La
4-FMA est assez peu renseignée. Il est estimé que les fortes doses se situent autour de 70mg par voie orale. Pour comparaison, une forte dose de
3-MMC se situe autour de 120mg et jusqu'à 160mg (pleine forte dose). Au-delà, l'effet sérotoninergique et autres syndromes sur les catécholamines devient trop puissant pour rester agréable (moiteur, coup de mou, nausées, empathie politique pour des partis bizarres, mauvais goûts musicaux...).
J'ai pu observer que la tolérance à la
4-FMA est relativement bonne à dose modérée ou forte sans multiplier les doses. Mais il ne faut pas s'attendre à des effets identiques à ceux de la
3-MMC ou de l'éthylphénidate (2 étalons bien balancés dans leur équilibre).
Les personnes qui l'ont essayée, selon divers témoignages sur les forums, n'ont pas vraiment été convaincus par ses capacités
entactogènes ni sur la libido. Ce n'est pas un produit bien festif. Mais il a un certain potentiel pour des soirées plus tranquilles ou même quelques introspections. Mais à dose modérée selon la plus part des témoignages.
A dose modérée, 50mg, elle a un petit effet sur l'éveil, mais il n'est pas très probant non plus. A dose modérée, elle peut avoir un effet "positif" sur l'humeur et un peu sur l'endurance. On peut la trouver légèrement anxiolytique et antidépresseur.
A forte et très forte dose, 70 à 100mg, ça peut se gâter. Et se montrer frustrant. Les pupilles se dilatent beaucoup, une sédation prend le pas, mais le plaisir généralement recherché avec les stimulants ne semble pas venir (euphorie, sociabilité, énergie, sexualité). Les pupilles restent dilatées plus longtemps que les effets ressentis (jusqu'à 2 jours pour une session à 140mg).
On dirait qu'elle agit assez bien sur la
sérotonine, mais assez peu ou mal sur la
dopamine et la noradrénaline. Du coup, l'effet sur la
sérotonine n'atteint pas son potentiel par manque d'effet bien ciblé sur les autres catécholamines. Car le secret d'un stimulant apprécié, c'est le cocktail bien dosé entre les catécholamines et sur les bons récepteurs.
A forte dose, la dilatation importante des pupilles laisse entendre que les effets secondaires peuvent devenir lourds. Mâchoire qui serre, déshydratation et effet diurétique (donc maux de tête et même perte de sels minéraux si on ne fait que boire sans manger), tensions musculaires, tachycardie...
On pourra toutefois la trouver moins cardiotoxique ou crispante que d'autres molécules comme l'Hexen ou l'isopropylephénidate. Mais l'inconfort amphétaminique se ressent tout de même. Elle a aussi des effets moindres sur la capacité à s'endormir (généralement un signe d'action limitée sur la noradrénaline et sa conversion en adrénaline issue du stress, ainsi que sur la
dopamine). Mais son petit côté crispant laisse penser qu'elle a une action sur l'adrénaline qui n'est pas correctement contrebalancée par la
sérotonine. L'adrénaline n'est autre que la noradrénaline (molécule de l'endurance) qui s'est convertie sous l'effet d'un stress et provoque une plus forte tachycardie.
En suite, chacun a son propre métabolisme et ses tolérances qui peuvent être innées ou acquises (acquises, en fonction de son passé avec les consommations de produits ou de médicaments). Il est possible qu'une personne qui a une bonne tolérance à la
sérotonine, voire qui en manque, puisse trouver que tel ou tel produit ne lui donne pas de syndrome de surdosage. Ca peut expliquer que certains vont directement taper dans des fortes doses sans effet secondaire notable et trouver la molécule plus agréable que pour d'autres personnes.
Les masses musculaires ou graisseuses ne sont pas de bons indicateurs de la dose à prendre. On ne peut absolument pas déterminer si un individu devrait prendre une dose plus ou moins forte en fonction de son poids. Certes, il arrive que la masse corporelle ait un rapport avec la diffusion plus ou moins lente de la molécule, mais il ne faut pas s'y fier en ce qui concerne les
psychotropes. Même l'
alcool que l'on sait pourtant sujet à quelques prédispositions de poids et de taille, mais dont les effets dépendent de bien d'autres facteurs comme les enzymes de conversion, le taux naturel ou artificiel de noradrénaline ou encore l'état de faim d'un individu.
Pour la
codéine, quand il n'y a pas de tolérance aux
opiacés, la dose seuil des effets plaisants maximums se trouve généralement à 400mg de
codéine phosphate (300mg de
codéine base, 500mg de
codéine camsilate ou camphosulfonate).
Attention, à cette dose, les effets secondaires désagréables sont très puissants. Au-delà, de ce seuil, il n'y a plus aucun effet plaisant en plus sur les catécholamines. Mais une sédation s'ajoute. Et ça peut devenir assez dangereux, voire totalement dangereux.
Les effets puissants sur l'histamine (démangeaison, bouffissure du visage...), dès 100 à 150mg de
codéine phosphate, peuvent s'atténuer avec des
antihistaminiques (qui lui font perdre des effets euphorisants, donc l'un dans l'autre... Prr... Les
antihistaminiques... Les purs disent préférer que ça les gratte terriblement plutôt que d'adultérer la
codéine. Ca a été aussi mon cas).
Il est probable que les
dissociatifs permettent aussi de ne pas ressentir les effets de l'histamine. Mais il faut s'assurer qu'ils n'ont pas d'effet dépresseur respiratoire, autrement, c'est très dangereux.
Pour moi, il est parfaitement inutile et dangereux de dépasser la dose de 400mg de
codéine phosphate. Il existe cependant des cas de métaboliseurs partiels qui peuvent avoir besoin de doubler les doses pour atteindre un effet médical "normal". Mais il existe aussi des cas de métoboliseurs plus prononcés qui, eux, peuvent risquer la mort car elle agit chez eux 2 fois plus. Donc grand danger à dépasser les doses sans connaitre sa sensibilité à cette molécule.
Je me permets de dire tout ça pour prévenir les lecteurs. Je pense que TOM7, ectatrip et Psychokouille en sont déjà conscients. Mais si quelqu'un lisait un peu vite, il ne faudrait surtout pas qu'il prenne les chiffres annoncés dans le premier poste comme un repère imitable pour une expérience personnelle.
La
4-FMA semble bien avoir laissé plusieurs expérimentateurs sur leur faim, mais il est possible que cela vienne de leurs attentes par rapport à ce qu'ils connaissent de la
MDMA,
4-CMC, EPH, 4FA, etc.
Elle semble le plus souvent relativement agréable à dose modérée (40-50mg), avec des effets assez courts. Mais crispante et frustrante pour ceux qui recherchent plus de stupéfaction à haute dose (70mg).
Il semble que c'est une molécule qui peut convenir à certains mais qui déçoive une plus grande partie. La partie déçue n'a peut-être pas les bonnes attentes ni pratiques la concernant. Mais en l'état, elle ne fait pas l'unanimité. Ceci dit, quand les consommateurs sont passés de la
4-MMC à la
3-MMC vers 2011, beaucoup l'ont trouvée décevante. En changeant leurs attentes, elle a fini par tous les convaincre et finalement sans trop de regret de la
4-MMC... Mais la
4-FMA semble donner plus d'effets secondaires et donc son dosage doit rester limité.