Perte de contrôle

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Akaion homme
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Bonjour à tous,

J'ai expérimenté une perte de contrôle, due en partie je pense au tournant que prend ma vie en ce moment et à ma pathologie qui fait subir des troubles de l'humeur, côté schizo. Je realise seulement maintenant bien que je connaisse les mauvaises associations que je suis totalement largué niveau des quantités et à partir de quand s'inquièter. Certains ont-ils déjà mélangé stimulant, ISRS et tramadol ?

J'ai consommé en l'espace d'une douzaine d'heures 3g de 3-MMC par voie IV, mais également un paracétamol (pour un mal de tête Dafalgan), 200 mg de Tramadol LP au total, ainsi que 80 mg de fluoxétine, 10 mg de diazépam en espérant freiner un peu le côté anxiogène.

Reste-t-on dans des limites acceptables concernant le syndrome sérotoninergique ou en avez vous déjà connu un avec ces quantités ?

Je précise que si besoin j'ai à disposition des benzodiazépines Valium 10 mg et Havlane, ainsi que Naloxone IM, sinon que des neuroleptiques (Olanzapine, Amisulpride et Quiétapine) l'antihistaminique Ebastine, du beta bloquant propanolol ainsi que de la mirtazapine qui joue sur la sérotonine et noradrénaline.

Je suis incapable d'en penser quoi que ce soit dans un état un peu second. Je pense que cette quantité de 3mmc m'a fait partir en bad trip. Un grand help.

Merci d'avance.

Dernière modification par Akaion (22 octobre 2020 à  08:47)


"Tout est poison et rien n'est poison, seule la dose fait le poison" (Paracelse)

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Akaion homme
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Désolé pour le doublon, un bug.

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ectatrip homme
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Salut à toi,

Tu as effectivement abusé niveau produits, tu multiplies les risques, déjà 3g de 3mmc en IV en 12h, c'est énorme (même avec une tolérance, expérience).
Les interactions entre ce que tu as pris peuvent être dangereuses, voir très dangereuses (effets secondaires très marqués, surdose, enfin j'en passe).

Si je me mettais à ta place (et ça n'engage que moi), j'arrêterai net de consommer là, avec une pause d'au moins 1 semaine (le plus possible dans l'idéal), je me pose, relaxation cool, musiques, sortir un peu si t'as la force.
Boire de l'eau et manger un coup, essayer de dormir.
Sans que tu angoisses, n'hésite pas à passer aux urgences si tu te sens dépassé (ou appel du 15).

Jamais mélanger opiacés et benzos, ça peut-être mortel.

Attention à toi, donne de tes nouvelles, et garde cette expérience en tête pour éviter de la reproduire !

Si t'as des questions hésite pas !

Le problème, c'est pas le produit, c'est ce qu'on en fait avec.

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Akaion homme
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Salut et merci pour ta réponse.
Penses-tu qu'à ce dosage cela puisse être autant néfaste ? J'avoue craindre un peu le syndrome sérotoninergique, alors on me dira pourquoi je n'y ai pas réfléchi avant mais la réponse c'est que c'est complètement pathologique avec la schizophrénie dysthimique qui n'est toujours pas gérée bien qu'on y travaille avec le psychologue.

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ectatrip homme
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Akaion a écrit

Salut et merci pour ta réponse.
Penses-tu qu'à ce dosage cela puisse être autant néfaste ? J'avoue craindre un peu le syndrome sérotoninergique, alors on me dira pourquoi je n'y ai pas réfléchi avant mais la réponse c'est que c'est complètement pathologique avec la schizophrénie dysthimique qui n'est toujours pas gérée bien qu'on y travaille avec le psychologue.

Le dosage de tout les prod cumuler ? Oui, c'est néfaste. Puis de mon point de vue, je ne vois pas l'intérêt de consommer de manière excessive, si ce n'est ce mettre en danger.
Mais cette fois-ci, tu t'en es sortie, peut-être que la prochaine fois non..
Ce soir, pour exemple, j'ai un peu trop enchaîné les traces de cocaïne, en plus de quelque bouffer de crack, je suis en pleine crise d'angoisse mais j'arrive à géré maintenant, j'ai mes petites astuces de chef (et naturel !).

