[ Addiction ]

Cocaïne- consommer sans conséquences ?

Dernière modification par Scoxo (10 décembre 2021 à  18:27)

ElSeniorCapitain a écrit

Et surtout : ne la fume pas !!!

Salut,

je ne veux pas dire, mais une affirmation comme ça moi ça ne me donne qu'une envie : de sortir une pipe et du bica

Et surtout, ne soyons pas bêtes !

Bref, desolée...

Sinon je pense que oui ça fait le plus grand bien pouvoir parler de nos consos avec les personnes avec qui on partage la vie...et si ça pose problème, ça se frite, ça signifie souvent qu'il y a d'autres problèmes dans la relation (manque de confiance réciproque par ex). Avec les faits, le dialogue et le temps, je pense qu'on peut dépasser les conséquences négatives du coming out (dans une relation saine et épanouissante).

Scoxo a écrit

Bonjour,

Consommateur de cocaïne très occasionnel jusqu'à peu, age de 32 ans, je suis en train de tomber peu à peu dans une consommation régulière depuis 3 mois.

La cocaïne avant septembre représentait peu d'intérêt à mes yeux, etant plutôt amateur des psychédéliques et de l'extasy.

Seulement voilà, une arrivée à Lyon ou tout est accessible, un rythme de vie plus soutenu qu'à la campagne dont je suis originaire, font qu'au fil des soirées le vendredi qui se sont transformées en lendemain pour garder la forme, et ces lendemains qui se sont transformés en mardi après midi ou jeudi matin, les sessions coke sont devenues très régulières. Au rythme de 2g par semaine en moyenne et peut être plus si soirées.

J'ai aucun problème particulier à côté de cela, je suis en couple et très heureux, un boulot qui me passionne, et une intégration réussie dans le Rhône.

Je découvre à la lecture d'autres témoignages ici que c'est la tout le vice de ce produit qui n'a l'air de rien à la première prise mais qui s'immisce dans le quotidien de manière très pernicieuse.

La cocaïne pose un problème dans mon couple puisque je cache ma consommation à ma copine. Qui n'a pas un positionnement anti drogues strict (mais ne consomme pas) mais j'ai de grosses appréhensions à l'idée d'avoir cette discussion avec elle.

Ça pose un problème dans le travail aussi car passée le boost apres la trace et surtout dans les grosses sessions je suis demotive alors que je suis dynamique au sein de l'entreprise de base.


J'ai également mon meilleur ami sur Lyon qui a les mêmes problèmes d'addiction que moi. On en a discuté plusieurs fois sur le fait de se calmer mais des que nous allons prendre un verre il y a toujours cette tentation qui prend le dessus.

Je souhaite donc avoir des avis éclairés sur les questions que je me pose aujourd'hui :

-faut il que j'aborde ce sujet avec ma copine au risque de voir son regard sur moi changer radicalement.

-avez vous des méthodes pour limiter la consommation au milieu festif (résister à la tentation d'appeler le dealer à la moindre envie, motivation pro ou perso, etc)


- A qui je peux en parler ? Sachant que ce meilleur ami consommateur est de confiance et a une volonté de calmer le jeu, mais j'ai peur de son jugement aussi car je tape la semaine et lui non.

-

Vous l'avez compris, c'est un appel à l'aide car je me sens à la croisee des chemins avec la sensation de pouvoir perdre ce que j'ai bataillé à obtenir.

Merci de m'avoir lu et merci j'espere pour vos conseils.

Bonjour Scoxo,

Il semblerait que ta consommation te pose quelques désagréments, alors j’ai envie de te dire que les réponses à tes questions dépendent de ce que tu souhaites réellement.

Comme tu le dit très bien, l’addiction à la cocaïne s’installe très insidieusement, c’était le cas pour moi.

Je suis moi même passé par ce que tu décrit, cachoterie à la copine, à la famille, envie de produit et difficile d’en parler sans se sentir jugé, coupable et surtout se faire cataloguer…

Personnellement je ne cachais pas les consos (au début) à ma copine et cela a très mal tourné. Je ne les ai jamais caché à ma famille car ils sont ouverts d’esprit.

Ma question est, souhaite tu continuer à consommer ?

Si oui, je jouerai franc jeu (avec ta copine dans un premier temps), pour la famille, à toi de voir selon leur ouverture d’esprit, de compréhension, d’acceptation et de balance bénéfices (aides et soulagement de conscience)/risques (jugements, brimades familiales)

Si non, consulte pour dialoguer, tente un sevrage et ne dit rien appart aux spécialistes. Ta consommation actuelle peut encore largement passer inaperçue, c’est pourquoi si tu es dans l’optique d’arrêter, je ne dirais rien à personne. Tu risques de perdre beaucoup en effet…

2g semaine c’est pas la mort, contrôle toi, analyse tes schémas et rituels de conso (aller au bar avec ton pote, en festival, en boîte….)

Moi j’avais plus le choix, j’étais grillé tout le temps avec l’explosion des consos et de la tolérance.

Quand j’ai commencé a déraper sur la semaine je suis rentré dans le dur, perte de la copine, arrêts de travail à répétition, perte d’amis, consommation croissante.

Peut-être qu’une consultation avec un psychiatre ou psychologue pourrait te permettre d’aborder ces sujets sereinement dans un premier temps.

En tout cas à ton stade je ne dirais rien, ce n’est pas une fin en soit, surtout si tu comptes arrêter.

Autre question, avais-tu parlé de ta conso d’xtc et psychés à ta copine ou ta famille ?

Amicalement