TDA, medikinet, besoin d'aide

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Der Richter femme
Nouveau Psycho
champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 06 Jan 2015
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Bon je sais pas ce que j'ai fait, j'ai voulu modifier ma réponse car j'avais oublié de parler du HP, je voulais te demander quelque chose, ça l'a pas rajouté, ça s'est placé dans un deuxième même message, déso ?

Not making a decision is a big decision.
N.

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Mynight femme
Psycho junior
France
champi vert19champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 28 Mar 2021
206 messages

Der Richter a écrit

Mynight a écrit

Alors je vais t'être d'une bien piètre aide, je suppose.

Mais j'ai lu l'intégralité de ton message, et pourtant il est très compliqué pour moi de lire de longs textes, du fait justement de mon TDAH+++.
Tu m'as donné envie de réagir car je me retrouve dans pas mal de choses que tu évoques.

J'ai été diagnostiquée TDAH il y a plus de 10 ans.
Je suis passée par le Concerta qui ne fonctionnait pas du tout, du pipi de chat (le dosage etait trop faible aussi, a l'époqueoùon me l'a prescrit), étant donné que mon trouble est très élevé, sévère, présent depuis l'enfance et non traité, il a eu tout le temps d'évoluer à bas bruit pour monter jusqu'à des sommets, et venir perturber la totalité des paramètres de ma vie.

La Ritaline a un bien meilleur effet sur moi, que le Concerta.
Sauf que... Quand tu parles d'excès systématique, avec les produits, les médocs, je suis un peu pareille... J'ai été très loin sur cette pente, je me reconnais totalement...

Si un médoc quel qu'il soit me procure un effet psychotrope, je vais en abuser, passer en mésusage, et monter aux doses maximales voire bien plus.
Enfin, j'étais comme ça. Durant très longtemps.

Par grande chance, après avoir ENFIN trouvé l'équipe medicale vraiment compétente et efficace,mon équilibre actuel acquis notamment avec la Méthadone (140mg/jour), après 16 ans de dépendance au Tramadol à des dosages que j'ai honte d'évoquer tant ils étaient énormes, plus mon traitement anxiolytique et la Ritaline justement.
Mais trouver cet équilibre médicamenteux a pris un temps fou, c'est vrai...

Comme toi, pendant un temps, je vivais, avec la LI, ces 30mn/1h d'euphorie, mais HEUREUSEMENT, jamais de descente, et jamais de manque lorsque je n'en avais plus en attendant la prochaine ordonnance. Dieu merci.

Je suis actuellement à 70/80mg, un peu au-dessus du max autorisé pour mon poids et ma taille, mon psychiatre a pris le risque.

Je n'ai jamais entendu qu'il était dangereux d'ouvrir une gélule par contre, je ne savais pas du tout, donc je peux te dire que je ne me suis pas gênée lol.
Je fais une sorte de "mix", j'ai de la Ritaline LP, je peux donc choisir entre l'effet LP, qui chez moi n'est pas déplaisant du tout, mais qui ne procure effectivement pas de réelle "montée".
Je mélange: Je prends en deux fois, une fois le matin, et une fois l'après-midi (moments clés, où je prends également ma Méthadone, que je divise aussi en deux), moments hyper attendus, trop lorsque je n'étais pas encore bien stabilisée, comme aujourd'hui.

Mais je continue de consommer ma Ritaline sur ce mode, j'ouvre la gélule LP qui contient de petites billes, j'ai un pile-médicaments, je les écrase soigneusement pour en faire une poudre fine, j'avoue ne jamais avoir essayé de la sniffer, la prendre par voie orale suffit à faire monter le "high", qui ne s'arrête pas vraiment, diminue bien évidemment, mais il est relayé par l'autre moitié de ma dose que je prends en LP, donc l'effet dure toute la journée, surtout en fractionnant en deux prises.

Mais chaque cerveau réagit tellement différemment, les effets sont tellement differents dune personne à l'autre, avec un même produit...

