Expériences 2C-EF

Bonjour, petit retour d'expérience sur cette substance assez méconnue qu'est le 2c-ef (elle n'est même pas dans la liste de préfixes ici, la pauvre).
Comme son nom le laisse deviner, c'est une phenethylamine proche du 2c-b (que je n'ai encore jamais essayé, je ne pourrai pas comparer).
J'ai une expérience modérée avec les psyché (salvia, lsd, dmt, 2ci-nbome, 2ce-nboh), avec les stimulants (speed, coke, methylphenidate, 2 et 3mmc, 2fma, 3fpm...), mdma, ketamine(moins modérée), dmxe, ...

Première expérience

Contexte : On me propose en dernière minute de passer le nouvel an à Marrakech, où une grosse teuf electro est organisée dans un bel hôtel. Je suis très enjouée par cette idée et prends un billet.
Je consomme toujours des drogues en teuf parce que je bois peu d'alcool (estomac KO), que sans ça j'ai du mal à tenir toute la nuit et que bon, la teuf sobre bof.
Je me demande donc ce que je vais prendre cette nuit-là. On ne fête pas le nouvel an à Marrakech tous les jours, ça doit être optimal. La mdma et les stim me font souffrir le lendemain, le lsd ne me rend pas toujours joyeuse, la ketamine toute la nuit finit par rendre mon visage effrayant et n'est pas toujours l'idéale pour sociabiliser... Alors pourquoi pas ce 2c-ef que je viens juste de recevoir ? Les TR que j'ai lus sur cette substance sont excellents : euphorie, esprit clair, visuels, jusque 7h d'effets, peu d'effets secondaires... Misons là-dessus! Je prévois quand même un peu de dmxe (dissociatif que j'aime moins mais qui est plus long que la ké) au cas où j'ai une descente quand les effets s'estompent, et du lsd au cas où vraiment c'est nul, ou pour le lendemain si je vais mal.

Nous arrivons sur le lieu de fête à 17h. Je bois quelques bières jusque minuit, sans abuser. Je suis crevée parce que je n'ai dormi que 3h la nuit précédente puisqu'on prenait l'avion, mais l'ambiance est super et la musique me stimule bien.

Vers 23h30, je mets un demi comprimé de 2c-ef (5mg) sous ma langue. Le goût est étonnamment bon, rien à voir avec l'amertume ou la corrosion de la plupart des autres prod.

Un peu après minuit, la fatigue prend un peu d'ampleur, je me lasse un peu de cette soirée (surtout que le dj à ce moment n'était pas le meilleur). Vivement que les effets arrivent.

Puis, peut-être 1h après la prise, une montée s'installe progressivement. Elle ne m'a pas laissé de souvenir impérissable, ni agréable ni désagréable.
Une fois les effets installés, je ne me sens plus fatiguée du tout. Je recommence à profiter pleinement de la teuf. J'ai noté une accélération modérée de mon rythme cardiaque.

Changement de dj, je profite encore plus. Je suis extrêmement lucide mais de très bonne humeur, sociable, confiante, drôle, tolérante (plus qu'avec la mdma où les gens indélicats m'emmerdent). C'est fantastique ! J'adore cette soirée. J'ai des moments rigolos avec plein d'inconnus, danses, taquineries, discussions... Bon, l'ambiance est super pour de vrai, les fêtards locaux sont très drôles, comme je disais je suis lucide, le 2c-ef sublime juste tout ça et me rend meilleure.
Je n'ai aucun effet psychédélique mentalement, et visuellement c'est très très léger. J'ai noté "tout est un peu plus vert, un peu plus électrique" mais c'était subtile. Tant mieux, je m'en fous, les effets me suffisent. D'ailleurs, on me propose de la mdma mais je n'ai jamais eu envie d'en prendre, pas besoin. C'est rare que je refuse ce genre de proposition. Je garde une pilule dans ma poche sans jamais être tentée. Je n'ai plus bu d'alcool depuis ma prise non plus, que de l'eau.

Tous les autres ont seulement pris de la mdma et de la coke. Ils alternent entre des moments sur la piste et des moments où ils lézardent dans les divans et se font des câlins. Moi je suis en pleiiine forme, aucune envie de lézarder (ni de faire des câlins, mais il m'en faut beaucoup pour ça). J'ai quand même pu m'asseoir 20min et discuter avec une nouvelle connaissance, ce qui était agréable aussi.

