Je dois absolument faire un sevragecannabis sur un mois là car impossible de réviser en étant défoncé (je perd toujours le fil rouge de ma réflexion à cause de mes pertes de mémoire à court terme). Bref là n'est pas le sujet.
Mais à cause du craving lié au cannabis, je me sent tous le temps mou et j'ai du mal à bosser. Je suis en 3ème année de licence et je dois surtout pas louper mes derniers partiels de fin d'année qui sont dans un mois... Sauf qu'à cause de la procrastination et de la weed (c'est forcément un peu lié t'façon) j'ai pris énormément de retard sur mes révisions...
Alors je voulais savoir si en travaillant sous C, de temps à autre (sans tomber dedans, juste dans les moments de grandes fatigues) me permettrait d'avoir une plus grande acuité mentale / lucidité lors de mes sessions de révisions et surtout lors de l'écriture d'un mémoire de 30 pages que j'ai à rendre... Bref, est-ce que je serai plus efficace dans mon travail et pourrait rattraper le temps perdu ?
Je sais que énormément d'hommes d'affaires y ont recours pour pouvoir effectuer plus vite et plus efficacement leurs travaux... Alors j'avoue que je suis tenté.
Merci à tous pour vos réponses, peace !
"T'as vraiment de la veine toi tu sais, t'as pas dû attendre toute ta vie pour vivre un truc extraordinaire". Walter White
D'après vos dires, vous avez développé une dépendance au cannabis suite à une addiction. Ainsi, dans cette situation le sevrage est très difficile et intense autant pour le mental que pour le physique, ce qui explique le craving, la baisse de moral et d'intérêt (Possible Dépression), la fatigue, parfois la souffrance.
Compte tenu de ceci, avoir recours à une drogue pour compenser un état de faiblesse ne fera que créer un nouveau cycle d'addiction. Et comme vous avez un potentiel terrain addictif, je ne peux pas vous conseiller de pratiquer une forme d'auto-médication à risques.
En revanche je vous encourage à consulter des professionnels qui sauront vous accompagner pour soutenir votre parcours de sevrage du Cannabis. Contactez votre CSAPA ou CAARUD local pour entrer en contact avec des spécialistes en Addictologie, mais également avoir un accompagnement avec un psychologue, un psychiatre éventuellement.
Merci Streetardimfs pour ta réponse pleine de sagesse, je pense que je vais suivre tes conseils, mais mon esprit un peu vicieux me fait me demander quand même cela :
J'ai quand même mis 2 ans à vraiment commencer à fumer des J tous les jours. Tu penses que si je consomme de la coke en mode seulement 3-4x par semaine (2-3 traces max à chaque fois) cela pourrait me mener à une dépendance aussi dur que celle lié au cannabis après 3 ans d'addiction à cette substance ?
Mon pari c'est que j'aurai plus de facilité de me débarrasser de la coke après un mois de conso qu'avec le cannabis après 3 ans d'addictions.
Et est-ce vrai que la coke amène plus de lucidité / concentration quand on travail ? J'ai lu sur le wiki que certains arrivaient grâce à cela à exploiter leur cerveau à un plus haut pourcentage qu'en étant sobre...
Qu'en est-il de la mémoire, est-elle amélioré aussi sur les premières prises ?
"T'as vraiment de la veine toi tu sais, t'as pas dû attendre toute ta vie pour vivre un truc extraordinaire". Walter White
Principalement ca augmente la confiance en soi, quelques heures. donc certes tu gagnes en concentration. Mais Quand tu es accro et que tu consommes trop c'est l'inverse, tu te sens ensuite une vraie merde.
Et globalement tu pers à la longue en sommeil, déglingue ton humeur
Quand a faire confiance aux "hommes d'affaires"... crois moi y a un paquet de teubé qui ont rien dans le crane.
C'est vrai que les effets secondaires ont pas l'air fou...