Tu as donc vécu des descentes, si jai bien compris, avec la Ritaline LI? Je n'en ai jamais eu, même en abusant un peu.

Je parviens aussi à rester raisonnable car j'ai réellement un besoin impératif de ce traitement pour contrôler mon TDAH qui est invivable si je ne suis pas sous Ritaline. Je peux rester quelques jours sans sans problème, mais pas plus, mon trouble revient à la charge très rapidement, et de façon hyper envahissante.
Sans compter ma personnalité HPI qui ne facilite rien (je n'aime pas beaucoup l'évoquer, ce diagnostic est devenu une grande mode, "ça fait bien" selon certains je pense, alors que la vraie personnalité HPI, avec la pensée en arborescence, le sentiment d'être systématiquement différent, pas à sa place, débarqué de je ne sais quelle planète, est franchement handicapant, ce n'est ni une gloire, ni un cadeau, de mon point de vue tout du moins.)

Je comprends tellement lorsque tu parles de la recherche et de l'attente permanente du moindre effet euphorisant, quel que soit le produit, et le fait que ça se termine systématiquement en mésusage...
C'était TELLEMENT moi, il y a encore quelques mois...

On a mis des années à m'équilibrer, trouver les bons traitements, et me faire arrêter le Tramadol par traitement substitutif que j'ai la chance de prendre à doses très confortables.
L'addictologue a augmenté la posologie jusqu'à ce que je me sente bien, réellement bien, sans craving, envie d'en consommer d'avantage.

Encore aujourd'hui, comme c'est assez récent, je ne me reconnais pas, de parvenir sans aucun souci à respecter à la lettre ma prescription de Méthadone surtout, je n'ai jamais l'envie d'en consommer un milligramme de plus!
Mais avant de trouver cet équilibre, il a fallu plusieurs longs mois d'adaptation...

Cela entraîne donc aussi une meilleure gestion de ma Ritaline, même si je continue de mélanger LP et LI, pour avoir la petite "montée" du matin, et du début d'après-midi... Je ne me changerai jamais sur ce point et je le sais.

N'as-tu jamais tenté de mélanger LP et LI?

J'arrive après la course, tu as eu déjà pas mal de conseils plus haut, et ton problème global n'est pas lié à la Ritaline, mais à la recherche constante d'un effet euphorisant, partout où tu pourras le trouver, et quand tu évoques ta dépression chronique, comment ne pas te comprendre!!!

La différence est que je ne suis pas dépressive...
J'ai entrevu l'abomination que peut être la dépression, les fois où j'ai tenté de me sevrer seule du Tramadol, ou encore la fois où une charmante psychiatre hospitalière a décrété qu'il fallait baisser de moitié, oui de moitié alors que je le prenais à doses importantes, mon traitement antidépresseur (que je prenais pour mes angoisses, et TOC, oui, je les cumule), je n'ai jamais vu ça, entendu ça, une telle baisse se fait TOUJOURS progressivement. À l'époque j'étais très jeune et je ne voulais surtout pas faire de vagues, je me suis donc pliée, comme une gentille fille, à cette décision totalement absurde qui relève de la faute médicale aujourd'hui, à mes yeux.

J'ai vu, ce que pouvait être la dépression. Avant qu'enfin, on me represcrive mon antidépresseur aux doses initiales.
C'est un enfer, l'enfer sur Terre, et depuis, je me suis toujours demandé où les dépressifs chroniques trouvaient le courage de continuer, d'avancer, tant cet état est abominable, affreux. Paralysant à tous niveaux.
Une chappe de plomb qui détruit toute vitalité psychique comme physique.

Depuis combien de temps traînes tu cette dépression? Aucun traitement ne s'est montré efficace? Es-tu bien suivie? Réellement? Sans continuer à aller voir le ou la même psy par habitude?
Il est parfois grandement salutaire d'en changer, j'en ai fait l'expérience, je peux te le dire...

Comment te reprocher, ou ne pas comprendre que tu recherches un peu de bien-être, d'euphorie, un SAS, une bouffée d'oxygène, dans le marasme qu'est la dépression, à fortiori chronique?

