[ Addiction ]

Début d'addiction - Besoin d'aide

Salut,

Face à cette très sombre période que chacun vis à sa manière, il est difficile de ne pas céder aux psychotropes, moi même j'ai de temps en temps une pilule de tramadol qui m'aide pas mal à tenir le coup.

Et les chiffres sont frappants : toutes les consommations, notamment l'alcool, les antidépresseurs, les stimulants légaux (mph), les analgésiques opioïdes et les traitement de substitution aux opioïdes ont considérablement augmentées.
Tout cela te montre que tu n'est absolument pas le seul, donc premièrement rassure toi.

Deuxième chose, pour mieux te donner l'envie de décrocher, il faut comprendre les risques d'usage à long termes de la cocaïne :

- Je dirais au delà de la dépendance, le plus grave reste les risques cardiovasculaires. La cocaïne agit sur la noradrénaline et provoque une vasoconstriction périphérique important, augmentant par conséquent la tension artérielle et la contraction du coeur (effet inotrope, chronotrope, etc.). A mesure que tu consomme, tes cellules cardiaques peuvent se détruire, tu peux souffrir d'hypertension conduisant à un caillot, infarctus ou AVC, ou alors faire un accès de fibrillation ventriculaire ou la, c'est la mort.

- La dépendance évidement qui, chez la cocaïne, est redoutable. Elle se manifeste par un syndrome de sevrage psychologique, des phases de craving très importantes, et des manifestations psychiatriques parfois graves (crise psychotique aigüe, symptômes schizophréniques, bouffées délirantes aigües, paranoïa, etc.).

- Et puis le mode de vie se change complètement. Il y a une réel obsession pour la cocaïne ; on constate chez les dépendants la perte des repères sociaux, des responsabilités professionels, de l'hygiène alimentaire et parfois une grave marginalisation. Attention, la marginalisation n'est absolument pas grave, mais elle peut conduire à l'isolement ou à l'adhésion à des groupes de consommateurs qui peut empêcher l'usager de se sevrer. Je maintiens mes propos, il n'y a aucune critique envers les groupes d'usagers. Chacun est libre de faire ce qu'il veut tant qu'il n'enfreint pas la loi : fondement de la démocratie et des libértés individuelles.

Maintenant, pourquoi est ce que c'est super que tu post maintenant ce message ? Parce que tu n'as aucune dépendance à proprement parler.

Le syndrome du coup de foudre à la cocaïne est quand même très rare, et la tu ne posterais pas sur PA.

J'ai fait un peu comme toi. Pendant 3 semaines, j'ai consommé du tramadol à 100-150mg, jour après jour, et un samedi soir, j'ai fait un syndrome de sevrage. C'est la que j'ai compris que si je continuais, tout allais très mal tourner. Voici ce que je peut te conseiller :

- Règle élémentaire, tu jettes tout à la poubelle, ou tu le donnes à un ami, ou tu le vend (le trafic de stupéfiant est un délit en france et punis de 10 ans de réclusion criminelle et 7 500 000€ d'amendes, article 222-37 du code pénal français) mais en tout cas tu t'en débrasses rapidement.

- Manifestement, tu souffre d'un petit état dépressif, passager, et on peut clairement le comprendre vu les conditions de vie qui te sont imposés ; je me demande qui n'aurait pas craqué à ta place. Je ne sais pas quelle âge tu as, mais il me semble que le gouvernement offre des séances avec un psychologue gratuitement (et après on se demande pourquoi il n'y a pas assez de lits de réanimations, mais bon c'est un autre débat). Renseigne toi et cela ne peut te faire que du bien.

- Tu peux également allez consulter un addictologue ou un psychiatre, même si tu n'est pas véritablement dépendant, il pourra te conseiller sur l'abstinence et comment gérer tes crises de "manques".

- Essaye également de sortir tous les jours, marcher autour de ton quartier ou de faire du sport. L'isolement conduit à des comportements addictifs et c'est ça le danger.

- En dernier recours, tu peux essayer un transfert de dépendance, c'est-à-dire changer de produit, comme une TSO. Aucun médicament de substitution à la cocaïne n'est à ce jour reconnu comme telle, mais le méthylphénidate à parfois montré des résultats significatifs, du fait de sa pharmacologie similaire à la cocaïne. Attention, c'est véritablement en dernier recours.

Pour terminer, je te recommande tout de même de ne prendre plus aucune substance. La dépendance n'apparaît que lorsqu'on en as besoin pour autre chose que le plaisir, notamment oublier ses problèmes.

Je te souahite beaucoup de courage, et j'espère que dans une semaine, ce confinement sera fini et que tu pourras retrouver une vie saine et équilibré.

Fait attention à toi l'ami,

Az

Dernière modification par anonyme 710 (27 avril 2021 à  10:22)

Je viens d'avoir indirectement la réponse à ma question.
Qu'effectivement les crises d'angoisses étaient liées au manque.