Limitation sur le Baclofène

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filousky homme
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J'ai reçu ceci aujourd'hui :


Vous trouverez en pièce-jointe, la lettre adressée aux professionnels de santé (depuis vendredi 21 juillet) suite à la décision de l'ANSM de limiter la posologie de baclofène à 80 mg par jour.



Que l'on soit favorable ou non à l'utilisation de ce médicament dont une demande d'AMM est en cours d'analyse, cette réduction de la posologie à un rythme effréné (10 à 15 mg/jour tous les 2 jours) parait excessive et aller à l'encontre de l'intérêt des patients, notamment ceux qui aujourd'hui sont à une posologie plus élevée.



Le choix est donc le suivant :



Soit procéder à cette diminution de la posologie, quelles qu'en soient les conséquences (possible reprise d'alcoolisations massives et répétées pour ceux qui étaient parvenus à contrôler leurs consommations avec une posologie plus élevée). Dans ce cas, il serait judicieux de faire une déclaration en pharmacovigilance, déclarant un effet indésirable lié à la modification de la posologie. Mais, bien sûr, on joue avec la santé des patients en faisant ça...(c'est un peu comme si on décidait de façon autoritaire de baisser la posologie de méthadone à 60 mg pour  tous)...



Soit, on maintient la posologie efficace pour chaque patient et, dans ce cas, certains d'entre eux auront une posologie supérieure à 80 mg/jour. Concrètement, cela veut dire qu'ils seront hors RTU. On peut préconiser alors d'inscrire la mention "hors-RTU" sur l'ordonnance, à l'instar de l'inscription 'hors-AMM" pour certaines prescriptions. Concrètement, cela veut dire que le remboursement devient plus qu'improbable. Et un appel du prescripteur au pharmacien parait souhaitable pour s'assurer de la délivrance. 



Que l'on soit baclo-sceptique ou favorable à cette option de traitement, on ne peut que regretter une prise de décision intempestive, sur la base d'une étude à la méthodologie très discutable qui met uniquement à jour des co-occurrences entre des décès de patients sous baclofène et la posologie dont ils bénéficient. Aucune information permet d'en établir l'imputabilité. La comparaison des groupes (baclofène vs. autres traitements) n'intègre pas d'autres facteurs confondants (degré d’alcoolisation, comorbidités...), Aucune discussion avec les auteurs n'est possible puisqu'ils sont anonymes. Les conclusions de cette étude et les décisions qu'elle occasionne ne tiennent pas compte des données épidémiologiques sur la mortalité liée à l'alcool (49 000 décès par an).

L'article publié dans le Journal International de Médecine, dont vous trouverez le lien ci-dessous illustre assez bien l’ambiguïté autour de ce travail sur lequel s'est appuyé l'ANSM pour prendre sa décision, ainsi que les polémiques 'habituelles' autour du traitement



http://www.jim.fr/en_direct/pro_societe … _pro.phtml



On peut regretter qu'une telle décision soit prise en plein mois de juillet. Les 'lettres' envoyées aux professionnels de santé vont arriver ces jours-ci. Dans un grand nombre de cas, ce sont les médecins remplaçants qui vont les recevoir. Dans les pharmacies d'officine, un certains nombre de titulaires seront eux-aussi remplacés. Il n'y a eu, semble-t-il aucune concertation entre les professionnels de santé et l'ANSM. C'est une décision unilatérale que les professionnels (généralistes, addictologues, pharmaciens...à l'exception de quelques anti-baclofène de service) impliqués  auprès de leurs patients, ne peuvent comprendre.



C'est aussi une période où la capacité de réaction des associations de patients et des sociétés savantes (SOS Addictions, FFA...) est limitée.

Mais, de toute façon, on ne sait pas si elles veulent réagir.



