Survie....

Flonde a écrit

Et si je suis abstinente toute seule comme une grande pdt 3 semaines où est l'intérêt d'aller en cure ????

Bonjour,

Touché par ton message, ayant connu une consommation d'alcool très excessive après un sevrage hospitalier de tous les produits psychoactifs que je prenais à l'époque (codéine, speed, tranxène 50 X6, alcool, héroïne et cocaïne). Le sevrage fut assez facile à l'hôpital mais alors, un mois après, la taille de la dépression fut impressionnante. Sevré de tout un tas de produits dont les benzodiazépines, seul l'alcool parvenait à casser mon niveau d'angoisses.

Le cadre étant posé, j'ai du passer par 5 cures et post cures avant de parvenir à me débarrasser de cet alcool que je maudissais, mais qui courait plus vite que moi. Difficilement applicable avec ton bébé si tu ne peux pas te séparer de lui et le confier à des gens de confiance (parents), sur moi la dernière post cure de 3 mois fut le déclic.

Car 3 mois dans une institution au milieu d'une centaine d'autres hommes (pas de mixité dans le centre où j'étais), l'ennui peut être vite là. Pendant ce laps de temps, j'ai redécouvert le plaisir de dévorer des livres en commençant par des bouquins d'aventure  et ce premier plaisir retrouvé a suffi comme déclic de ne plus y toucher en sortant et ce pour une durée indéterminée. Je ne consomme plus d'alcool depuis 34 ans, sans avoir à lutter contre une quelconque envie. Maintenant, j'ai une répulsion vive devant tout alcool et consomme des drogues bien moins dangereusement addictives et destructrices pour le physique et le mental.

Je ne fait que raconter mon histoire qui passe  par une absence de consommation, mais ne suis pas du tout un adepte de l'abstinence. Depuis que les essais ont été menés avec le Baclofène et maintenant quelques autres molécules, l'abstinence absolue prônée par les A.A. ou les N.A. n'est plus une règle inviolable  et je connais des gens qui ont vécu des passages d'alcoolisme aigu et qui boivent à nouveau un peu d'alcool sans tomber dans le "craving"  du verre qui entraine le suivant.

Donc, te soigner oui, mais tu ne seras pas obligée de ne plus jamais consommer un verre ou deux sans déclencher la boucle infernale de l'abus.

Amicalement

Fil

Ps : Prescripteur et moi-même, nous savons écrit leur nos réponses sans se concerter et nous avons publié chacun à une minute d'intervalle. Or, nous disons exactement la même chose, mon expérience correspondant au conseil donné par un médecin à la retraite de son activité d'anesthésiste, mais très concerné par l'aide bénévole aux personnes usagères de drogues.

Dernière modification par Flonde (20 février 2025 à  23:36)

Flonde a écrit

Bonjour,

Je m'appelle Flonde, j'ai 32 ans. Je prends de la coke depuis 12 ans et je bois de l'alcool depuis 6 ans de part mon métier initial : la restauration !
Je vais intégrer une cure mère enfant car je suis Maman depuis 6 mois d'une magnifique petite Eva qui est mon bébé miracle ...

Je demande pas a être jugée je le suis suffisamment de part ma propre famille ainsi que le père avec qui je suis séparée..

J'ai rechuter au bout du 5e mois  après avoir réussi un sevrage a la maternité au Seresta...en début de grossesse

Ma fille n'a eu aucuns syndromes de sevrages a effectuer...
Une semaine en unité kangourou.

Elle est parfaite
Mais je consomme toujours
Ma place en cure est vacante, sauf qu'il faut être abstinente au mini 3 semaines
Je suis sous valium....mais comment passer de 3L de rosé quotidien a plus rien ?
Je n'y arrives pas
Je me sens misèrable
Et je suis sans cesse jugée / cataloguée / blâmee et je n'en peux plus..

Un jour ça va je bois rien et le lendemain c'est la dégringolade a nouveau ...
Je veux être digne de ma fille
Mais je suis a bout de forces
Je l'élève seule
De retour chez les parents a 32 ans....

Que puis je faire ???
Je veux juste me faire soigner
Mais on exige d'un "patient" qu'il soit clean ....
Je trouve ça complètement con
J'ai besoin d'aide MAINTENANNT
Et si je suis abstinente toute seule comme une grande pdt 3 semaines où est l'intérêt d'aller en cure ????