Mon questionnement est simple: Es-tu aidée CORRECTEMENT, avec empathie, est-ce qu'on a pris conscience de l'ampleur du problème et de ta souffrance?
Au-delà des bidouillages avec la Ritaline, c'est vraiment l'interrogation qui ressort lorsque je te lis.
Tu ne peux pas rester à vivoter, en dépression chronique, en tentant d'attraper au vol quelques rares instants de "high"... Ce n'est pas une vie.
Tu mérites mille fois mieux que cela.
Tu le mérites, tu y a droit, on ne s'en rend pas compte, on se déprécie, lorsqu'on est dans ces états. On pense ne pas valoir mieux. Ou que mieux n'est pas possible.

Je te promets, que même si cela peut prendre beaucoup de temps, j'en ai fait l'expérience encore une fois, beaucoup de temps même, mais c'est possible. Vraiment.
La stabilité est possible.
Un bonheur, un bien-être constant, sans avoir besoin de chercher à tour prix l'euphorie.
Sans que cela soit magique, parfait, non. Mais tellement plus confortable. Et cela menpermet personnellement, d'avoir la possibilité d'avoir l'esprit suffisamment libre pour accomplir la seconde partie du travail: Finir de démêler les nœuds inconscients, de comprendre mes blocages, rn commençant une psychothérapie, ce qui n'était pas possible auparavant, j'étais trop débordée par la gestion de ma propre personne au quotidien, et à la recherche de cette fameuse stabilité, ce repos, enfin, ce sentiment d'avoir les mains et pieds détestés des chaînes que je traînais depuis tant d'années.

Je me croyait sincèrement prise au piège à vie et ne jamais pouvoir sortir de certains pièges dans lesquels je m'étais suis fourrée, notamment avec le Tramadol, que j'allais y rester coincée à vie, et pourtant...

Je ne pense pas avoir pu réellement t'aider ou t'apporter une information intéressante, utilisable, mais je tenais à intervenir, essayer de te rassurer, même de façon fugace.

Peut-être te faire réfléchir à ton suivi et à son efficacité.
Et à te rappeler que nous en valons la peine, et que tu N'AS PAS À SUBIR ÇA, sur le long terme en plus. C'est intolérable, tu n'as pas à t'infliger ça, laisser la maladie prendre ses aises, elle les a déjà pris, étant donné que tu parles de chronicité de ta dépression.

J'espère lire de bonnes nouvelles par la suite.
Pensées, et passes, je l'espère, une bonne journée. Myna

Merci beaucoup pour ton gentil message et d'avoir pris le temps.
Je vois que tu as sacrément galérer aussi...
Je suis contente que tu ai trouvé enfin le salut, ou du moins un bon équilibre et que tu sois bien entourée.

