Cocaine/Propranolol/hospitalisation

AdGrimm a écrit

Salut tout le monde, je suis nouveau sur le forum, j'ai 25 ans, et ça faisais un an que je consommais de la kétamine pratiquement tout les soirs, fervent admirateur du voyage sous ké bien plus que sous Le, de la md de temps en temps, pareil pour le LSD, 2cb. J'avais pris de la cocaïne mais a de très très rares occasions, sans accrocher plus que ça, j'en avais jamais acheté moi même.

Je suis désolé ça risque d'être long, je vous explique tout le contexte

Hors il y a un mois,  j'ai fini par accepter qu'attendre le stade de voyage sans aller jusqu'au k hole, ne m'étais plus accessible, alors un soir j'ai décidé de prendre 1g de C, dans un but surtout d'instrospection, en me disant de toute façon, c'est sympa, mais sans plus, ça va le faire. Sauf que, l'introspection a été un peu trop loin, et j'ai voulu poussé les choses le lendemain et encore le surlendemain. Le fait que j'étais en vacances à favorisé le fait que mes journées étaient libres et donc la conso rendu possible en excès, hors au bout de la deuxième semaine je me suis retrouvé a prendre 5g en me disant ça me tiendra jusqu'à la fin de la semaine et ça me reviens moins Cher que d'acheter g par g. (A préciser les 2 jours d'avant j'étais déjà a 2 g).
Bref je me suis vue taper 5g en 24h je n'avais pas manger, ni dormi depuis plusieurs jours.
Et j'avais déjà fais plusieurs crise de tachycardie, et j'avais a dispo du PROPRANOLOL 40 mg prescrit pour les angoisses. J'ai donc décidé de l'utiliser pour calmer les crises, et je suis aller jusqu'à prendre 4 cachets, sans résultats,  je pouvais juste attendre, ou alors ils ont faits effets mais ont beaucoup trop de temps, ma question est avez vous déjà utilisés ce traitement, si oui jusqu'à combien de cachets allez vous ?
Après ça, j'ai pris un rdv d'urgence avec mon médecin traitant, et mon psychiatre, tout de suite j'ai été pris en charge par le Siic ( des infirmiers psy qui te voient tout les jours, en suivi intensif), Mon psychiatre me vois 1 fois par semaine, mon psychologue aussi, et mon médecin traitant également.
Et la viens ma deuxième question, j'ai été mis sous laroxyl et sous loxapac, j'ai tenu deux jours, mais j'en ai eu marre d'être sedate et j'ai repris de plus belle, mon médecin traitant il y a deux jours, ma prescrit des séances de kiné tout les joursa a partir de le semaine pro, pour me rajouter des rdv en plus afin de me forcer à me déplacer, je lui avais dis moi même, que ça me faisais du bien de.bouger pour mes rdv, mais que j'arrivais pas de moi même à prendre l'initiative de sortir sans avoir de contrainte. Elle m'a donnée jusqu'au 12 pour tenter de me rétablir, sinon elle estime qu'en état des choses actuels, l'hospitalisation sera de mise, avant que les choses ne s'aggravent plus...
L'idée me fait peur, je ne sais pas du coup comment une hospitalisation pour toxicomanie se déroule, certains d'entre vous peuvent peut êtres me dire comment ils l'ont vécu ..? Le temps que ça prends ? Comment ça fonctionne ?

Salut à toi,

Pas simple comme situation, tu as expérimenté une perte de contrôle, et c'est une chose récurrente avec ce type de produit, la cocaïne et son craving n'est pas des moindres. Cela induit à coup sûr une vasoconstriction et plus encore au vu de la consommation plutôt importante que tu as eue. Alors évidemment un bêta-bloquant tel que le Propranolol a dû t'aider à éviter une tension artérielle trop longtemps élevée. Pour la posologie, 40 mg qui représente un comprimé n'est pas exceptionnel, il me semble mais à vérifier sur le Vidal que l'on peut monter jusqu'à 120 mg si besoin, le tout est de respecter sa prescription et si le besoin se fait sentir d'en reprendre d'en avertir tes médecins car eux seuls seront en mesure de te dire si ton état est adapté à une prise plus importante de Propranolol. En tout cas c'est un médicament très efficace dans le cas d'hypertension, et plus largement aussi pour les arythmies, angines de poitrine, tremblements avec une action sur l'anxiété également. Ta posologie n'est pas à aberrante à première vue, respecte-là bien.

La Loxapine est très sédative tu l'as remarqué, mais vu l'hyper-stimulation que tu as dû avoir avec cette quantité de cocaïne consommée, ce choix de prescription peut se comprendre. Pour calmer le craving et cette impulsivité face au produit ils ont préféré te mettre un neuroleptique sédatif pour que tu puisses te rétablir en terme avec du sommeil, et je suis dans l'hypothèse, tout en te disant qu'une benzodiazépine aurait peut être été efficace du point de vue physiologique mais il y a toujours le risque de surconsommation et mésusage quand on est dans la toxicomanie. Avec le Loxapac reste tout de même vigilant aux raideurs musculaires si tu en ressens, les dyskinésies tardives, syndrome extrapyramidal, les tremblements, et avertis-en tes médecins en cas de symptôme physique allant dans ce sens (en règle général soit la molécule est troquée pour une autre, soit un correcteur est ajouté comme le Lepticur, un antiparkisonien). Si l'effet sédatif est trop important, c'est encore à eux que tu dois t'en remettre car des alternatives existent.

Les séances de kiné sous Loxapac c'est pas le plus évident, tout dépend du dosage, mais c'est pour lutter contre l'atrophie musculaire et la sédentarité, autrement dit la perte de muscle dû à une inactivité persistante. Je ne sais pas si tu bouges suffisamment mais en tout cas c'est leur choix que de te voir en mouvement.

Si on te propose une hospitalisation, le mieux est de l'accepter pour qu'elle soit libre et non contrainte, bien que pour une contrainte il faudrait que tu ne sois pas en état mental de prendre une décision et que tu sois un danger envers toi-même. Après il n'y a rien de sorcier : tu serais quelques jours ou semaines à te reposer, avec des journées rythmées par les heures de repas, prises de médicaments, et en dehors plutôt libre, tout dépend du cadre. Parfois se couper du monde et faire une pause ne peut pas être si mal, surtout si tu es entouré de tentations de consommations diverses.

Fais en sorte d'aller mieux, de montrer à tes médecins l'effort qui est le tien, et tu verras que tout se passera bien. Cette échéance qui t'a été donnée c'est une sorte de "coup de pied au cul" pour que tu réalises que tu t'engages dans une voie qui ne mène pas vers le meilleur. Dans tous les cas tu as un suivi médico-psychologique et c'est très bien, garde-le car il est d'une grande importance.

Ne stresse pas, aies confiance en tes soignants et sois fort dans tes efforts, et n'hésite pas en cas de question, un tas de personnes ici présentés te répondront toujours.

Bon courage !
Bien @ toi

Ak'