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Dernière modification par Anonyme1972 (14 janvier 2025 à 19:16)
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camilleZole a écrit
Je te remercie, Amy-râle
Sans forcément avoir l'impression de n'être qu'addiction, j'ai justement l'impression d'être totalement vide
je ne sais plus si un jour j'ai rééllement pu ressentir, aimer, vibrer.. J'aime lire quand j'y arrive, vibrer avec de la musique, etc.. mais est ce que ce n'est pas là également juste pour combler le vide. Comment faire pour vivre simplement, sans "substituts". Se projeter, avoir des envies (autre que de se détruire)..
Compliqué, en me relisant,
je me dis que c'est plutôt un message destiné à un forum sur la dépression.
Désolée si je suis hors sujet
Il faut effectivement prendre le problème à bras le corps et soigner cette foutue dep.
C’est tout un cheminement et j’en suis probablement au même stade que toi.. mais comme je te l’expliquais, j’ai réussi à apprécier quelque chose que je n’avais plus fait depuis très longtemps, et ça m’a fait du bien. Juste vivre le moment présent, et le vivre paisiblement.
Cette sensation de vide c’est clairement dû à la dépression, et je suis persuadée qu’une fois maîtrisée, on peut retrouver un peu de goût à la vie.. tout doucement Camille.
Ton psychiatre pourra sûrement t’aider à prendre le dessus sur ta dépression ?
Je vais sûrement passer pour la meuf un peu trop cucul, mais je suis convaincue que la réponse à
« est-ce qu’on peut un jour juste vivre, sans substitut et sans se sentir vide.. » est OUI, OUI et OUI.
Dernière modification par Anonyme1972 (14 janvier 2025 à 21:24)
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Dernière modification par prescripteur (17 janvier 2025 à 17:41)
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EXPERIENCE PERSO AVEC L'ALCOOL
Je consomme de l'alcool quasiment tout les jours depuis mes 17 ans ans (arrêt de 10 mois entre 2023/2024...pour cause d'impossibilité de s'en procurer...pas faire un dessin je pense...(l'alcool n'est pas la cause, mais si j'avais bu que du perrier citron dans ma vie, ça aurait pas pu se produire...j'aurai évité un paquet d'emmerde : perte d'emploi, accidents de bagnoles, perdre des gens chère amis et compagnes, garde de mon fils, la liberté en découle perte de logement...enfin c'est pas drôle mais c'est drôlement classique en fin de compte).
Avec parfois environ 200 unités d'alcool par semaine (soit 4/5 bouteilles de vin par jour...plus du calva par ci par la...facile quand on produit du cidre, du calva et du Pommeau), souvent boire la nuit entre 2 assoupissements car sinon grosses angoisses et éventuellement tremblements en fonction de l'heure et de la quantité d'alcool consommée dans la journée...un vrai calcul cette histoire...pfiooou
Il y a 2 semaine me voila aux urgences...prêt a rencontrer le service addicto pour m'accompagner à faire une cure en urgence car de toute façon plus de domicile fixe, plus mon camion aménagé, je venais de me faire virer d'un taff dès le premier jour parce que je buvais, enfin plus grand chose en fait a part un mal être énorme qui perdure et un assez gros problème de boisson...j'y vais "sobre" (c'est a dire que j'avais pas bu depuis 12h...à l'éthylotest encore 1.20 gramme, donc sobre pour moi).
Au final, pas/plus de prise en charge d'urgence en ambulatoire dans cet hôpital (Béziers)...alors qu'à mes 18 ans j'avait bénéficié de cela en urgence (à Rambouillet à l'époque)...bon je sort de l'hosto avec une ordonnance de Selincro (en gros un cachetons avec lequel tu peux continuer de boire mais qui va te dégoutter de l'alcool), forcement ils ne pouvait pas me prescrire grand chose en terme d'anxio ou sédatif ou calmant étant donné que j'avait de l'alcool dans le sang encore...puis mes antécédents de dépendance gravos avec les Benzos...! La médecin addicto et l'infirmière me suggère fortement de NE PAS stopper l'alcool et de prendre ce fameux médicament...puis bah voila ...donc j'en prends un...je vais pour boire un coup, puis un 2 -ème puis un 3 ème...et puis c'est tout...3 coups en 4 heures...bon...est ce le médocs ? Ma volonté un chouille plus forte que toute les autres fois ? Que sais je !? ...depuis ce 3 -ème coup...j'ai pas retouché à l'alcool...ni au médicament...j'ai fait 3 jours de sevrage bien terrible surtout la nuit...confusion mentale énorme, anxiété transpiration / chaud froid / si je fixe le mur blanc du plafond une genre d'araignée en ombre bizarre , tremblements ...un sevrage physique quoi, mais j'ai tenu bon, avec au cas ou de l'alcool dans le lit si jamais ça tourné vraiment au délirium tremens ++.