Comme tu me le demandais, est-ce que je suis bien suivie, est-ce-que j'ai déjà eu des docs, une équipe soignante empathique, à l'écoute et qui connaissent tout les paramètres et mes soucis? Non. Non mais je suis même pas suivi par un psy moi.
J'ai jamais trouvé personne, jamais. Un savant mélange entre un manque de volonté, de force, un manque de bol d'être tombé sur des docteurs hallucinant (j'ai des histoires de dingue....), et surtout surtout, j'habite dans un désert médical.
On est nombreux à avoir ce soucis mais l'Yonne, c'est pas "difficile" d'avoir des rdv. C'est pas possible, c'est encore un niveau au dessus. Les docs ne prennent pas de nouveaux patients.
Ou on a carrément pas de doc tout court (genre ici, on a pas de dermato, je me traîne des boutons sur la gueule et une peau défoncée pour je ne sais quelle raison depuis 4 ans).
Pour certains, s'ils te prennent, l'attente sera de 1 an.
Enfin, on est sur du lourd quoi.
Et c'est peut-être difficile à croire mais on en a des sacrés gratinés. Des psys, tu te demandes pourquoi ils sont psy. Des médecins qui t'auscultent en bas quand t'as mal à la gorge et un dentiste qui t'arrache une dent car tu as une carie, et que comme tu es une tox, bah ça te fera les pieds d'avoir une molaire en moins.
On est souvent mal vu ici, va savoir pourquoi. J'imagine que beaucoup de gens ressentent un même mépris dans le personnel médical et les gens qui les entourent envers les gens avec un soucis d'addiction, le truc c'est qu'ici on peut pas se dire par exemple "Ce type est un connard qui m'a traité comme une merde et ne m'a pas correctement soigné, je vais voir ailleurs".
Ici tu vas chez ton doc, et tu essaies de le garder. (Et de survivre lol) Parce que si tu le perds et que tu as une maladie chronique, beaucoup de médicaments à prendre etc, tu es foutu.
Ici, c'est cet état d'esprit... On se retrouve chez des docs de merde et on ferme notre gueule. Et à la fin on leur dit merci.
Bon....! P'tet que ça fait exagéré et un peu dingue mais je t'assure p'tain, je suis née aux alentours de Avallon et Auxerre, j'ai 35 ans et ce que je te raconte, c'est mon quotidien, la base depuis toujours.

D'ailleurs, j'ai jamais été suivi pour rien.
J'étais incapable de suivre en cours,j'ai arrêté les études (le chemin de l'héroïne),on m'a diagnostiqué mon épilepsie à 17 ans.
C'est à presque 35 ans que j'ai été diag tda alors que ça aurait dû être des l'enfance tout ça.
Je suis anxieuse chronique depuis également tellement longtemps mais ça passe à la trappe à côté du reste alors que c'est vachement handicapant mine de rien.

Ce que tu me dis dans ton récit, ça me parle et c'est aussi ce que m'expliquait mon doc (un doc avec option addicto que je connais depuis mon adolescence, il est sympa, il est à la retraite, mais pour aider les gens et vu le désert médical, il taf les mardi aprem dans un centre de docs à la retraite, c'est la cour des miracles certains je te jure),y a un gros TDA que je me traîne depuis l'enfance,mon cerveau a du vivre avec, et je me suis forgée comme ça. Alors pour tout déconstruire, apprendre à fonctionner autrement, il y a un gros gros taf...
Pour lui, le problème est la. Il pense que le medikinet fonctionne, malgré ce que je ressens, mais il y a tellement tout à changer dans mon fonctionnement cérébral, que ça galère à marcher comme ça le devrait. Également que mon cerveau, moi, ont l'habitude de chercher des effets immédiats et forts. (L'habitude des addictions depuis ado). Alors avec le medikinet,on est pas satisfait, ça ne suffit pas.
Je pense qu'il a pas tort et quand je te lis, je le pense encore plus.

Là où pour moi, il fait de la merde, c'est de pas me laisser plus de liberté dans mon traitement.
Je trouve qu'il devrait me laisse trouver mon équilibre, me laisser tester, me laisser avoir ma chance de me retrouver.

Mais la peur qu'il m'enlève mon traitement fait que je ne me permets pas de lui dire tout ça. Il est blindé de taf donc tu entres dans son bureau, tu lances le chrono. J'ai essayé à 2/3 reprises de lui dire à demi mot que je ne trouvais pas que ça fonctionnait... Que ce serait peut-être intéressant d'essayer un autre truc... Puis d'une petite voix plus basse que la libération immédiate m'intéresse...
Mais non, non. Déjà il sait que je suis une tox et il est pas dupe dans ce que j'attends. Ensuite, il me l'a dit, il est pas calé en TDA, dans ces traitements, il connaît peu.
Du coup ça donne toujours la même chose "non on laisse comme ça, ça fonctionne, vous avez du mal à faire le deuil de ce que vous attendiez du médicament, vous êtes dans une grosse déception médicale, ça va finir par faire effet..."

