Salut à tous !
J'ai décidé de faire avec vous un gros point sur une période de laquelle je suis récemment sorti (et dont je ne suis clairement pas fier, ce post n'est absolument pas à prendre comme une vantardise quant aux quantités consommées etc) et durant laquelle j'ai fortement abusé de l'
ecsta. J'espère ainsi permettre d'apporter un point de vue sur une expérience et de donner mon ressenti. J'espère ne pas être trop long et réussir à vous faire correctement part de tout ça, sans être le moins du monde moralisateur !
Avant tout une petite présentation de ma personne, j'ai 18 ans, mesure 1m78 pour 57kg (le poids est à spécifier vous comprendrez pourquoi). Je fume depuis une bonne année du
cannabis en quantité moyenne (4-5
joints par jour), il m'arrive régulièrement de consommer du
LSD et occasionnellement de la
cocaïne.
Alors voila, j'ai débuté ma consommation d'
ecstasy en aout 2016, sans m'y attendre à vrai dire, un ami avec lequel j'étais allé en soirée techno m'a filé la moitié de son cacheton (je ne savais à l'époque à peine ce qu'était l'
ecsta) que j'ai pris sans trop réfléchir, oui ce n'était peut-être pas la plus brillante des idées ahah. Néanmoins j'ai passé une soirée vraiment géniale ! J'entends souvent dire que la première prise est la meilleure, mais pour ma part, même si j'ai beau avoir kiffé la soirée elle ne fait même pas parti de mon top 5. Après cette nuit, je me dis que c'était vraiment sympa, mais ne projette pas d'en reprendre dans l'immédiat. C'est alors que j'apprends que certains gars du groupe de personnes avec qui je passais le plus clair de mon temps ont eux aussi testé ça en parallèle. Ni une ni deux nous avons décidé de prendre en appart deux semaines plus tard, les doses que nous prenions à cette période étaient d'un cachet fractionné en deux prises. (A noter que les quantités décrites sont à retenir pour la suite). Les vacances d'été touchèrent à leur fin, mais cela ne nous découragea pas. Une amie à nous vivait dans un appart seule avec sa mère qui n'était que rarement là, c'est l'élément déclencheur qui nous fit entrer dans cette première période d'abus. De septembre à novembre 2016, on se retrouvait tous les week-end (un groupe de 8 à 10 amis proches) ou presque chez elle, disons une moyenne d'un week-end sur deux, même si il y en avait surement plus, où nous prenions tous ensemble. Le premier mois, on tapait un
taz en une nuit, ensuite la mois suivant, on a commencé à augmenté, on prenait nos cachets en entier, et deux dans la nuit, ensuite le dernier mois, on en était à trois. Nous avions conscience que nous augmentions fortement les doses, mais on s'en fichait, on kiffait, stupidement, mais on kiffait. On ne prenait même pas le temps de checker sur des sites le dosage hypothétique de nos pilules (j'insiste sur le terme hypothétique). Nos perches étaient de plus en plus intenses, on découvrait des nouveaux états. Plus le temps passait, plus les redé étaient infâmes et le moral bas. Je lis beaucoup que qu'il ne faut pas excéder 1.5mg/kg par prise en évitant de re-drop et d'espacer les prises de 6 à 8 semaines, j'ai l'impression en prenant du recul d'avoir vraiment tapé comme dingue.
A partir du mois de décembre, le groupe à commencé à se dissoudre, chacun partait de son côté, c'était la fin d'un temps. C'est alors que j'ai rencontré un nouveau groupe d'amis qui sont aujourd'hui des personnes qui comptent énormément pour moi et avec qui je passe mon temps. Dans ce groupe, nous étions 5 garçons, mais d'autres personnes allaient et venaient avec nous de temps à autre. On passait la quasi-totalité de notre temps entre chez l'un d'entre eux, et chez un autre qui possède une cave qu'il a aménagé, en général on passait notre journée dans l'appart du pote A et la soirée/nuit dans la cave du pote B. Toutes les personnes avaient déjà consommé de l'
ecstasy, mais j'étais le plus expérimenté. Nous avons, à partir de fin janvier début février commencé à rentrer dans ma seconde grosse période d'abus. On se retrouvait tous les week-end dans cette cave qu'on aimait temps, et que faisions nous ? On passait des nuits sur les canapés, à gober des
ecsta en écoutant du son. On était bien, entre nous, on passait des soirées vraiment ouf. Nous étions toujours notre petit groupe de 5 mais certaines personnes nous rejoignaient de temps à autre. Mais le côté moins rose à tout cela, ce sont les doses que l'on prenait, que je prenais. De janvier à mai, quasiment tous les week-end à prendre entre 3 et 5
taz. Les soirées ne ressemblaient pas à des soirées sous faible quantités d'
ecsta. Il suffisait de rentrer dans la pièce pour sentir l'atmosphère lourd et rempli de
MD qui pesait. Les effets recherchés étaient alors ceux de la surdose : hallucinations auditives et visuelles,
blackout, incohérences totale dans les actes ou paroles (j'avais l'habitude de parler seul, de rouler des
joint alors que je n'avais rien dans les mains, sortir en pleine conversation une phrase qui n'avait absolument RIEN à voir). Quoi qu'on en dise, j'ai adoré ces soirées, elles étaient sans nul doute les meilleures. Arrivé en juin, nous nous rendions de moins en moins dans cette cave, peut-être nous étions nous lassés.
Après cette période de 4 mois à taper des doses de cheval tous les week-end, il était temps de faire une pause. Et après avoir enchainé presque sans réel arrêt 8 mois de prises hebdomadaires, il était temps de payer les pots cassés. Septembre 2016, je pesais 69kg. En juin 2017 je pesais mon poids actuel de 57kg. Autant vous dire que les changements étaient visibles, moi qui étaient complexé, il n'y avait plus de quoi l'être. A partir de là, je suis tombé en dépression (quoi de plus normal me direz vous) et ai passé un été extrêmement difficile à aller d'urgence psy en urgence psy en enchainement les psychiatres.
A partir d'octobre 2017, tout a commencé à aller mieux, et depuis, je me porte bien, je mène une vie d'étudiant stable et n'ai pas de réels problèmes de santé. Quant à ma santé mentale, elle va aujourd'hui beaucoup mieux ! J'ai malgré tout continué et continue encore de prendre de l'
ecsta, mais à des doses beaucoup plus raisonnables, seulement lors de soirées techno et en espaçant très raisonnablement les prises (mine de rien cette merde, je l'aime bien).
J'anticipe les messages de ceux qui me diront "Tu mens t'as pas pu prendre tout ça" ou "Tes pilules y avait 20mg de D dedans", j'ai été totalement transparent, des pilules j'en ai vu passé des différentes, un grand nombre, et même s'il est certain que certaines d'entres elles n'étaient que remplies de merde, cela reste des
taz, et trouver un bon
taz n'est pas si rare que ça. Je rappelle que ce post n'a pour but que de vous transmettre mon ressenti sur une période très marquante de mon adolescence, en insistant sur les mauvais côtés et la stupidité de ce que j'ai fais, sans pour autant vouloir dire "Ouais moi j'ai une grande expérience de l'
ecsta bla bla bla", je partage tout simplement.
Je remercie ceux qui auront prit la peine de lire mon post en entier.
Faites gaffe à vous et restez vigilants quant à cette drogue assez vicieuse qu'est la
MDMA, peaaace