Dr Stéphane Robinet, Strasbourg

Dr Véronique Vosgien, Lille

Dr Christophe Cutarella, Marseille

Dr Richard Lopez, St-Denis

Pr Christophe Lançon, Marseille

Dr Alexandre Remus, Bordeaux



PS : nous avons diffusé un article en juin qui sera publié dans le prochain Flyer. Un groupe d'une vingtaine de cliniciens, non militants activistes mais cliniciens avertis,y proposait justement une argumentation sur notamment "comment prescrire le baclofène". La non-pertinence d'une posologie contrainte ou limitée était largement démontrée dans cette publication. Nous vous invitons à redécouvrir cet article.

https://www.rvh-synergie.org/images/sto … omment.pdf

limitation80RTU.pdf

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Recklinghausen homme
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Salut,

A l'image des Lois qui fâchent, les décisions arbitraires sur les médicaments passent dorénavant également pendant ces saisons estivales où la majorite des français profitent de leur vacances après une année d'efforts.

C'est plus simple lorsqu'il ne peut y avoir de débats...

Je trouve affligeant cette décision car même si le Baclofene à haute dose présente des risques accrus, il aurait été intelligent d'effectivement limiter sa posologie mais pas pour les personnes bénéficiant déjà de ce traitement médical.

Ncore une fois, des personnes ayant trouvé un équilibre de vie vont voir leur quotidien perturbé par une obligation de descendre ( très ) rapidement leur dosage.

Sans même aborder le risque de rechute...

Mais où est donc passé l'intérêt du patient et la notion de santé publique ?

Dire que ces décideurs sont payés entre 42.000 et 53.000 euros par an...

Mais de qui smoke t-on ( pour reprendre un terme d'un ancien du forum ) ?

Une pensée aux utilisateurs de Baclofene à haut dosage.


Reck.

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MissySippi
Psycho junior
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Je ne bois pas . mais je suis de tout coeur avec les gens qui vont devoir baisser leur dosage alors qu'ils sont bien, là, en l'état ! courage les gens .. on est un sacré paquet dans ce cas en ce moment (même si la molécule est autre)
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Merci pour le soutien, soutien partagé de la part d'un ethanhomme :)Parallel_Pen

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Mascarpone homme
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Ca continue...La guerre aux addicts...Entre ça et la codéine...A qui le tour?

Alcoolisme: le baclofène ne pourra plus être prescrit à hautes doses

l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a décidé d'abaisser cette dose maximale à 80 mg par jour, "compte tenu du risque accru d'hospitalisation et de décès" lié à l'utilisation à hautes doses de ce médicament, selon une lettre aux professionnels de santé mise en ligne mardi sur son site internet.

Elle avertit toutefois d'un "risque de syndrome de sevrage" en cas d'interruption brutale du traitement et invite les patients qui prennent actuellement des doses supérieures à 80 mg à consulter leur médecin pour réduire la quantité prescrite "par paliers".

Plusieurs médecins spécialisés ont protesté contre cette décision, transmise dès vendredi aux professionnels de santé.

Cette annonce "sans concertation avec les spécialistes de terrain" n'est "pas adaptée" et entraîne des risques de rechute, ont-ils averti, dans une tribune transmise à l'AFP.

L'ANSM s'appuie sur une étude rendue publique début juillet et conduite par l'Assurance maladie (Cnamts). Cette étude conclut que le baclofène utilisé à fortes doses (au-delà de 180 mg par jour) est associé à un risque de décès plus que doublé par rapport aux autres médicaments disponibles pour traiter l'alcoolisme, et à un risque d'hospitalisation accru de 50%.

En particulier, le risque d'intoxication, d'épilepsie et de mort inexpliquée s'accroît avec la dose de baclofène reçue.

- "Risque de rechute" -

Mais Bernard Granger, professeur de psychiatrie à l'université Paris Descartes et signataire de la tribune, "conteste cette étude, qui comporte beaucoup de biais et n'est pas signée".

"Ca va mettre en danger des patients aujourd'hui bien équilibrés avec 150 mg et qui supportent bien le produit. Si on réduit la dose, il y a un risque de rechute", a-t-il affirmé à l'AFP.

"L'expérience clinique et les données scientifiques montrent que le baclofène est actif à des doses en moyenne autour de 150 à 180 mg", affirment les douze psychiatres et addictologues qui signent la tribune.

Ils reconnaissent que le traitement présente "de nombreux effets indésirables", mais "pas aussi intenses et dangereux que ceux de l'alcool", et soulignent que l'étude citée par l'ANSM "ne permet pas de démontrer que les doses inférieures ou égales à 80 mg soient meilleures en termes de rapport bénéfice/risque".