Ah oui d'ailleurs, non, je ne suis pas sous LI et c'est ça qui m'embête pour le moment d'ailleurs.
On m'a mit sous medikinet LM. Je fais 47kgs et je suis à 50mg en une prise.
Et c'est horrible.
J'ai plus de rab,je vois mon doc mardi, ça me fout les jetons à chaque fois qu'il m'enlève mon traitement ou me file un prolongé si je parle encore de changement.
La, mon flip ++, c'est qu'il n'accepte pas de marquer sur l'ordo "chevauchement d'ordonnance".
J'ai du merder dans les doses mais la pharmacie accepte de me délivrer mes médocs le 25. La dernière fois, ils n'ont pas voulu. J'avais du rab alors ça été. La,je vais pile arriver à mardi avec ma dose de 50 que je sais pas gérer.

Bref... Je sais pas résumer excuse moi, et je suis tellement en colère, et triste de tout ça.
Je voudrais partir, à défaut de changer de pays, j'aimerai changer de région mais je suis coincée ici, je ne peux pas...

Alors, quand il le faut vraiment,je monte sur Paris. Enfin je monte. Lol non, mon compagnon m'emmène et est obligé de prendre sur une journée de son taf.Je suis un boulet. Même s'il est gentil et me le dit pas, c'est le cas.

J'ai eu mes dents niqués suite à la longue prise de sub,y avait pas de dentiste et j'avais été trauma des deux qui m'ont parlé de ma toxicomanie. (Et celui qui a arraché ma dent littéralement gratos.) Je suis allée à Paris suite à quelques petits bouts de dents qui sont tombés dans ma main un soir.
J'ai réalisé ce qui m'attendait si je cherchais pas quelqu'un d'urgence.
Mon compagnon m'a emmené un paris, un dentiste, chirurgien dentiste, bref le haut du panier, il a sauvé mes dents... Il m'a regardé de haut dans son cabinet lors de la première consultation, il s'est dit que je lui faisais perdre mon temps car je ne pourrai pas payer. Et qu'en plus je ne prenais pas soin de mes dents.
Mais quand il a vu que je venais, que je raquais, et que je lui ai sorti les 4000€ de réparation (avec mutuelle lol...), il est devenu gentil, j'suis une vip lol...
Évidemment, les 4000€, c'est mon chéri.
(Donc tu as deviné, coucou encore le boulet).

J'étais mal, outre les grosses emmerdes du quotidien, l'estime de soi encore plus bas que mon avenir, les problèmes d'addiction et la suspicion d'un TSA (incapable de travailler, de m'intégrer, je n'ai personne),j'ai décidé (ah non, c'était encore lui en fait ....lol) de faire un bilan neuro psy à ste Anne pour voir si potentiel TSA, TDA...
Ils étaient sympas, ça faisait tellement du bien des gens gentils mon dieu.
Mais je n'ai pas parlé de moi, pas raconté ma vie, bref je n'ai pas été suivi par un psy, c'était un bilan, avec des exercices. Ils ont demandé à parler à ma mère pour qu'elle leur parle de mon enfance. Elle était tellement motivée...(Non). Mais elle l'a fait, avec ses souvenirs un peu pétés mais bon.

J'ai eu le diag de TDA haut la main, à priori ça avait pas été difficile à diagnostiquer.
J'ai rencontré pour la deuxième fois le psychiatre du service, qui avait juste noté les grosses lignes de ma vie et mes traitements. Et il m'a dont dit de chercher dans ma ville un psychiatre pour qu'il me prescrive mon medikinet. Et que j'en trouve un qui fasse la médiation cognitive. J'ai pas trouvé de psychiatre évidemment et encore moins un spécialisé.
Grâce à des mails entre mon doc traitant et le psychiatre de Paris, j'ai pu obtenir la mph.

Désolée, c'était p'tet pas utile l'explication... C'était pour que tu situe la situation, le contexte, la base...

Ma région me flingue plus que mes troubles, tarés, névroses et cie.
Si j'avais un bon suivi, depuis des années comme ça aurait dû se passer, pour toutes mes maladies j'entends, épi compris, p'tet qu'aujourd'hui je serai une femme accomplie ?