J'ai déjà traversé cela 3/4 fois... Irresponsable et dangereux j'en suis conscient...mais je voulais vraiment le faire...puis si j'avais cané du sevrage, la Terre n'aurai pas cessé de tourner.
Mais me voila aujourd'hui avec 12 jours d'abstinence. Après 7/8 ans sans jamais trop être sobre, toujours entre deux verres dans le meilleurs des cas.
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(les conseils qui suivent ne remplaceront jamais les "avis" des spécialistes, mais voila ce que j'ai retenu après un paquet de rdv CSAPA/CMP et venant de sources à gauche à droite et mon interprétation et mes pensées ...et qui fonctionnent sur moi à priori) et bien sur : facile à dire, dure a faire ce serait pas marrant sinon !
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CONSEILS
COMPRENDRE pourquoi tu bois. Alors tu y mets de la psychologie, de la philosophie, de la métaphysique...seul, accompagné...trouves le pourquoi.
Tu cherches a diminuer ou arrêter l'alcool ? (dans mes conseils j'amène à une vie sans alcool, tu auras compris pourquoi dans les grandes lignes de mon expérience ci dessus). 1 verre c'est trop, 5 c'est pas assez dans mon cas !
Tu ne travail pas, alors peut être as tu du temps ? Profit de ce temps pour faire des choses qui te plaisent ou te passionnent. STIMULES TOI MENTALEMENT : passe du temps accomplir quelque chose, peu importe quoi (musique, dessin, écriture, couture, écouter de la musique, regarder des films/séries ...).
OCCUPE TON ESPRIT
En fait, l’alcool a une place plutôt enviable dans notre imaginaire, on lui prête des vertus créatives, rebelles, subversives. Mais on peut vite tomber dans ce piège justement.
MARCHES tout les jours, même 30 min/ 45 min...c'est dingue le bien que cela procure, surtout lorsque l'on respire bien. Marcher procure du bien-être, notamment à cause de la libération d'endorphine...Et plusieurs études ont montré qu'elle contribuait à faire diminuer le stress et à lutter contre la dépression. Bon puis sinon faire du sport, en club ou solo...(je m'attarde pas sur le sport, hormis la marche je n'en fait pas moi même ).
FIXE TOI DES OBJECTIFS et peu importe dans quoi, mais des objectifs atteignable histoire de ne pas se frustrer et donc surement de picoler.
Continues tes accompagnements surtout si cela se passe bien avec ton psychiatre.
Peut être des réunions moins "médicales" peuvent aussi permettre de partager des choses et en recevoir (thérapie de groupe, Alcoolique Anonyme...parler fait toujours du bien, savoir que nous sommes pas seul et que certains sont sortis d'une addiction ou de la DEPRESSION).
EN TERMES PLUS LARGES ET REFLEXIONS
Bon, bien sur stopper son addiction ne résoudra absolument pas notre dépression. Mais depuis que je suis sobre, ça me permet de ne pas être dans ce flou permanent du cuvage ou décuvage (ça pouvait m'arriver de décuver et être à 0 absolu dans le sang^^). On y voit plus claire pour aller travailler sur ses blessures et sur les causes de notre mal.
Si tu cherches l'abstinence, dit toi que tu veux arrêter de boire pour pouvoir être fier d'avoir accompli quelque chose de difficile ! Et surtout l'alcool, car présent partout, banalisé, légale, ancestrale, coutumière etc
L'addiction n'est dans tout les cas pas le problème...mais une tentative de solution. L'inverse de l'addiction n'est pas la sobriété...c'est la connexion ! Une addiction va se mettre en place à partir du moment ou il y a un vide relationnel. Donc pour en sortir, il faut travailler sur ta ou tes blessures.
Mais c'est horrible une addiction, ça condamne à vivre dans un conflit intérieur permanent...d'un côté le regret/honte de la consommation car tu en subis les conséquences négative et de l'autre les manques apparaissent lorsque tu trouves le courage d'arrêter donc tu es amené a recommencer.
