Bonjour à tous,
D’abord je tiens à préciser en aval que ce témoignage n’engage que moi, mon expérience et mon ressenti. Je n’énonce aucun jugement généralisé envers le Corps médical ou les associations concernées. Heureusement qu’ils existent et que certains font un travail extraordinaire auprès de leurs patients.
C’est fou comment je reviens toujours par chez vous. :-)
Je suis membre du site depuis 2015.
Et forcée de constater que quelque chose n’a pas changé depuis : malgré le nombre considérable de médecins, addicto, centres que j’ai pu rencontrer, aucun n’a jamais su m’aider dans une démarche d’arrêt.
C’est pas faute d’avoir su me montrer convaincante, et pleine d’arguments.
Entre les médecins qui ne me croient pas quand je leur énoncent mon dosage quotidien (environ 500mg de
Skenan), les jugements de valeurs illégitimes,
Et ceux qui n’ont rien à me proposer, mis à part un renouvellement, je suis perdue...
Je peux voir l’impuissance et le manque de connaissance chez ces personnes.
Et je ne parle même pas de leur désarroi dans leurs yeux.
J’en veux clairement au Corp médical (sans généralité). Je me souviens encore du jour où je suis arrivé au CEID pour leur dire que j’étais sous sub et que je voulais arrêter. Ils m’ont proposer une seule chose : une ordonnance « en CDI »...
Dans un autre sens heureusement qu’ils sont là. Mais pour quelqu’un comme moi qui souhaites arrêter c’est une toute autre histoire.
Peu de temps après, j’ai su trouver beaucoup de médecins prêts à me prescrire du
Skenan à haut dosage, sans même me poser une seule question. Sur le moment, nous sommes reconnaissants... mais 10 ans plus tard, après avoir frapper à toutes les portes (centres de désintoxication, hôpitaux, etc.), sans succès, on ne peut s’empêcher de se dire ...
Qu’après tout, ce traitement, des professionnels me l’ont prescrit pendant des années... Ne suis-je pas en droit de demander de l’aide pour l’arrêter ??
Ça fait 10 Ans que je suis coincée dans cette prison physique et psychique. Et on me raccroche au nez quand je prononce le mot « maudit » (Skenan).
Serait-ce juste par manque de moyens ? De connaissances ? J’essaye de comprendre depuis toutes ces années d’où vient le problème.
Pourquoi les spécialistes ne veulent pas me prendre en cure sous prétexte que je suis au
Skenan. On m’a proposé de me prendre pour me faire passer à la
méthadone, mais pas pour un arrêt complet. Gros malentendu. Je n’ai pas besoin d’une cure pour passé de l’un à l’autre. Mais je ne veux juste pas.
Cette crise des
opioïdes a fait bien des dégâts au sein de plusieurs pays. Je sais que chaque personne est libre de consommer et je ne rejete pas la faute sur qui que ce soit, ne vous méprenez pas. J’assume ma consommation. Ce que je ne comprends pas, c’est le manque de moyens et de proposition pour les gens comme moi qui souhaitent arrêter.
Je souhaiterais pouvoir arrêter le
Skenan tout simplement.
Et à chaque fois Dieu merci, les seuls qui m’ont répondu sans jugements, c’était bien vous les gars. Donc un grand merci pour votre dévouement. Étant donné la conjoncture actuelle, pleins de gens sont dans la même situation que moi et ne savent pas comment en sortir.
Je précise que mes prises de
Skenan sont répétitives au quotidien, et se font en
IV. Sans toupies car malheureusement je n’ai jamais réussi à en trouver nul part à mon plus grand regret.
Je sais que cela rajoute des risques de complications.
J’ai 28 ans maintenant, et j’avoue que j’ai développer des trucs pas cool à force de prendre ce traitement : je suis devenue hypocondriaque, clairement borderline aussi, sur le plan psychique. Et sur le plan physique je ne sais pas du tout si tout vas bien. Car les analyses sanguines ne suffisent souvent pas à tout déceler.
Mais une chose est sûr et dépasse tous mes symptômes qu’ils soient physique ou psychiques : ma volonté d’arrêter ce traitement définitivement.
Afin de retrouver un semblant de vie. Je me sens tel un zombi depuis toutes ces années. Et je pèses mes mots.
Je reviens donc vers vous pour connaître le moyen le plus « simple » et le plus rapide pour sortir ce médicament de ma vie.
J’ai conscience que je me suis mise dans cette situation et qu’il faut du temps pour en sortir. Mais c’est relatif. Certains ont réussi à arrêter à la dure. Tant d’admiration pour ceux-là.
Si quelqu’un peut me faire part de toute expérience qu’elle qu’elle soit (problèmes de santé dû à l’IV de
Skenan au bout de plusieurs années de consommation;
sevrage; etc.) j’en serai très reconnaissante. On manque d’études sérieuses sur le sujet (prise à long terme).
Merci beaucoup d’avance, je continue de lire beaucoup de vos précieux témoignages et ça donne beaucoup de force de savoir que certains ont réussi.
Mais de mon côté, je n’ai trouver personne qui pouvait m’aider à arrêter ou même à répondre à mes questions.
Ps : J’ai entendu parler de la clonidine qui diminuerai les effets de
sevrage mais cela serai une molécule dangereuse à prendre sans suivi médical. Et de toute manière les médecins n’en prescrivent pas comme ça je suppose. Mais si quelqu’un a des infos sur ça aussi sa m’intéresserait.
Merci pour le travail considérable que vous faites au quotidien :-)
Dernière modification par Stelli (25 septembre 2021 à 18:02)