10 ans de consommation / Tramadol - Codéine

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Mon_Tramadol femme
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Mayotte
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour à tous.

J'ai souvent consulté ce site sans oser témoigner.
Aujourd'hui, après 10 années de consommation de Codéine/Tramadol, je suis en rémission, en plein sevrage !! Enfin.
Durant les derniers mois, avant d'entamer mon sevrage, j'ai recherché désespérément des informations sur le sevrage, les différentes méthodes, des témoignages ... Mais surtout, est-ce qu'une fois le la dépendance physique passée, est-ce qu'on finit par retrouver la joie, la motivation, est-ce-que la chimie du cerveau finit par refonctionner ou est-ce-que ces personnes se contentent de survivre, sans addiction certes, mais sans aucun plaisir, enfermées dans une espèce de léthargie constante?
J'ai trouvé des discussions à ce sujet mais soit très vielles, soit non abouties, sans savoir ce qu'étaient devenues ces gens.
De ce fait, je me suis fait une promesse, laisser une trace écrite intemporelle où je me livre sans tabous sur ces dix années de consommation, sur le sevrage que je suis en train de vivre et surtout sur le "après".

Je serais ravie d'échanger avec des personnes qui comme moi, sont en sevrage ou sont encore dans la consommation.
Pour partager mon histoire, je viens de créer un site (www.montramadol.com), un compte FB et insta @mon_tramadol
Je n'ai aucune connaissance sur les réseaux et création de site (oui j'ai 28 ans mais je me suis arrêtée à FB lool) mais c'est pas grave j'essaie MDR.

En tous les cas ce site m'a beaucoup aidé, j'ai vraiment TOUT lu sur la consommation de Tramadol, maintenant c'est mon tour.

A bientôt.

Mes ami.e.s, mes amours, mon trama...
La vie sans trama, c'est Extra

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jlf homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 10 Sep 2020
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Salut,

Je vais te faire un brief rapide de ma situation. J'ai arrêté le tramadol au bout de 8 ans de consommation (jusqu'à 300 mg par jour, 200mg par jour en deux prises sur la fin) le 9 septembre 2020. Je suis "abstinent" depuis cette date.

J'ai arrêté en mode "cold-turkey". Les 15 premiers jours ont été tellement horribles en terme d'anxiété et de symptômes que j'ai fini par me faire hospitaliser durant 4 mois. Au cours de mon hospitalisation, un traitement par du Valium à été initié à raison de 15 mg par jour jusqu'à fin du sevrage au Valium. Je suis sorti avec un TSO de buprénorphine (1,3 mg) en février 2021.

Autant te dire tout de suite, les mois qui ont suivis n'ont pas été une partie de plaisir. Les côtés positifs, c'est que j'ai entrepris plein de choses pour me procurer ce petit shot de sérotonine que j'avais avec le tramadol. J'ai acheté un appartement, j'ai renoué des relations amoureuses, j'ai repris le permis, j'ai commencé à ouvrir des portes côté pro.

Le côté moins sympa, c'est que j'ai arrêté mon TSO assez vite à cause de son inefficacité pour ma part et que j'ai repris du Valium à hauteur de 5mg depuis Mars dernier. J'y ai ajouté des consommations quotidiennes d'alcool (2 bières le soir). En effet, j'étais plus accro au côté sérotonine qu'opiacé du tramadol, raison pour laquelle mon TSO n'a pas marché.

A l'époque, j'avais documenté tous les symptômes que j'ai rencontré les 15 premiers jours de mon sevrage. J'ai arrêté quand je me suis fais hospitalisé.

Aujourd'hui, j'ai encore des traces de ces symptomes qui sont encore là, à savoir l'anxiété, les maux de tête, les insomnies, les douleurs dorsales (pour lesquelles le tramadol m'était préscrit de base), l'agitation, les acouphènes, et une dépression qui prend le pas au fur et a mesure du temps. Au point de me demander si la reprise n'est pas le seul chemin vertueux pour moi.

J'ai tenté 4 traitement par antidépresseurs qui n'ont pas marché, soit à cause des effets secondaires, soit parce qu'ils n'avaient aucun effet sur moi.

Mon intention n'est pas de te décourager. Au contraire, je pense que ta démarche est noble, et qu'elle mérite tout le soutien possible. L'addiction est néanmoins plus complexe qu'elle n'y parait. Une fois qu'on a gouté au produit, difficile de ne pas avoir ce sentiment nostalgique de l'avant. Certain y arrivent, sans doute car les conditions leurs sont plus favorables.

