Sevrage de coke : je suis perplexe

Publié par ,
717 vues, 7 réponses
avatar
L autre Lebowski homme
Psycho junior
France
champi vert2champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 05 Aug 2018
203 messages
Blogs
Bonjour à tous.t.es,

Je suis hospitalisé en clinique psy depuis vendredi 28 au matin pour un sevrage de coke.

Pendant 4 mois, j'ai consommé en moy. 1g/jour, j'avais essayé d'arrêter en "solo" après 2 mois de conso, les cravings étaient atroces, le manque m'avait rendu extrêmement dépressif, bref ça avait été insupportable et le lendemain à l'ouverture j'étais devant le four.

Et là, ma dernière conso date de vendredi matin et... je ne ressens rien. Ni cravings, ni anxiété (alors que j'ai un TAG), ni état dépressif particulier (alors que j'ai de base une dépression résistante)... je ne fais QUE dormir (ici, il faut préciser que je souffrais de troubles du sommeil terribles avant mon hospit, je dormais 2 nuits par semaine sans pour autant rattraper les autres en journée, bref j'étais une loque de fatigue - et ce sans lien direct avec les consos).

Je dors le jour et la nuit, ne me levant que pour les repas et les médocs. C'est normal pour un sevrage de coke ? Je ne comprends pas je m'attendais à souffrir le martyr et ... rien ?

(J'ai déjà vécu des sevrages d'alcool, d'opiacés par le passé et Dieu sait que j'ai souffert)

De plus, étant un gros fumeur de cannabis, et le shit étant évidemment interdit dans l'enceinte de la clinique, je devrais ressentir au moins un petit quelque chose du côté du sevrage cannabique et ... rien non plus. Je ne comprends pas.

EDIT : J'avais oublié de préciser que j'ai un TDAH et que déjà chez moi les effets de la coke étaient assez surprenants lol

Dernière modification par L autre Lebowski (02 mars 2025 à  19:17)


"Mais tout cela ne vaut pas le poison qui découle de tes yeux, de tes yeux verts,
Lacs où mon âme tremble et se voit à l'envers..."

Hors ligne

 

avatar
cependant
Modo bougeotte
champi vert50champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 25 Mar 2018
4230 messages
Blogs
Salut,

Tu as pu échanger avec les soignants à propos des médicaments qui te donnent (ou ne te donnent pas) ?

Ça pourrait répondre à une partie des questions que tunposes...

Sinon parfois, un changement d'environnement ça peut jouer sur la perception du craving (voire sur l'anxiété etc). Et si tu étais très fatigué/épuisé le fait de trouver drz conditions qui te permettent de TZ poser, ton corps récupère et se repose !

Bon courage, tiens nous au jus...

fugu kuwanu hito niwa iwaji

Hors ligne

 

avatar
L autre Lebowski homme
Psycho junior
France
champi vert2champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 05 Aug 2018
203 messages
Blogs

cependant a écrit

Tu as pu échanger avec les soignants à propos des médicaments qui te donnent (ou ne te donnent pas) ?

Ça pourrait répondre à une partie des questions que tunposes..

Merci pour ta réponse :)

Mon ttt n'a pas été changé d'un mg si ce n'est un Loxapac en "si besoin" que je prends le soir.

Dans tout les cas je suis pas le genre de patients qui avale les pilules qu'on lui donne sans poser de questions, si je remarque un médoc en plus dans le gobelet je demanderai toujours ce que c'est, pourquoi et à quel dosage.

Donc t'inquiète je sais parfaitement ce qu'on me donne et à part l'environnement, qui comme tu le dis peut jouer, rien n'a changé..


cependant a écrit

Bon courage, tiens nous au jus...

Merci, je ferai des updates régulières dans la mesure du possible ! merci-1


"Mais tout cela ne vaut pas le poison qui découle de tes yeux, de tes yeux verts,
Lacs où mon âme tremble et se voit à l'envers..."