Mais je me demandais justement si la descente était systématique où seulement présente après plusieurs consos, plusieurs jours d'affilés (comme avec la came par exemple). Parce que quand je consomme des opiacés genre sur deux trois jours, la redescente est toujours très agréable...
C'est différent pour la C ?
Mon but n'est vraiment pas d'en consommer longtemps, juste quelque fois durant ce mois de taff intense... Mais jsp si c'est suffisant pour avoir des redescentes déjà prononcées ...
"T'as vraiment de la veine toi tu sais, t'as pas dû attendre toute ta vie pour vivre un truc extraordinaire". Walter White
Factuellement, la cocaïne est une substance très addictive qui exploite le système de récompense (dopamine) et induit rapidement une dépendance, et donc une tolérance à partir de la première prise. Ce n'est pas toi qui décide, c'est juste le mode d'action de la drogue.
(Graphique : Échelle de classement des dommages causés par différentes drogues. Source : Article de Nutt, David, Leslie A King, William Saulsbury, Colin Blakemore du 24 mrs 2007) L'usage de la cocaïne provoque :
une « récompense » immédiate se traduisant par une sensation de bien-être et d'optimisme, les soucis devenant secondaires une forte suivie d'une apparente lucidité extrême un sentiment de puissance intellectuelle (illusion de tout comprendre et d'avoir une intelligence inconcevable) et physique (voire sexuelle) qui provoque une désinhibition une indifférence à la douleur, à la fatigue et à la faim Impression de baisse de la fatigue Ces effets vont laisser place ensuite à ce qu'il est commun d'appeler « descente » : un état dépressif et à une anxiété.
Également tout le contexte que tu as décrit, plusieurs prises plusieurs fois par semaines. Ton seul garde-fou repose sur une idéalisation de ta capacité mentale à contourner un phénomène physique/psychique.
Cette fois je vais également aborder le sujet d'un point de vue personnel. J'ai développé une forte addiction pour la cocaïne et autres stimulants en grande partie à cause de l'impression de devenir fonctionnel et plus efficace. D'abord c'était juste en soirée, puis c'est rapidement devenu un truc banal, une habitude. J'insiste bien sur le terme impression de fonctionnalité, parce qu'aujourd'hui je me suis enfermé dans une boucle où je suis désormais incapable de faire le moindre effort sans consommer, et même en ayant pris j'ai plus aucune motivation.
Il faut absolument éviter de concevoir la cocaïne comme un produit miracle qui va t'aider.
Si jamais toutefois tu souhaites quand même emprunter cette voie, n'hésite pas à bien te renseigner, je pourrai quand même te donner des informations, des données, et d'autres connaissances générales où même partager mon expérience.
Les réponses sont excellentes et je vais ajouter ma petite expérience pour compléter le tableau,
Je ne suis pas un grand consommateur de c, je l'ai été lors de soirées il y a quelques années et plus régulièrement seul en 2023 et les prises se sont réduites drastiquement depuis janvier. Cette substance est tellement fourbe! J'ai essayé de me l'approprier dans un but plus fonctionnel pour travailler entre août et décembre dernier et je ne gère absolument pas. Je n'arrive pas à faire durer la session le temps qu'il faut avec la quantité qu'il faut. J'abuse toujours. Je n'ai pas persévéré dans mes essais car tous infructueux et préfère revenir à l'aspect plus sociable de la C, de temps en temps en soirée.
Les quelques premières traces me motivent puis très vite s'installe un craving très compulsif et je termine au bout de quelques heures par être trop def pour avoir la patience de faire quelque chose qui me demande du temps et dont mon intérêt reste limité. À moins d'être dans un cadre extérieur et ne pas pouvoir taper quand je le veux, dans ce cas c'est plus gérable mais bon, avoir souvent envie de la prochaine trace ne m'aide pas à avoir la tête claire pour apprendre des choses convenablement.