On s'y construit ça propre prison, qui es bien pire que celle avec des grillages et des grand murs...me vient une pensée suite à cela : Pourquoi fuir la réalité quant on peut créer la sienne finalement !
Enfin voila grosso merdo mes quelques conseils et pensée qui moi m'aident. En espérant avoir un petit peu éclairé ta lanterne, peut être celle de lecteurs qui passeront par ici...il m'arrive jamais d'écrire des choses sur le net et/ou publiquement mais ton message/appel à l'aide(?) m'a touché.
"L'expérience n'est une lumière qui n'éclaire que soi-même." Lao-Tseu
Belle journée, soirée ou nuit à quiconque lira ceci
Dernière modification par Sashalcool (21 janvier 2025 à 04:02)
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camilleZole a écrit
A partir de 14h, je ne fais plus rien d'autre..
Enormément d'idées noires et aucun but dans la vie. De toutes manières l avenir du monde semble si sombre
Bonsoir,
Je ne pense pas qu'on puisse réussir à stopper ou raisonner une consommation aussi massive sans avoir un ou plusieurs objectifs bien définis.
D'après mon expérience il faut que la motivation liée au souhait d'être débarrassé des effets et conséquences indésirables de l'alcool soit très supérieure au plaisir associé à la perspective d'en consommer.
Il faut par ailleurs que cette motivation soit constante, jour après jour, et non pas volatile comme lors d'un dimanche de lendemain de soirée arrosé.
Il n'est pas nécessaire de se fixer des buts de vie ambitieux pour réussir. Ce peut simplement être le souhait de mettre fin à une dégradation neurologique ou physique perçue, ou à des comportements inappropriés par exemple.
Car en effet si le sevrage peut se vivre (pas les premiers jours...) avec quelque exaltation, lorsqu'on se sent délivré des effets dépresseurs de l'alcool et plus vif, plus alerte, le sevrage crée aussi un vide... qu'il faut accepter d'abord puis apprendre à s'en accommoder à défaut de savoir le remplir.
Je ne pense pas avoir tellement ressenti un vide après le passage d'une consommation chronique d'alcool à une consommation épisodique, sauf éventuellement lors d'événements sociaux au cours desquels je m'abstenais, mais plus de 5 ans après avoir substitué la vape au tabac, je continue de ressentir un manque associé à l'arrêt de la cigarette. Je fais avec. Ce n'est pas un manque de nicotine, c'est plutôt le constat d'absence de moments euphoriques que la consommation de cigarettes suscitait. Comme dit je fais avec parce que je sais très exactement et précisément pourquoi j'ai arrêté de fumer et j'y tiens énormément.
Avec l'alcool en ce qui me concerne c'est un peu différent puisque j'en consomme toujours (quoique beaucoup moins, et beaucoup moins souvent qu'autrefois) et suis en mesure de ressentir une légère ivresse en certaines occasions, mais fondamentalement ce n'est pas totalement différent dans la mesure où l'essentiel du temps je fonctionne sans alcool et sans penser à la prochaine occasion d'en consommer.
Dans ton cas, si en dépit de ton pessimisme et de ton absence de but dans la vie, tu as quelques objectifs auxquels tu tiens très fortement et qui sont incompatibles avec la consommation d'alcool alors oui, il y a certainement en toi des ressources que tu sauras trouver et mobiliser pour arrêter ou raisonner ta consommation, mais il y a également de fortes chances que tu ressentiras un manque et de la frustration, et peut-être un vide. A mon avis c'est une erreur de le redouter, c'est un deuil tout à fait acceptable. On vit des deuils sans arrêt et on fait avec, on fait autrement. On ne perd pas son identité, on s'accorde la possibilité de se surprendre, de se réinventer.
Là aussi ça fait partie de la motivation indispensable à la réussite que d'être capable d'envisager de faire ce deuil.
Peut-être que des substances comme le baclofène peuvent servir de palliatif et en diminuant la récompense associée à l'alcool favoriser un bon ratio motivation de l'arrêt sur bénéfice de la consommation, mais c'est prendre le risque de tous les effets secondaire du baclofène (ou autre), donc autant ne s'engager dans cette voie que lorsqu'on a déjà suffisamment d'objectifs associés à l'arrêt dans son panier.
Voilà, je n'ai pas grand chose à ajouter.
Hilde
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