En tout cas, renseigne toi sur les dosages à respecter pour profiter pleinement des prods ! La RDR, c'est ce mettre des limites, pour ne pas finir par terre ou au urgence. Enfin facile à dire je sais mais c'est important !

Syndrome sérotoninergique :
signes psychiatriques : agitation, hypomanie, hallucinations, confusion, nervosité, insomnie.
signes neurologiques : tremblements, rigidité musculaire, myoclonies, hyperréflexie, ataxie, akathisie, mydriase.
signes du système nerveux autonome : tachycardie, tachypnée et/ou dyspnée, baisse ou élévation de la pression artérielle, sueurs, hyperthermie.
Mais je ne pense pas que tu subis ce syndrome, mais seul un avis clinique peut révéler le syndrome.
MERCI WIKIPÉDIA !

Attention : schizophrénie dysthimique (et toutes les formes de schizophrénie) + drogues n'est clairement pas du tout conseillé.. tu as peut-être fais les frais avec une psychose ou autre.
Prend soin de toi.

Dernière modification par ectatrip (23 octobre 2020 à  22:11)


Le problème, c'est pas le produit, c'est ce qu'on en fait avec.

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Akaion homme
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ectatrip a écrit

Attention : schizophrénie dysthimique (et toutes les formes de schizophrénie) + drogues n'est clairement pas du tout conseillé.. tu as peut-être fais les frais avec une psychose ou autre.
Prend soin de toi.

Merci pour les réponses. Au final tout est bien allé. Mais tu as complètement raison, à partir d'une certaine dose de stimulants il y a naissance de psychose que je traite habituellement par gouttes (parce qu'en cachets c'est dur à avaler quand on est dans cet état) d'amisulpride (Solian®) à 400 mg avec possibilité de monter à 800 mg en général, la limite absolue étant tout de même fixée à 1200 mg, associé à un ou deux Diazépam/Valium® 10 mg. Tout dépend la situation.
Généralement il y a des signes avant-coureurs comme une sensation de perte de contact avec la réalité, on se demande si on ne rêve pas. Je pense effectivement que la drogue peut clairement déclencher une psychose voire dans le pire des cas une BDA (bouffée délirante aiguë) mais une situation très surprenante, un sentiment de craindre, ou autre émotion ressentie brutalement peut en être la cause.
Je n'ai jamais vraiment de réponses et je découvre jour après jour les difficultés liées à cette pathologie mais elle induit parfois des comportements que je qualifierais presque de suicidaires, ou d'envie de dépassement de ses propres limites. L'insomnie alimente aussi cela, et on finit par s'accoutumer à tout traitement, Olanzapine/Zyprexa®, Quetiapine/Xeroquel®, Hydroxyzine/Atarax®, Alimémazine/Théralene®, Prazépam/Lysanxia®, Mirtazapine/Norset®, Zopiclone/Imovane®, Zolpidem/Stilnox®, Cyamémazine/Tercian®, Lormétazepam/Noctamide®, Loprazolam/Havlane® ..... Actuellement Ebastine.

Au bout d'un moment on a fait le tour, les associations de médicaments, le changement des posologies, etc., la solution de l'insomnie doit se régler pour mettre fin à ces psychoses répétées.


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ectatrip homme
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Oui, pour avoir vécu 2x des surdoses d'amphétamines (qui m'ont conduit à des psychoses amphetaminiques graves), j'ai très vite compris qu'il fallait ce fixer des règles, revoir les doses prises et espacer les moments de consommation.
Avoir à disposition des benzodiazépines et antipsychotiques, c'est une bonne chose. Combien de fois ça m'a permit d'aller mieux, éviter les appels au SAMU complètement paniqué, les délires de persécutions, la peur de mes parents, les hospitalisation en HP, ect..

Mais, dans mon cas hein, je me dis "bah tiens je peux m'en mettre pleins la gueule vu que j'ai des benzo au cas où". Je ne sais pas si tu comprends mais pour moi, c'est certe efficace en cas de surdose mais ça peut aussi d'insister à consommer + que d'habitude.
Acheter en moins grande quantité ou avoir un demi gramme sur soi au lieu de 5g, ça fait la diff !
Néanmoins, il faut bien suivre son traitement habituel, pour ce stabiliser, quitte a essayer des dizaines de molécules, changer souvent de traitement jusqu'à trouver le bon. Le miracle n'existant pas.