Le high est rapide et intense mais l'envie d'en reprendre arrive trop vite à mon goût. À ce compte je préfère les amphets dont le plateau dure bien plus longtemps, toujours dans un but de travailler.
Pour effectuer une tâche urgente le jour même je dis pas, mais si on vise du long terme, (un mois c'est court mais ça reste long^^) n'importe quel produit stimulant est aussi coupe faim, chamboule le sommeil et apporte ses redescentes à gérer. Je trouve que dans la balance je fais mieux de rester clean, de soigner mon alimentation et mon sommeil et d'être productif la journée pour encaisser le travail que d'être à fond sur quelques jours et d'avoir un besoin de récupération trop grand pour assurer sur les suivants. Au pire pour le rush final je dis pas..
C'est vraiment mon expérience perso, j'ai des amis qui s'en sortent avec la cocaine dans leur vie active mais je me demande toujours comment ils font.
Et comme le dit Streetardimfs, si tu décides d'essayer n'hésite pas à te renseigner et poser les questions auxquelles tu n'aurais pas trouvé de réponses!
Dernière modification par elonnx (12 mars 2024 à 00:23)
« Je ne vois pas pourquoi je devrais renoncer à ma bêtise et adopter la leur, je ne veux pas couper ma vie en deux, je veux que ma vie à moi soit une, d’un bout à l’autre » Kundera
Je te remercie énormément pour ta mise en garde Streetadimfs
La lucidité est donc apparente et le sentiment d’intelligence accru que je recherche tant n’est donc qu’un mirage ? Même au début ? Parce qu’il me semble que de nombreux écrivain ont écrit sous cocaïne et que ça les as fortement aidé à créer une œuvre à la fois complexe et pleines d’originalités.
A titre d’exemple, le xanax me rend vraiment plus intelligent, j’en suis persuadé qu’il m’aide énormément quand j’en prends à répondre plus spontanément et même à être plus concentré et plus longtemps lorsque je travail… mais flm d’en prendre tous les jours vu laddicitivté du machin…
La cocaina j’en aurait pris pour … varier les plaisirs disons.
Je suis exactement dans le même cas que toi en ce qui concerne le processus d’addiction : plus fonctionnelle sous cannabis, démotivation permanente et plus dépression quand j’en ai pas. Le sport m’aide énormément à nettoyer toutes ces pensées et énergies négatives qui s’accumulent lors du craving.
Cependant je ne ressentais pas de craving lors des redescentes de mes premières défonces ni de redescente d’ailleurs… alors je me dit que ça doit être pareil pour la C au début … (même si elles arrivent au bout d’un temps bcp plus restreins je pense).
En ce qui concerne l’addiction, tu penses qu’il est vrmt difficile de ne pas plonger dedans une fois qu’on a ouvert la porte du plaisir ultime de la coke ? Genre comme avec la came ?
Malheureusement, j’ai encore cette croyance qui me dit que je peux me droguer « raisonnablement » que j’ai juste à me forcer de pas consommer… Le mindset, les prophéties auto-realisatrice, le pouvoir de l’autosuggestion tout ça tout ça … Je suis peut être naïf mais je pense encore aujourd’hui être capable de contrôler mon esprit face à l’addiction surtout au début et en connaissant les risques de la C, ça me fait trop peur.
Par exemple quand je sentais que la ke me niquait le corps j’ai arrêté direct et sans craving Prcq j’étais heureux le lendemain de sentir mon corps « se regénérer » … je comptais faire pareil avec la C
En tout cas merci bcp pour ton message, il m’aide énormément dans ma réflexion et m’évite peut-être de faire une connerie même si je suis de nature trop curieuse, je t’assure que je prend tes conseils et ton vécu en considération.
Dernière modification par Cycle (12 mars 2024 à 00:35)
"T'as vraiment de la veine toi tu sais, t'as pas dû attendre toute ta vie pour vivre un truc extraordinaire". Walter White
Salut à tous·tes, Je viens d'arriver sur ce forum, et ça fait du bien de vous lire. Super intéressant, et tout cela dans la bienveillance...