Par contre, après plusieurs heures d'effets, lorsque j'allais m'assoir un peu près des autres je me sentais inconfortable : tension musculaire physique qui donne envie de bouger. Particulièrement, j'avais des crispations répétées de l'ishio droit. Mais dès que je retournais danser, je me sentais parfaite à nouveau.

Vers 3h45, donc 4h après la prise, je commence à avoir ma dose et je fatigue un peu. Je sens que mes jambes commencent à être usées par toute cette danse (et par des crispations non décelées, probablement). Je cherche le pote avec qui je devais rentrer en voiture. Je le cherche 3/4 d'heure, il a complètement disparu. C'est bien son genre, je m'inquiète un peu mais pas trop et je rentre à l'hôtel en taxi. On verra pour lui au réveil (il a fini par revenir, il s'était endormi dans la voiture suite à un excès de mdma, et s'est réveillé et pleine forme à midi)

Dans le taxi les effets sont toujours bien là. Je rigole avec le taximan et suis d'une grande lucidité et rapidité d'esprit. Et toujours d'une certaine raideur musculaire dans les jambes (rien de trop désagréable).

Je suis à l'hôtel, je fais tout ce qu'il faut rapidement, pragmatiquement et de bonne humeur malgré la fatigue.
Je prends un zolpidem pour dormir, je fume un joint et dodo à 5h.

Je me réveille vers 11h30 avec une tachycardie. Je reste dans le lit en somnolant jusque 13h. Ma tachycardie s'en va très vite, beaucoup plus vite que si j'avais pris assez d'amphet pour être dans cet état là. Je n'ai aucun effet désagréable, juste de la fatigue (mais je suis vite fatiguée), je suis détendue. Je me repose sur un transat au bord de la piscine jusque 17h. Puis je vais rejoindre des potes, pas très emballée car toujours fatiguée. Mais une fois sur place avec les interactions, je note encore une certaine euphorie (c'est peut-être seulement l'effet vacances, mais je ne pense pas).

En conclusion, ce fût une merveilleuse rencontre avec cette substance qui est parfaitement fonctionnelle à petite dose et qui ne semble pas faire trop de mal au corps. Plus lucide et plus stim que la mdma, sûrement un peu moins "love" mais quand même bien sociable, et sans mauvaise descente.


Deuxième expérience

De retour en Belgique. Quelques semaines après cette première prise, une petite soirée d&b a lieu près de chez moi. J'ai envie d'une substance légère et festive, c'est l'occasion de retenter le 2-ef. J'emporte aussi un peu de ketamine au cas où je me sens trop sobre.

A 21h50, je mets 5mg sous ma langue, comme l'autre fois.
La montée est lente, je me sens plus en forme mais très sobre. Je vais prendre une petite trace de ké pour patienter. Je n'ai jamais ressenti ses effets, il semblerait que le 2c-ef et son côté stim aient tout balayé.

1h plus tard, oui je suis bien en forme, mais peut mieux faire niveau euphorie. Je reprends 1/4 (j'ai vu après que c'était plutôt 1/3, +-3,5mg, donc j'en suis à 8,5mg)

Montée = je suis vraiment en pleine forme. Je me dis que je serais prête à aller courir 20km alors que je ne fais jamais ça.

Le temps passe, la défonce s'installe progressivement sans que je m'en rende compte. Petit bodyload pas spécialement agréable (estomac légèrement dérangé, corps un peu tendu), tête lucide mais je sens bien que j'ai pris un psyché.
Je n'avais pas tellement envie d'effets psychédéliques à cette soirée-là.

Un peu plus tard, pensée soudaine que j'ai notée "Oh je suis trop défoncée, je prendrais bien un peu de ketamine tiens, quelle bonne idée!".  Ca me fait rire après, c'était une pensée un peu absurde mais la sensation de détachement de la ké me manque, j'ai envie de détente et de légèreté, ce que le 2c-ef ne m'apporte pas ici. Je vais aux wc dans le but d'assouvir mon désir.

1h14. En allant aux wc, je note "Ah, ça a juste mis fort longtemps à monter en fait". Maintenant que je suis hors de la foule, je constate que c'est plus intense, je suis comme sous lsd. Peu de différence à part le bodyload un peu plus tendu typique de certains 2c/nbome.

Bon, je ne vais pas peut-être prendre de ké.