Le plus important, c'est de garder en tête deux choses :
- La première, c'est que tu dois t'attendre à vivre des moments difficiles dans ta vie d'après, et que tu dois pouvoir les rationaliser en te disant qu'ils font partie intégrante de ton existence.
- La seconde, c'est le PAWS. Le wiki de Psychoactif le documente très bien, tu devrais y faire un tour. La phase aigue du sevrage est difficile, la phase qui suit l'est tout autant, non pas en terme d'intensité de symptômes mais en terme de temps. Cela peut durer 2 ans.

Courage à toi en tout cas dans ta démarche, je te souhaite le meilleur
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bon retour d'expérience..le sevrage n'est pas tout !

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Mon_Tramadol femme
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Mayotte
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 30 Jul 2021
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@jlf Merci beaucoup pour ton partage.

Je me retrouve beaucoup à travers ce que tu décris : moi aussi on m'a proposé un AD + seresta sauf que l'AD a eu l'effet inverse sur moi et que le seresta 10mg n'a pas fonctionné et que je ne veux pas me rendre addict à un autre médoc donc je l'ai laissé également.
Durant mes années de consommation, j'ai souvent dépassé les doses max autorisées sad
Je prenais 300mg par prise et plusieurs fois par jour alternant les formes LI et LP, aujourd'hui je ne prends plus qu'une dose de 250mg et je suis fière d'en être là.

Je sais qu'il y aura des down mais créer ce "journal" en ligne m'aide beaucoup, ça occupe mon cerveau, me booste et me permet de créer. En même temps, ça fait un genre de thérapie en analysant avec recul comment j'en suis arrivée là. Depuis ma diminution, j'ai également constaté que j'avais moins d'accès de colère et moins de changement d'humeur, ce qui est également très positif.

Je suis aussi suivie par un psychologue et un psychiatre pour la première fois de ma vie. Être comprise, soutenue et sans jugement c'est également très important pour moi. Ne pas passer ses journées à compter les cachets restants, à se demander comment s'en procurer, à changer de pharmacie... me libère totalement.

Moi aussi, je prends 2 bières le soir, ça "m'aide" à tenir et à retrouver les effets du Trama. Je ne prends jamais plus des deux bières même si les effets ne sont pas au RDV et je ne me mets pas trop de pression.

Voire que tu as réussi et que ça t'a poussé à faire plein de projets c'est très encourageant. Je dirai même c'est ouf, génial !! Encore merci de ton partage.

Serais-tu d'accord que je post ton témoignage anonymement sur mon blog ?

Je te souhaite également de tenir. Il parait que plus les années vont passer, moins le tramadol te manquera. N'oublions pas qu’on n’efface pas 8 ou 10 ans de consommation quotidienne à doses élevées en quelques mois.

Mes ami.e.s, mes amours, mon trama...
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jlf homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 10 Sep 2020
25 messages
Hello,

Oui bien sûr, tu peux le publier, aucun problème :)

Je t'avoue que j'ai vu aussi des effets sur mon humeur. Plus du tout de colère et un peu plus posé en général, mais aussi plus un peu plus réservé.

S'occuper le cerveau est une très bonne manière et pallier au manque. Le pire c'est de s'emmerder comme un rat mort et ne voir personne dans ces cas là. C'est une très bonne initiative que tu prends. N'oublie pas tes passions, et d'en découvrir d'autre ! Pour moi, le sport à été une bénédiction dans ce cas là !

Bien à toi

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Zouky homme
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France
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Inscrit le 01 Aug 2021
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Salut,

J'ai environs 10 ans de tramadol aussi, depuis 4 ans je tournais à 2/300 mg jour à 100 mg la prise jusqu'à fin juin où je me suis dit que j'allais essayer d'arrêter.
J'ai donc réduit de 300 mg à 50 mg en 3 semaines à peu près et j'ai pris ma dernière dose dans la journée du 20 juillet.

Bon clairement d'après ce que j'ai lu, c'est trop rapide et non conseillé mais vu que j'allais recevoir de la weed, je me suis dit que j'allais m'aider de cela vu que je ne suis pas un fumeur quotidien de weed et que ma dernière dose de cannabis datait de trois ans.
Je me disais aussi que si c'était trop difficile j'allais recommencer avec la manière longue(-10% tous les 5/7 jours)

Ma décision d'arrêter vient du fait que comme beaucoup de monde, ma tolérance a grimpé et que le bénéfice conscient de la prise de tramadol pour moi est devenu très réduit alors que les effets indésirables sont bien là.