Moi perso fin 2023 j'ai fait un sevrage brut , je buvais de 10 a 20 canettes de 8.6 par jours ,voir plus , depuis 10 ans (j'ai commencé a 14 ans )
Déjà si tu veux intégrer une post-cure et que t'arrive pas à te sevrer t'a l'option de te faire hospitaliser 3 semaines pour un sevrage pour pouvoir ensuite intégrer une post-cure
Si tu te décides à le faire de toi même , surtout fait toi aider, un arrêt brutal de l'alcool peut être dangereux au niveau des syndromes de sevrage, tu peux faire un delirium et autres , de plus c'est très éprouvant/choquant pour le corps , parle en avec ton médecin si il est compétent dans le domaine où rapproche toi d'un addictologue, il y a plusieurs traitements a envisager pour l'arrêt de l'alcool, moi perso j'avais du valium pour tout ce qui est tremblement nervosité etc , du baclofene , c'est sensé te passer un peu l'envie de picoler, j'avais aussi des vitamines B1 b6 a prendre etc
Les 3 4 premier jours ma sœur est restée collé a moi pour s'assurer que j'aille bien et que je ne fasse pas de conneries....

Sinon je peux que vivement te conseiller de te rapprocher d'un csapa ou cap ,c'est vraiment soulageant d'être pris en charge et pouvoir échanger avec des gens qui connaissent les drogues le sevrage etc et surtout qui t'écoute sans porté aucun jugement...

HTTPS// a écrit

car

Alors je ne me suis jamais retrouvée dans mon vomi sans vouloir être blessante...attention je suis bien la dernière personne qui ne jugera jamais..

Moi j'ai des jours avec et des jours sans...

Je suis capable de pas boire de la journée....
Et être hyper productive , faire du ménage du rangement et j'en passe...mais le lendemain je vais boire du vin des 09h30 du matin...car c'est plus fort que moi....et j'en ai tellement honte

Flonde a écrit

Bonsoir Rock-Smoker,

Alors merci pour tes conseils je suis très bien informée et surtout suivie depuis le début de ma grossesse qui a eu lieu en décembre 2024....j'ai rien caché je n'y vois aucuns interets...
J'ai parlé de mon alcoolisme et de mon addiction a la cocaïne depuis 12 ans...et j'ai été parfaitement entourée sur Nancy.
Sage femme addictologue a la maternité sevrage d'une semaine grace a elle sous Seresta (un vrai legume ....mais ça a porté ses fruits!), maison des addictions de Nancy et CSAPA de Laxou Hospitalisation de jour pendant 2 mois sauf que j'étais grossesse a risque au vu de mes consommations au début de la grossesse...alors ça s'est arrêté alors que j'ai adoré cet " ORGANISME " inconnu au bataillon pour ma part et surtout dans le déni pendant un sacré bout de temps....
Je suis encore une fois parfaitement entourée médicalement psychologiquement ....même un peu trop a mon sens...de part mes addictions j'ai des comptes à rendre...s'en suis des rdv avec Assistantes sociales de Pmi...une association qui s'appelle Emperr
Equipe mobile de Psychiatrie Périnatale ainsi que le Repe : Relais Éducatif Parents Enfants...j'ai démarré un traitement sous valium ...sauf que c'est impossible pour moi de respecter les doses prescrites...matin midi soir et si besoin la nuit....sur une plaquette de 30 j'en ai a peine pris 11 depuis le mois dernier.
Déjà c'est du niveau 3
Et de deux je veux être en mesure de m'occuper de ma fille la.nuit car la journée elle est a la crèche 3x/semaine et ni le père ni mes parents chez qui je suis hébergé pour bientôt plus très longtemps ne peuvent s'occuper d'Eva ...et je refuse de leur demander cela car ils bossent....
Alors on m'a dit que si je n'arrivais pas à me seuvrer a domicile je serais forcée d'être hospitalisée sauf qu'il en est hors de question JAMAIS SANS MA FILLE JE SAIS PAS SI VOUS CONNAISSEZ CE FILM..LIVRE.

