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Oriane a écrit
Hello,
Je travail bien au CTR de Clamart de l'association Oppelia, plus précisément le "Trait d'Union", c'est un service du CSAPA de Boulogne-Billancourt.
En effet, à la création du projet nous pensions à un public jeune de 18 à 25 ans (ce qui montre que nous proposions vraiment quelque chose de différent des autres CTR) mais nous avons enlevé cette limite d'âge pour pouvoir accueillir plus de monde, et on c'est surtout rendu compte qu'il y avait des personnes plus âgées qui avaient aussi besoin de ce type de programme !
Je suis entrain de travailler sur un document plus sympa qui présente le CTR, mais en attendant je vous met en pièce jointe la plaquette de présentation "officielle" qui présente plus en détail le programme :)
septembre-2021-plaquette-v4-ctr-clamart-a5.pdf
Merci pour vos questions,
Oriane
Et bhe moi qui connais très très bien clamart n’avais jamais entendu de cette infrastructure, c’est associé au centre de santé Jean Jaurès ?
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Oriane a écrit
Ce projet se veut ouvert sur l'extérieur. Cela signifie qu'après 2 semaines au CTR, vous pourrez sortir seul
donc ca veut dire pas de sortie les 2 premieres semaines? si on est dans un projet de gestion de conso comme indiqué, comme ca se passe alors: il faut arriver avec ses 20g de XXXX pour les 2 premières semaines qui seront consommables sur place?
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Plotchiplocth a écrit
donc ca veut dire pas de sortie les 2 premières semaines? si on est dans un projet de gestion de conso comme indiqué, comme ça se passe alors: il faut arriver avec ses 20g de XXXX pour les 2 premières semaines qui seront consommables sur place?
Je comprends que ça doit être bien compliqué dans un cadre institutionnel d'envisager des consos (chose qui est toutefois concevable dans les CAARUD par exemple, avec des séances AERLI par exemple), mais c'est vrai qu'il y a contradiction entre le fait de proposer une maîtrise des consos et les deux semaines d'abstinence.
Je ne remets pas en question que les pauses de consos peuvent être un moyen de gestion de sa conso (et ça l'a été pour moi, assez longtemps), mais ça dépend du niveau de dépendance de chacun (et des choix et stratégies personnelles). Et cela renvoie à une conception « ancestrale » de l'addicto, où la maitrise de la conso n'était pas envisageable, seule l'abstinence était prônée...
Bien évidement cela n'empêche pas de proposer un accompagnement pour les personnes souhaitant d'interrompre pour deux semaines leurs consos (car en effet ça peut être un pas pour gêrer mieux pour la suite), mais une obligation dans ce sens, à mon avis ne peut qu'être contreproductive et finalement, excuse-moi les mots un peu virulents, assez hypocrite.
C'est in fine la contradiction entre une vision pro/institutionnalisée de l'accompagnement et une qui prend vraiment en compte les pratiques et les exigences des usagers.
Il est extrêmement intéressant de proposer des ateliers
teliers d’Aide à la Gestion, Expérientielle de l’Addictions (sans projet d’abstinence obligatoire)
mais si dans les faits ça oblige à passer par deux semaines au moins d'abstinence et à se précariser pour consommer en dehors du centre
J'imagine que ça risque d'avoir bien plus d'impacts négatifs sur la vie collective une recherche de prods et de lieux de consommation en dehors du projet (avec peut-être des retards, la difficulté à être en ligne avec la vie communautaire si celle-ci est "clean").
Penser au prod sans consommer, prendre du temps pour aller le chercher, trouver un endroit pas trop précarisant (qui n'expose donc pas à des risques judiciaires liés à la répression des consos, etc)...je ne sais pas si ça m'aiderait à maitriser mes consos, car celles-ci n'auront pas de place dans mon quotidien réorganisé, mais en seront à l'extérieur.
Puis ça m'est arrivé du coup de "récupérer", par exemple si je chope un gramme et je sais que je ne peux pas le garder (et du coup, justement gérer ma conso) là où je suis accueilli, bah, j'aurais tendance à tout prendre avec un résultat qui est diamétralement opposé de la gestion intégré à un nouveau départ d'un quotidien.
Si je chope un gramme et je sais que je pourrais tranquillement le consommer plus tard, dans un contexte apaisé, ça m'est arrivé de pouvoir le garder, fractionner les prises et mieux gérer...
Le fait d'avoir la possibilité de consommer au quotidien m'amène aussi à me poser la question d'adapter mes prises pour pouvoir assurer les tâches collectives. Je vais donc moins consommer ou repousser la conso pour pouvoir assurer...ou rajuster si je trouve que ça m'empêche de fonctionner. Mais si j'en ai pas la possibilité, ça cultivera l'opposition clean/j'assure - défoncé/je fais n'imp, alors que ce n'est pas vrai, c'est souvent les contraintes liées aux contextes qui mènent à ça pour moi (ou vice-versa des moments sous prods apaisés, mais qui se passent en dehors et des moments douloureux sans à l'interieur).
Après je conçois que même pour des raisons légales ça ne doit pas être simple à gérer, mais je m'interroge juste sur la contradiction (bienveillante dans votre cas !) entre une proposition de gestion de la conso qui est tout à fait louable et souhaitable et la réalité qui mène encore une fois à passer par une abstinence pas forcément choisie à 100%.
Vous pourrez pas par exemple envisager des partenariats avec des CAARUD ou autres pour offrir un contexte quelque part "protégé pour les consos et ne pas les exclure du projet, pour une vraie reprise en main de la gestion, venant des personnes concernées ?
Voilà mes réflexions en tant qu'usagère...
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cependant a écrit
Voilà mes réflexions en tant qu'usagère...
Je me permets d y ajouter d'autres réflexions d usager :)
La période d abstinence pour une revendication d accompagnement des consos, dans la formule proposée ci dessus, continue de me poser question...
C est le lien entre périodes d abstinence et augmentation du risque d overdose qui me questionne ce coup ci. On sait que de nombreuses overdoses ont lieu notamment dans un moment où les repères (surtout tolérance, mais aussi qualité du produit,...) sont modifiées. On a ainsi par exemple dans de nombreux parcours des overdoses après libération de détention et de son sevrage souvent contraint.
Comment ces questions sont elles prises en compte dans l accompagnement intégrant les consos?
Si l objectif est un maintien l usage, ne peut il pas être délétère de commencer par en supprimer tous les repères d autocontrôle dans un accompagnement censé les renforcer?
J ai un regard plutôt bienveillant vers l approche experientielle de la gestion de l addiction, même si je pense que serait parfois plus pertinent une approche de la gestion de l usage, mais ai du mal à saisir pourquoi elle passe par une précarisation de l usager dans ses usages?
Dernière modification par Plotchiplocth (23 novembre 2021 à 08:08)
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[ Forum ] Pharmacie - Ouvert un dossier pharmaceutique à mon insu
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