Comme toi j'ai cherché beaucoup d'informations sur l'après sevrage physique et long terme et je n'ai pas été rassasié.
Autant pour le sevrage physique, les histoires se ressemblent autant pour le côté psy, il semble y avoir de grosses différences selon l'individu surtout en terme de temps. En même temps tramadol ou pas, on a pas la même psyché/contexte donc ce n'est pas si étonnant.

Personnellement après 11 jours sans tramadol, ce que je ressens le plus c'est l’anhédonie et les brain zaps(sensation de mini shock électrique dans le cerveau quand je tourne les yeux voire la tête)
Pour l'instant je n'ai pas vraiment souffert d'insomnie ou d'anxiété élevée et je suis pourtant de nature anxieuse mais je suis dans un contexte où il y a très peu de sources externes qui pourraient me donner de l'anxiété.
Par contre je suis aussi dans un contexte où je n'ai pratiquement pas de relation sociale IRL et pas de médecin ou psy.
Je suis très conscient qu'en m'y prenant comme ça je peux rechuter mais cette solitude extrême je la connais depuis 15 ans, j'ai donc une certaine habitude de la solitude qui n'a pas que des inconvénients pour moi.
Cela dit le "boost" apporté par les doses que je prenais car je ne voulais plus augmenter était tellement léger ces dernières années que ça diminue l'envie d'en prendre actuellement, je dis boost mais vu qu'il y avait aussi les effets de sevrage court terme sur l'humeur que je contrais, je ne sais pas si ce boost est du au fait que j'élimine l'effet de sevrage ou au fait que le médicament à ce dosage ait encore un bénéfice sur ma sérotonine ou même les deux.
D'ailleurs cet effet de sevrage sur l'humeur même à court terme peut faire flipper et te donner envie de ne jamais arrêter, ça me le faisait tous les matins ou plus simplement pendant une période trop longue entre deux prises.

Ces trois derniers jours j'ai réussi à avoir quelques petits moments de bien être sous THC à petite dose alors que ça ne m'apportait pas grand chose pendant cette période de sevrage avant ces derniers jours mais il me reste qu'un joint à l'heure actuelle et je ne pense pas en reprendre.
J'ai essayé le CBD en fleur aussi et je trouve que cela ne m'apporte rien de notable.

Sinon pour mon humeur j'ai plus l'impression d'être proche du neutre qui n'est pas idéal non plus que de la joie ou la tristesse.
Je trouvais que c'était plus chaud à supporter quand je n'étais plus qu'à 50 mg et ensuite sans rien les quelques jours qui ont suivi que maintenant niveau humeur.
A voir donc dans les prochaines semaines comment ça évolue mais j'ai bien conscience avec les témoignages que j'ai lus que ce n'est que le début et que c'est fragile.

Merci pour ton témoignage, sans ça je n'aurais pas fait de compte pour poster.
Merci à jlf aussi pour son témoignage.

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jlf homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 10 Sep 2020
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Zouky a écrit

Salut,

J'ai environs 10 ans de tramadol aussi, depuis 4 ans je tournais à 2/300 mg jour à 100 mg la prise jusqu'à fin juin où je me suis dit que j'allais essayer d'arrêter.
J'ai donc réduit de 300 mg à 50 mg en 3 semaines à peu près et j'ai pris ma dernière dose dans la journée du 20 juillet.

Bon clairement d'après ce que j'ai lu, c'est trop rapide et non conseillé mais vu que j'allais recevoir de la weed, je me suis dit que j'allais m'aider de cela vu que je ne suis pas un fumeur quotidien de weed et que ma dernière dose de cannabis datait de trois ans.
Je me disais aussi que si c'était trop difficile j'allais recommencer avec la manière longue(-10% tous les 5/7 jours)

Ma décision d'arrêter vient du fait que comme beaucoup de monde, ma tolérance a grimpé et que le bénéfice conscient de la prise de tramadol pour moi est devenu très réduit alors que les effets indésirables sont bien là.

Comme toi j'ai cherché beaucoup d'informations sur l'après sevrage physique et long terme et je n'ai pas été rassasié.
Autant pour le sevrage physique, les histoires se ressemblent autant pour le côté psy, il semble y avoir de grosses différences selon l'individu surtout en terme de temps. En même temps tramadol ou pas, on a pas la même psyché/contexte donc ce n'est pas si étonnant.