Oui j'imagine que géré des addiction en étant jeune maman ça doit être encore plus compliqué...
Moi je me bats aussi avec la coke depuis plus d'un an , maintenant j'arrive a consommer vraiment plus occasionnellement et sans me ruiner, l'arrêt de cc c'est hyper éprouvant point de vu psychologique mais en réalité c'est que dans la tête (façon de parler) ça crée aucune dépendance physique comme l'alcool ou la came ...
On te prescrit du valium pour quoi ? Parce que la prise de benzodiazépines associé a la conso d'alcool ça peut être assez dangereux
Après pour le sevrage alcool c'est comme toutes substance, faut d'abord vraiment le vouloir au fond de sois, en 10 ans j'ai essayé mainte et mainte fois d'arrêter mais en fait j'ai jamais réussi parce que j'étais pas près a tourné la page , perso (je te le souhaite vraiment vraiment pas) mais j'ai du toucher le fond avant de remonter, j'ai fait un coma éthylique, fini a l'hôpital, toute ma famille l'a appris au moment du coma je me suis fait massacrer la gueule par mon père alors que j'avais 25 piges, bref le ciel qui te tombe sur la tête...

Flonde a écrit

C'est surtout que cela fait 12 ans que cela dure...j'ai fait mes expériences car j'ai toujours été curieuse si je puis dire en matière de prod'...
Alors en premier ça a été le bedo mais j'ai démarré qu'à 19 ans....je me.coulais des douilles comme un bonhomme (3 le matin pour aller bosser dans l'Hotellerie ? en mode tailleur chignon et le pire c'est que j'assurais comme avec la coke ..)
Ça a duré qu'un temps...le bedo c'est le plus simple a arrêter.

La coke j'ai découvert a 20 ans...bêtement sauf que j'ai kiffé ça...alors oui c'est pas une dépendance physique...mais quand j'ai décidé que j'en veux bin c'est clair ... Je vais me chercher mon deum comme une grande et je me gère seule car j'ai pas cette consommation festive bien au contraire c'était soit seule ou alors pour la taff...je l'ai consommée sous toutes ses coutures cette chienne...mais j'ai toujours réussi a reprendre le dessus. A m'arrêter qq mois, avoir de nouveaux projets...etc..sauf qu'elle fera toujours plus ou moins partie de moi car j'aime l'effet que ça me procure...mais uniquement par snif désormais...la manière la plus vicieuse et destructrice : la fumer en la basant.a l'ammo....
Quand j'ai arrêter ça car à un moment donné tu auras beau tout faire l'effet du début que tu as testé ne reviendra plus jamais....a moins de t'arrêter longtemps...sauf que moi c'était tous les jours et si je devais compter depuis mes 20 printemps tout l'argent que j'ai dépensé dans cette merde je serais certainement propriétaire d'une jolie maison et je conduirais la voiture de mes rêves une belle Mustang Shelby GT500CR Violette
(précision toujours COKE jamais HERO) MAIS malheureusement ma dépendance et mes choix de vie ont fait que bin voilà j'ai une magnifique petite fille de 6 mois j'ai 32 ans de retour chez les parents et je vais avoir un logement social le mois prochain ??

J'ai bossé 15 ans dans l'Hotellerie restauration G roulé ma bosse :  Annecy , Evian les Bains , Circuit du Paul Ricard au Castellet, Geneve  Luxembourg , Metz.....et FORCEMMENT elle me permettait de faire des services de malade au top de mes capacités ....

Sauf que ça dure qu'un temps.
Après on devient figé, parano, on entend des bruits qui sont le fruit de notre imagination, on s'isole, on s'alcoolise. ...et j'en passe


Mais la coke reste encore facile également a gérer...
Non le pire c'est l'alcool car je suis arrivée a un stade où c'est plus du plaisir c'est mon corps qui réclame....mon esprit qui se persuade que j'en ai putainement besoin , j'ai perdu  cette niak de vivre depuis 3 ans suite a une série d'événements qui m'ont un peu plus a chaque fois détruite....
Et puis après tout , question de facilité ,c'est tellement plus simple de se voiler la face en s'enfilant des litres de vin et des rails car cette euphorie nous soulage nous fait kiffer nous fait ressentir ce petit "summun" de satiété et de "Fuck j'ai juste envie de kiffer"

Et ensuite la réalité revient
BIM dans ta gueule
J'ai des vices ça c'est clair mais je n'ai jamais été dans le déni...j'assume parfaitement et je compte bien m'en sortir, j'ai réussi a décevoir tout mon entourage car il faut toujours des responsables quand on consomme pas vrai ?