Je m'assois sur la planche du wc et regarde le sol. Les effets sont forts, + que je ne le pensais. Rien à voir avec les 5mg pris au nouvel an. Les motifs deviennent plus géométriques et respirent. Je fixe cela au sol pendant plusieurs minutes.

J'abandonne définitivement l'idée de kétamine sachant la potentialisation des effets qu'elle peut engendrer.

Comme ça m'arrive souvent avec le LSD en milieu de trip, j'ai plutôt envie d'être chez moi et d'en profiter tranquillement.
Il y a toujours un léger inconfort d'estomac, ce qui m'arrive aussi avec le L.

Je me décide à remonter danser. Je passe l'heure suivante à ne pas m'amuser beaucoup (ce n'était pas le meilleur set de la soirée non plus). Je réfléchis un peu trop en mode psyché, même si c'est pas aussi forcé ni intense qu'avec le L. Je me sens par contre plus sociable que sous L.

Le dj change et là ça envoie du lourd. Je commence à vraiment m'amuser. Je récupère plus d'énergie, je souris, je danse à fond, gros kiff.

La soirée se termine dans une ambiance de fou. Je discute avec quelques inconnus. Parler est définitivement cool, je me fais quelques nouveaux contacts.

3h15. Je rentre chez moi en vélo. Trajet sans problème, lucidité, pas vraiment de visuels sur le trajet.

Une fois chez moi, je suis de bonne humeur, j'ai de légers visuels classiques sur les textures.

3:38 Je mets le chauffage soufflant puis j'ai la première hallu auditive de ma vie, je suis contente j'ai entendu une légère musique derrière moi après avoir activé le chauffage (qui était devant moi). C'était bref.

3h49. Une grosse nausée commence, sans possibilité de vomir. Ca prend le dessus sur tout le reste, je me sens mal. C'est une nausée longue et constante. C'est très accablant. Je prends un alizapride, normalement très efficace, mais les effets tardent à se faire sentir.

J'ai maintenant des ballonnements aussi. Ca bouge beaucoup dans mes intestins.

4:15 Les visu baissent un peu. C'est peut-être l'alizapride. Nausée toujours forte.

Je prends un zolpidem et un zopiclone pour me préparer à dormir, me roule un joint, me couche dans le divan avec une musique relaxante en espérant que la nausée s'en aille. Ça fonctionne.

J'ai toujours quelques crispation. Mais pas autant qu'avec les 5mg de la fois précédente. Je n'ai jamais vérifié mon rythme cardiaque, mais rien d'inconfortable n'était noté.

4:34 Je me sens toujours plus empathique et j'ai envie de causer (pas comme avec du speed, ce n'est pas pressant ni trop présent, c'est relax) je discute avec quelques potes sur messenger.

Je cale très très longtemps sur une pochette d'album où je discerne plein d'animaux et d'autre choses. Je n'arrive pas à savoir si ils sont vraiment là (subtilement, faut bien regarder de près pour les discerner) ou si ce sont des hallus.
Voici la pochette. Je ne discerne plus grand chose en étant sobre, c'était clairement mieux sous 2c-ef.

5:05 : mes somnifères ne fonctionnent pas, je refume un joint.

Je me sens bien, détendue et euphorique, sociable... Je discute sur messenger avec le peu de potes éveillés.

Black out. Les somnifères ont enfin fonctionné. Je me réveille à 8h du matin dans le divan avec mon joint à moitié fumé. Ca ne m'arrive jamais d'habitude. Je migre vers mon lit et dors encore quelques heures.

Je me réveille crevée sans autres effets secondaires. Un certain afterglow semble présent, je suis de bonne humeur malgré la fatigue et apprécie beaucoup ma musique.

Conclusion générale : Une substance qui ne se ressemble pas en fonction des dosages. Un mélange de très bon stim et de mdma à faible dose, un lsd-like à dose moyenne avec un esprit plus clair, moins de mindfuck (juste un peu par moment), nausée à la fin, et 0 anxiété.

Comparée au 25e-nboh dont je ferai aussi un rapport, elle est moins euphorique (pas de grands rires pour pas grand chose) mais plus lucide.

Comparée au 25i que j'ai pris il y a longtemps (super expérience ça, mais je n'en trouve plus), plus stim et moins visuelle.

Elle risque bien d'être dans mon top de substances préférées si la nausée ressentie la dernière fois était un phénomène isolé.

Dernière modification par Aurea (08 février 2025 à  14:14)