Personnellement après 11 jours sans tramadol, ce que je ressens le plus c'est l’anhédonie et les brain zaps(sensation de mini shock électrique dans le cerveau quand je tourne les yeux voire la tête)
Pour l'instant je n'ai pas vraiment souffert d'insomnie ou d'anxiété élevée et je suis pourtant de nature anxieuse mais je suis dans un contexte où il y a très peu de sources externes qui pourraient me donner de l'anxiété.
Par contre je suis aussi dans un contexte où je n'ai pratiquement pas de relation sociale IRL et pas de médecin ou psy.
Je suis très conscient qu'en m'y prenant comme ça je peux rechuter mais cette solitude extrême je la connais depuis 15 ans, j'ai donc une certaine habitude de la solitude qui n'a pas que des inconvénients pour moi.
Cela dit le "boost" apporté par les doses que je prenais car je ne voulais plus augmenter était tellement léger ces dernières années que ça diminue l'envie d'en prendre actuellement, je dis boost mais vu qu'il y avait aussi les effets de sevrage court terme sur l'humeur que je contrais, je ne sais pas si ce boost est du au fait que j'élimine l'effet de sevrage ou au fait que le médicament à ce dosage ait encore un bénéfice sur ma sérotonine ou même les deux.
D'ailleurs cet effet de sevrage sur l'humeur même à court terme peut faire flipper et te donner envie de ne jamais arrêter, ça me le faisait tous les matins ou plus simplement pendant une période trop longue entre deux prises.

Ces trois derniers jours j'ai réussi à avoir quelques petits moments de bien être sous THC à petite dose alors que ça ne m'apportait pas grand chose pendant cette période de sevrage avant ces derniers jours mais il me reste qu'un joint à l'heure actuelle et je ne pense pas en reprendre.
J'ai essayé le CBD en fleur aussi et je trouve que cela ne m'apporte rien de notable.

Sinon pour mon humeur j'ai plus l'impression d'être proche du neutre qui n'est pas idéal non plus que de la joie ou la tristesse.
Je trouvais que c'était plus chaud à supporter quand je n'étais plus qu'à 50 mg et ensuite sans rien les quelques jours qui ont suivi que maintenant niveau humeur.
A voir donc dans les prochaines semaines comment ça évolue mais j'ai bien conscience avec les témoignages que j'ai lus que ce n'est que le début et que c'est fragile.

Merci pour ton témoignage, sans ça je n'aurais pas fait de compte pour poster.
Merci à jlf aussi pour son témoignage.

Si je peux apporter ma pierre à l'édifice, j'en suis heureux smile

Sur les conseils que je peux te donner :

Déjà, sortir du tramadol, c'est comme sortir d'un antidépresseur quand on y est sensible. Ca ne se fait que dans un cadre propice en ayant repris des bonnes habitudes de vie. Voir des gens, être suivi, sortir, avoir un partenaire, du travail, ce dont ces piliers qu'il faut renforcer avant d'envisager un arret total. Tout comme toi, j'étais très casanier et j'avais peu envie de voir du monde. Mais c'est essentiel pour aller mieux et passer ton sevrage. Le PAWS, même si il peut être réduit par ta baisse progressive, peut tout de même se manifester, et ce cercle de gens qui t'entourent sont essentiel à ce stade.

Sur ta méthode de baisse, tu as choisi la bonne option ! Moi je l'ai fait en cold turkey (abrupte) et c'était clairement une très mauvaise idée. Cependant, si tu trouve que les palliers sont trop difficiles à atteindre, tu peux tester la méthode du microtapering qui consiste à baisser par très petits dosages pour minimiser les effets de sevrage, la dernière étape étant toujours la plus difficile. Cela réhabitue ton cerveau a produire ses neurostransmetteurs petit a petit sans être brutal. A ce stade, si tu ne prend plus rien, mieux vaut en rester là et ne pas retenter d'en reprendre pour ne pas risquer de réinitialiser un PAWS. Selon ce que tu me décrit, ça a l'air gérable, tant mieux !

Attention à la weed par contre. En agissant sur les récepteurs CB du cerveau, il libère de la sérotonine et aide a apaiser l'anxiété (dose dépendant). Le fait que tu vive bien ton sevrage peut aussi venir de là. Personnellement, je te recommanderais de pas trop forcer sur la weed trop longtemps. Le CBD, j'ai essayé, ça ne me fait rien non plus.