Existe-il des thérapies dans ton cas ?
Des méthodes naturelles, en complément des béquilles chimiques.

L'insomnie, je connais pas, enfin si mais c'est pas du tout une "maladie" pour moi. Le sommeil étant hyper important pour la santé physique/psychique, je fais attention mais encore une fois, je ne souffre pas de syndrome/maladie qui engendre des insomnies en étant clean.
Une bonne hygiène de vie, quand on a une maladie/trouble, c'est hyper important. On peut ce permettre des moments de conso mais ça doit rester très occasionnelle (et ce, malheureusement aha).

Le craving est plus fort lorsque la 3-MMC est sniffée, injectée ou fumée. Après quelques prises, il devient difficile de se contrôler et compte tenu de la relative « douceur » du produit et du plateau vite atteint (après 300mg), l’usager peut se laisser aller à une surconsommation qu’il pourrait regretter plus tard. Il convient donc de lui préférer un mode d’administration orale dans le mesure ou les « drops », logiquement plus espacés dans le temps, permettent de savoir grosso-modo ce que l’on a réellement consommé et de ne pas faire d’excès.
Le 3-MMC peut créer une forte tolérance surtout en injection.
(Pris sur le psychowiki).

Je n'ai qu'un conseil à te donner : essaye de plus consommer pour le moment, retrouver une bonne hygiène de vie, être bien entouré (amis, personnels médical), trouver le bon traitement et entamer des démarches naturelle (sport, méditation, séance d'hypnose/magnétisme si on y croit, ect..)

FACILE À DIRE COMME ÇA MAIS FAISABLE !

Prend soin de toi.

Dernière modification par ectatrip (29 octobre 2020 à  00:29)


Le problème, c'est pas le produit, c'est ce qu'on en fait avec.

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Akaion homme
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ectatrip a écrit

Oui, pour avoir vécu 2x des surdoses d'amphétamines (qui m'ont conduit à des psychoses amphetaminiques graves), j'ai très vite compris qu'il fallait ce fixer des règles, revoir les doses prises et espacer les moments de consommation.
Avoir à disposition des benzodiazépines et antipsychotiques, c'est une bonne chose. Combien de fois ça m'a permit d'aller mieux, éviter les appels au SAMU complètement paniqué, les délires de persécutions, la peur de mes parents, les hospitalisation en HP, ect..

Mais, dans mon cas hein, je me dis "bah tiens je peux m'en mettre pleins la gueule vu que j'ai des benzo au cas où". Je ne sais pas si tu comprends mais pour moi, c'est certe efficace en cas de surdose mais ça peut aussi d'insister à consommer + que d'habitude.
Acheter en moins grande quantité ou avoir un demi gramme sur soi au lieu de 5g, ça fait la diff !
Néanmoins, il faut bien suivre son traitement habituel, pour ce stabiliser, quitte a essayer des dizaines de molécules, changer souvent de traitement jusqu'à trouver le bon. Le miracle n'existant pas.

Existe-il des thérapies dans ton cas ?
Des méthodes naturelles, en complément des béquilles chimiques.

L'insomnie, je connais pas, enfin si mais c'est pas du tout une "maladie" pour moi. Le sommeil étant hyper important pour la santé physique/psychique, je fais attention mais encore une fois, je ne souffre pas de syndrome/maladie qui engendre des insomnies en étant clean.
Une bonne hygiène de vie, quand on a une maladie/trouble, c'est hyper important. On peut ce permettre des moments de conso mais ça doit rester très occasionnelle (et ce, malheureusement aha).

Le craving est plus fort lorsque la 3-MMC est sniffée, injectée ou fumée. Après quelques prises, il devient difficile de se contrôler et compte tenu de la relative « douceur » du produit et du plateau vite atteint (après 300mg), l’usager peut se laisser aller à une surconsommation qu’il pourrait regretter plus tard. Il convient donc de lui préférer un mode d’administration orale dans le mesure ou les « drops », logiquement plus espacés dans le temps, permettent de savoir grosso-modo ce que l’on a réellement consommé et de ne pas faire d’excès.
Le 3-MMC peut créer une forte tolérance surtout en injection.
(Pris sur le psychowiki).