Paris, c'est à 2h, 4h en tout,et c'est mon compagnon qui doit se taper tout ça.
Donc c'est dur de se dire "je vais aller voir tel psychiatre, tel doc, je vais changer etc".
Puis le fameux courage, la volonté, qui fait que tu te lances à chercher qui il faut. Courage que je n'ai plus.

Mon dossier MDPH n'avance pas. J'ai le certif de mon doc mais j'arrive pas. Alors que ça pourrait m'aider énormément, en premier lieu pour la reconnaissance de mes handicaps. En deuxième lieu pour l'argent.
Pas de thune, pas de boulot. C'est mon compagnon qui m'entretiens, faut dire ce qui est. Boulet encore, je le vis mal, énormément, ça me bousille. Et l'estime de soi tout ça, comme dit plus haut.

Tout ça donc, qui mène à la dépression chronique dont je parlais.
Ça a commencé quand j'avais 26 ans. Je retombais dans la codéine depuis quelques mois. Je ne saurais pas dire pourquoi. Ça s'est empiré, j'ai pas soigné, je me suis servie de l'euphorie des opiacés pour tenir.
Puis un jour,j'ai ouvert les yeux le matin dans mon canap de merde toute habillée, j'avais envie de hurler, j'ai pleuré, me lever a été une épreuve immonde. Y aurait eu une flingue à côté de moi, à ce moment du réveil, je pense que ça aurait été instinctif de tirer pour ma survie.
J'ai été chez un doc, il m'a prescrit des anti dep. J'ai agonisé encore quelques temps, puis ça a fonctionné et ça été la renaissance. J'ai même été capable de faire une formation, un stage et j'ai eu mon diplôme. ( De AMP,je faisais mon stage avec les handicapés mentaux haha... Ça été génial. Je les adorais, il m'adorait, je me sentais bien et moi même avec eux. Je glandais pas pour autant comme une patiente et je gérais bien ce que j'avais à faire).
Mais j'étais pas guérie pour autant, la dépression était la, au fond, et mon subutex aussi.

La formation s'est finie,les emmerdes personnelles se sont empirèes et la dépression s'est installée. Pas la grosse qui tue,juste la chronique, celle qui t'use à petit feu.
D'où la recherche d'euphorie.
Je n'ai pas d'amis, je n'ai que mon compagnon. Ma mère et mon beau-père. Mais ils n'ont pas ce que j'ai. On ne parle pas de ça. Mais, ils sont là. C'est déjà énorme, j'aurai pu être seule.(Ceci dit, ça voudrait dire que je vivrais avec peu de culpabilité, ça aiderait d'un sens, la culpabilité elle épuise aussi).

J'ai essayé le tramadol. Ça me filait des crises d'épi, j'en ai jamais repris.
Sinon, évidemment que je serai déjà dedans. J'ai une petite plaquette dans mon tiroir que je regarde avec regret.
Mais je devrais peut-être pas te dire ça. Tu as trop galéré pour que je te partage une envie non assouvie de ce truc.

Je suis désolée de lire ton parcours, tout ce que tu as pu vivre.
Tes TOCS ressemblent à quoi si ce n'est pas indiscret ?

Tu sais, je l'ai pas vu mon récit mais je sens bien qu'il fait 3 pages et qu'il y a peu de chance que tu lises tout ça, d'autant plus avec ton TDAH comme tu me disais.

C'est pas grave, si tu passes par ces lignes, je ne t'en veux pas, ça m'aura permis d'exorciser tout ça,et p'tet des gens liront tout ça un jour, ça peut p'tet servir,et moi ça m'a fait du bien.

Mais ton message encore plus, merci de t'être confiée. Je reconnais ton fonctionnement dans le mien. Et puis ta douleur évidemment.

