Bonjour,
Désolé d'avance je vais raconter un peu ma life, ça me fait du bien de parler un peu de mon experience parce que j'ai pas grand monde avec qui en parler. Je vais essayer de faire un résumé à la fin si vous avez la flemme de tout vous taper.
Il y a quelques temps, j'ai lu quelques témoignages un peu au hasard sur les psychédéliques et je me suis dit que ça valait le coup de tester. J'avais déjà essayé du
LSD (pas du tout sûr de la molécule, c'était par un pote de pote de dealer local, bref) en petit comité avec des amis et ils ont eu tous l'air de passer un trip assez prononcé alors que moi j'ai pas senti grand chose, assez léger. Bref, je suis un peu déçu mais je me dis que j'aurai l'occasion d'essayer plus tard. Fast forward quelques mois ou je lis quelques articles sur les effets de certains psychédéliques sur la dépression, l'alcoolisme, etc. Là je me décide de sauter le pas et de retenter l'experience.
Je me procure donc du 1CP-LSD sur un site qui a l'air fiable, et du
4-HO-MET, pour voir. Le
LSD arrive en pellets de 150µg. Sur le coup je sais pas trop quoi faire, je me dis que c'est chiant parce que je voulais prendre moins parce que pas habitué, mais beaucoup trop petits pour être coupés. Du coup, je me dis, fuck it, quitte à faire un trip qui chamboule tout autant que je prenne un pellet entier (pas super malin, I know).
T+2, il se passe pas grand chose. Légers effets tactiles, un peu de body load, mais rien de fou. Je me dis que ça met longtemps à monter.
T+4, aucun changement majeur. Je redose (donc un deuxième pellet).
Et là, wow!
C'était pas mal. Pas mal d'effets, mais surtout beaucoup d'introspection (ce que je recherchais donc cool!), body load assez désagréable mais je suis trop absorbé dans mes pensées pour que ça me gêne vraiment. Bref, c'était cool, mais j'étais loin des effets rapportés dans les témoignages et ceux de mes potes, avec une dose qui est quand même dans la moyenne haute (300µg donc, ventre vide et tout le tintouin).
Pareil avec le
4-HO-MET, il me faut environ 50-60mg pour avoir des effets.
Du coup je check un peu, et effectivement je lis que les antidépresseurs en général (enfin, tous ceux qui touchent a la
serotonine j'imagine) atténuent l'efficacité des psychédéliques sérotoninergiques. Je suis sous Duloxétine 60mg et Bupropion LP 150mg.
Du coup, ça me fait pas mal chier. En fait, j'ai un peu "peur" des drogues en général parce que je sais que j'ai pas beaucoup de self control et je tombe très facilement dans les addictions (je suis TDA/H, si ça peut donner un peu de contexte). Le truc c'est que je ressentais pas mal le besoin d'experimenter sur des
psychotropes, et que les psychédéliques ça me semblait être le truc parfait : pas addictif, relativement peu dangereux, etc. Mais là je me rends compte que au final je prends des doses carrément élevées pour pas beaucoup de résultats, et que j'ai peur que le rapport effets / toxicité soit carrément à chier, et que j'aurai jamais de vrai gros "trip" sans prendre des doses pas raisonnables.
Globalement je pense que ça reste positif étant donné que j'ai réussi à arrêter l'
alcool depuis (pas forcément lié directement mais je pense que ça m'a aidé) et les experiences étaient cools, mais je suis un peu dégouté par le côté ou je me dis je pourrais pas en profiter pleinement, et que les autres substances sont globalement beaucoup moins attirantes au niveau du safety profile etc.
Du coup voilà, je sais pas, c'est un post un peu perdu mais je me dis que ça vaut le coup d'en parler ici, et de voir si des gens ont des experiences similaires. Et je pense que ça me fait du bien de synthétiser un peu ce que j'ai dans la tête. Est-ce que vous auriez des conseils, des substances à essayer éventuellement ? C'est difficile de trouver des données concrètes sur les molécules affectées ou non par les
ISRS etc, peut être que vous avez déjà fait l'experience directement. Est-ce que les arrêter temporairement un peu avant un trip pourrait alléger le problème (je sais que c'est pas très malin mais c'est suffisament rare pour passer outre) ?
J'en ai parlé à mon psychiatre, il voit pas d'inconvénient à ce que je prenne des psychédéliques mais il a pas vraiment d'avis plus poussé que ça.
tl;dr: J'apprécie beaucoup les psychédéliques mais mes antidépresseurs (Duloxétine 60mg + Bupropion LP 150mg) inhibent pas mal les effets. Est-ce que des gens ont déjà été dans cette situation, est-ce que vous auriez des conseils / molécules spécifiques qui auraient un niveau de sûreté similaire ? Je suis curieux si vous avez des témoignages aussi.
Merci d'avoir lu.
nahim