"On ne peut pas (...) ne pas tenir compte d'une étude de suivi portant sur un tel nombre de patients" (213.000), estime toutefois le Pr Michel Raynaud, président d'Actions Addictions, dans une autre tribune, publiée par le Quotidien du médecin.

"Nous n'avons pas les moyens de nous passer d'un médicament efficace" contre l'alcoolisme, au vu de "la faiblesse de notre arsenal thérapeutique" dans ce domaine, juge le psychiatre.

Mais, au vu des risques, il suggère que la possibilité de prescrire plus que 80 mg par jour, qui concerne aujourd'hui environ 15% des patients, soit assortie d'un "suivi rigoureux" et d'une "collaboration" entre le médecin traitant et une équipe spécialisée.

La popularité de ce médicament, prescrit depuis quarante ans pour traiter la contraction involontaire des muscles, a explosé en 2008 avec la parution du livre "Le dernier verre" d'Olivier Ameisen, un cardiologue depuis décédé, qui racontait que ce médicament avait supprimé son envie de boire.

Deux études cliniques françaises, publiées en mars, confirment que cette molécule utilisée à des doses élevées permet de réduire la consommation d'alcool chez les gros buveurs. Il n'y a en revanche "pas de preuve" que ce médicament aide à décrocher totalement de l'alcool, selon une autre étude menée aux Pays-Bas, publiée en novembre dernier.

Le baclofène est commercialisé notamment par Novartis sous la marque Lioresal et par Zentiva, la branche médicaments génériques de Sanofi.

L'alcool est la deuxième cause de mortalité évitable en France après le tabac, avec 49.000 morts par an.

Sources: https://www.sciencesetavenir.fr/sante/a … ses_115065

Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
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JackDean homme
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63 messages
Je suis vraiment pas fana des théories du complot mais cette histoire sent mauvais.
Depuis le début du Baclofène, cette interdiction plane et voilà une étude non signée (un comble) et très contestée quant à sa méthodologie qui risque de mettre à mal les soins de nombreuses personnes.
Comme par hasard, on a vu il y a peu l'apparition du nalméfène, resucée du revia, vendu très cher par un gros labo au contraire du baclo qui lui rapporte des clopinettes...

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
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4222 messages
Tiens, c'est marrant, là, ça bouge chez les addictos...thinking

Lisez bien la conclusion de l'article big_smile , exactement le même cas de figure que pour la codéine, mais étrangement, pour celle ci, pas un mot...

http://www.lefigaro.fr/actualite-france … n-cran.php

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Recklinghausen homme
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6185 messages
Salut,

Effectivement, d'après la conclusion, les abonnés du Figaro ont plus tendance à boire de l'alcool qu'à gober des smarties de codéine.

Petite aparté sur là ministre de la santé qui semble ne rien y connaître puisqu'apparemment, " il n'y a aucune raison de douter des conclusions de l'ansm ".

Moi qui pensait naïvement qu'il fallait s'y connaître à minima pour devenir ministre...

Au moins, Roselyne était fille de pharmacien.

Au moins, le journaliste du Figaro a fait un bel article avec une conclusion intelligente.

Quid des personnes qui supportent le haut dosage et dont la prise de ce médicament à fait qu'ils aient réussi à atteindre leur objectif de maîtriser leur consommation d'alcool.

Quand les décideurs ne sont pas concernés par leur décision...


Reck.

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psychic homme
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JackDean a écrit

Je suis vraiment pas fana des théories du complot ...
Comme par hasard, on a vu il y a peu l'apparition du nalméfène, resucée du revia, vendu très cher par un gros labo au contraire du baclo qui lui rapporte des clopinettes...

Bonjour,
le labo du nalmefene (LUNDBECK) n'est pas le même que le labo du baclofene (ZENTIVA)
alors y a t il vraiment complot ?