Je lis que tu parles d'un gros TDAH jamais soigné, ce qui emmène 10 fois plus de difficulté à se soigner, à s'en sortir.
C'est ce que j'ai, c'est ce que mon doc me disait. Je me dis que si t y es arrivé malgré toutes tes galères, j'aurai p'tet ma chance. Ce sera pas demain et je ne crois pas dans mon rdv de mardi ou je vais baisser la tête en priant, mais peut-être qu'un jour, je trouverai la solution à tout ce bordel et p'tet le salut?

Ton dosage de méthadone était sacrément corsé, la vache. J'ai été à la metha 1 an dans mon adolescence, j'étais sur du 80mg, j'étais toute fine et on me disait à cette époque que c'était déjà énorme. Mais faut dire que je tournais fort à l'héro.

Aujourd'hui, tu envisages un jour de l'arrêter et penses tu que ce sera possible ?
Et surtout est-ce que c'est dans tes intentions, est-ce-que tu en as envie ?

Je relis ton message en rêvassant devant ton traitement de ritaline/mph.
J'aimerai bien qu'on me laisse ma chance...
J'ai vu il y a peu de temps, dans une des feuilles du certif médical que mon doc m'a fait un petit échange furtif avec mon psychiatre de Paris.

Mon doc lui parlait du fait que je me plaignais que mon medikinet ne me fasse pas d'effet.
Le psychiatre lui a répondu que si ça ne marchait pas, il pouvait me prescrire du concerta LP et du Quasym LP. LE CAUCHEMAR. Même plus de la LM (qui correspond à 50% immédiat et 50% prolongée) mais de la LP (30% / 70 si jamais tu sais pas, je te le dis), mais plus que 30% de libération immédiate.
P'tain ça fait trop peur, pitié pas ça quoi.
Qu'il me prescrive de la LI alors que le psychiatre lui n'a pas conseillé ça et qu'en plus, le fait que je sois une tox le bloque, mes chances qu'il accepte sont infimes. Mais je veux garder un peu espoir...

Merci INFINIMENT pour ton message, d'avoir pris le temps malgré ton TDAH qui normalement t'en empêche et de m'avoir raconté un peu ton parcours et ton présent avec tes traitements et ton équilibre.

Tu sais c'est bête mais moi ce qui me fait le plus de bien,ce sont les témoignages des gens et encore plus quand je me reconnais un peu dedans bien sûr.

Quand je pense à tout ce bordel, de mon entrée à l'école maternelle qui a été une catastrophe jusqu'à l'arrêt de la seconde, de ma vie sociale et professionnelle,la seule "chance" que j'ai eu est de ne pas être trop dégueulasse.
Je suis pas belle, mais j'ai toujours été plutôt mignonne. Ça casse pas des briques non plus mais ça a toujours été suffisant pour être entouré d'homme, plus ou moins. De la saloperie psychopathe profonde aux gars bien et sympa, c'est la seule chose qui m'as permis dans les pires moments d'avoir des gens à mes côtés. Pas énorme, et ce n'était malheureusement jamais juste une amitié profonde et bienveillante, c'était de l'amour, mais ils ont été la.

Pour ton HPI, je comprends que tu n'aimes pas le dire, c'est la mode d'un côté, et de l'autre, ça hérisse les poils de beaucoup. De la jalousie j'imagine.
Mais je voulais te dire que je vois ce genre de trouble/façon de penser, d'être, cette intelligence différente et supérieure quelque part comme un super pouvoir.
Je te dis ça vis à vis de mon compagnon qui l'est.
J'aurai vraiment aimé être intelligente, ça doit être parfois tellement intéressant, tellement fascinant. L'estime de soi aussi, qu'est ce que tu en penses, ça t'a aidé de savoir que tu étais HP?
Ou pas du tout? Tu ne t'es pas senti "mieux" vis à vis des autres ou de toi même?
Je trouve ça tellement géniale. Évidemment, je ne le vis pas, ça doit expliquer ceci)

Je te jure, être bête est aussi très fatiguant. (Un exemple, y en a trop mais il est explicite, y a marqué Tirer sur une porte, je vais la pousser, et c'est que ça)
C'est dévalorisant.