Hors ligne

 

avatar
Mister No homme
Pussy time
champi vert20champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 04 Aug 2014
8688 messages
Blogs
Courage à toi, cela fait écho en moi d'une époque que j'espère révolue avec un gros matraquage médicamenteux.
C'est bien si le loxapac t'aide a passer le cap sereinement.
Peu de risque de dérapage ou d'addiction avec les neuroleptiques.
J'ai une amie qui se faisait prescrire par son généraliste un petit dosage de tertian pour l'aider à descendre après ses grosses cessions coke.
Repose toi bien, prends le temps de te remettre en forme.
Pour le bédo, c'est dommage, j'imagine que tu dois être testé.
Je connais aussi pas mal de consommateurs de coke qui ne consomment jamais de cannabis, sauf pour amortir la descente d'une cession. Une sorte d'automédication sauf pour la forme, si le cannabis est fumé au lieu s'être vaporisé pour un soulagement immédiat.
Le relâchement de la tension musculaire est souvent cité .

Just say no prohibition !

Hors ligne

 

JackReacher homme
Nouveau membre
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 08 Mar 2025
15 messages
Hey,

Franchement, chaque sevrage est différent, et ton corps a peut-être juste besoin de rattraper toute la dette de sommeil accumulée. Quand j’ai arrêté la coke après une période intense, j’étais aussi persuadé que j’allais morfler sévère… et en fait, j’ai surtout dormi pendant plusieurs jours. Comme si mon corps profitait du break pour se régénérer.

Le fait que t’aies un TDAH peut aussi jouer. La coke agit différemment chez nous, et parfois, le rebond n’est pas aussi violent que chez d’autres. Mais reste vigilant, parce que le craving peut débarquer plus tard, une fois que ton énergie revient un peu.

En tout cas, profite de ce répit pour te reposer et reconstruire derrière. Force à toi ! ?

Hors ligne

 

avatar
L autre Lebowski homme
Psycho junior
France
champi vert2champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 05 Aug 2018
203 messages
Blogs
[UPDATE SUR MON ÉTAT] Ça va faire 10 jours que je suis rentré, après avoir passé les 3 premiers jours à dormir je me suis mis à la rédaction de mes lettres et à la lecture de mes bouquins, je me sociabilise de + en + malgré les énormes difficultés que je rencontre dans ce domaine depuis toujours, bref je commence à identifier et à être identifié par les camarades patients.

Niveau sevrage, je me sens vraiment requinqué, bon j'ai pas repris les 9kg que j'ai perdu sous coke mais niveau humeur je pète le feu, toujours zéro craving tant que je ne regarde pas de docu sur la coke ou que je ne croise pas de patients qui en discutent.
Et même quand je pense au produit de moi-même, bah j'en ai pas envie. Ce que je voudrais c'est surtout pouvoir fumer un gros pilon lol , ce qui nous amène à la suite :

Mister No a écrit

Pour le bédo, c'est dommage, j'imagine que tu dois être testé

Merci pour ta réponse chaleureuse, déjà, ça fait zizir :)

On a pas de tests systématiques (sinon je serai déjà dehors lol ), mais ils peuvent décider de faire une campagne de tests si trop de gens se font péter d'un coup, ce qui est arrivé ce week-end (3 expulsions aujourd'hui), donc peut être que la semaine me réserve des surprises... neutral

Ah et anecdote rigolote : hier il pleuvait, je ne pouvais donc pas aller faire mon tour du parc avec mon stickounet à 21h30 comme d'hab parce que le bureau des infirmiers a une vue directe sur l'abri fumeurs (sans parler des poucaves éventuelles) du coup (j'avais prévu précisément ce problème, je suis un génie de la foncedé) j'ai pris des bonbons au THC que j'avais introduit mélangés à des haribos, SAUF QUE lol : en l'espace d'une semaine, passer de 5-6 missiles/j à un malheureux stick le soir, bah ma tolérance s'était pétée la gueule, évidemment - mais j'avais complètement zappé ce paramètre neutral

Je prends donc 50mg de THC, une dose qui a l'extérieur m'aurait dans le pire des cas aidé à l'endormissement, sur les coups de 17h pour être bien à jeûn et maximiser les effets... mamma.