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psychic homme
Psycho junior
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488 messages

filousky a écrit

cette réduction de la posologie à un rythme effréné (10 à 15 mg/jour tous les 2 jours) parait excessive et aller à l'encontre de l'intérêt des patients, notamment ceux qui aujourd'hui sont à[/url][/nolabel]

bonjour,
en fait on reprend (bêtement ?)  à l'envers le rythme d'augmentation de 10mg tous les deux jours préconisé par la RTU , rythme contesté ici------> https://www.vidal.fr/actualites/13769/l … aurepaire/
où il est préféré une augmentation de  10mg tous les 3 jours

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Parallel_Pen homme
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36 messages
Hell'eau,

Je suis vraiment ecoeuré !!
Usager d'alcool depuis ..so long ...

Le baclofène a très bien fonctionné pour moi il y a deux ans à la dose de 140 mg, une délivrance, un soulagement et une liberté.

Depuis j'ai repris, la Vie, l'oubli petit à petit du baclofène.

Un sursaut dernièrement, après des nuits alcoolisées, des black-out, des bleus sur mon corps venant de je ne sais où.

La direction, celle du CSAPA, un seul but : trouver un nouvel addicto et reprendre mon salvateur baclo.

Mon rendez-vous est demain, la pétition sur la limitation du baclofène est arrivée dans ma boite ce soir.
Cela laisse présager encore une bataille inutile avec l'addicto pour avoir une dose efficace.

Tu es addict à une substance on te gonfle pour que tu t'en sèvres, tu veux te débarrasser d'une addiction  on te met de bâtons dans les roues ( enfin c'est pire...c'est comme un coup de barre de fer dans le ventre ...)

Je suis triste, profondément...de voir à quel point... encore une fois l'argent, les intérêts prennent encore le dessus sur l'humain (je sais ce n'est pas un scoop)

Je suis triste également pour les usagers de codeine, qui doivent bien serrer les dents (je ne connais pas cette addiction)

Peu importe la substance, ce qui fait mal c'est le peu de soin envers l'humain.

Dernière modification par Parallel_Pen (27 juillet 2017 à  19:22)

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ptit champi vert d'une codeinowoman qui te soutient :) Missy

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psychic homme
Psycho junior
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filousky a écrit

J




Soit, on maintient la posologie efficace pour chaque patient et, dans ce cas, certains d'entre eux auront une posologie supérieure à 80 mg/jour. Concrètement, cela veut dire qu'ils seront hors RTU. On peut préconiser alors d'inscrire la mention "hors-RTU" sur l'ordonnance, à l'instar de l'inscription 'hors-AMM" pour certaines prescriptions. Concrètement, cela veut dire que le remboursement devient plus qu'improbable. Et un appel du prescripteur au pharmacien parait souhaitable pour s'assurer de la délivrance.

bonjour,
au sujet des mentions, voilà ce que dit la loi , code de la sante publique article L 5121-12-1 alinea lll

https://www.legifrance.gouv.fr/affichCo … 0025086118

une ordonnance prescrite en RTU doit porter la mention "prescription  sous recommandation temporaire d'utilisation" sinon elle est de facto  hors RTU

en ce qui concerne la prescription hors AMM

http://www.baclofene.fr/documentation/p … rs-AMM.pdf

il est écrit que la prescription se fait sous l'entière responsabilité du médecin qui n'est que theorique s'il agit en conscience pour l'intérêt du patient en parfaite connaissance des données scientifiques actualisées

ma reflexion personnelle : en general une prescription hors AMM est la conséquence d'une indication therapeutique qui ne figure pas dans l'AMM , ceci a rarement des conséquences graves
pour le baclofène , le cas est particulier car il y a conjointement avec le changement d'indication un depassement de la posologie maximum  ,  et si comme il est sous entendu dans la note récente dont il est question, il pourrait y avoir décès, le médecin pourrait être déclaré responsable ainsi que le pharmacien qui aurait délivré, ce qui n'est pas le cas en RTU

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palfium homme
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C'est vrai que le selincro est beaucoup plus cher, environ 3,50 euros par jour contre environ 3 euros pour le baclo.

La dope fait mieux passer les périodes sans argent que l'argent ne fait passer les périodes sans dope

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Parallel_Pen homme
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Hell'eau Palfium,

Niveau prix j'apporte une précision pour le baclo, la somme dont tu parles est pour une boite de 30 comprimés, donc 300 mg ce qui couvrait dans mon cas plus de deux jours (140 mg/jour), d'autant plus pour la restriction actuelle...

