage. Un pas après l'autre. Le chemin est difficile mais il n'est pas impossible.

"Tout est poison et rien n'est poison, seule la dose fait le poison" (Paracelse)

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ectatrip homme
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Salut,

Je suis désolé pour le pavé mais ton histoire/vécu m'interpelle beaucoup, surtout sur ta consommation de stimulants. Voici mon CV, bonne lecture (si t'as pas la flemme) :

J'ai aujourd'hui 20ans.

À partir de septembre 2017 : découverte des ectasy en teuf, 1 chaque weekend pendant plusieurs mois, avec alcool et consommation de cannabis quotidienne.
Jusque là, c'était cool, pas d'effets secondaires trop néfastes physique/psychique sur moi, la belle vie, malgré le non respect de la RDR (espacer les prises de 2 mois, pas de mélanges, ect..). Je suis un mec super bien dans sa peau, aucun antécédents psychiatriques dans la famille.

Janvier 2018 : je rencontre une amoureuse, qui me fait découvrir le speed, kétamine, LSD. Je tombe dans le speed, petit à petit.. jusqu'à en prendre quotidiennement (5g/semaine). Perte de 20kg, les joues creusés.

Juin 2018, la prise de trop : en teuf, après avoir consommer 2g de speed en 10h, je rentre chez moi et là, grosse crise de panique, paranoïa extrême, hallucinations auditives et visuels (type délires).
Hospitalisation d'urgence, on me dit que je fais une psychose amphetaminique grave.
Transfert en HP, pendant 1 semaine, gavé d'antipsychotiques, anxiolytiques. Je ressors avec un trouble anxieux généralisé et quelques séquelles psychiatriques.

Depuis cette période, j'ai réussi à me calmer, je suis pris en charge à mon CSAPA de ma ville : accès à un traitement psychiatrique et psychologique, découverte de matériels RDR, éducation à la RDR. Je commence à m'en sortir.
Je consomme toujours des stimulants, psychédéliques, dissociatifs en teuf, plus question de consommer seul et quotidiennement.
Je romps avec ma copine, personne toxique pour moi.

Janvier 2019 : nouveaux amis, qui consomment. Je replonge net, consomme des taz casi tout les jours (2/3 par jours), kétamine et alcool.

Mars 2019 : la soirée de trop encore une fois. 5 ectasy dans la soirée, alcool. Le lendemain, direction les urgences psychiatriques pour une TDS, grosse dépression, mutilations et j'en passe. Sûrement dû à l'accumulation de l'utilisation de MDMA (ectasy) en masse.
Suite à sa, je fais un tri dans mes potes que je juge trop toxique pour moi, je m'éloigne d'eux. Je retrouve mes potes d'enfances, qui étaient au courant de ma situation et s'inquiète énormément.
Je décide de stopper net les ectasy.

Beh non, facile de dire "j'arrête promis" quand au fond t'es pas motivé, que tu kiffs trop les produits. Je consomme donc des taz 1x par mois, de temps en temps de la kétamine, malgré mes aides au CSAPA.

Puis je remonte la pente, trouve un apprentissage (ébéniste), j'ai mon appartement, mon salaire, je consomme mais ça va, pas trop d'impact direct.
J'arrive à gérer ma vie tranquille.

Janvier 2020 : découverte de la cocaïne. 1x par semaine au début, récréatif, j'adore et apprécie (toujours) cette substance. Mais je gère.

Mars 2020 : confinement, retour chez les parents. Je vrille dès le début, je me réfugie dans la cocaïne, tout les jours, trace au réveil, avec ma clope et mon café. Puis je commence a baser la cocaïne. Devine quoi ? Mauvaise idée.
1000e volé à mes parents, complètement addict au crack et cocaïne.

Juin 2020 : j'entame un sevrage, j'arrête net et j'y arrive (très motivé, du mental, soutiens). On me diagnostique un trouble neurologique (TDAH sévère à prédominance mixte), d'où mon appétence aux stimulants. J'en apprends plus sur moi, exerce la méditation qui me fait un grand bien.
J'arrête mes études pour repartir à 0.
Je fais un bilan cardiologique (3 différents même) : parfait, je suis en pleine santé à mon grand étonnement. Aucunes séquelles physiques mais bien impacté, rongé et fragile psychologiquement.

Aujourd'hui, grâce au CSAPA, à mon nouveau traitement médical adapté, la méditation et surtout, un gros travail avec moi-même, j'ai réussis à stopper toute consommation de drogue (y compris le cannabis). C'est dur, très dur mais je résiste, essaie de faire les bons choix. Je fais de l'intérim maintenant, le travail m'aide beaucoup aussi, comme à penser à autre chose, dépenser physiquement.