Je n'ai qu'un conseil à te donner : essaye de plus consommer pour le moment, retrouver une bonne hygiène de vie, être bien entouré (amis, personnels médical), trouver le bon traitement et entamer des démarches naturelle (sport, méditation, séance d'hypnose/magnétisme si on y croit, ect..)

FACILE À DIRE COMME ÇA MAIS FAISABLE !

Prend soin de toi.

Merci pour tes encouragements. Avec l'addictologue on va peut être essayer un second sevrage, le premier s'étant soldé par un échec au bout de trois jours. Il n'existe pas de antidote alors on me donnait du Diazépam 10 et de l'Atarax pour faire passer le manque, ils font de leur mieux mais c'est ridicule. Comme tu dis, la voie IV pour la 3-MMC est si addictive, j'essaie de varier les modes de consommation surtout quand je suis avec les amis, je remarque que ça fait diminuer le nombre d'injections c'est déjà ça, après quand je suis seul il y a trop de laisser-aller et accumulé aux nuits sans dormir les psychoses sont parfois tenaces.

Le traitement du trouble schizo-affectif c'est assez particulier. En résumé c'est de la bipolarité, la moitié du temps avec ses phases de dépression et donc de sommeil et récupération, mêlé à une schizophrénie avec ses symptômes, perdre pied et se savoir dans une réalité différente, avoir le sentiment qu'on est avec du monde même quand on est seul, être parano avec cette impression que tout le monde te juge et avoir toutes les infos qui arrivent en même temps dans le cerveau, et le summum c'est la bouffée délirante où tu parles de façon ininterrompue de choses qui n'ont aucun rapport, tout ce qui passe par la tête. Parfois il y a des amnésies, on te raconte ce qui s'est passé et c'est pas généralement très glorieux.

En général pour une schizophrénie dysthimique, on apprend au bout d'un certain temps à gérer. Dès que les premiers symptômes se manifestent, un neuroleptique avec une benzodiazépine. Si cela continue on augmente la dose du neuroleptique, il y a généralement une fourchette.

Les traitements sont différents d'une personne qui porte ce trouble à une autre. Certains vont avoir le traitement d'un bipolaire mais aussi d'un schizophrène. D'autres comme moi ne suivent pas de traitement régulier. Un refus de ma part. Je gère au maximum sans médicaments, mais si je sens que ça me dépasse, en dernier recours c'est l'Amisulpride et un Valium. Mais je refuse d'être en permanence sous neuroleptique. Avec le psychologue on doit trouver d'où provient le terrain addictogène mais pour l'instant lui-meme a du mal à comprendre. Parce que je suis passé par la voie d'addictions aux anxiolytiques notamment les benzo, du cannabis avant même de connaître les stimulants et ensuite je suis resté bloqué sur la chimie et les interactions médicamenteuses pour finir sur la 3-MMC. La seule chose que j'ai trouvée pour le moment, je l'indique parfois, c'est la 4F-MPH qui casse le craving de tout stimulant. Gros inconvénient : c'est quitte ou double. Soit bien dosé et non seulement le craving est coupé mais l'intellect s'en trouve amélioré avec une concentration décuplée, soit la dose est trop importante et là c'est les symptômes habituels en beaucoup plus pire. Le produit est très particulier à doser et il y a de nombreuses mauvaises expériences.

Sinon je reste ouvert à tout : méditation, médecines parallèles, du moment que cela fonctionne. Pour le moment on est loin du compte avec un psychiatre qui m'invente de nouvelles associations pour le sommeil toutes les deux semaines, l'addictologue qui est vigilante sur la sérologie, me fait un écho-doppler des veines, fait le point sur les conso, le psychologue qui creuse le sujet mais patauge pour le moment, et le généraliste qui fait le lien entre tous et se charge des renouvellements d'ordo si besoin.