Sauf qu'à l'heure actuelle j'élève seule ma fille car le père ne me comprends pas...(Je l'envie lui est anti drogues anti alcool)
Pour la petite histoire et après je vais m'arrêter là car vous devez certainement en avoir rien a f*u*re ???
Je l'ai connu a mes 16 ans.

Ce fut mon 1er amour de jeunesse. Mon 1er en tout.
Et a ce moment là j'etais la Flo belle et dynamique et clean et drôle sans aucunes connaissances des drogues....

On s'est quittés, on a fait nos vies respectives, mais toujours restés en contact a hauteur d'une fois où deux dans l'année au moment de nos anniversaires et des fêtes de fin d'années a hauteur de quelques lignes histoire de raconter nos vies et voilà....


Et j'ai redebarquer dans sa vie 18 ans après notre rencontre...il m'a accueilli chez lui en temps qu'ami, coloc , il était parfaitement au courant de mes vices (y'a 3 ans c'était 1l de vodka , 1g de coke et du bedo dans la journée)

Je me suis arrêtée toute seule comme une grande. Sans médoc sans rien
Y'a toujours eu quand même l'alcool sauf que plus jamais d'alcool dur uniquement du vin rosé , sauf que 40° en vodka contre 12° du vin Bin le cubi de 3l fesait la journée...

Oui c'est pas évident moi j'ai vraiment un mental sujet aux addiction, a n'importe quelle substance, du moment que ça fait un effet je vais apprécier

J'ai commencé la clope a 12 13 ans je crois ?(En 5eme) Pour faire le grand comme tout fumeurs je crois... l'alcool ça a commencé par des apéro au bistrot a 13 14 ans , direct en rentrant au lycée (apprentissage) j'ai direct commencé a fumer du bedo tout les jours (du matin jusqu'au soir) jusqu'à 15 20 bedo et autour de 15 ans j'ai vécu une rupture amoureuse que j'ai très mal vécu et je me suis mis a descendre 1l 1l5 de whisky tout les jours ...et après ça a duré pendant 10 ans
Après autour des 16 17 c'était la période des teuf beaucoup d'exta et de md , je tapais jusqu'à 10 exta par nuit
Puis fin 2023 une série d'événements douloureux+ le sevrage de l'alcool+ de nouveau une rupture difficile et là je suis tombé dans la cc , j'ai rapidement commencé a fumer , dépensé des sommes hors norme, perdu mon taff etc ...
Maintenant je suis sous curatelle et j'arrive a être plus modéré dans mes conso

Et sinon pareil j'ai toujours consommé tout seul etc

Flonde a écrit

Moi j'ai toujours voulu faire mes "découvertes" dans des conditions encadrées

J'ai déjà été en teuf ou en soirée en ayant pris justement des prod et bin j'étais pas dans mon élément du tout...moi je suis plus en mode cocooning et soirée posee au chaud avec des amis en mode bon trip car G tjr eu ce sentiment alors que je devais certainement être trop perchée que ça se voyait sur ma gueule que j'avais consommée et le regard des autres j'aimais pas...j'ai test plusieurs choses également speed mdma champi exta et dernièrement Ketamine mais genre l'équivalent d'un ongle en trace...
Et tout ça ça m'a jamais tant attiré que ça ...(Si pour tout avouer l'exta je kiffais car j'avais l'impression d'être dans un nuage avec mes amis , par contre ça me tannait le temps de la montée alors que eux non...je savourais justement MA DEFONCE , ils fesaient leurs vies en gros ces comme si je dormais et d'un coup d'un seul bim bam boum c'est Flonde qui se réveille et qui kiffe sa race !!!"

J'ai toujours été hyper réactive a tout ce que j'ai pu prendre dans ma vie ....quoi que je prenais dans le quart d'heure c'était parti mon kiki et eux limite ils étaient en bad car j'étais perchée avant eux ????

Moi en général toute mes premières fois c'était avec des connaisseurs, la coke j'appréhendais de ouf alors que je bouffait déjà quantité d'exta , ce que j'ai appréhendé aussi c'était l'héro , je l'ai fait seul keta aussi tout seul moi ce qui est choquant chez moi c'est ma résilience a tout les produits, j'ai vraiment besoin de grosses quantités pour me défoncer

Les exta je kiffais de ouuuuf particulièrement la monté mais j'ai arrêté au fur et à mesure que je me suis isolé car c'est vraiment pas un truc a taper seul chez sois
Franchement mes meilleurs souvenirs de soirée c'était sous exta