Sur les quelques conseils que j'ai déjà prodiguer et que je peux donner en plus :
- Sport ! Pour libérer des endorphines
- Une alimentation riche en tryptophanes, précurseur de sérotonine
- Des compléments alimentaires peuvent aussi aider : le magnesium avec vitamines B1-B6 pour les sources de stress, la l-theaine pour la relaxation, le 5-HTP (attention pour celui là, risque de syndrome sérotoénergique si pris avec de la weed) pour produire de la sérotonine
- S'exposer au soleil quand ça tape pas trop, aide à fournir de la vitamine D

Ce ne sont pas des solutions miracle et ça marche pas pour tout le monde. Ne pas tester tout en même temps et y aller progressivement :)

Bon courage en tout cas

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trickster homme
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champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
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Salut à tous,

a mon tour ^^
Moi ca fait pas loin de 10 ans également , il y a encore 1 an j'étais à 800mg par jour,
apres avoir perdu beaucoup et accumulé les problèmes j'ai enfin eu le déclic
suivi en CSPA , je suis actuellement à 200mg par jour , c'est pas facile mais ca va beaucoup mieux
je ne prend plus d'alcool qui me servait à une certaine époque à palier le manque
jamais plus je ne veux revivre cela

bon courage à tous

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prescripteur homme
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champi vert85champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour, oui le PAWS (Syndrome prolongé de sevrage) est souvent un pb avec le tramadol du fait de sa double action, opiacée et serotoninergique.

https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … de_sevrage

Oui la joie de vivre revient mais c'est parfois long. Un traitement AD peut aider dans certains cas. Vois avec ton medecin.

Lire aussi

https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … u_tramadol

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (03 août 2021 à  17:54)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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jlf homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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prescripteur a écrit

Bonjour, oui le PAWS (Syndrome prolongé de sevrage) est souvent un pb avec le tramadol du fait de sa double action, opiacée et serotoninergique.

https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … de_sevrage

Oui la joie de vivre revient mais c'est parfois long. Un traitement AD peut aider dans certains cas. Vois avec ton medecin.

Lire aussi

https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … u_tramadol

Amicalement

Hello Prescripteur, je profite que tu sois là pour une petite question qui s'applique je pense aux longues dépendances au tramadol comme celles qui ont été partagées ici, et la mienne.

Depuis mon arret du tramadol, j'ai des symptômes qui persistent. Loin du manque ou de la nostalgie du produit, c'est plutôt les maux de tête, l'anxiété, et les acouphènes.

Tous sont gérables avec une dose quotidienne de Valium (5mg), mais étant donné la complexité pour en sortir, je cherche des alternatives viable, et surtout une explication quant à ces symptômes rémanents (après 11 mois d'abstinence)

Bref, j'ai cru lire que le tramadol pouvait agir comme un antagoniste des récepteurs NMDA, de manière plus légère que la kétamine. Or, un excès trop important de glutamate semble expliquer tous les symptômes que je rencontre. Je voulais avoir ton sentiment sur cela, et potentiellement une piste à explorer pour faire passer ces symptômes.

Je pense tenter une cure de Magnésium déjà, et d'en parler avec mon addicto vendredi. Cela dit, j'ai vu très peu de témoignages et très peu d'études sur le sujet. Je souhaiterais profiter de ton expérience sur le sujet pour savoir si tu avais déjà rencontré ce genre de cas (et le cas échéant, comment ils sont pris en charge).

Merci pour ton aide :)

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champi vert85champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour, comme tu l'as lu le PAWS est encore peu connu. Il n'est même pas reconnu par certaines institutions (OMS notamment) comme Maladie. Il n'y a pas, à ma connaissance, de code PAWS ou équivalent dans la Classification Internationale des Maladies (CIM). Et pourtant les témoignages sur PA montrent qu'il est assez fréquent.

Donc les explications sur les causes et les prises en charge sont pour le moment rares et pas admises par tous.
Ton hypothèse glutamate est en effet intéressante mais je suis bien en peine de juger de sa véracité (je vais faire une recherche sur ce sujet et sur les autres questions que tu poses). Le Valium n'agit pas directement sur les glutamates mais il augmente l'effet GABA qui est un régulateur de certains circuits glutamergiques. Ce qui serait en faveur de ton hypothèse.