Je mets en lien l'étude dont l'ANSM a utilisé les résultats pour mettre cette limitation soudaine en place :

Etude ANSM limitation dosage

La synthèse :

"En supposant les estimations non biaisées et les relations entre l’exposition au traitement et les évènements étudiés causales dans la population jeune et sans comorbidités sévères sélectionnée pour l’analyse, l’utilisation du Baclofène, à fortes doses (plus de 180 mg/j), serait responsable de x morts et x hospitalisations supplémentaires pour 1000 personnes-années exposées par rapport aux traitements autorisés des problèmes d’alcool."

L'étude porte sur une durée de 6 ans, et conclue sur l'association (et non la causalité ...) baclo/morts/hospitalisation.

Chiffres de 12 morts et de 256 hospitalisations (1 jour ? 2 jours, une semaine ?), rapporté sur un an, 2 morts et 43 hospitalisation.

L'alcool lui est la cause d'environ 49000 morts par an...

Parfois cela me rappelle étrangement la non promotion, voir même les entraves portées à la vape, en place de l'usage de cigarettes, 78000 morts par an...

Deux premières causes de mortalité évitables, que l'on ne semble pas vraiment vouloir éviter ou alors j'ai vraiment mal compris la technique en place.

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palfium homme
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19 messages
C'était juste pour déconner, mais un peu de bonne foi de temps en temps...

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Marie-Agathe femme
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Bonjour,

Voici mon témoignage sur le sujet. La prise d'alcool à haute dose entraîne beaucoup plus de décès et d'hospitalisations que la prise de baclofène à haute dose. Les médecins qui soignent les malades alcooliques pourront vous le confirmer.

Je m'occupe d'une personne qui avait cumulé 30 ans de très lourde dépendance à l'alcool avec de nombreuses hospitalisations (comas très profonds de plusieurs jours, pronostic vital engagé, traumatismes crâniens, et j'en passe). Quand on a commencé à lui prescrire du baclofène il y a deux ans et demi, elle était en train de mourir de son addiction (et il n'y a aucune exagération de ma part). Depuis 5 ans, elle en était arrivée à passer les trois quarts de sa vie hospitalisée. Je vous laisse imaginer le coût que cela représentait pour la sécurité sociale. Jusqu'à ce qu'on trouve quelqu'un capable de lui prescrire du baclofène, le personnel soignant avait estimé qu'elle allait mourir très prochainement, sans connaître la moindre rémission, et que plus vite sa vie s'arrêterait, mieux ce serait pour tout le monde, y compris elle-même, qui était dans une immense souffrance.

Elle prend actuellement 300mg de baclofène par jour et n'a aucun effet secondaire. Elle revit et peut avoir maintenant une vie normale avec des activités intéressantes. Dans un cas comme le sien le rapport bénéfice / risque est facile à apprécier, puisque chaque jour qui passe est un jour de vie supplémentaire gagné. Le coût de la prise en charge de sa maladie est maintenant devenu très faible pour la sécurité sociale. Tout le monde est donc gagnant. Diminuer très fortement la dose reviendrait à signer son arrêt de mort et à repartir dans de très lourdes et coûteuses hospitalisations. Je pense qu'elle n'est qu'un exemple parmi d'autres dans la population qui prend de fortes doses de baclofène. Le baclofène n'est pas prescrit à la légère à forte dose. C'est le traitement de la dernière chance pour ceux chez qui rien d'autre n'avait marché et qui étaient en fin de vie. Les personnes qui prennent des décisions administratives arbitraires n'ont souvent jamais elles-mêmes approché un malade en grande souffrance. J'ai signé la pétition de soutien lancée sur le site change.org.
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Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (mikykeupon)

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Cusco homme
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Moi je me retrouve avec une valisette archi pleine de boîtes de baclofene puisque j'ai stoppé. J'ai gardé cette 30aine de boîte en cas de rechute.
Petit HS ma mère a aussi des 10aine de boîte de codéine dont elle ne se sert presque plus puisque presque guérie et inutile. De quoi alimenter le marché noir...
Pour en revenir à la loi sur la limitation du baclofene j'ai halluciné ! Surtout pour les polytoxs alcool/opiacés, parce que le baclofene on peut le remplacer par le selincro par exemple mais pas sous méthadone ou opiacés.
Je suis monté à presque 200mg pour le baclofene pour finir à 50mg/jour. Ensuite j'ai stoppé sans trop de problèmes.
Les personnes sous baclofene feront comme avec la codéine soit ils vont se remettre à picoler soit se retourner sur d autres traitements inefficaces contre l alcool ou autres opi pour la codéine.
Elle a l air sympa la Busyn, une dame de fer ?

