Bonjour/Bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien.
Je suis tout nouveau sur ce site et globalement novice sur tous les sujets qui touchent à la drogue en règle générale.
Il est donc fort probable que j'emploie des termes qui vont vous hérisser, des approximations ou même que je fasse des erreurs. Je vous prie de m'excuser par avance et vous remercie de votre tolérance et bienveillance à mon égard.
Ce message a pour but de vous partager une expérience suite à la consommation d'
ecstasy en soirée. En effet, des effets secondaires fortement dommageables sont encore présents en moi, des mois après la consommation.
Premièrement, je suis globalement un novice en consommation de drogue. A l'exception de l'
alcool et de la
cigarette. J'ai consommé un peu de
cocaïne il fut un temps mais très déçu des effets.
Et puis j'ai découvert la
MDMA en soirée éléctro. Quelle révélation. Pas chère, efficace, effets secondaires tolérables,...
J'ai même pu ressentir, je pense, ce que certain appellent ici le "craving". Une forte envie d'en reconsommer instantanément. Mais pas d'addiction à proprement parlé. Une fois la soirée finie, la
descente passée, je passe à autre chose jusqu'à la prochaine occasion.
Globalement, je suis un consommateur régulier mais avec une fréquence très faible. Une consommation (soit de
MDMA en
parachute OCB, soit d'
ecstasy) tous les 2-3 mois, toujours en soirée et en bonne compagnie, mais constamment alcoolisé en parallèle.
Les effets ont toujours été globalement les mêmes, les dosages maîtrisés, jamais de vomissements, de
bad trip ou que sais-je. Voilà pour le contexte.
Nous sommes le 01/09 et je décide d'aller en soirée avec des amis. Evidemment, je ne pouvais pas ne pas consommer de drogue. Je ne voulais pas d'une soirée fade.
J'ai été acheté de l'
ecstasy (dealer de rue) après m'être bien alcoolisé. Prise de la pilule magique. BIM, effet quasi-immédiat et ultra puissant. J'ai senti ma tête partir au 7ème ciel. Je me suis mis à un peu vomir (rien d'extrême, quelques rejets buccaux de l'
alcool consommé probablement) et puis...black out jusqu'à la
descente quelques heures après. Aucun souvenir de la soirée. Perte totale de la mémoire à court terme. D'après mes proches (aussi drogués avec la même substance), j'étais "normal" (aussi normal puisse-t-on être sous
ecsta). Je profitais de ma soirée dans mon coin, comme d'habitude.
Et puis, vient le lendemain. La
descente fut rude. En plus de la classique déprime, j'avais des nausées, des pertes de mémoire et surtout un bégaiement (ça ne m'était jamais arrivé).
Jusque là, rien de très surprenant ni d'inquiétant me direz-vous. Quelques bonnes nuits de sommeil, des grands verres d'eau et de l'ibuprofène pour repartir comme en 40.
Sauf que nous sommes maintenant 4 mois plus tard, et les effets sont toujours présents.
En effet, depuis cette soirée et cette prise d'
ecsta, je sens que je ne suis plus le même. Mes proches me le confirment aussi, ainsi qu'au travail.
Je vais essayer d'être très pragmatique dans la description des symptômes que je ressens depuis ce lendemain de soirée et toujours aujourd'hui.
1 - Grande difficulté à m'exprimer à l'oral : - Je confonds les mots
- Je bégaye
- J'utilise un vocabulaire moins riche, moins soutenu qu'avant
- J'oublie les définitions de certains mots
2 - Perte de mémoire, surtout à court terme : - J'oublie les noms de mes collègues
- J'oublie ce que j'ai mangé la veille
- Me remémorer des choses simples implique une grande concentration inhabituelle
3 - Raisonnement plus lent : - Impossible de faire des calculs mentaux
- Je joue moins bien aux jeux vidéos
- Je joue moins bien aux échecs
- Je ne comprends plus certains raisonnements au travail
4 - Difficulté à m'exprimer à l'écrit : - Enormément de fautes d'orthographe (parfois très bêtes)
- Lenteurs dactylographiques (vitesse d'écriture sur téléphone et sur ordinateur)
Je pourrais en citer d'autres. Sans prétention, je dirais simplement que je suis moins intelligent. Que je percute moins vite voire plus du tout par moment.
Ca commence à me poser de sérieux problèmes, notamment dans mon travail qui est assez exigeant intellectuellement parlant (calculs mentaux, raisonnement algorithmique...).
A partir du premier mois de symptômes, j'ai pris mon courage à deux mains d'aller en parler à un médecin généraliste qui m'a immédiatement redirigé vers un psychiatre.
La psychiatre, très à l'écoute, soupçonne une dépression déclenchée par la prise de
MDMA qui aurait dérégulé la sécrétion de
sérotonine dans mon corps. Je suis donc sous anti-dépresseur depuis maintenant 2 mois. Et rien n'a changé. Toujours cette perte d'intelligence insupportable et terriblement frustrante. J'ai l'impression que toute ma vie est en train d'être foutue en l'air et je ne vois pas comment sortir la tête de l'eau.
Je vous partage donc cela. De butte en blanc, brut de fonderie. Peut-être que certains d'entre vous se reconnaîtront en ces mots. Auquel cas, n'hésitez surtout pas à me partager vos ressentis également. Sinon, je suis évidemment preneur, telle une bouteille jetée à la mer, de tout conseil, avis, recommandation venant de vous.
Désolé de cet écrit probablement beaucoup trop long et certainement moins "grave" que d'autres.
Encore merci de votre bienveillance.
Je vous souhaite une belle année 2025, en espérant qu'elle ne vous rappellera pas trop le temps qui passe et que vous réussirez dans ce que vous entreprendrez.
Tom