C'est un sacré chantier, tu dois connaître ça d'après ce que j'ai pu lire. Aujourd'hui une consommation normale c'est 2g par jour de 3-MMC en IV, c'est parfois même plus, le craving est totalement ingérable. Le sommeil c'est en moyenne une nuit sur trois. La dernière fois que je suis allé à une nuit sur cinq, j'ai intéragi passionnément sans souvenir dans une langue inconnue avec des amis, qui sont au courant heureusement puis j'ai dormi. Aujourd'hui je jongle avec mes différents états d'esprits (c'est pas encore le stade de différentes personnalités) pour trouver des solutions aux soucis quotidiens.

Et puis surtout en cette période de Covid j'ai l'impression d'avoir déserté un poste où j'aurais pu me rendre utile au sein du labo de pharmacologie anti-infectieuse. Au lieu de ça je suis à dépenser des sommes astronomiques pour un craving qui fait dire "c'est mal mais qu'est-ce que c'est bon !". A ne plus savoir quoi faire parfois, lâcher-prise et se retrouver comme en début de topic à s'essayer aux mélanges qu'on sait mauvais mais qu'on veut quand même.

Désolé pour ce long topo, mais un jour il va bien falloir que je dorme a nouveau sans somnifère. Ça n'est pas arrivé depuis des années. Heureusement dans tout ça j'ai fait la rencontre d'une personne très attentionnée qui accepte tout cela et avec qui une relation est née, ça me tire plutôt vers le haut. Marre de voir tous ceux qui font la même chose que moi, et moi devoir m'occuper d'eux, leur donner du matos stérile, des désinfectants, et tout le reste et parfois même devoir faire l'infirmier pour ne pas voir de boucherie.

Dans ce bordel, en réalité on est seul.


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ectatrip homme
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Aha le classique Diazépam et Atarax (qui marche pas sur moi d'ailleurs, même avec 150mg), pour essayer de décrocher des stimulants..
Perso, ce qui m'a fait décrocher des stimulants (en particulier cocaïne, speed, MDMA) :
- Le sport ou activité sportive style marche/vélo ; balade de 2h en forêt, nature quand j'ai le temps
- Revoir mes relations sociales (évité les consommateurs), j'ai retrouvé mes amis d'enfances qui consomme pas
- Mon traitement, qui m'aide à 90% et efface le manque des stimulants : Concerta LP avec un dosage adéquat propre à ma posologie, très bon mode de substitution.

Merci de m'expliquer ta maladie, c'est très intéressant. Tu refuses les béquilles chimiques, par choix et c'est respectable. J'étais pareil, méfiant des médocs.. mais je suis content d'être sous antipsychotique, antidépresseur car ça me stabilise vraiment et sur le long terme. J'ai mis du temps à accepter l'idée de prendre des médocs tout les jours mais je me sens tellement mieux !

Pourquoi, si ce n'est pas indiscret, refuses tu une aide chimique ? Alors que ça pourrait t'aider sur le long terme (?). Je sais que pour la bipolarité, un traitement adapté améliore nettement le comportement d'un bipolaire (j'ai un cas dans mes proches, bah je peux te dire qu'il va beaucoup mieux depuis qu'il est sous traitement).

En parallèle des médocs, les thérapies sont importantes et ce, je pense, pour n'importe quelle maladies/troubles.
La méditation (10min par jour), c'est chouette quand on commence à maîtriser.
L'hypnose, m'a effacé certaines angoisses. Après quelques séances, je me suis senti carrément mieux mentalement. Ça pourrait peut-être marcher pour les insomnies.
J'essaye le magnétisme lundi prochain, on verra ce que ça donne sur moi.

Et oui, le 3-MMC c'est hardcore, surtout en injection. Je n'ai jamais consommé de RC's mais je vois très bien le craving, étant passé par le crack (c pas comparable mais le craving du crack, t'en chies bien comme il faut).
Dis toi qu'il y a une fin à tout. Il faut y croire, tu peux t'en sortir et tu en es capable smilej'ai mis du temps avant de décrocher, avec des phases de rechutes que j'acceptais pas. Une addiction oui mais faut ce focaliser sur le bon côté des choses : t'as l'air d'être une super personne, intelligent et lucide sur ce que tu es et ta situation. C'est déjà un très bon point !
Valorise toi !