Je me retrouve complètement perché à 10 km de la terre ferme, de 17h30 jusqu'au coucher vers 22h, je rigolais tout seul, je titubais comme un ivrogne (devant les soignants bien sûr je mettais toute ma force à avoir l'air normal - et c'est passé je crois), ça m'a fait le même effet que la 1ere fois que j'avais pris un space cake quand j'étais jeune, j'ai passé une sacrée soirée mais je regrette rien malgré le stress de se faire péter je me suis bien marré. À refaire cool


JackReacher a écrit

Franchement, chaque sevrage est différent, et ton corps a peut-être juste besoin de rattraper toute la dette de sommeil accumulée. Quand j’ai arrêté la coke après une période intense, j’étais aussi persuadé que j’allais morfler sévère… et en fait, j’ai surtout dormi pendant plusieurs jours. Comme si mon corps profitait du break pour se régénérer.

Bah c'est exactement ce qui s'est passé pour moi du coup, mais maintenant que j'y pense j'avais déjà entendu parler de sevrage de stims où les gens faisaient que dormir nuit et jour.

JackReacher a écrit

Le fait que t’aies un TDAH peut aussi jouer. La coke agit différemment chez nous, et parfois, le rebond n’est pas aussi violent que chez d’autres. Mais reste vigilant, parce que le craving peut débarquer plus tard, une fois que ton énergie revient un peu

Ça par contre c'est ce qui me terrifie, je me dis je vais rentrer chez moi, dans l'environnement où j'achetais et où je consommais, et POUF les symptômes que j'ai pas eu à l'intérieur vont popper tous d'un coup une fois à l'extérieur, genre vraiment c'est un vilain coup que je vois venir à des km.

Les sevrages uniquement psychologiques je connais pas alors je sais pas trop à quoi m'attendre mais ça j'essaie de m'y préparer parce que je sais pas pourquoi mais j'ai un mauvais pressentiment.

Après de toute façon j'ai littéralement perdu tout mon argent (4000e d'économies) dans la coke il me reste que 700 balles par mois d'AAH (moins le loyer et les factures il reste plus que de quoi acheter un peu de shit) donc quand bien même je le voudrais, je ne pourrais pas en acheter.

Et merci pour tes encouragements ça fait chaud au cœur :)


"Mais tout cela ne vaut pas le poison qui découle de tes yeux, de tes yeux verts,
Lacs où mon âme tremble et se voit à l'envers..."

Hors ligne

 

Ambrouille femme
Nouveau Psycho
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 28 Jan 2022
103 messages
Un grand courage à toi. J'espère que ça ira comme ça sur le long terme. Tu sais, tout dépend d'un  individu à chacun.

Je travaille en clinique et je trouve ça surprenant que des personnes parviennent à arrêter la coke ou l'héroïne mais pas la clope, par exemple. Je parle niveau dépendance et impact niveau sevrage.

La cigarette, ne se leurrons pas, elle n'occasionne aucune difficulté physique au niveau du sevrage, on peut encore être productif, lucide, rigoureux. La dépendance psy est forte mais je ne parlerais en rien d'un craving concernant le manque. C'est puissant mais certainement pas autant ni au point de dire que c'est autant insurmontable ou difficile que de décrocher la coke ou autre. Donc c'est également la société qui, je pense rend le sevrage plus complexe pour la cigarette. Mais c'est vrai que ça ma toujours surprise ce truc là. Le patient qui a pu surmonter son sevrage d'héroïne mais que je retrouve la clope au bec car "j'arrive pas à arrêter la clope". Ce qui prouve que tout dépend d'une personne à une autre et que la réputation des drogues ont un impact seulement sur l'individu concerne. Certains arrivent à arrêter au bout de la première fois sans difficulté particulière, d'autres ont plus de mal.

Que ce soit avec n'importe quel drogue.


Il s'agit également d'une force d'esprit, d'une motivation et d'une façon de voir les choses.
Le patient que je vois arriver en disant "j'y arriverais pas. J'en peux plus" des le premier jour, me laissera pantoise et incertaine sur l'avancée de son projet. En revanche celui qui dira "je vais essayer même si c'est dur" me donnera plus de raisons de croire qu'il y arrivera.

C'est la negativite qui amène également l'esprit à jouer des tours et à mener à la défaite.

Fais tout de même attention à ce que l'on appele le syndrome de sevrage prolongé.