Dernière modification par no punish (04 août 2017 à  03:02)

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prescripteur homme
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12147 messages
Pour info le texte mis en ligne par l'ANSM

http://ansm.sante.fr/S-informer/Presse- … Communique

Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Crapulax homme
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Ce truc sur le Baclofène c'est un pur délire. En plus tu le sens quand les doses sont trop fortes donc tu diminues de toi même. Car le Baclo c'est tout sauf agréable.

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Anonyme6693
Invité
Je n'ai lu que les premiers messages, mon medecin generalist m'en a prescrit fut un temps. Je n'y ai jamais touché, en ayant parlé à mon addicto' à mon csapa même elle avait des resserves dessus. Quelque soit le taux d'efficacité du medicament l'envie de consommer doit être un travail sur soi, meme si une médication doit suivre l'arrêt, un medicament seul ne suffit pas, la preuve si on en arrête les posologies plus fortes comment cela va se passer pour les patients? Je suis de tout coeur avec les usager de baclophène pour qui cela avait stabiliser leur situation. Mais si la molécule disparait, le problème revient, ce medicament est peut être la facilité (ceci est mon point de vue et je ne juge pas les personnes qui en font usage) parce que le probème de fond n'est pas reglé en définitif, c'es juste un pansement qui aide à ne plus sentir le craving d'alcool à mon humble avis.

(hs: petite pensée au usagers de codéines, j'ai arrêté juste avant l'interdiction ça va à peu près mais pour ceux qui sont dedans malgrès eux je trouve ça intolerable...)
 

psychic homme
Psycho junior
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L' ANSM rappelle que la prescription et la délivrance hors AMM et hors RTU  restent possibles sous la responsabilité des professionnels de santé,les patients devant alors obligatoirement être informés des bénéfices et risques attendus.
L'association Baclofène a mis en ligne un formulaire de décharge par lequel les patients s'engagent à ne poursuivre ni le prescripteur ni la pharmacie en cas de traitement à haute dose.

Je m'interroge sur la valeur juridique d'une telle décharge.

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psychic homme
Psycho junior
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psychic homme
Psycho junior
Inscrit le 27 Jul 2017
488 messages
Baclofène : une méta-analyse qui laisse sur sa faim
Une méta-analyse parue dans la revue Addiction, a fait le point sur les bénéfices que l'on peut attendre du baclofène pour traiter une alcoolo-dépendance. Les auteurs de cet article ont compilé 12 études cliniques randomisées comparant le médicament à un placebo.
Si dans cette méta-analyse, les personnes sous baclofène étaient 2,67 fois plus susceptibles d'être abstinents à la fin du traitement par rapport à ceux prenant un placebo, les autres points étudiés se sont avérés décevants. Suivant les auteurs, le baclofène n'augmente pas le nombre moyen de jours d'abstinence, ni ne diminue le nombre de jours avec une consommation excessive. Par ailleurs, il n'a pas été observé d'effet sur le craving, l'anxiété, ou la dépression.
Autant d’éléments qui font conclure aux auteurs que « l'usage actuellement croissant du baclofène comme traitement pour les troubles liés à l'alcool, est prématuré ».
Cependant, ils indiquent que « beaucoup d'études retenues n'avaient inclus qu'un nombre limité de patients, peut-être trop restreint pour évaluer les effets du médicament. Les essais analysés différent entre eux sur un certain nombre de facteurs, comme la dose de baclofène administrée et la durée du traitement ». Puis « la pharmacocinétique du baclofène n'est pas bien connue, et il se peut qu'il existe des facteurs individuels influençant l'efficacité du baclofène, qui ne sont pas bien connus aujourd'hui ».
Suite à la demande d'AMM du baclofène dans le traitement d'une alcoolo-dépendance, par le laboratoire Ethypharm, l’ANSM est actuellement en train d'analyser les différents travaux effectués sur ce médicament. Les conclusions de ces travaux d’experts seront ensuite présentées à une Commission mixte pour un réexamen du sujet dans un contexte sociétal. L'avis de cette Commission sera alors remis au directeur de l'ANSM.