Tu peux continuer de consommer mais avec certaines précautions : changer ton mode de consommation, accepter le fait que tu sois "addict" et faire en sorte de tout faire, même si c'est dur, pour arrêter ou diminuer, ne pas ce mettre en danger avec des mélanges potentiellement mortels..

Non, dans ce bordel on est pas seul. Regarde ta rencontre avec ta personne. Regarde moi je prend le temps de m'occuper de toi en quelque sorte aha. Faut pas ce décourager, il faut aller de l'avant, ce regarder dans le miroir et ce dire "putain qu'es que je suis beau".

On a tous nos petites bêtes noires, qui faut apprendre à dompter.

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Un message positif, c'est toujours plaisant à lire mais la situation reste pour le moment plutôt compliquée.

Pourquoi refuser la camisole chimique ? Parce que je ne veux pas rajouter des addictions supplémentaires à celles déjà présentes, gérer un maximum mon esprit par moi-même et les techniques méditatives. Cela ne doit rester qu'un ultime recours dans mon cas, je garderai ma personnalité et j'y tiens. J'ai étudié les médicaments, pas tous mais une partie de ceux qui reviennent souvent dans les discussions, et les prescriptions sont de nature à s'étendre sur des mois voire des années. Les ISRS c'est pour moi une catastrophe. Non seulement tu en deviens dépendant mais l'arrêt du traitement doit se faire de manière à ce qu'il n'y ait pas de sensation de manque. En France nous négligeons beaucoup les études cliniques quand il s'agit d'industries pharmaceutiques. Exemple : l'amisulpride, pris à une dose quotidienne de 50 à 100 mg est reconnu comme antidépresseur dans certains pays, en France il est seulement un neuroleptique utilisé pour les psychoses schizophréniques. Cet amisulpride, lors d'études en double aveugle avec placebo montre clairement de meilleurs résultats que l'Effexor, le Zoloft/Sertraline et que le Prozac/Fluoxétine. Or, on continue de privilégier l'ISRS qui provoquera brainzaps et comportements anormaux si la prise n'a pas lieu.
Je ne suis pas médecin, je n'ai pas fait les grandes années pour avoir la sainte parole, j'observe seulement avec l'oeil du pharmacien. Quand je lis sur l'ordonnance d'un psychiatre : Amisulpride + Prazépam + Mirtazapine + Tercian + Lepticur, je me demande si le prescripteur ne joue pas à prendre son patient pour un cobaye. Deux semaines plus tard on lui rajoute l'Ebastine, si ça ne fonctionne pas on passe sur du Veratran, du Lormétazépam, du Zopiclone, etc. , Toutes ces associations sont clairement à mener leur patient en état légumineux. Du loxapac matin, midi, soir à 100 mg, c'est sûr qu'il peut ajouter le Lepticur au vu des dyskinésies qui attendent le patient. Bref je n'adhère pas, par contre si on me dit Lamictal/lamotrigine + Solian/amisulpride + diazépam (si besoin) + Théralene/Alimémazine (si besoin), je trouverais déjà une cohérence chimique, une logique.

Je reste lucide sur la situation que je vis, cependant, je remarque que le milieu médical français n'est pas à la hauteur en psychiatrie. D'un à l'autre le diagnostic varie, le traitement varie. Chacun prend la liberté d'adopter une stratégie pour un patient là où un collègue verrait une toute autre médication. Au fil des années je sais quels médicaments prendre et lesquels iront chez cyclamed.

Sinon il est sûr qu'un sevrage c'est un début mais il doit se poursuivre par des activités à faire et surtout ne pas tomber dans l'ennuie. Entièrement d'accord. La psychologie fait parfois du bon travail en TCC ou EMDR, ou avec d'autres méthodes. Il y a un travail à accomplir sur l'inconscient également avec l'hypnothérapie pour ceux qui ont la chance (je l'ai ouf !) d'être réceptifs. J'essaierai toute voie même de médecine parallèle du moment que cela porte ses fruits et je compte sur le médecin généraliste pour centraliser tout cela. Finalement ça en fait des spécialistes.

Un jour le myocarde et les gaines de myéline nous feront payer ces moments d'évasion, ça on peut en être sûrs.

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