J'ai déjà reçue un patient qui avait arrêté les benzos de lui même (mauvaise idée), et qui a développé des myoclonies sévères et une incapacité à rationaliser sur "j'ai dormi ? Non j'ai pas dormi, ah si, ah non", il était parti en clinique du sommeil. On avait fait une polysomnographie et un EEG et je ne blague pas, j'avais enregistrée 0 heure de sommeil sur une période de 32 heures. Son sevrage l'avait littéralement "floxé" et le pauvre avait des décharges à chaque fois qu'il essayait de s'endormir. On a eu vent qu'il avait arrêté les benzos sans suivi adéquat, on a donc fait le lien. Mais au tout début il avait pas de symptômes de manque précis. C'était bien après.

Bon, en ton cas c'est différent car tu as été suivi et il ne s'agit pas de benzos mais sachant à quel point le cerveau (surtout) est compliqué parfois, le fait de prévenir de certaines éventualités peut aussi te mettre en garde.

Pour la peine, je suis certaine que tout se passera bien te concernant. Mais surtout, continue à te faire aider malgré tout et ait un suivi de ton sevrage.

:)

Dernière modification par Ambrouille (11 mars 2025 à  09:52)

Hors ligne

 

avatar
L autre Lebowski homme
Psycho junior
France
champi vert2champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 05 Aug 2018
203 messages
Blogs
Merci pour ces mots gentils Ambrouille :)

Ambrouille a écrit

Je travaille en clinique et je trouve ça surprenant que des personnes parviennent à arrêter la coke ou l'héroïne mais pas la clope, par exemple. Je parle niveau dépendance et impact niveau sevrage.

On discutait de ça hier justement avec d'autres patients, on est tous là pour des sevrages de trucs véners, et on est tous là à cloper toute la sainte journée lol

Ambrouille a écrit

Fais tout de même attention à ce que l'on appele le syndrome de sevrage prolongé.

Tkt je connais le concept, et c'est ce qui m'angoisse le plus mais de toute façon j'ai cramé toutes mes économies, quand bien même je voudrais en racheter je pourrais pas et les dealers font pas la charité mdr

Ambrouille a écrit

Bon, en ton cas c'est différent car tu as été suivi et il ne s'agit pas de benzos mais sachant à quel point le cerveau (surtout) est compliqué parfois, le fait de prévenir de certaines éventualités peut aussi te mettre en garde.

Pareil pour ça, ne t'inquiète pas, je suis aussi addict aux benzos même si ma conso actuelle reste (plus ou moins) dans les clous de ma prescription (en plus c'est du Prazépam donc c'est de la m*** roll ), et je sais qu'il faut pas arrêter d'un coup.

Je m'intéresse bcp à l'addictologie (tu me diras je suis pas sur ce forum pour rien), j'aimerais bien dans le futur quand je serai stabilisé être patient-expert, ou pair-aidant, j'ai pas trop saisi la différence mais ce truc là quoi.

J'ai consommé presque tout ce qui est accessible (sauf les psychés j'aime pas, moi c'est les downers mon truc), j'ai fait chais pas combien de sevrages seul et 3 en hosto, j'estime avoir un certain niveau de connaissance (en tout cas j'en sais clairement plus que la plupart des soignants ici, psychiatres compris - surtout les psychiatres en fait)

(Je précise que je dis pas ça par vantardise, juste pour dire que les mises en garde etc je connais tout ça y a pas d'inquiétude à avoir smile)


"Mais tout cela ne vaut pas le poison qui découle de tes yeux, de tes yeux verts,
Lacs où mon âme tremble et se voit à l'envers..."

Hors ligne

 


Remonter


Pour répondre à cette discussion, vous devez vous inscrire

Sujets similaires dans les forums, psychowiki et QuizzZ

logo Psychoactif
[ Forum ] Sevrage cocaine
par madameg, dernier post 19 avril 2018 par krol
  9
logo Psychoactif
[ Forum ] Craving - Sevrage cocaïne 3 mois
par Sandy L, dernier post 11 juin 2019 par Sandy L
  7
logo Psychoactif
[ Forum ] Sevrage d'opiacé avec la vitamine C, mon expérience (en cours)
par neo88, dernier post 12 juillet 2019 par Mister No
  33
logo Psychoactif   [ PsychoWIKI ] PAWS, le syndrome prolongé de sevrage
logo Psychoactif   [ PsychoWIKI ] Complications aiguës de l'usage de cocaïne

Pied de page des forums