Source : Le Généraliste 27/02/2018

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Von zymmel homme
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Etudes de merdes qui violent en gang bang la rigueur scientifique. Madame notre ministre de la santé à l'air d'avoir des billes dans les labo concurrents. Je le vois avec mon addictologue quand il y a eu les restrictions sur le remboursement totale du baclo, elle répété en boucle "c'est une catastrophe".
Pardon pour le parti pris mais quand on joue avec la vie des gens ça me fout hors de moi.

Celui qui se transforme en bête se délivre de la douleur d’être un homme

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FunkyHunk homme
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psychic homme
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oui, mais :
il s'agissait d'une requête en référé

et par contre:


le Conseil d'État jugera l'affaire sur le fond


Le Conseil d'État a annoncé hier qu'il allait juger sur le fond « dans de brefs délais » la décision de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) d'abaisser la dose maximale de baclofène dans l'alcoolodépendance. En conséquence, il a rejeté mercredi la demande d'annulation en urgence de cette décision.

Lors d'une audience d'une heure et demie le 16 février dernier, le directeur général de l'ANSM Dominique Martin avait dû s'expliquer sur l'abaissement de la dose maximale de baclofène dans le traitement de l'alcoolisme. Cette décision prise en juillet dernier s'appuie sur une étude de l'assurance-maladie, menée en collaboration avec l'ANSM et l'INSERM, qui révélait un risque accru de décès et d’hospitalisations en lien avec l’utilisation du baclofène à haute dose. C'est pourquoi l'ANSM a révisé la recommandation temporaire d'utilisation (RTU) du baclofène en abaissant la dose maximale autorisée de 300 à 80 mg par jour. Une décision incomprise par certains malades et praticiens. Une patiente a saisi le Conseil d'État en référé, le 25 janvier, pour demander l'annulation en urgence de la décision de l'ANSM. Elle a parallèlement déposé un 2e recours au Conseil d'État, cette fois sur le fond. Celui-ci a choisi, mercredi, de rejeter le référé de la demande d'annulation en urgence puisqu'il souhaite « juger au fond de la légalité de la décision de l'ANSM dans de brefs délais ».

Interrogé sur le sujet lors d'un point presse à la mi-février (lire notre article « abonné »), Dominique Martin a rappelé que les textes qui encadrent les missions de l'ANSM prévoient que ses décisions « doivent s'adapter en permanence en fonction des connaissances », ce que l'ANSM a fait en abaissant la dose maximum autorisée du baclofène pour éviter des décès. Quant aux affirmations selon lesquelles cet abaissement entraîne de plus en plus de rechutes chez les patients traités, le directeur de l'ANSM indique que « 95 % des patients sous baclofène traités pour alcoolodépendance le sont hors RTU » et qu'il est toujours possible, « dans des situations exceptionnelles, de prescrire hors AMM ou hors RTU, donc par exemple à des dosages plus importants ». Au prescripteur de prendre ses responsabilités et d'en informer à la fois son patient et l'assurance-maladie. Enfin, Dominique Martin souligne que la France est le seul pays à avoir encadré l'usage du baclofène dans l'alcoolodépendance, et donc à avoir « favorisé son utilisation » dans cette indication. L'ANSM est, par ailleurs, en train d'étudier une demande d'AMM du baclofène dans l'alcoolodépendance.

Source : Lequotidiendupharmacien.fr

Dernière modification par psychic (01 mars 2018 à  16:56)

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JackDean homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 21 May 2017
63 messages

palfium a écrit

C'est vrai que le selincro est beaucoup plus cher, environ 3,50 euros par jour contre environ 3 euros pour le baclo.

réponse 4 ans après lol :
oui quand on confond le prix de la boite et celui du comprimé ça revient effectivement à peu près au même (le prix de la boite de selincro tournait à l'époque autour de 50 euros)

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