Alors si ta consommation te pose problème, tu vois que t'arrives plus à gérer : hésite pas à entrer dans un CSAPA, voir des professionnels et trouver le bon, entamer un sevrage (attention à pas stopper net une conso quotidienne d'opiacés, ça demande un sevrage particulier, comme toute dépendance physique).
Entoure toi des bonnes personnes, rencontre les bonnes personnes, évite les lieux de consommation, motive toi à faire un peu de sport (je déteste le sport mais j'ai pris goût au vélo moi, 2h/jour).

Il faut espacer un maximum les prises, que ça reste occasionnelle.
Ce soir, j'ai pris de la cocaïne mais je sais que demain, ça va aller comme je sais maintenant me restreindre, me mettre des limites, pas acheter en grande quantité et je le vie très bien comme ça.

Que te dire de plus si ce n'est que du courage, de la volonté. Tout est possible, vraiment. J'y croyais vraiment pas, t'as vu mon parcours mais putain je suis fier aujourd'hui, mon entourage aussi.

Ce qui m'aide le plus à l'heure actuelle : mon traitement et mes amis.

Prend soin de toi.

Dernière modification par ectatrip (28 octobre 2020 à  23:54)


Le problème, c'est pas le produit, c'est ce qu'on en fait avec.

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Akaion homme
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Tu as fait un sacré parcours, j'ai des points de concordance avec ce dernier. Il est vrai que le tri des fréquentations est vraiment nécessaire. Il faut un environnement stable et qui ne tire pas vers le bas. C'est déjà une très bonne chose. J'ai également un TAG (trouble anxieux généralisé), et je vois de quoi tu parles avec le TDAH car mon côté schizo s'en rapproche sur certains points. En réalité nous avions génétiquement un terrain addictogène mais c'est nous et nous seuls qui l'avons développé jusqu'à un très haut point, car sûrement des évènements et des émotions ont constitué un environnement propice à tout cela.

Cette curiosité, cette consommation, elle est normale, et ce qui n'est pas normal c'est de ne pas s'en passer jusqu'à se mettre en danger, que ce soit financièrement, vis-à-vis du relationnel, ou autre, pour consommer. Certaines personnes consomment trois peut être quatre fois par an, lors de bonnes occasions ou festivals. Et elles s'en portent très bien. C'est le schéma idéal. Profiter de tout mais n'abuser de rien, la devise du parfait.

Il est vrai que la méditation aide beaucoup. Je l'ai pratiquée un certain temps et elle m'a aidé dans des situations difficiles, mais aujourd'hui elle est devenue hors de propos, je ne suis tout simplement pas apte à méditer. Cette aptitude reviendra mais il faut faire les choses pas à pas. Commencer par se sevrer mais pour que ce soit durable il faut comprendre d'où cela vient, non plus arracher les feuilles mortes mais carrément couper la branche malade. Et c'est le travail du psychothérapeute, qu'il soit psychologue, psychanalyste, hypnothérapeute ou même parfois psychiatre (bien que la plupart soient trop axés sur la chimie).

Le sommeil aussi devient hors-de-propos avec ces IV répétées. Le corps a besoin de cicatriser, pour cela de dormir. Alors il va falloir déprimer, dormir, manger, cela le temps que le corps guérisse. Essayer de passer plus de temps avec l'être aimé et penser à autre chose. Comme Netflix par exemple ou le sport comme tu dis, bien que je n'ai jamais vraiment arrêté le sport, mais cela me prend trop peu de temps. Je pense même que si je n'étais pas sportif de base, mon myocarde serait peut être déjà éteint. En tout cas c'est ce que quelques praticiens hospitaliers m'ont dit. Quelle angoisse de savoir ça.
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"Tout est poison et rien n'est poison, seule la dose fait le poison" (Paracelse)

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ectatrip homme
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Ahhh oui, le fait d'être TDAH n'excuse pas tout mais explique certaines choses, comme le risque accru de développer des addictions facilement, sous le coup souvent de l'impulsion, du dépassement des limites (j'adore provoquer), le goût du risque !

Mais à chaque problème existe une, des solutions.
Faut voir le bon côté des choses, même quand y'a pas quoi être fier.
Peut importe qui tu es, nous sommes tous capable de beaucoup de choses. Faut y croire, lever la tête hors de l'eau toxique et nager vers le sable (p'tite métaphore de poète).

Le problème, c'est pas le produit, c'est ce qu'on en fait avec.

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