Amicalement
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Merci pour ta réponse claire - jlf

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Comme promis le résultat de quelques recherches sur le sujet. On remarquera l'absence de "vrais" articles scientifiques de la littérature médicale.
Ce qui est clair est que le metabolisme du glutamate, notamment sa transformation en GABA, est très complexe et que l'effet des supplémentations et traitement n'est pas que sur LE glutamate mais sur des effets divers, voire opposés, selon les centres cérébraux en cause. Donc il faut être très prudent, une même prise pouvant donner des effets opposés selon les personnes et les circonstances.

Pour le PAWS et glutamate c'est en effet noté (avec les reserves précédentes) dans le PAWS de l'alcool.
Un des articles cite l'effet theorique positif du magnesium, c'est donc à tester.

J'ai aussi mis des refs sur stress et glutamate , une reference precedente suggérant que la PAWS peut provenir d'un stress chronique. Là encore les effets sont complexes, la supplémentation en glutamate pouvant avoir un effet anti-depresseur.
Un article décrit l'effet positif de l'extrait d'épinard (non pas signé par Popeye) et de l'acupuncture.

Mais globalement la plupart des articles parlent du rat et de la souris mais très peu de l'effet chez l'homme.

Amicalement


PAWS et glutamate

https://www.cedarcolorado.org/articles/ … -and-paws/

https://joinclubsoda.com/paws-symptoms- … -drinking/


https://www.frontiersin.org/articles/10 … 00144/full


A prendre avec prudence (certaines affirmations sont douteuses) mais riche en infos.

https://www.holistichelp.net/blog/how-t … glutamate/


https://www.bluelight.org/xf/threads/gl … al.768907/


En français sur le PAWS

https://psy-92.net/2020/09/04/syndrome- … e-sevrage/

stress et glutamate

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25387529/

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30384468/   

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30266598/

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32224923/

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31785199/

https://europepmc.org/article/pmc/6526116

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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jlf homme
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prescripteur a écrit

Comme promis le résultat de quelques recherches sur le sujet. On remarquera l'absence de "vrais" articles scientifiques de la littérature médicale.

C'est géant, merci beaucoup pour ton aide !

Effectivement, ça va plutôt dans le sens de ma théorie. A savoir que le magnesium joue un rôle d'antagoniste sur les récepteurs NMDA, tout comme l'alcool. Ce qui expliquerait que le PAWS de l'alcool puisse être traité par ce genre supplémentation. C'est aussi ce que j'ai observé de mon côté : La prise d'alcool calme immédiatement mes acouphènes.

Si on part du principe que les épinards sont riches en magnesium, et que donc ils ont un effet sur le stress, ça joue donc un rôle sur la régulation du glutamate par le GABA.

Bon... l'acupunture, perso, ça me fait un peu flippé (un petit massage du crane comme j'ai prévu ce soir, ça devrait le faire déjà). Je vais tenter une supplémentation au magnesium voir si ça change quelque chose.

En tout cas merci beaucoup pour ces recherches très riches !

Dernière modification par prescripteur (04 août 2021 à  18:26)

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Merci

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champi vert85champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour, pour info j'ai supprimé une bonne partie de ma citation qui est juste sur le post précédent donc ça fait du volume inutile. Amicalement

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elisabeth-phedlang femme
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jlf a écrit

Hello,

Oui bien sûr, tu peux le publier, aucun problème :)

Je t'avoue que j'ai vu aussi des effets sur mon humeur. Plus du tout de colère et un peu plus posé en général, mais aussi plus un peu plus réservé.

S'occuper le cerveau est une très bonne manière et pallier au manque. Le pire c'est de s'emmerder comme un rat mort et ne voir personne dans ces cas là. C'est une très bonne initiative que tu prends. N'oublie pas tes passions, et d'en découvrir d'autre ! Pour moi, le sport à été une bénédiction dans ce cas là !

Bien à toi

Bonjour,

S'occuper le cerveau pour ma part c'est compliqué car au chômage, coincée dans une maison en pleine cambrouse et très peu d'ami(e)s depuis que j'ai quitté Toulouse.
Oui je confirme c'est quand mon cerveau s'emmerde que j'ai envie de reprendre de la codéine. Là je suis à mon 3eme jour de sevrage et j'ai déjà tenté de prendre plus de Lyrica pour m'apaiser intérieurement. Je me sens un peu dans les vapes mais je ne crois pas que ce soit la bonne solution de substituer la codéine par un autre médicament comme le Lyrica.

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