Un projet de loi visant à légaliser la possession de substances psychédéliques en Californie a été approuvé par le Sénat californien ce mardi. Le projet de loi, parrainé par le sénateur démocrate Scott Wiener, qui avait déjà été approuvé par trois commissions, a été adopté par 21 à 16 sénateurs.
S’il est promulgué, le projet de loi supprimera les sanctions pénales pour possession ou partage de nombreux psychédéliques, dont les champignons
psilocybines, la
DMT, l’ibogaïne, le
LSD et la
MDMA, pour les adultes de 21 ans et plus.
« Cette approche nous éloigne de l’échec de la guerre contre la drogue, qui reposait sur la prémisse erronée que la criminalisation, l’arrestation, la poursuite et l’emprisonnement des personnes qui consomment des drogues dissuaderont d’une manière ou d’une autre leur consommation et amélioreront la sécurité publique », a déclaré M. Wiener avant le vote. « S’il y a une chose que nous avons apprise au cours du dernier demi-siècle, c’est que jeter des gens en prison pour avoir consommé des drogues n’arrête pas la consommation de drogues. »
La mesure comprenait à l’origine des dispositions relatives à l’effacement des casiers judicaires pour les personnes précédemment condamnées pour des délits de possession de substances psychédéliques, mais cet élément a été supprimé lors de son dernier passage en commission le mois dernier dans le cadre d’un amendement de l’auteur.
En vertu du projet de loi, le ministère de la Santé publique de l’État serait tenu de créer un groupe de travail « chargé d’étudier et de formuler des recommandations concernant les systèmes réglementaires que la Californie pourrait adopter pour promouvoir un accès sûr et équitable à certaines substances dans des contextes légaux autorisés ». Ces recommandations devraient être remises avant le 1er janvier 2024.
Pour ce qui est de la
psilocybine en particulier, la législation abrogerait les dispositions de la loi californienne qui interdisent la culture ou le transport de « toute spore ou
mycélium capable de produire des champignons ou tout autre matériel » contenant l’ingrédient psychoactif.
La
mescaline dérivée du
peyotl est spécifiquement exclue des dispositions de réforme du projet de loi « en raison de l’état de quasi-menace de la plante
peyotl et de la signification particulière que revêt le
peyotl dans la spiritualité des Amérindiens ». Il s’agit d’une question controversée dans l’ensemble, les défenseurs et les groupes autochtones étant divisés sur la place du
peyotl dans un modèle de réforme des psychédéliques.
Source :
newsweed.fr