Et pendant tout ce temps de lecture et de réponse, ça m'a fait un peu oublié ma descente de medikinet et l'angoisse de la suite.


Courage si tu as le courage de lire et sinon, encore juste merci pour ton gentil message encourageant.

Écoutes, tu as réussi à me fiche presque les larmes aux yeux.

S'il te plaît, ne me remercies de rien.
Je me retrouve tellement dans le fair de ne pas savoir résumer, et dans cet atroce manque d'estime de toi qui ressort de façon exponentielle dans ce que tu écris.
Si seulement je pouvais faire en sorte que tu arrêtes de te traiter de boulet, de "tox", de te dénigrer comme tu le fais, de dire que "tu aurais aimé être intelligente". Tu sais pourquoi? Parce qu'en te lisant, je retrouve totalement le type de propos, de façon de voir les choses, de les formuler, que je n'ai entendues/lues que chez d'autres HPI (après mon diagnostic, j'ai eu besoin de rencontrer, d'échanger avec des personnes ayant le même type de personnalité hyper complexe, car pour être complexe, avec moi, on est servi.)
Justement, tu ne le vois pas, tu es trop enferrée dans ton mal-être, ta mésestime terrible de ta propre personne pour t'en rendre compte, mais c'est l'inverse du discours, et de la façon de l'écrire que l'on peut trouver chez des personnes à l'intelligence normale, moyenne, non, crois-moi.
Tu ne me sembles absolument pas "dans la moyenne", mais bien au-dessus.

J'ai des tas de choses à répondre à ce que je viens de lire, qui m'a remuée pour la soirée.
Et je n'ai pas envie de le faire entre deux portes, trop rapidement, car j'ai trop de choses à t'écrire pour faire bref, et que là, ce n'est même pas mon TDAH qui vient me mettre des bâtons dans les roues, mais le temps, je n'en ai pas assez ce soir.

Et la profondeur de tes écrits, les questions que tu soulèves, que tu me poses, méritent que je prenne le temps d'y répondre point par point. Précisément. Avec toute l'émotion que j'ai envie d'y mettre.

Car trop de choses font écho, me donnent plus qu'envie de réagir, me donnent envie d'hurler.

Si seulement tu pouvais au moins attraper au vol ce que je te dis là, tu me sembles mériter tout ce qu'il y a de mieux, et certainement pas, à l'inverse, le dénigrement que tu t'adresses à toi-même, je te l'assure du plus profond de mon cœur, même si l'on ne se connaît pas.

Tu viens de prendre la premiere place de ma To Do List de mon début de semaine mdr.

J'aimerais tellement pouvoir réagir à chaque chose, ce soir.


Patience, je suis obligée de prendre patience (et je suis tout sauf patiente...^^)

Je reviens dès demain ou mardi au plus tard.

Juste une dernière question, tu subis plusieurs descentes de Medikinet par jour, ou une seule? Comme je n'ai pas tes prises, leur fréquence etc par jour, il faut que je relise tes textes.
Je suis désolée de de pas réussir à imprimer du premier coup, trop souvent...
Ces descentes sont très fortes? Supportables? Je suis tellement dégoutée pour toi que tu doives subir l'horreur des descentes quotidiennement...
Sans indiscrétion, quelles sont les manifestations les plus flagrantes lorsque tu es en descente? C'est plus l'angoisse, ou l'augmentation du sentiment dépressif qui prédomine?
Tu n'as rien sous le coude (ou tu l'as évoqué et encore une fois, il faudra que je te relise, je n'arrive pas à tout retenir en une seule fois, j'ai honte...) pour atténuer ces horribles sensations que procure la descente?

Je reviens, très vite.
Et en attendant, prends soin de toi. Essaies, au moins un tout petit peu, d'être plus douce avec toi-même. Tu le mérites réellement.
J'espère que ça va à peu près à l'heure où j'écris...Myna


°•✨️If you can't handle me at my worst, then U sure as hell don't deserve me at my best.✨️•°

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