Si l'un d'entre vous a connu l'expérience, ou bien la vit actuellement, de ne plus pouvoir travailler sans consommer de coke, je serai prête à échanger sur ce sujet. Quand je n'en ai pas, ou bien quand je décide de ne pas en prendre, je suis létargique dans mon lit, et lorsque j'enclenche le truc, c'est parti pour au moins 48 heures (grand minimum) de travail à la maison non-stop sur mon ordi. Plus rien ne s'éclaire dans mon cerveau sans cette substance. Mis à part une seule partie de mon travail qui consiste à partir régulièrement plusieurs jours. Mais chez moi, c'est la cata. Je suis pourtant suivie par un super addicto, et la cure me pend au nez. Est ce que certains d'entre vous s'en sont sortis? Hâte de vous lire!
Si l'un d'entre vous a connu l'expérience, ou bien la vit actuellement, de ne plus pouvoir travailler sans consommer de coke, je serai prête à échanger sur ce sujet.
Salut !
Ce que tu écris me fait beaucoup penser à ce podcast que j’ai écouté il n’y a pas longtemps, il t’intéressera peut-être :
PAs mal de monde utilise la coke pour travailler. Le monde de la restauration est un exemple frappant. Le personnel est tellement pressuré que la c est là pour ne pas flancher en plein service. Dans le monde de la pub, c'est assez connu, maisons de prod de musique aussi, cinéma je ne sais pas.
Perso, je n'ai jamais utilisé la coke pour travailler. Je trouve ce produit trop récréatif et provoquant trop de craving pour pouvoir m'aider en travaillant. Pour du travail physique oui sur moi mais pas pour travailler avec mon cerveau.
Par contre alors que je consomme depuis mes 18 ans du cannabis, ce qui fait donc 52 ans d'usage, une nette diminution de ma consommation, pas un sevrage (oh hè, faut pas pousser quand même) m'offre un retour d'énergie me permettant de travailler concentré et avec envie.
Pour la première citation, pourquoi faire un sevrage quand diminuer suffit ?? Un sevrage, c'est du stress inutile alors que sur moi, un arrêt de deux jours me file la pêche et je reprends à faible dose pour ne pas perturber mon alimentation et mon sommeil qui sont indispensables pour bien étudier. Je suis passé de 3 g d'herbe à un demi g en une semaine sans souffrir de quoi que ce soit et avec un gros regain d'énergie. L'arrêt net par contre, je l'ai fait dans ma jeunesse et l'insomnie qui a suivi m'a fortement déplu.
Deuxième citation, c'est la première fois que je lis le terme de craving concernant le cannabis. Le craving , c'est le besoin irrésistible de re-consommer de suite, copain assez connu de la coke.
Amicalement
Fil
Analysez vos drogues gratuitement et anonymement avec Psychoactif
Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !
Compte tenu de ceci, avoir recours à une drogue pour compenser un état de faiblesse ne fera que créer un nouveau cycle d'addiction. Et comme vous avez un potentiel terrain addictif, je ne peux pas vous conseiller de pratiquer une forme d'auto-médication à risques.
Bonjour,
cette réponse est pleine de préjugés et de "conseils" normatifs, et en plus ne répond pas à la question de base. Et puis ca déprécie l'auto-medication, qui est une des libertés qu'il nous reste, sans avoir a passé par un médecin.
Pour répondre : travailler sous coke, est un apprentissage. Les première fois, tu risques surtout soit de ne rien ressentir, soit d'etre pris par l'effet. Ca va pas forcément te servir à t'avancer dans le boulot ni rattraper ton retard.
0
0
0
Soutenez PsychoACTIF
Flux RSS | Affichage Mobile
Droit d'auteur : Les textes de Psychoactif de https://www.psychoactif.org sont sous licence CC by NC SA 3.0